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CHAPITRE 4 DISCUSSION

4.1 Analyse descriptive : variables explicatives

4.1.1 La population à l’étude

Pour pouvoir vérifier l’efficacité des produits et répondre aux objectifs de la recherche, nous avons premièrement analysé la distribution des variables démographiques et des habitudes de santé buccodentaire de la population à l’étude. Il fallait vérifier que les groupes étaient comparables à cet égard et qu’idéalement il n y’avait pas de différence statistiquement significative entre les trois groupes au début de l’étude, ou enregistrer ces différences pour ajustement lors de l’analyse. Les variables explicatives (l’âge, le sexe, le MMSE (Mini Mental State Examination), les produits) et d’autres variables (la quantité de salive en bouche, la brosse à dents utilisée, le temps du brossage dentaire, la quantité de brossages dentaires par jour, l’aptitude à consentir) ont été analysées. Il a été démontré que pour ces variables explicatives les trois groupes sont restés comparables jusqu’à la fin du projet. On a eu un nombre semblable de femmes et d’hommes, âgés en moyenne de 83,89 ans et ayant une perte d’autonomie cognitive sévère. Cela a confirmé une absence de biais pouvant être liée à la différence de la distribution de ces variables entre les groupes.

4.1.1.1 Le sexe

Les 3 groupes de participants étaient constitués de 28 hommes et de 30 femmes. Dans le groupe #1, il y avait 19 participants : 52,63 % hommes et 47,37 % femmes. Dans le groupe #2, il y avait également 19 participants : 42,11 % hommes et 57,87 % femmes. Le groupe #3 était composé de 20 participants : 50 % hommes et 50 % femmes. Le test Fisher a été effectué pour vérifier si le nombre de femmes et d’hommes était équivalent dans chaque groupe. On a déterminé qu’il n’y avait pas de différence significative entre les groupes concernant le sexe. La valeur p obtenue étant plus grande que 0,05 (p=0,8471) (Tableau 9) et que les groupes étaient comparables pour le genre.

4.1.1.2 L’âge

Dans les trois groupes, l’âge minimal était de 65 ans, l’âge maximal était de 99 ans et l’âge moyen, de 83,89 ans (écart-type 7,9351801). Le test Fisher a été effectué pour vérifier si l’âge était équivalent dans chaque groupe.

L’âge moyen du groupe #1 était de 83,867258 ans, celui du groupe #2 de 84,0407965 ans et celui du groupe #3 de 83,7919938 ans. Le résultat obtenu était plus grand que 0,05 (p=0,9952), ce qui signifie qu’il n’y a pas eu de différence statiquement significative pour l’âge entre les trois groupes (Tableau 10) et que les groupes étaient comparables en ce qui a trait à l’âge.

4.1.1.3 MMSE (Mini mental State Examination)

Le test MMSE a permis d’effectuer une évaluation des capacités cognitives des participants. Le score maximal possible obtenu au test MMSE est de 30. Un score MMSE situé entre 18 et 23 est considéré comme une perte d’autonomie cognitive modérée, alors qu'un score de 0 à 17 est considéré comme une perte d’autonomie cognitive sévère.

Le test MMSE peut être corrélé avec la capacité du brossage dentaire : plus le score est bas moins le patient peut se brosser les dents de manière autonome. Les 49 participants au projet ont eu les résultats suivants au test :

 Groupe #1 : 17 participants (parmi 19). La moyenne obtenue est de 10,9411765;

 Groupe #2 : 17 participants (parmi 19). La moyenne obtenue est de 10,0588235;

 Groupe #3 : 15 participants (parmi 20). La moyenne du score est de 6,2.

En raison de leurs décès, 9 personnes n’ont pas passé le test MMSE. Dans les trois groupes le score MMSE minimal a été de 0, le score maximal de 28 et le score moyen de 9,1836735 (écart-type 8,3283488).

Le score moyen du MMSE tous groupes confondus est de moins de 17. Cela signifie qu’en moyenne les participants de l’étude avaient une perte d’autonomie cognitive sévère.

Le test Fisher a été effectué pour vérifier si le score MMSE était équivalent dans chaque groupe. Le score p obtenu (p=0,2422) est plus grand que 0,05, ce qui signifie qu’il n’y a pas eu de différence statiquement significative pour la déficience cognitive entre les trois

groupes (Tableau 11) et que les groupes étaient comparables pour l’importance de la déficience cognitive.

4.1.1.4 Gel de brossage

Dès le début de la recherche, les produits ont été distribués de façon égale entre 7 centres d’hébergement (Tableau 12). 19 participants ont été soumis au brossage dentaire avec le gel au NaF 2 % et au xylitol 10 %, 19 participants avec le gel au NaF 2 % seul et 20 participants avec le gel au xylitol 10 % seul.

Le test Fisher a été utilisé pour vérifier la distribution des différents gels de brossage qui sont les produits expérimentaux à comparer. Le résultat de la valeur p obtenue (p=0,9961) indique qu’il n’y a pas eu de différence dans la distribution des produits entre les sept centres d’hébergement et que les sept centres étaient comparables pour la quantité de produit utilisée.

4.1.1.5 Autres variables

Dans le but de s’assurer que les groupes étaient comparables, nous avons également analysé les variables suivantes :

 L’aptitude à consentir (le nombre de personnes aptes ou inaptes à consentir dans chaque groupe);

 La brosse à dents utilisée (le nombre de personnes qui ont utilisé une brosse à dents électrique et le nombre de personnes qui ont utilisé une brosse à dents manuelle dans chaque groupe);

 Le temps de brossage dentaire (le nombre de personnes qui se sont fait brosser les dents le soir ou le matin dans chaque groupe);

 La quantité de brossages dentaires par jour (le nombre de personnes qui ont été soumises au brossage dentaire une fois ou deux fois par jour dans chaque groupe);  La quantité de salive en bouche (le nombre de personnes ayant une salivation

normale, abondante ou la xérostomie dans chaque groupe).

Le test Fisher a été réalisé dans chaque groupe pour chacune des variables indiquées plus haut. Aucun des tests n’a donné une valeur p inférieure à 0,05, ce qui indique qu’il n’y a

pas de différence significative entre les groupes pour les variables citées plus haut. Nous pouvons donc constater que les variables explicatives présentées ci-haut étaient réparties de façon assez égale entre les groupes et qu’elles n’ont pas pu influencer les variables réponses de manière importante. On peut donc constater que les relations trouvées entre les produits de brossage et les variable réponses sont réelles et n’ont pu que marginalement être influencées par les variables explicatives en raison de leur comparabilité entre les groupes.

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