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La dépression chez l'enfant de plus de 3 ans sera abordée dans le chapitre III

Les formes cliniques habituelles sont heureusement moins franches, nécessitant une analyse sé-méiologique minutieuse, afin d'identifier la triade du symptôme dépressif du nourrisson décrite par L. Kreisler :

- atonie thymique avec indifférence sans plainte ni même tristesse ; - inertie motrice caractérisée par la monotonie du comportement et surtout sa tendance répétitive ; - pauvreté interactive et repli illustrés par la fixité d'un regard à l’expression glaciale, quoique vigilante.

(Cf. « Le Quotidien du Médecin » n° 5928 du 14 octobre 1996,

article d’Eric Cadier).

Note 1 : Pr. Philippe Mazet de l’hôpital Avicenne.

Lire « Dépression chez l’enfant » par Laurent Barbrel et Philippe Mazet dans le numéro 496 de

« Synthèse médicale » (1990). Voir également notre polycopié sur la dépression.

F) LE SCHEMA CORPOREL ET L’IMAGE DU CORPS :

1) Schéma corporel (de l’ordre du neurologique) :

Historique :

Ce sont les neurologues PEISSE et WERNICKE qui, à la fin du 19ème siècle, se sont penchés les premiers sur cette notion. Pour Henry HEAD en 1911, le « schéma corporel » était une sorte d'intuition du modèle postural de la personne.

Le terme de « schéma corporel » a été réintroduit et popularisé par le neuropsychiatre tridimensionnelle et auto-construite que chacun a de son propre corps et de ses différentes parties les unes par rapport aux autres, que ce corps soit immobile ou en mouvement dans l'espace. La richesse du schéma corporel dépend de la diversité des expériences motrices vécues.

* des héminégligences (méconnaissance d'une partie de son corps ou d’une partie de l’espace) suite à des lésions siégeant la plupart du temps dans l’hémisphère cérébral droit au niveau du lobe pariétal.

* des syndromes de dépersonnalisation (morcellement du corps, sentiment d'étrangeté).

Ainsi Schilder attribuait ces troubles à la persistance du schéma corporel antérieur du patient (la zone amputée y était encore représentée), mais aussi à son image du corps (les illusions concernant la survie de la région perdue sont nécessaires au maintien d'une image de soi intacte)…. Voir 2)…

Vers le milieu du 20ème siècle, les travaux de Babinsky, Lhermitte, Hecaen

et Ajuriaguerra vont permettre de confirmer qu'il existe bien une structure spécifique de la représentation du corps située dans les lobes pariétaux du cerveau (voir ci-contre).

Lésion du lobe pariétal et schéma corporel :

Une lésion de l’hémisphère cérébral dominant (en général le gauche) dans la région pariétale ascendante (ou aire post-centrale) peut entraîner une

perte du schéma corporel (ou asomatognosie) ici bilatérale. Il s’y associe une trouble de la latéralisation

avec perte de la différenciation droite-gauche, un trouble de l’écriture ou agraphie et un trouble du calcul ou acalculie. A signaler aussi une astéréognosie c’est-à-dire l’impossibilité d’identifier un objet par le tact en

l’absence d’informations visuelles ou auditives.

Une lésion portant sur l’hémisphère cérébral récessif

dans la région pariétale ascendante induit une héminégligence ou hémiasomatognosie de la moitié du corps opposée (le sujet peut repousser hors du lit une

de ses jambes convaincu qu’elle appartient à une autre personne !) et une astéréognosie seulement

contralatérale.

En cas de tumeur on peut noter des atteintes partielles avec impossibilité, par exemple, pour le malade de situer

ses membres autrement que par la vue.

Membre-fantôme :

La perte d’un bras ou d’une jambe peut être suivie de douleurs ou de la sensation d’une présence comme si

le membre n’avait pas disparu.

Un amputé du bras peut ainsi remuer ses doigts

« fantômes » par la pensée. Néanmoins, dans la durée, le membre fantôme perd de sa longueur et les

doigts peuvent rester seuls au niveau de l’épaule.

