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3.2 Aspects psychoa ff ectifs dans le vieillissement

3.2.3 Dépression, anxiété et fonctionnement frontal

Plusieurs études montrent la forte implication du cortex préfrontal dans l’expression et l’appréciation des émotions. Cependant, il n’y a pas de consensus sur l’implication de zones cérébrales spécifiques dans les différents troubles de l’humeur traités ci-dessus : la dépression et l’anxiété.

Grâce à l’utilisation de l’électroencéphalogramme et de la neuroimagerie, des cher-cheurs ont pu mettre en évidence une activation asymétrique des lobes frontaux ou une désactivation bilatérale de ces lobes en présence de troubles de l’humeur chez des adultes anxio-dépressifs (Bruder et al., 1997 ; Davidson, Abercrombie, Nitschke, & Putnam, 1999). D’autres travaux montrent une désactivation du lobe frontal gauche et une activation plus importante du lobe frontal droit (Tomarken, Davidson, & Henriques, 1990 ; Tucker, Stenslie, Roth, & Shearer, 1981).

Shenal et al. (2003) ont proposé, plus récemment, un diagnostic de la dépression qui se base sur la présence d’un dysfonctionnement frontal gauche, frontal droit, ou dans les régions postérieures droites. Toutefois, les asymétries observées au niveau frontal peuvent s’amplifier dans le cas où un trouble anxieux est aussi présent (Bruder et al., 1997).

Une étude effectuée par Paradiso, Chemerinski, Yazici, Tartaro, et Robinson (1999) sur les changements de l’humeur et du comportement chez des patients présentant des lésions frontales a permis d’analyser le rôle fonctionnel de différentes régions préfrontales dans la dépression et l’anxiété. Plus précisément, les sujets ayant des lésions latérales ont montré une réduction importante de l’expression des émotions ainsi qu’une démotivation (apathie) lors des évaluations réalisées (troubles plus fréquents de type dépressif et anxieux). En revanche, les sujets présentant des lésions dans les régions frontales médianes n’ont pas montré un niveau plus élevé d’euphorie, de désinhibition, de difficulté d’expression des émotions, ou d’apathie par rapport aux patients ayant des lésions latérales (Paradiso et al., 1999). Des lésions médianes devraient soit empêcher les changements émotionnels, soit inhiber la perception que les individus ont des changements de l’humeur (anxiété ou apathie). Les patients ayant des lésions unilatérales au niveau du cortex préfrontal latéral devraient présenter une perturbation de la régulation de l’humeur, mais être tout à fait capables de ressentir des émotions perturbées (Paradiso et al., 1999).

Les résultats obtenus par Cummings (1993) ont permis d’observer des troubles de la personnalité (non de l’humeur) suite à des lésions du cortex cingulaire antérieur. En effet, l’intégrité des régions frontales médianes et ventromédianes permettrait de répondre à l’émotion évoquée par un stimulus et de focaliser sa propre attention sur une émotion ressentie (Damásio, 1995 ; Lane, Fink, Chau, & Dolan, 1997). Par conséquent, le cortex

médian préfrontal serait impliqué dans la capacité à ressentir des émotions, une humeur dépressive, un état d’apathie ou d’anxiété.

D’un point de vue cognitif, la littérature met en évidence l’existence de liens entre les variations de l’humeur et la perturbation de certaines fonctions cognitives. Par exemple, une étude effectuée par Mitchell et Phillips (2007) a montré que la manipulation d’une humeur négative (au moyen de vidéos, de la musique, et/ou du rappel d’événements passés chargés d’un point de vue émotionnel) avait des effets sur les processus de contrôle cognitif. En revanche, la manipulation d’une humeur positive impactait les processus de mise à jour, de planification et de flexibilité. Ces changements cognitifs devraient être liés aux modifications observées sur le plan neurochimique : niveau de dopamine (effets de l’humeur positive) et de sérotonine (effets de l’humeur négative). Le cortex préfrontal s’occuperait de l’intégration entre humeur et cognition. Cependant, la façon dont l’humeur affecte le fonctionnement exécutif n’est pas encore claire (Mitchell & Phillips, 2007).

