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au chrome VI par un bain de passivation au chrome III dans un atelier intégré

ANNEXE 12. L’analyse des données récoltées auprès de la société A en amont et en aval du

IV. 2.1.2.1 Contexte de l’étude

La Société B est un fabricant de boules de pétanques (boules de compétition et boules de loisir) possédant en son sein un atelier de traitement de surface. Le principal « client » est donc la société elle-même. Cet atelier possède deux chaînes de traitement:

- 1 chaine de nickelage fonctionnant en automatique - 1 chaine de zingage fonctionnant en automatique

Outre le traitement de surface, la société a des activités de forge, de soudure, d’usinage, de polissage et de traitement thermique et possède également sa propre station de traitement des effluents.

Très soucieuse des ses impacts environnementaux la société B met en place régulièrement des actions visant à les réduire (destruction des condensateurs et transformateurs aux PCB en 2003 ; installation de disconnecteurs sur les arrivées d’eau de ville en 2006 ; mise en étanchéité de la fosse de trempe en 2008 par exemple) [DUPUY et al., 2009]. C’est donc naturellement que la société a souhaité contribuer à la validation de cet outil par un état des lieux de leur atelier.

Partie IV : Démarche d’utilisation et validation de la méthodologie au travers de cas d’étude

Chapitre IV.2 : Validation des méthodes et outils proposés

IV.2.1.2.2

Mise en œuvre

IV.2.1.2.2.1 Collecte des données

L’étape de collecte des données de l’entreprise B a été réalisée de manière assez rapide du fait de la révision en mai 2009 du bilan de fonctionnement décennal de l’entreprise. Une grande majorité des renseignements nécessaires au diagnostic y étant renseignée, il n’y a donc pas eu de visites de l’atelier pour cette collecte des données. Des discussions fréquentes avec l’industriel ont permis de compléter les données manquantes.

1 Réflexion préliminaire sur le périmètre de l’étude

Dans le cas d’un atelier façonnier, l’atelier de traitement de surfaces s’apparente à l’entreprise. Par contre dans le cas des intégrés, l’atelier est un sous-système du système entreprise. Cette particularité soulève plusieurs difficultés. Pour certains indicateurs, il est :

- Impossible de quantifier la part de l’atelier dans l’impact global de l’entreprise. Un exemple compréhensible est celui de la contribution de l’atelier aux nuisances sonores pour les riverains. Pour ces indicateurs, l’évaluation sera réalisée au niveau de l’entreprise. Les indicateurs ayant été calculés au niveau de l’entreprise elle-même sont les suivants :

o Gain de clientèle

o Indicateur de gestion des déchets solides

o Indice de risques

o Excès de risque individuel

o Mesure du bruit extérieur

o Niveau d’odeur à l’extérieur

o Productivité apparente du travail

o Valeur ajoutée

En effet les indicateurs relatifs à la stratégie de l’entreprise (valeur ajoutée, productivité apparente, gain de clientèle) ne sont pas réductibles à l’atelier uniquement. De plus il aurait été difficile d’estimer la part du traitement de surface dans la valeur ajoutée ou dans le gain de clientèle. Les indicateurs qui alimentent le critère population (niveau d’odeur à l’extérieur, indice de risques) sont à déterminer au niveau global de l’entreprise pour éviter l’effet de masque.

- Un indicateur, le « taux de satisfaction du client » s’est avéré inadapté. En effet, dans le cas d’un atelier intégré, il n’y a pas de client à proprement parler puisque l’entreprise est son propre client. Cet indicateur doit donc être adapté au cas d’un atelier intégré. Après avoir constaté que les boules défectueuses ou non conformes sont retraitées en interne. L’indicateur « taux de satisfaction du client » a donc évolué en « taux de rebuts » calculé à partir des paramètres « nombre de pièces réalisées » et « nombre de pièces rebutées».

