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ET FONDEMENTS THEORIQUES

Partie 1 - Contextualisation de la recherche

2. Conflits linguistico-culturo-identitaires et politiques linguistiques en Algérie

Les huit sections qui suivent vont proposer divers éléments pour analyser et comprendre cette construction en cours, pas toujours comptabilisés ni pris en compte.

2.1. Insistance sur les « constantes nationales »

La politique et le discours de l’État algérien postcolonial reposent, pendant des décennies, sur la mise en valeur des notions de personnalité du peuple algérien, d’identité et d’histoire. Depuis l’Indépendance, se prétendant l’héritier légitime du Front qui a dirigé la libération nationale, le parti unique FLN veut être la seule source d’où peut émaner le discours sur soi et sur les autres. Le FLN,

« impose son autoritarisme et son hégémonie idéologique. Il inscrit le pays dans la sphère

« arabo-islamique », érige la langue arabe et l’islam comme « constantes nationales », réduit la spécificité berbère à quelques très folkloriques populaires et disqualifie sur le plan institutionnel la langue française et les variétés dialectales de l’arabe. » (Queffélec,

2002 : 44)

Le FLN vise ce qu’il appelle un retour à la culture nationale et à la langue arabe, voulant assurer ainsi la continuité de la révolution algérienne et en concrétisant l’Indépendance du pays sur tous les plans. L’islam et la langue arabe, qui constituent les facteurs de cohésion et d’union du peuple algérien pendant la colonisation, forment dans le discours du FLN pour l’Algérie postcoloniale les « constantes nationales » constitutives de l’identité culturelle algérienne officielle. Ils se trouvent également investis de fonctions politiques et sociales, en l’absence d’un projet de société clairement défini. Plusieurs intellectuels voient dans la langue arabe et l’islam deux entités indissociables qui permettent une certaine manipulation psychologique, en instrumentalisant le pouvoir, le légitimant et le sacralisant profondément dans le mentale et la conscience du peuple algérien. C’est ainsi que sont mêlés des éléments linguistiques, religieux et identitaires dans une constance discursive officielle.

Dans un premier temps, cette continuité révolutionnaire semble viser la décolonisation culturelle de l’Algérie, comme le montre Ahmed Taleb Ibrahimi (1973 : 16) qui explique

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les séquelles impalpables laissées par l’emprunt, d’une façon inconsciente, de la langue du colonisateur, sa démarche intellectuelle et son échelle de valeurs. Ahmed Taleb Ibrahimi insiste sur le besoin d’un retour à la culture nationalepour faire disparaître ces séquelles, concept totalement inventé puisque ces structures sociales et culturelles étaient plurielles et hétérogènes. Les rédacteurs de la charte de Tripoli7 (1962) mentionnent et prennent en charge ce retour à une culture dite « nationale », liée à cette politique culturelle et linguistique.

Cependant, la conception et la construction de cette culture nationale dépasse le simple rejet de la culture du colonisateur, elle exclut aussi de certains modes d’expression et traits caractéristiques de la culture algérienne : les diverses variétés dialectales de l’arabe et du berbère et la culture populaire par opposition à la culture savante. La politique culturelle établie prône la langue arabe et l’islam comme seuls référents et exclut toutes les formes d’expression non conformes au modèle référentiel. On va voir que le consensus n’a pas pu se faire sur ces bases imposées et partiales.

2.2. La réponse culturaliste berbère

Issu d’une culture qui précède la culture arabe, le mouvement culturel amazigh existe toujours et il fait partie de l’identité algérienne mais il subit au cours des siècles la répression des pouvoirs qui se sont succédé. Hérité de l’époque romaine, le terme berbère vient du latin « barbarus » qui désigne toutes les populations situées en dehors des limites de l’empire romain et par conséquent hors de la civilisation. Il est maintenant remplacé par le terme « amazigh » (adopté aussi au Maroc) qui signifie « homme libre » en kabyle. Être un homme libre sera donc l’éternel fondement constitutif de l’identité amazighe, et pour certains de l’Algérie. On voit donc s’opposer ici deux conceptions de l’identité algérienne.

