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La définition de l’axe conceptuel et de l’axe artistique est élaborée par le groupe complex à partir de: Vilar, S (1997).

À PARTIR DE L’EXPRESSION CORPORELLE ET LA SCIENCE

MOTS-CLÉS : DIALOGUE DISCIPLINAIRE – DURABILITÉ – COMPLEXITÉ –

2 La définition de l’axe conceptuel et de l’axe artistique est élaborée par le groupe complex à partir de: Vilar, S (1997).

J.-L. MARTINAND et É. TRIQUET éditeurs, Actes JIES XXX, 2009

Activité 2 : comment construisons-nous des équilibres avec notre corps ?

La deuxième question donne lieu à une activité dans laquelle les participants construisent des figures humaines à partir de l’expression corporelle, en jouant avec deux variables : le nombre de personnes formant un groupe et le nombre de supports (mains et pieds) qui peuvent être mis à terre pour se

soutenir. Figure 2 : l’expression corporelle

Cette activité invite à explorer le concept d’équilibre à partir de l’improvisation collective avec le corps pour chercher une diversité de manières de se soutenir. Les participants mettent en jeu leur créativité, en concevant des stratégies coopératives qui leur permettent de construire les figures humaines selon les variables proposées.

Activité 3 : Quelle relation avons-nous avec l’eau ?

Des questions telles que : Pouvons-nous vivre en buvant seulement un demi-litre d’eau par jour ?

Quelle pourrait être la qualité de l’eau pour tirer la chasse d’eau ? Pourrions-nous produire du papier ou du pain sans eau ? Des activités comme le water-polo existeraient-elles sans eau ? Combien accepterais-tu de payer pour un litre d’eau ? approchent la consommation de l’eau à

partir du modèle de la science ou du modèle de la société et de la culture.

Les questions ci-dessus mettent en évidence une relation continue entre les sociétés et le milieu. Cette relation constitue un équilibre dynamique entre deux points de référence : le milieu et les personnes ; ou entre deux points de vue : anthropocentrique et biocentrique. Le dialogue entre les deux extrêmes génère des équilibres plus ou moins forts, qui nous montrent des modèles de gestion plus ou moins durables (fig. 3).

À ce moment-là, on récupère le travail d’expression corporelle réalisé pendant l’activité antérieure. En partant de la construction des figures humaines, on soulève des questions telles que : de quoi

avons-nous besoin pour nous soutenir ? Toutes les figures humaines pourraient-elles perdurer de la même manière dans le temps ? Comment une perturbation externe affecterait-elle chacune des différentes figures humaines ? Comment le nombre de points de support a-t-il une influence ? etc.

Ces questions permettent d’introduire l’idée qu’il y a une diversité d’équilibres, qui sont toujours dynamiques, et le fait qu’ils soient plus ou moins durables selon les éléments qui interviennent.

J.-L. MARTINAND et É. TRIQUET éditeurs, Actes JIES XXX, 2009

Figure 3 : Échantillon des images de support pour construire le concept de durabilité

La réflexion sur l’équilibre corporel permet d’approcher le concept de durabilité depuis divers éléments-clés : la diversité d’éléments qui entrent en jeu et l’importance de leurs relations, la stabilité par rapport au temps et les changements du milieu par rapport à l’adaptation.

Activité 4 : Qu’est-ce qui intervient dans l’équilibre de l’eau ?

Les participants sont répartis en groupe et chacun simule un achat d’eau. En utilisant des jeux de hasard comme la roulette, des dés et des cartes (fig. 4), on assigne à chaque groupe les caractéristiques de son achat : quantité achetée, utilisation postérieure, origine géographique de l’eau, eau en bouteille ou eau courante, type d’emballage, etc.

Figure 4 : Échantillon de jeux de hasard utilisés pour déterminer les caractéristiques de l’achat d’eau

Une fois les caractéristiques de chaque achat déterminées, les groupes évaluent le degré de durabilité de leur eau de manière qualitative en considérant les relations entre les différentes caractéristiques. Par exemple, si l’on considère la relation entre la quantité d’eau achetée et l’utilisation qui en est faite, on peut donner par hasard la relation de 50 litres pour se laver les dents.

J.-L. MARTINAND et É. TRIQUET éditeurs, Actes JIES XXX, 2009

Ces situations soulèvent des questions et les élèves choisissent des options en mettant en jeu le concept de durabilité et d’équilibre, de manière à ce qu’ils situent leur achat sur une échelle de durabilité (fig. 5).

Figure 5 : Évaluation qualitative de la durabilité de

la consommation d’eau à partir de la relation entre les

caractéristiques de l’achat

L’objectif de cette activité est de fournir à l’élève des outils pour pouvoir décider la manière dont sa consommation d’eau se situe en référence à la durabilité. Elle est fondée sur la construction de savoirs fictifs qui situent les participants dans des scénarios imprévisibles, dans lesquels sont développées des stratégies d’action créatives. La durabilité apparaît dotée d’un composant de hasard élevé, où les critères qui déterminent son identité se construisent et se reconstruisent pour être appliqués à des contextes quotidiens avec une incidence globale.

Activité 5 : Toutes les eaux sont-elles égales ?

Finalement, chaque groupe met à l’épreuve la durabilité de son achat, assigné durant l’activité antérieure, à travers un exercice d’équilibres adapté à partir du jeu Twister. Dans ce jeu, chaque groupe expérimente la durabilité de son achat à partir des positions qu’il réalise avec son corps et de la stratégie avec laquelle il intervient dans le jeu (fig. 6).

Si l’on prend comme référence la représentation corporelle de chaque achat dans le jeu de Twister, l’axe conceptuel de la durabilité et l’axe artistique de l’expression corporelle dialoguent pour s’approcher du concept d’équilibre afin d’interpréter et d’expliquer le phénomène de la consommation de l’eau. Dans cette activité, les questions trouvent leur importance dans l’application des contenus travaillés. Par exemple, la question quel rôle joue le temps dans les

équilibres ? soulèvent des points de contact entre la construction de figures avec le corps

J.-L. MARTINAND et É. TRIQUET éditeurs, Actes JIES XXX, 2009

figures corporelles, celles qui peuvent être maintenues pendant plus longtemps représenteront un équilibre plus fort. Dans la relation entre les sociétés et le milieu, celle qui dure le plus dans le temps en considérant les générations futures projettera un scénario plus durable.

Figure 6 : Représentation corporelle de la durabilité de l’achat de chaque

groupe

L’objectif de cette dernière activité de la séquence est d’appliquer tous les contenus traités pendant l’atelier afin de construire la compétence à interpréter, à agir et à communiquer de manière créative tout phénomène du monde à partir de critères de durabilité.