Salthouse (2012) s’est aussi intéressé à la dépression et à l’anxiété dans le vieillissement cognitif normal. Cet auteur a proposé à 3781 sujets âgés entre 18 et 97 ans des échelles d’anxiété et de dépression ainsi que des tests cognitifs mesurant le raisonnement, la visualisation spatiale, la mémoire épisodique, la vitesse de perception et le vocabulaire. Les données qu’il a recueillies montrent que, lorsque le niveau d’anxiété et de dépression était plus élevé, les scores obtenus par les participants aux épreuves cognitives étaient plus faibles.

Dépression et cognition

Quelques travaux ont permis d’étudier les liens existants entre niveau de dépression et modifications cognitives chez les sujets âgés (Austin et al., 1999 ; Austin, Ross, & Murray, 1992). La dépression, outre le fait d’être caractérisée par une perturbation de l’humeur, serait liée à des déficits cognitifs spécifiques. Austin, Mitchell, et Goodwin (2001), dans leur article de synthèse, mettent en évidence des modifications de type mnésique (mémoire épisodique et apprentissage) et exécutif (flexibilité cognitive et affective) dans la dépression. Considérant que des lésions du lobe temporal peuvent avoir pour conséquence une perturbation de la mémoire épisodique, il est possible que les troubles mnésiques présents chez les patients dépressifs soient dus aux changements subis par la région hippocampique du cerveau. En effet, une réduction du volume de l’hippocampe est observée en cas de dépression (Sheline, Wang, Gado, Csernansky, & Vannier, 1996).

psychoaffectives, alors que les résultats obtenus par Mitchell et Phillips (2007), par exemple, montrent bien à quel point des changements de l’humeur peuvent avoir une influence significative sur les activations neuronales et la cognition. En ce qui concerne les troubles observés au niveau exécutif, chez des personnes dépressives, les résultats obtenus par les chercheurs, il y a 30 ans, étaient discordants (Raskin, Friedman, & DiMascio, 1982 ; Silberman, Weingartner, & Post, 1983). Actuellement, les auteurs s’accordent sur l’existence d’une perturbation des capacités de fluence verbale et de flexibilité chez les aînés présentant un niveau élevé de dépression (Beats, Sahakian, & Levy, 1996). Un déficit des FE a été également observé chez 23 patients âgés de 20 à 40 ans, présentant une dysphorie et une dépression légère (Channon & Green, 1999), ainsi que chez un groupe de sujets jeunes ayant un niveau modéré de dépression (Purcell, Maruff, Kyrios, & Pantelis, 1997). Dans cette dernière étude, les patients ne présentaient pas de perturbation de la mémoire de travail, mais des difficultés dans les tâches évaluant la vitesse motrice et la

flexibilité.

D’autres études suggèrent que ces changements ne dépendraient pas de l’âge des sujets, de la sévérité de la dépression ou de son sous-type (endogène/exogène), de la complexité des tâches proposées ou du niveau de motivation, car les déficits cognitifs persistent même après avoir mis en place un suivi clinique spécifique (Austin et al., 2001). Les chercheurs posent l’hypothèse d’une interaction entre les aspects caractérisant les 2 versants, dorsal et ventral, du cortex préfrontal chez les patients atteints de dépression. En effet, des perturbations de la motivation (versant ventral), de l’auto-contrôle, ainsi que de la planification (versant dorsal), sont fréquemment associées à la dépression. De plus, des lésions circonscrites dans le cortex préfrontal ventromédian semblent avoir un impact sur le contrôle exécutif, la reconnaissance des émotions et l’humeur (Damásio, 1995). Ces résultats sont supportés par des études sur la dépression utilisant des technologies d’imagerie fonctionnelle ainsi qu’en neuropsychologie (Austin et al., 1999 ; Murphy et al., 1999).