Partie IV : Démarche d’utilisation et validation de la méthodologie au travers de cas d’étude

Chapitre IV.2 : Validation des méthodes et outils proposés

Tableau 48 : Précautions prises pour le calcul des indicateurs

Indicateur (Explication)

•Indicateur d’intensité énergétique

Il n’y avait pas de compteur électrique spécifique à l’atelier intégré. Dans l’atelier façonnier la quasi-totalité de la consommation électrique est liée à l’activité de traitement elle-même. Dans la société B le traitement de surface n’est pas le poste le plus énergivore. Il a fallu estimer la contribution de l’atelier à la consommation globale de l’entreprise.

•Taux de renouvellement de l’équipement

Pour le calcul de cet indicateur il faut être vigilant à bien tenir compte du chiffre d’affaire généré par l’atelier uniquement et de l’investissement annuel dans l’atelier dans un souci de cohérence. En effet si l’on tient compte du CA de l’entreprise entière, l’échelle associée à cet indicateur n’est alors plus adapté.

IV.2.1.2.2.2 Analyse des données

À partir des données récoltées à la société B le tableau de bord d’indicateurs a pu être complété (ANNEXE 13). Le profil d’impact présenté à la Figure 56 est alors obtenu.

Figure 56 : Profil d’impact de la société B

Ce profil d’impact montre que la société B a une assez bonne performance sur la majorité des critères de production plus propre et plus sûre. Sept critères atteignent la performance maximale (Air, Client, Approvisionnement, Entretien, Détoxication, Perspective client et Perspective organisationnelle). De plus, pour cinq autres critères la performance obtenue est supérieure à 75% de la performance maximale. Seuls deux critères semblent être moins performants avec une performance de l’ordre de 50% et peuvent représenter les enjeux de l’entreprise. Il s’agit des critères sol et processus internes.

- Au niveau du critère sol, l’utilisation de substances possédant un très haut niveau de toxicité pour les sols est la cause de cette moins bonne performance. Ces substances sont identifiées par des phrases de risques R50 et R53. Comme la société A, malgré la conformité réglementaire de l’atelier liée à la présence de bacs de rétention appropriés, il est encore possible d’améliorer les performances au niveau de ce critère en substituant les produits chimiques utilisés par exemple.

- Au niveau du critère processus internes, la performance moindre vient du taux d’utilisation de l’équipement. Cet indicateur est le ratio entre la production de l’entreprise et sa capacité de production. Or, il y eu une forte diminution de l’activité de l’entreprise depuis les six dernières années, et la capacité de production est estimée au

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Population Eau Air Sol Client Environement de travail Sécurité Approvisionnement Production Entretien Détoxication Perspective financière Perspective client Processus internes Perspective organisationnelle

Partie IV : Démarche d’utilisation et validation de la méthodologie au travers de cas d’étude

Chapitre IV.2 : Validation des méthodes et outils proposés

double de la production actuelle. Par conséquent, le taux d’utilisation de l’équipement est faible.

IV.2.1.2.3Intérêt de l’étude réalisée

Compte tenu du fait que la société B possède un atelier de traitement de surfaces intégré, l’intérêt de sa participation est multiple :

- D’une part, cette étude a permis de valider de nouveau la facilité de mise en œuvre de la méthode. Les difficultés relatives à l’étape de collecte des données n’ont cependant pas été rencontrées dans ce cas d’étude.

- D’autre part, ce cas d’étude a permis de vérifier que la méthodologie de diagnostic des impacts des pratiques de 4PS développée dans le cadre d’un atelier façonnier est transférable vers un atelier intégré moyennant quelques modifications dans le calcul des indicateurs.

- En dernier lieu, ce cas d’étude a également confirmé la validité de l’information apportée par ce diagnostic puisque le profil d’impact présenté au responsable de l’atelier de traitement de surface de la société, lui a paru tout à fait clair et correspondait à la vision qu’il avait de ses principaux impacts.

IV.2.1.3

Cas d’étude 3 : État des lieux d’un atelier façonnier