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Connaître les théories et les théoriciens

Dans le document Par Caroline W. NDIRANGU d’enseignement (Page 65-71)

Au cours de la lecture de cette section, notez ce qui caractérise les points de vue traditionnels et les points de vue progressiste.

Selon Dewey, le modus operandi de l’éducation traditionnelle est de transmettre à l’apprenant de l’information et de lui enseigner des habiletés à partir d’un contexte déjà structuré. On présume que le futur sera comme le passé et que l’information qui était valable hier le sera également demain. Dewey croit qu’en se basant sur cette assertion, le système éducationnel fait fausse route. À son avis, le monde est en constante évolution et l’apprenant doit être exposé à de nouveaux modes d’apprentissage afin de pouvoir suivre le courant. L’approche éducationnelle traditionnelle perçoit l’étudiant comme un être docile, un récepteur amorphe qui ne peut apprendre qu’avec des manuels et un enseignant. On transmet la connaissance comme s’il s’agissait d’une chose figée à tout jamais. L’étudiant ne peut apprendre à développer les capacités essentielles à la résolution de problèmes si on ne lui inculque qu’un savoir figé (Dewey, 1952). « Si nous transmettons aujourd’hui un enseignement désuet, nous hypothéquons le futur de nos enfants » (Dewey, 1944, p.167).

Dewey souligne l’importance d’une éducation basée sur l’action ; l’apprenant doit participer activement au processus éducationnel. En mettant l’accent sur l’imposi-tion d’un code de conduite et en imposant des méthodes figées d’apprentissage qui ont pour effet d’entraver la capacité de jugement et de sous-estimer l’intelligence, l’éducation traditionnelle se révèle inadéquate à promouvoir le développement progressif de l’étudiant.

Le principe fondamental de la théorie de l’éducation progressiste repose sur la conviction que l’éducation doit tendre vers une participation active de l’apprenant. L’enseignant est cette personne mature qui offre son soutien à l’apprenant afin que celui-ci puisse développer ses capacités. La fonction principale de l’enseignant est de mettre en œuvre les expériences qui éveillent la curiosité de l’apprenant et le motivent à se découvrir à travers ces expériences. Des expériences de qualité sont nécessaires pour promouvoir l’intérêt et amener l’apprenant à de nouvelles expé-riences. Elles doivent le stimuler intellectuellement et l’encourager à prendre des initiatives. Dewey reproche à la méthode traditionnelle ce manque de nouveauté et d’initiative (Dewey, 1952).

L’apprenant doit comprendre pourquoi il apprend et cette compréhension de la fonction de l’éducation est un point essentiel de l’approche progressiste. L’étudiant ne doit pas se sentir isolé dans son cheminement ; il ne doit pas être isolé du monde qui l’entoure. Dewey souligne que l’éducation a une connotation sociale et que tous les participants doivent s’impliquer. L’école doit jouer un rôle actif dans la communauté afin que l’étudiant apprenne à s’impliquer dans la communauté.

On demande également à l’enseignant de connaître l’étudiant afin de mieux identifier ses besoins et ses capacités ; il pourra ainsi développer des stratégies d’enseignement qui porteront fruit dans le quotidien.

L’enseignant doit pouvoir reconnaître quel environnement est le plus propice à une situation de cours optimale. L’approche traditionnelle ne permettait pas que l’enseignant modifie l’environnement d’apprentissage ; à chaque étudiant a son pupitre et les pupitres sont placés en rangées. C’est l’exemple d’un environ-nement d’apprentissage passif. L’approche progressiste prône un environenviron-nement qui favorise la participation active de tous. L’apprenant doit avoir une liberté de mouvement ; il doit pouvoir aller de groupe à groupe, de projet à projet, et il doit être actif dans la résolution des problèmes. La liberté d’action engendre la liberté d’expression et la liberté de pensée. Pour mener à bien cette tâche, l’enseignant doit réfléchir à la planification de cours et à la conception d’un environnement d’apprentissage évolutif (Dewey, 1952).

1. En vous référant au passage ci-dessus, dites quelle approche vous choisi-riez et commentez en 200-250 mots.

Lecture n

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Constructivism (Learning theory)

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Constructivisme

Le constructivisme est une théorie de l’apprentissage selon laquelle l’être humain attache un sens à une expérience à partir d’un corpus de connaissance. Faites la Lisez l’article ci-dessus et répondez aux questions suivantes.

1) Décrivez la théorie du constructivisme en 100-120 mots.

2) Dressez, en 100-150 mots, le caractère de l’apprenant tel que perçu dans le constructivisme.