Nous tenons à préciser que chez les personnes âgées présentant une hypertension, des pathologies cardiovasculaires ou cérébrovasculaires (facteurs de risque médicaux) et atteintes de dépression, il est également possible d’observer des déficits cognitifs et/ou une démence (Hickie & Scott, 1998). En outre, les aînés présentant des déficits cognitifs dus à une résistance au traitement médicamenteux de la dépression pourraient développer une démence vasculaire comme comorbidité (Austin et al., 2001).

Anxiété et cognition

La plupart des études effectuées s’accordent sur le fait que l’anxiété soit associée à une perturbation des performances des sujets dans des tâches de courte durée (pour revue voir Eysenck, 1992). Ces tâches, généralement proposées en laboratoire, demandent aux sujets un niveau élevé de ressources cognitives. L’anxiété aurait un impact considérable sur le fonctionnement du système de contrôle attentionnel et, plus particulièrement, sur 2 types de FE : l’inhibition et la flexibilité (Eysenck et al., 2007). Des effets négatifs de l’anxiété ont également été montrés au niveau phonologique car elle impacterait plus l’activité verbale que les représentations mentales (Rapee, 1993). Des travaux de recherche réalisés chez des sujets adultes et des enfants dépressifs et anxieux confirment la présence de déficits attentionnels, et montrent aussi l’existence de déficits de reconnaissance visuelle, moteurs, ainsi qu’une réduction du TR (Emerson, Mollet, & Harrison, 2005).

La préoccupation ressentie par les sujets dans une situation donnée influence le processus d’anticipation et les capacités de stockage temporaire en mémoire de travail. De plus, une forte anxiété provoque la consommation excessive de ressources cognitives, qui ne peuvent donc pas être disponibles durant la réalisation de la tâche en cours. Un autre effet négatif de l’anxiété est la diminution de l’efficacité (e.g., distraction due à des stimuli internes ou externes) et de la motivation à utiliser des stratégies alternatives. En effet, si des mécanismes de compensation étaient mis en place par les sujets anxieux (e.g., changement de stratégie, effort supplémentaire), leurs capacités en mémoire de travail pourraient s’améliorer ou ne pas subir de modification pendant la réalisation d’une tâche donnée (Eysenck et al., 2007).

Une autre étude s’est intéressée au fonctionnement neuropsychologique dans l’anxiété (Airaksinen, Larsson, & Forsell, 2005). L’objectif de Airaksinen et al. (2005) était de savoir si des sujets ayant reçu un diagnostic de trouble anxieux (panique, n = 33 ; phobie sociale, n = 32 ; trouble anxieux généralisé, n = 7 ; trouble obsessionnel-compulsif, n = 16 ; phobie spécifique, n = 24) montraient des perturbations au niveau cognitif, par rapport à des sujets contrôles (n = 175). Ils devaient réaliser des tâches de mémoire épisodique (rappel de 32 mots neutres), de fluence verbale (FAS), de vitesse psychomotrice et exécutives (TMT A et B). Tous les groupes de participants anxieux montraient des modifications au niveau mnésique et exécutif. Plus en détail, la panique (avec et sans agoraphobie), ainsi que le trouble obsessionnel-compulsif, étaient liés à la perturbation de la mémoire et des FE. La phobie sociale était associée au déficit de la mémoire épisodique, tandis que lafluence verbale et la vitesse psychomotrice n’étaient pas influencées par l’anxiété. La phobie spécifique et l’anxiété généralisée ne semblaient pas affecter le fonctionnement

neuropsychologique (Airaksinen et al., 2005).

Tous les aspects frontaux (e.g., cognition sociale) n’ont pas été confrontés à la dépression et à l’anxiété. De plus, l’existence de ces éventuelles relations reste à explorer dans le vieillissement normal.