La question berbère ne constitue pas, pendant la colonisation, un obstacle à la cohésion nationale ni surtout à l’unité nationale. Les Français favorisent d’ailleurs la culture berbère, ils contribuent à faire connaitre sa langue par leurs travaux linguistiques et

7 La troisième conférence de Tripoli a eu lieu en Juin 1962. Les conférenciers sont sortis d’accord sur un programme qu’ils l’ont appelé « La Charte de Tripoli ». Il porte sur le sujet de l'organisation du prochain Etat algérien indépendant, sur toutes les dimensions politique, socio-culturelle et économique ainsi que l’évaluation de la situation du pays, à la suite du colonialisme, qui a duré près de 132 années. Elle remit en cause aussi tous les accords d’Evian en 1962 qui en réalité étaient à la base de l’indépendance et de la souveraineté nationales.

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culturels. Après l’Indépendance, plusieurs événements poussent le mouvement culturel berbère à surgir dans l’opposition. Nous citons la déclaration du président Ben Bella dans son premier discours en 1962 : « Nous sommes Arabes, Arabes, Arabes ». Ainsi que dans son discours le 5 juillet 1963 quand il affirme que « l’arabisation est nécessaire (…) Et

qu’il n’y a pas de socialisme sans l’arabisation ni d’avenir pour ce pays sans panarabisme. »

Et c’est ce qu’instaurent les lois principales, à savoir le programme de Tripoli (1962), la Charte d’Alger (1964), la Charte Nationale (1976 et 1986), en affirmant la langue arabe et l’islam comme seul modèle référentiel. Le président Boumediene renforce le caractère totalitaire de la culture nationale en annulant le siège amazigh dans l’université d’Alger, et à travers la mise en place de la commission nationale de l’arabisation sous la direction du FLN.

Pendant les années 60 et 70, deux tendances caractérisent ce mouvement culturaliste berbère. La première s’appuie principalement sur le caractère spécifique irréductible du fait amazigh comme langue et comme culture. Elle donne naissance à l’académie berbère de Paris (1967 – 1978) qui a pour but de faire connaître le Tamazight. L’autre tendance est plus politique et pousse ses discours dans les registres de la démocratie, de la laïcité et de la contestation de la culture du pouvoir dominant. Le chanteur Matoub Lounès est l’un des artistes qui poussent à son extrême limite cette contestation :

« La violence de mes textes, au sens de forces en images, en mots, en message de crise identitaire, est à la mesure de ce que nous avons enduré. Nous couvons en nous des révoltes multiples. Moi, je me sens persécuté. Quand je compose une chanson, je me sens soulagé de mes propres malheurs. Arwah, arwah est, par exemple, une chanson éclipse, de déchirures, un cri d’amour brisé, c’est l’amour le plus fort ! » (Cité par Mokhtari, 1999 :

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Mais les Berbères ne sont pas les seuls à réagir au pouvoir en place.

2.3. Une identité de refuge

Devant la politique socioculturelle adoptée par les idéologues du FLN, d’une part pour assurer la légitimité d’un pouvoir marqué par l’autoritarisme et d’autre part, pour sacraliser la révolution du novembre 1954, et devant la crise du modèle socialiste de développement et la désagrégation de la vie sociale, répond alors un mouvement de réintégration socioculturelle et de réunification du modèle identitaire autour des valeurs religieuses de l’islam. Plusieurs islamistes (Oulémas et prédicateurs) commencent à

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rassembler les jeunes autour du projet islamique, en le présentant comme la seule solution à des problèmes dont souffre la société algérienne, tels que la délinquance et le chômage et en rejetant toute autre solution, dite socialiste ou occidentale.