Ces membres fantômes ne sont pas liés aux névromes (pelotons de nerfs qui se forment au niveau

de la section) puisque leur résection ne supprime pas le membre fantôme.

Des cas de membres fantômes sont signalés avant 6 ans (Ronald Melzack, Renée Lacroix)… Certains auteurs affirment même qu’une absence congénitale de membre peut induire un membre fantôme comme s’il n’était pas besoin de l’existence d’une partie de

corps pour « sentir » celle-ci.

Lire « Les membres fantômes » par Ronald Melzack, « Pour la Science » n° 178 de juin 1992.

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Le SCHÉMA CORPOREL se constitue sur la base de données sensorielles 1) intéroceptives = viscéroceptives (viscérales) + proprioceptives (muscles, articulations sources de données kinesthésiques15) et

2) extéroceptives (visuelles, tactiles, auditives, gustatives).

Il intervient en permanence dans l'ajustement des postures et dans la relation aux objets. C'est le support neurologique et fonctionnel des expériences corporelles.

Les troubles du schéma corporel sont d'ordre neurologique.

« Edifié sur la base des impressions tactiles, kinesthésiques, labyrinthiques, visuelles, le schéma corporel réalise dans une construction active constamment

remaniée des données actuelles et du passé, la synthèse dynamique qui fournit à nos actes comme à nos perceptions le cadre spatial de référence où ils prennent leur signification ». De Ajuriaguerra.

« Le schéma corporel est une nécessité. Il se constitue selon les besoins de l'activité. Ce n'est pas une donnée initiale ni une entité biologique ou psychique. C'est le résultat et la condition de justes rapports entre l'individu et le milieu ». Wallon : Kinesthésie et image visuelle du corps. 1959. P 263.

Les recherches sur le développement de l'enfant ont permis de dégager les grandes étapes de l'acquisition du schéma corporel.

On sait qu'elles suivent la maturation neurologique de l'enfant.

* Au départ il y a une indifférenciation entre le corps de l'enfant et le monde environnant.

* Les interactions entre les systèmes sensoriels et le milieu mettent en place des formes primitives de schéma corporel. Ainsi, l'enfant, en portant les objets à sa bouche, fait progressivement la différence entre les informations venant de son propre corps et celles venant de l'extérieur.

* L’acquisition de la station debout et de l’autonomie du déplacement modifient le schéma corporel par la représentation du corps dans l'espace.

* Le langage prend en compte l'existence du corps d'autrui.

2) Image du corps (de l’ordre du psychologique et du socio-culturel) :

Il faut souligner la différence établie par la psychanalyse entre schéma corporel et image du corps.

Le schéma corporel est en partie inconscient, mais aussi conscient. Il concerne le corps réel et il sera sensiblement le même pour tous les individus d'un âge donné.

En revanche l'image du corps est inconsciente. Elle joue un rôle important dans la socialisation de l'individu tout au long de sa vie. Elle se structure par la communication entre sujets au travers du regard des autres et dans la rencontre du corps des autres. Elle constitue la synthèse de nos expériences émotionnelles agréables ou douloureuses. L'image corporelle diffère du schéma corporel car elle se réfère à des échelles de valeurs, esthétiques ou sociales. Elle est propre à chacun et est liée à l'histoire du sujet, son histoire affective et émotionnelle.

La psychanalyste Françoise Dolto (1980), souligne l’importance de la relation mère/enfant dans son élaboration en réponse aux stimulations sensorielles et affectives prodiguées par la mère « dans un juste équilibre avec les demandes de l'enfant ».

L'image de l'apparence extérieure du corps et le schéma corporel ne coïncident pas obligatoirement.

L'image du corps relève bien sûr du schéma corporel, mais elle peut aussi s'éloigner de la réalité objective du fait de l'idéalisation de ce que nous voudrions être (Cf. par ex. le syndrome anorexique avec ses deux entités : anorexie mentale et boulimie nerveuse qui touchent principalement les filles).

Si les troubles du schéma corporel sont d'ordre neurologique, les troubles de l'image du corps peuvent aller jusqu'à la dépersonnalisation schizophrénique.