3.3 Synthèse

Ce troisième chapitre nous a permis de mettre l’accent sur plusieurs aspects caractéri-sant la capacité des personnes âgées à accomplir des AVQ ainsi que sur leur qualité de vie. Comme nous avons pu le voir, les facteurs qui peuvent influencer le niveau de satisfaction des aînés sont multiples et dépendent de leur santé physique (e.g., usage des sens), de leur autonomie (de base, instrumentale et sociale), des occasions qu’ils ont de participer aux activités collectives (e.g., spectacles) et de leur capacité à maintenir et instaurer des liens sociaux de qualité.

L’autonomie est fréquemment mesurée à travers des échelles simples appelées B-ADL, I-ADL et S-DAL. L’évaluation de la qualité de vie nécessite souvent l’utilisation de questionnaires d’auto-évaluation plus longs, comme le WHOQOL. Ils permettent de s’intéresser à plusieurs aspects en même temps. Grâce à ces mesures, il a été possible d’étudier les liens existant entre l’autonomie des sujets âgés, leur satisfaction générale et leur fonctionnement cognitif. À ce propos, le niveau d’autonomie instrumentale semble être associé à la perturbation de certains processus cognitifs, comme les FE (Cahn-Weiner et al., 2007). La qualité de vie, particulièrement influencée par le niveau socio-économique des sujets, semble aussi avoir un impact sur le fonctionnement cognitif individuel (Mani et al., 2013).

En outre, la qualité de vie des personnes âgées pourrait être influencée par des facteurs psychologiques tels que la présence de troubles anxieux et/ou dépressifs (Alexandre et al., 2009). Les niveaux de dépression et d’anxiété constituent, en effet, un aspect central dans l’étude du vieillissement normal car ils peuvent varier en fonction de l’histoire personnelle de chaque sujet, de ses expériences passées (e.g., deuil, solitude) et de sa peur pour l’avenir (e.g., création de nouveaux projets, proximité de la famille). Il existe quelques échelles cliniquement reconnues (échelles d’anxiété/de dépression de Beck et de Hamilton) qui sont utilisées pour évaluer ces 2 aspects.

Les travaux de recherche consacrés à l’étude des liens existant entre dépression, anxiété et cognition montrent que les personnes âgées présentant des symptômes dépressifs auraient des difficultés à réaliser des tâches cognitives qui impliquent des processus exécutifs tels que le contrôle, la planification et laflexibilité. La survenue de symptômes anxieux impacterait surtout la réalisation de tâches courtes, demandant un niveau élevé de ressources cognitives, surtout de type mnésique et attentionnel.

À partir de ces considérations, il semble pertinent d’effectuer une évaluation de ces facteurs psychoaffectifs chez les aînés, cela afin d’identifier les sujets qui présentent

un niveau pathologique de dépression et d’anxiété, et d’analyser les performances des personnes en bonne santé à la lumière d’informations concernant leur état psychologique ainsi que leur autonomie et leur qualité de vie.

We are convinced that there is no aspect of brain functioning that is as fascinating and mysterious as the frontal lobes. Stuss et Knight, 2013

Deuxième partie

Chapitre 4

Problématique et méthodologie

générales

4.1 Problématique

Avec l’avancée en âge, il est possible d’observer des changements morphologiques au niveau frontal, constat qui a amené plusieurs auteurs à appliquer la notion de fraction-nement des fonctions frontales à l’étude du vieillissement cognitif normal. Les travaux réalisés ont déjà permis de pointer quelques dissociations intéressantes. Par exemple, les résultats obtenu par MacPherson et al. (2002) suggèrent un dysfonctionnement plus marqué de l’unité frontale dorsolatérale que ventromédiane chez le sujet âgé sain. En outre, les capacités de planification de l’action étant des habiletés cognitives de haut niveau, elles seraient caractérisées par des processus plus élémentaires susceptibles d’être atteints de façon isolée. Dans une autre étude sur le vieillissement des capacités de planification (test du plan du zoo) les sujets âgés présentaient moins de difficultés à suivre des plans

d’actions prédéfinis qu’à les élaborer (Allain et al., 2005).