Au cours des années 70, le mouvement islamique réussit à former une base populaire jeune autour de son projet, en se concentrant au début sur l'exhortation des personnes à la prière et la participation aux travaux islamiques8 puis en faisant des appels pour une expansion de l'éducation islamique dans les écoles. Ces évènements marquent la vie quotidienne des Algériens et réveillent dans un certain sens l’esprit islamique chez une grande partie des jeunes qui forment plus de 60% du nombre total des habitants. Cet état d’esprit est présenté par le fait de respecter et de vénérer celui qui maîtrise la langue du Coran :

« Le jeune exclu du système se retrouvait enfin une vocation et se donnait une mission qui

dépassait de loin la petitesse et parfois le néant de son quotidien. Il récupérait son être en n’étant plus l’objet du mépris de ses proches et il se reconnaissait dans ses « frères » qui, comme lui portaient les signes extérieurs d’appartenance à une même communauté. Il retrouvait enfin l’image du père (régénéré) dans la personne de l’imam insurgé qui lui offrait le modèle de vie qui lui manquait. » (Djerbal, 2004 : 409)

Le mouvement islamique, représenté par des associations religieuses « libres », s’engage dans un vaste programme de construction de mosquées « libres » et de centres culturels et scientifiques indépendants de l’État. Une étude récente montre que de l’année 1971 jusqu’à l’année 1987, 11 000 associations sont créées. En 1992, elles sont au nombre de 15 000. Pour la seule année 1989, 424 associations sont créées dans le pays dont 75 associations sociales, 55 associations culturelles, 44 associations scientifiques, 40 pour la défense de l’environnement etc. A partir de ces bases, les mosquées et les associations se sont mises à diffuser, par diverses méthodes éprouvées, leur propagande contestataire puis oppositionnelle et religieuse, « c’est à partir d’elles que certains acteurs vont œuvrer

à la définition de nouvelles formes d’identités et de solidarités collectives. » (Labat,

2003 : 5).

8 Pendant les années 70, plusieurs sociétés islamiques sont créées par différentes personnes qui ont une tendance religieuse. Elles ont des programmes différents mais elles poursuivent les mêmes activités de sensibilisation et de la diffusion de leurs idées à travers les expositions organisées dans les universités, les mosquées ou même dans les lieux publics. Leurs activités s’étendent jusqu’à arriver aux villes et aux quartiers en aidant les familles pauvres et même dans les hôpitaux en visitant les malades et les handicapés.

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Donc, nous parlons d’un travail social qui caractérise le mouvement islamique au début puis devient religieux et politique ensuite. De là est née la confusion identitaire entre langue, religion et nationalisme – réunis dans un discours de résistance au colonialisme.

2.4. Arabisation et confusion entre « langue » et « culture »

Depuis 1962 et dans le but d’assurer la « légitimité » d’un pouvoir marqué par l’autoritarisme et aussi de « sacraliser » la révolution de novembre 1954. « L’arabe

littéral et la religion se trouvent investis de fonctions politiques et sociales en l’absence de projet de société clairement définie. » (Queffélec, 2002 : 48). L’objectif est donc de

changer l’environnement socioculturel colonial, à travers la mise en place de nouveaux instruments de référence et de communication :

« Il s’agit de poser le problème en termes d’authenticité et d’attachement à l’Islam -la

religion révélée dans la langue arabe ; la lettre que porte la parole sacrée - ou encore il a fallu opposer à la culture envahissante du colonisateur, la voie de la mémoire, celle d’un passé glorieux, appelé par incantation ; ou encore il s’agit de projeter la construction d’une identité prospective avec sa double dimension culturelle et scientifique. » (El Gharbi,

1993 : 32)

L’Algérie s’engage alors dans une « politique linguistique et culturelle » que Ambroise Queffélec (2002) qualifie de « confondue ». La confusion porte essentiellement sur la définition et la détermination des notions de « langue » et « culture » dans les textes officiels. Selon le même auteur, l’arabe littéral représente de plus une sorte de monopole dans l’expression culturelle. Il est associé à des représentations de valeurs sacralisantes diverses : langue du Coran, langue nationale, symbole de la culture et d’unité nationale. La « langue » et la « culture » sont deux termes autonomes qui portent leur sens dans tout ce qui est « national », « islam », « religion », « politique » et qui n’ont aucune relation dialectique avec la société et l’être humain, qui en sont les principaux consommateurs et producteurs : ces termes sont donc liés artificiellement et laissent peu de choix à l’individu.