D’après (entre autres) http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/sy/sy_1292_p0.html http://www.fnclcc.fr/fr/patients/dico/definition.php?id_definition=1472 Schilder P. : « L’image du corps. Etude des forces constructives de la psyché », traduction fse. par F. Gantheret et P. Truffert, 1 vol., Gallimard éd., Paris, 1968

15La kinesthésie est la perception consciente de la position et des mouvements des différentes parties du corps.

ADDENDA ADDENDA ADDENDA

ADDENDA : GARDE DES ENFANTS AVANT 2 : GARDE DES ENFANTS AVANT 2 : GARDE DES ENFANTS AVANT 2 : GARDE DES ENFANTS AVANT 2---- 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans : : : :

« On ne confie pas facilement son enfant à une autre personne. Mais quand les deux parents travaillent, c'est souvent néces-saire, surtout avant la scolarisation de l'enfant. Si vous n'avez ni la chance d'avoir des grands-parents à proximité ni la possibilité de confier vos enfants à un autre membre de la famille ou à une voisine, les modes de garde payants deviennent incontournables.

1- Les assistantes maternelles

sont des personnes agréées pour accueillir de façon régulière des enfants (3 au maximum) à leur domicile. Depuis octobre 1992, elles sont tenues de suivre une formation de 60

heures au minimum. Leur agrément est valable pendant 5 ans et renouvelable.

2 - La crèche

accueille les jeunes enfants à la journée et de façon régulière. Publique ou privée, toujours placée sous le contrôle des services de Protection Maternelle et Infantile (PMI), elle reçoit son agrément des pouvoirs publics, ce qui garantit une bonne qualité d'accueil. C'est donc pour vous un gage de sécurité. La crèche peut être gérée par la commune, le département, la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), une association, une mutuelle, un comité d'entreprise, etc.

Il existe au total 200 000 places pour les enfants de moins de 3 ans, réparties selon trois types de crèches :

* la crèche collective

(près de 2/3 des places), dirigée par une puéricultrice diplômée, accueille les enfants de 3 mois à 3 ans dans des locaux spécifiquement adaptés. Un suivi médical et psycholo-gique est assuré. Les crèches collectives sont ouvertes en général de 7 h à 19 heures.

* la crèche familiale

(1 /3 des placés) emploie des assistantes maternelles encadrées par une équipe de professionnels (éducatrice, médecin vacataire... ). Les enfants sont gardés au domicile de leur nourrice. 1 à 2 fois par semaine, ils se réunissent à la crèche familiale pour des activités d'éveil.

* la crèche parentale

(4 % des places) se rapproche de la crèche collective, à la différence qu'elle est gérée par les parents dans le cadre d'une association. Les parents participent à la garde des enfants (16 au maximum) avec le soutien d'un personnel qualifié, ce qui suppose d'y consacrer beaucoup de temps !

3 - La halte-garderie

accueille des enfants de 0 à 6 ans de façon occasionnelle et pour quelques heures. Les haltes-garderies privées sollicitent parfois l'aide des parents.

4 - Des employées de maison,

déclarées et ouvrant droit à l'allocation de garde d'enfant à domicile (AGED), gardent au domicile des parents 2 % des enfants de moins de 3 ans et 1 % des enfants âgés de 3 à 6 ans.

5 - Les étudiants au pair

sont logés par les familles qui les emploient. La contrepartie de leur travail auprès des enfants se compose essentiellement d'avantages en nature (logement, nourriture) ».

Document extrait d’un dossier « Quel mode de garde pour vos enfants ? » publié par « Vies de famille » de septembre 1998.

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III III – – – – Développement moteur, cognitif Développement moteur, cognitif Développement moteur, cognitif Développement moteur, cognitif et affectif de L’enfant de 3 à 6 ans et affectif de L’enfant de 3 à 6 ans et affectif de L’enfant de 3 à 6 ans et affectif de L’enfant de 3 à 6 ans ::::

A) l’essentiel…

A) l’essentiel…

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