Plus généralement, les aînés présenteraient quelques difficultés à réaliser des tâches qui demandent un certain contrôle exécutif, donc un bon niveau d’attention, de flexibilité et d’inhibition (Collette & Salmon, 2014 ; Sylvain-Roy, 2013). En outre, les capacités de PD dans des situations ambiguës (Denburg et al., 2007), ainsi que les habiletés de TDE, indispensables pour la construction d’une vie sociale satisfaisante, semblent également être perturbées avec l’avancée en âge (Duval, Piolino, Bejanin, Eustache, & Desgranges, 2011). Cependant, un débat est encore ouvert sur l’existence de liens entre ces habiletés frontales et, plus précisément, entre la perturbation des capacités des aînés à inférer des états mentaux (capacités de TDE) et les modifications observées chez les mêmes individus au niveau exécutif et de vitesse de traitement (Moran, 2013). Les capacités exécutives des

sujets âgés semblent avoir des liens avec leurs capacités MC, suggérant une implication de ces processus dans les tâches permettant de les évaluer (Duval, Piolino, Bejanin, Laisney, et al., 2011). En outre, les personnes âgées subiraient un ralentissement de la vitesse de traitement des informations qui pourrait avoir un impact sur leurs performances dans les épreuves neuropsychologiques (Salthouse, 1996).

Les résultats présentés dans la littérature à ce propos sont parfois discordants, proba-blement à cause de la différence entre les méthodologies utilisées par les chercheurs. Nous faisons notamment référence au matériel choisi (e.g., cartes, photos, vidéos, textes), ainsi qu’aux procédures suivies (études se basant sur les technologies de neuroimagerie et/ou sur des évaluations neuropsychologiques).

Le vieillissement normal semble donc s’accompagner d’une diminution de certaines capacités cognitives qu’il serait abusif de considérer comme globale. Les travaux les plus récents plaident en faveur de l’idée d’une atteinte sélective de certains systèmes frontaux avec l’avancée en âge (Calso et al., 2015). Considérant que, à notre connaissance, il n’existe pas d’études s’intéressant au vieillissement normal des 4 catégories de fonctions frontales (fonctions exécutives [FE], capacités de prise de décision [PD], d’activation psychique [AP] et métacognitives [MC]) décrites par Stuss (2008), chez les mêmes participants, il apparaît pertinent de conduire des travaux sur le sujet. De plus, considérant que quelques études effectuées chez l’adulte cérébrolésé et la personne âgée montrent un impact considérable des fonctions frontales sur l’autonomie (Cahn-Weiner et al., 2007 ; Perna, Loughan, & Talka, 2012) et sur la qualité de vie (Pąchalska et al., 2012) des sujets, nous tenterons de comprendre les liens existants entre modifications cognitives, autonomie et qualité de vie des aînés.

Poursuivre les travaux de recherche dans ce domaine nous paraît nécessaire pour mieux cerner la nature des modifications frontales liées à l’âge et les lignes de partage entre vieillissement normal et vieillissement pathologique des habiletés frontales. Ce type de travail est également à développer chez les sujets très âgés car nous ne savons encore que peu de choses sur l’évolution des compétences frontales dans le quatrième âge, si ce n’est que leur déclin semble s’accélérer (De Beni & Borella, 2015). En outre, des analyses

fines des données sont nécessaires dans la mesure où des questions de diagnostic précoce et/ou différentiel sont régulièrement posées aux cliniciens spécialisés dans le dépistage des troubles neuropsychologiques chez le sujet âgé.

L’ensemble de ces considérations nous a amenés à formuler plusieurs questions, dont les plus pertinentes pour notre étude sont :

vieillissement normal ? Si non, quelle(s) fonction(s) est(sont) la(les) plus atteinte(s) ? Existe-t-il des profils différents de dysfonctionnements frontaux dans le vieillissement normal ?

2. Le grand âge accentue-t-il la diminution des aptitudes frontales ? Si oui, selon quel mode ?

3. Quel(s) type(s) de modification(s) frontale(s) est(sont) le(s) plus lié(s) au niveau d’autonomie et de qualité de vie des aînés ?