Cette confusion entre « langue » et « culture », que produit la politique de l’arabisation, s’est traduite, « sur le terrain social et culturel par le clivage et l’opposition idéologique

et linguistique entre élites arabisantes et françaisantes. » (Taleb-Ibrahimi, K. 1995 : 61),

entre ceux qui voient dans la culture algérienne une dimension sacrée, traditionnelle, unitaire et religieuse et ceux qui réclament le caractère pluriel de la réalité culturelle et linguistique de l’Algérie, et la nécessité de l’édification rationnelle d’une société

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moderne. Plusieurs locuteurs algériens ne voient pas dans l’utilisation de la langue française un problème puisque plusieurs d’eux produisent des représentations en faveur de cette langue en disant que c’est « la langue de la modernité », « la langue de la technologie », « la langue du pain », et « qui permet l’emploi ». On assiste même à des discours de grands défenseurs de la langue arabe qui réclament la prise en compte de la langue et de la culture françaises. En 1926, Abdelhamid Ben Badis, le leader du mouvement des oulémas9 algériens, montre l’importance des apports de la langue et de la culture françaises dans l’amélioration de la langue et de la culture arabes :

« Dans ce pays il y a deux langues fraternelles, à l’image de la fraternité et de la nécessaire

union de ceux qui les parlent – pour le plus grand bonheur de l’Algérie – se sont l’arabe et le français. Nous souhaitons que les autorités responsables et les personnalités disposant de moyens matériels et intellectuels puissent coopérer, afin de mettre sur pied un enseignement double franco-arabe, dont les fruits profiteraient à tout le monde. » (Cité par

Queffélec, 2002 : 43).

Cheikh Bachir El Ibrahimi, un des fondateurs du mouvement national et des guides spirituels de l’élite arabo-musulmane algérienne, confirme que les cultures véhiculées par la langue arabe et la langue française sont très différentes mais que « nous n’avons d’autre

issue que de rassembler les deux cultures dans un même moule. » (id. : 44).

Cependant, c’est dans le choix d’une politique unique d’arabisation et d’unilinguisme que se pose vraiment le problème. Car cette politique linguistique centralisante condamne la diversité linguistique du pays et sacrifie l’identité plurielle des Algériens.

2.5. Arabisation et minoration linguistique

La politique linguistique d’arabisation constitue donc un instrument en faveur de l’idéologie nationaliste qui vise à garantir la souveraineté de la nation et à incarner l’assignation de la légitimité nationale à l’arabe. Cette idéologie se base sur une conception de la culture nationale officielle fondée sur le rejet de tout ce qui est étranger à l’arabité de la nation algérienne. Le rejet de tout ce qui n’est pas arabe dépasse la question du colonisateur, de sa langue et de sa culture pour en arriver à tout ce qui est « cosmopolitisme culturel ». Selon Queffélec (id. : 46),

« cette expression qui désigne sans équivoque tout ce qui n’est pas arabe favorise l’idée

que doivent aussi être frappés d’exclusion certains modes d’expression et traits caractéristiques de la culture algérienne : les diverses variétés dialectales de l’arabe et du berbère et la culture populaire par opposition à la culture savante. »

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Il s’agit d’une politique linguistique soustractive, traduite par une minoration linguistique dévalorisant et dénigrant les langues maternelles, en particulier le tamazight et l’arabe dialectal, qui restent quasiment absents du discours institutionnel algérien, comme s’ils constituaient une véritable menace pour l’unité et l’homogénéité de la nation. Selon Laroussi (1996 : 710),

« la minoration linguistique consiste à mettre à l’écart, non seulement par un processus

glottopolitique délibéré, mais aussi par toutes sortes de discours et de comportements dominants, des variétés linguistiques virtuellement égales aux formes officielles des représentations institutionnelles et à les maintenir dans une situation subalterne. »

Cette minoration linguistique entraîne souvent une stigmatisation et une insécurité linguistique chez les locuteurs. Elle provoque également en permanence l’opposition ou le refus de ceux qui se sentent marginalisés par cette idéologie nationaliste, prônant la langue arabe au détriment des autres langues maternelles. C’est ce que caractérise le mouvement berbère qui revendique le retour vers les origines et la recherche de l’authenticité, d’où son discours anthropologique. Les tenants de ce discours affirment que la langue berbère est un des moyens d’accès à une culture authentique, nationale, témoignant d’un passé riche et originel.