3) Expliquez le rôle de l’apprenant, tel que conçu par le constructivisme. 4) Quelles sont les approches pédagogiques qui trouvent leur source dans

le constructivisme ?

5) Expliquez, en 100-120 mots, pourquoi la théorie de l’apprentissage selon le constructivisme est critiquée.

La théorie du constructivisme suggère que la personne intègre de nouvelles connaissances suite à une expérience de vie. De ce point de vue, l’apprentissage est un processus social actif ; il se crée une dynamique entre la tâche

(l’apprentis-sage), l’enseignant et l’apprenant. L’enseignant joue le rôle de facilitateur. Il met l’accent sur l’aspect pratique de l’apprentissage, c’est-à-dire apprendre par l’action plutôt que simplement absorber des connaissances théoriques.

Conseil d’apprentissage

Dans un monde en constante évolution, l’enseignant doit choisir des méthodes qui développent la pensée critique et la capacité à résoudre des problèmes de l’apprenant afin que celui-ci ne soit pas dépassé par les changements. L’enseignant se doit de choisir une approche pédagogique basée sur l’expérience pratique. Il doit adopter le paradigme constructiviste qui prône une approche centrée sur l’apprenant.

L’application des théories d’apprentissage

Vous êtes déjà au fait des différentes approches proposées par les théoriciens suite à la lecture de votre module portant sur la psychologie. Vous allez mettre vos connaissances en pratique.

Lisez attentivement la section qui suit. Notez les différentes théories et les théori-ciens qui les ont développés, et essayez de voir comment appliquer ces idées lors de l’enseignement. Portez une attention particulière aux principes du renforcement, du conditionnement, de l’approche cognitive et de la capacité de perspective. Il vous sera utile de vous référer au module portant sur la psychologie.

Les termes stimulus et réaction sont fréquemment utilisés dans la description de ces théories. Nous allons donc les définir.

Un stimulus est un agent physique ou chimique qui provoque la réaction d’un système excitable. En langage familier, les stimuli sont des signaux ou des signes. Le stimulus peut être simple ou relativement complexe, interne ou externe. Une réaction est un comportement que l’on peut observer. Elle peut être simple ou relativement complexe comme, par exemple, le mouvement de l’œil lors de la lecture. On mesure le comportement selon la fréquence (le nombre de fois que l’on répète ce comportement), l’état de latence (la période entre le stimulus et la réaction à ce stimulus) et le temps de réaction (la réaction, du début à la fin). Le comportement de l’apprenant est en relation directe avec ce mouvement continuel entre le stimulus et la réaction.

L’enseignant doit mettre en avant ce mouvement chez l’apprenant, c’est-à-dire le stimuler afin de provoquer des réactions. Le renforcement primaire est un type de renforcement. Il s’agit d’un besoin primaire positif relié à un besoin psycholo-gique, comme manger ou boire. Le processus se nomme « renforcement primaire » et la nourriture est l’agent de motivation. Le second type de renforcement se nomme « renforcement secondaire ». On parle ici de la conséquence qui entraîne la répétition du comportement sans pour autant satisfaire les besoins primaires, comme la faim, la soif, le besoin de chaleur, et cetera. L’association du bruit des casseroles et de la voix de la mère qui laisse entendre que le repas est prêt (agent de motivation) est un exemple de renforcement secondaire. Si l’enseignant pré-pare un cours qui stimule la motivation de l’apprenant, ce dernier est heureux et enthousiaste de participer à ce cours. L’enseignant cherche continuellement à motiver l’apprenant en le complimentant, en l’encourageant, en le récompensant. Ce sont des agents de motivation positifs.

Tout être humain s’attend à ce que les conséquences de son comportement soient en accord avec ce qu’il a déjà vécu. On peut donc conclure que le fondement des propriétés de renforcement ne repose pas sur les stimuli, mais plutôt sur leur effet sur le comportement. Il y a deux manières de concevoir une situation posi-tive, en réduisant et en augmentant les stimuli. Le stimulus devient un agent de motivation positif ou négatif qu’en rapport avec le changement qui résulte de la réaction à ce stimulus.

Suite à des expériences menées sur des animaux, B.F. Stinker a introduit un concept, le « conditionnement opérant ». Il s’agit d’un type de comportement qui augmente la fréquence d’un opérant distinct que l’on nomme l’agent de motivation positif.

