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CHAPITRE 3 : MÉTHODES

3.4 Considérations éthiques

Plusieurs dimensions éthiques ont été prises en compte en fonction des différentes étapes du projet (Creswell, 2014).

Avant de commencer la recherche, nous avons développé le projet en fonction des règles propres à notre milieu concernant l’éthique de la recherche (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et coll., 2010) et la conduite responsable en recherche (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et coll., 2016; Les Fonds de recherche du Québec, 2014). Le projet a été accepté par les directions des sites où nous avons fait notre collecte de données. Le projet a été approuvé par les comités d’éthique de la recherche (CÉR) responsables du projet, soit celui de notre faculté d’attache et celui de la clinique québécoise. À cause de sa taille, la clinique ontarienne n’avait pas de CÉR. De plus, une entente de transfert de données a été signée entre notre université et celle d’affiliation de la clinique québécoise. La participation des sites n’était pas motivée par un intérêt autre que celui de développer les connaissances sur les SRT, ce qui a permis d’éviter une pression de leur part pour orienter la recherche en fonction d’intérêts particuliers.

Dès le début de l’enquête, il est apparu que notre étude intéressait les personnes participantes potentielles et que nos résultats allaient bénéficier à la communauté. À cette étape de l’enquête, nous avons pris différentes mesures dans le cadre de l’observation participante et

non participante. Par exemple, lorsque la situation le permettait, nous avons divulgué aux personnes participantes les raisons de notre présence et l’utilisation que nous allions faire des données recueillies (Schrag, 2009). Des membres du personnel nous ont accompagnés lors de la collecte de données sur les sites cliniques. À certains moments, pour éviter de perturber l’environnement clinique, nous avons privilégié l’observation non participante à celle participante. Concernant le recrutement pour les entrevues, le médecin traitant demandait préalablement, sans notre présence, la permission aux patientes et patients afin que nous puissions intégrer la consultation médicale.

Au moment du recrutement pour les entrevues, toutes les personnes participantes ont reçu un formulaire d’information et un formulaire de consentement préalablement approuvés par les CÉR responsables de l’étude (voir Annexes). Nous avons discuté avec toutes les personnes participantes potentielles des objectifs de l’étude pour nous assurer qu’ils comprenaient bien les visées de la recherche, mais aussi afin d’éviter une déception de leur part quant à la nature des résultats futurs (Creswell, 2014). Le recrutement a été fait sur une base volontaire en évitant toute forme de pression. Une fois que les personnes rencontrées manifestaient leur désir de participer à la recherche, les formulaires de consentement étaient signés, à la fois, par les personnes participantes et le chercheur qui a mené l’enquête. Une copie était ensuite remise aux personnes participantes.

En raison de la sensibilité de la problématique liée à des histoires reproductives souvent complexes et pénibles, une attention particulière a été apportée lors des entrevues, afin d’éviter toute forme de pression pour aborder des sujets douloureux ou plaçant les personnes participantes dans des positions inconfortables. Nous avions prévu au besoin des mesures de soutien psychologique pour les personnes participantes, en lien avec les services offerts par les cliniques. Bien qu’il s’agisse d’une étude à risque minimal, dans nos questions et interactions avec les personnes utilisatrices, nous avons cherché à éviter de stigmatiser cette population souvent sollicitée et jugées négativement par la population, les médias et la communauté scientifique.

Au niveau de l’analyse des données, nous avons utilisé des données provenant de plusieurs outils de collectes, sites et catégories de personnes participantes pour avoir la plus grande variété de perspectives sur le sujet. La confidentialité et la protection des données ont été assurées par différents mécanismes. Entre autres, nous avons établi des clés-codes permettant de donner des prénoms fictifs à chaque personne participante. Ces clés-codes étaient dissociées de la base des données conservant les renseignements identifiants. À cause de la nature du sujet parfois à la limite de la légalité, autant que possible, nous avons pris soin d’éviter l’usage de noms propres ou d’identifiants de genre dans les extraits d’entrevues.

Pour la diffusion des résultats et la conservation des données, l’accès aux informations personnelles ou géographiques, ainsi qu’aux données, a été restreint à l’équipe de recherche. Les données ont été protégées par un mot de passe et seront conservées 10 ans après la fin de la recherche pour permettre la réalisation de toutes les analyses (Creswell, 2014).

Parce que le projet s’inscrit dans un paradigme naturaliste, celui-ci entraine des obligations éthiques particulières. En reconnaissant la contribution des personnes participantes et à l’étude, l’équipe de recherche s’est placée dans une position de respect et d’accueil de cette parole et du partage de leurs expériences. Par conséquent, nous visons transmettre les résultats de l’étude aux personnes participantes qui ont consenti recevoir ces informations. Pour faciliter l’accès aux résultats pour les personnes concernées par cette étude, nous avons privilégié une écriture claire, directe et appropriée à cette population. Pour la publication des résultats, nous suivons les standards québécois et canadiens en matière de conduite responsable en recherche (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et coll., 2016; Les Fonds de recherche du Québec, 2014).

CHAPITRE 4 : RÉSULTATS SUR LES CONTEXTES JURIDIQUES ET