2.6. Vers une valorisation de la diversité linguistique

Depuis 1988 et après plusieurs conflits linguistico-culturo-identitaires qu’a connus l’Algérie, il est généralement admis que l’idéologie nationaliste de caractère unitariste sur le plan linguistique doit reculer et qu’elle a besoin de prendre en charge la diversité linguistique, culturelle et ethnique du pays, pour que l’unité politique et l’unité nationale dans sa dimension plurilingue soit recouverte. Cette réconciliation linguistique qui devrait prendre en considération les particularismes régionaux toujours présents et la pluralité linguistique des Algériens, semble nécessaire. Selon Benrabah (1999 : 272),

« le pluralisme linguistique est une bénédiction ? Un bienfait insoupçonné ? Et non une

malédiction. Toute politique linguistique encourage la coexistence entre les langues, donc la convivialité, ne peut que promouvoir un esprit de compréhension et de tolérance envers les autres. Les membres des communautés linguistiques (minoritaires ou minorées) comptent désormais et se sentent compris par leurs voisins ».

Il ajoute que « la promotion du pluralisme linguistique fournirait aux populations une

sorte de sécurité nécessaire à tout équilibre entre réalité plurielle et l’unité nationale. »

C’est ainsi qu’on assiste en 1995 à un premier pas vers la reconnaissance du tamazight. Tout en rejetant la demande de reconnaissance de la langue berbère comme langue

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nationale aux côtés de la langue arabe, le gouvernement admet la légitimité de la demande de prise en charge de cette langue et de son enseignement. Sept ans après, le Parlement algérien adopte une modification constitutionnelle instituant le berbère comme langue nationale. C’est ainsi qu’on passe aussi à la reconnaissance du français, dont le statut parait beaucoup plus clair dans les discours des grands responsables algériens. Le président de la république Abdelaziz Bouteflika montre au sommet de la francophonie à Beyrouth en 1999 l’importance de l’apport de la langue française dans le développement de la langue et de la culture algériennes, ainsi que dans l’ouverture sur le monde :

« L’Algérie a conscience que l’usage de la langue française permet à nos jeunes d’élargir leur horizon et de participer à l’évolution du monde moderne.(…) L’Algérie est un pays qui n’appartient pas à la francophonie mais nous n’avons aucune raison d’avoir une attitude figée vis-à-vis de la langue française qui nous a tant appris et qui nous a, en tout cas, ouvert la fenêtre de la culture française. » (El Watan, 01/08/1999)

Sur le plan institutionnel, des réformes éducatives sont établies en 2003, mettant l’accent sur la revalorisation des langues étrangères. Le français se trouve alors enseigné à partir de la deuxième au lieu de la quatrième année primaire. Dans le cycle universitaire, un programme pédagogique, visant à dispenser des cours de langue française en particulier dans les filières scientifiques, est lancé en 2008 avec la collaboration du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Alger. Dans le même secteur, un autre projet visant l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des enseignants de français en Algérie, est lancé et permet de dispenser 2400 heures de formation en France et en Algérie.

Sur le plan social et économique, le français continue d’occuper une place importante et connaît un accroissement dans la société algérienne qui lui permet de garder son prestige, que ce soit dans le milieu intellectuel ou dans la vie quotidienne où les locuteurs algériens l’utilisent dans différents domaines. Le français demeure un outil de travail important pour les Algériens. Sur le plan médiatique, il montre une forte présence à travers les médias audiovisuels, la chaîne francophone de la radio et dans les médias écrits avec les