Cette approche s’avère utile lorsque l’apprenant n’arrive pas à reproduire le comportement désiré. Il faut alors tenter d’atteindre l’objectif progressivement au moyen de récompenses. Ce processus se nomme le modelage. D’étapes en étapes, en suggérant de manière toujours plus précise, dans un processus qui vise à délimiter les capacités réelles de l’apprenant, il faut en arriver à renforcer le comportement de l’apprenant afin qu’éventuellement il puisse atteindre l’ob-jectif visé. Le rythme et la fréquence auxquels on a recours au renforcement sont très importants. Une approche favorise le moyen et le long terme, ce qui signifie qu’on récompense l’apprenant seulement après dix ou quinze réussites. Une autre méthode préconise le renforcement progressif, ce qui implique une annotation espacée à des journées précises.

Les théoriciens de la psychologie cognitive perçoivent l’apprentissage comme une transformation de la connaissance et ils suggèrent que l’aspiration, le discerne-ment et la compréhension sont des élédiscerne-ments du processus discerne-mental. Ils soutiennent que la réussite dépend plus de la compréhension des expériences vécues au présent que de l’accumulation d’expériences passées.

Le discernement est perçu comme une composante essentielle de l’apprentissage ; lorsque l’apprenant perçoit clairement les éléments du problème, cela lui permet d’entrevoir une solution. L’apprenant acquiert la connaissance par la compré-hension.

À la fin du cours, l’enseignant espère que l’apprenant aura retenu la matière et qu’il pourra l’appliquer dans un contexte réel, c’est-à-dire dans le quotidien. Le choix de la méthode d’enseignement dépend de l’efficacité des résultats.

Afin de résumer votre connaissance des théories sur le comportement, veuillez expliquer pourquoi la connaissance a été transmise de façon efficace ou non. Les théories de la psychologie cognitive expliquent le rôle de la logique et le dévelop-pement des habiletés cognitives de l’apprenant dans le processus éducationnel. Ces théories basées sur le langage mettent en lumière le rôle de la communication dans l’enseignement et dans l’apprentissage (Young, 1995).

Conseils d’apprentissage

Les psychologues ont développé plusieurs théories et concepts portant sur les activités en salle de cours. Ces théories servent à orienter le travail de l’enseignant. Ce sont des outils essentiels à la planification de votre enseignement qui vous permettront d’optimiser le processus d’apprentissage.

L’attention

L’attention est un préalable essentiel à l’apprentissage. L’apprenant doit porter attention s’il veut bien comprendre la matière enseignée. L’attention ouvre la porte à la perception qui est le niveau suivant de la courbe d’apprentissage.

La perception

À cette étape de l’apprentissage, l’apprenant commence à enregistrer l’information ; cette information fait du « sens ». Sa perception dépend en partie de ses connais-sances préalables et en partie des stimuli qu’il reçoit durant le cours ; cette relation entre la connaissance préalable et l’activité d’apprentissage est complexe.

L’acquisition

L’apprenant en est amené à acquérir de nouvelles capacités, de nouvelles habiletés. Il sait identifier comment et par quel moyen il peut résoudre des problèmes et comment réagir à certaines situations.

La rétention de l’information

L’apprenant retient la matière enseignée jusqu’au moment où il pourra l’utiliser, mettre ses connaissances en pratique. Les psychologues croient que la rétention se divise en deux types : à court terme et à long terme.

La rétention à court terme, comme son nom l’indique, se situe dans l’immédiat ; l’apprenant retient l’information juste assez longtemps pour l’utiliser dans un délai court. Voici un exemple : un serveur qui retient votre commande juste assez longtemps pour pouvoir transmettre l’information au cuisinier.

La rétention à long terme comporte des informations qui peuvent être utilisées quelques instants plus tard ou qui sont accessibles la vie durant. Le long terme est essentiel au processus d’apprentissage.

Afin de favoriser la rétention, il faut porter attention aux notions de base de la matière enseignée et à la manière dont cette information est présentée.

Le transfert

On utilise parfois application comme synonyme. Il s’agit du niveau d’apprentis-sage le plus élevé et le plus complexe. On requiert de l’apprenant de s’appliquer à la tâche et de faire appel à ses capacités motrices.

Vous devriez désormais être en mesure de reconnaître la complexité au niveau psychologique des objectifs qui requièrent que l’apprenant appliquer ses connais-sances dans des situations réelles, au quotidien. La réussite dépend d’une bonne et solide éducation.

Conseils d’apprentissage

La séquence d’apprentissage s’échelonne sur cinq niveaux, l’attention, la percep-tion, l’acquisipercep-tion, la rétention de l’information et le transfert.

Dans le document Par Caroline W. NDIRANGU d’enseignement (Page 65-71)