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L’idée des parties prenantes était l’idée des parties prenantes dans le risque puis elle s’est

20 L’approche fondée sur les ressources et les compétences renouvelle la conception de l’entreprise en la considérant, non plus à travers ses activités produits / marchés, mais principalement à travers ses ressources internes. Ainsi la stratégie n’apparaît plus conçue comme un exercice relationnel d’adaptation, mais doit au contraire être envisagée comme une architecture qui guide le développement des ressources. Dans cette perspective, il appartient tout d’abord à l’entreprise d’identifier ses ressources et compétences clés. Cette opération étant réalisée, il convient ensuite d’évaluer ces dernières dans le contexte de leur environnement concurrentiel. Enfin, l’entreprise doit définir une stratégie qui les mobilise aussi souvent que possible (Puthod et Thévenard, 1999).

développée dans les années 60 par les théoriciens du management tels qu’Eric Rhenman, Igor Ansoff et Russel Ackoff. Cette idée est intégrée dans un vieux courant de pensée dans lequel l’entreprise est un élément de la société. Au fur et à mesure que les changements économiques sont accélérés, ces théoriciens et bien d’autres ont préconisé plus d’interactions pour que les parties prenantes se sentent plus impliqués dans les affaires quotidiennes de l’entreprise. On assistait donc à l’apparition de panels de consommateurs, de cercles de qualité,…etc. Au cours des années 80 est apparu la notion de « management des partenaires » et le management par les partenaires de la firme qui prend en compte l’individu ou le groupe d’individus qui affectent l’entreprise ou qui sont affectés par elle. La fin des années 80 et le début des années 90, ont vu ensuite un mouvement centré sur les affaires et on commençait dés lors à poser la question sur la raison d’être ou le but de l’entreprise. La question était : l’entreprise doit elle répondre comme toujours aux attentes des actionnaires ? (Freeman et Liedtka, 1997). La réponse à cette question a été apportée par la théorie des parties prenantes qui prône la prise en compte des intérêts de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise (stakeholder

theories). Le concept de parties prenantes qui se trouve à la base de cette théorie a été défini

différemment selon les chercheurs, le tableau suivant résume les principales définitions qui ont été proposées :

Tableau 1.1- Définitions des parties prenantes de l’entreprise

Les auteurs Les définitions

Stanford memo, 1963. Rhenman, 1964 Ahlstedt & Jahnukainen, 1971

Freeman & Reed, 1983. Freeman, 1984 : 46 Freeman & Gilbert, 1987 : 397 Cornell & Shapiro, 1987 : 5 Evan & Freeman, 1988 : 75-76 Evan & Freeman, 1988 : 79 Bowie, 1988 : 112, n.2 Alkhafaji, 1989 : 36 Freeman & Evan, 1990 Thompson et al., 1991 : 209 Savage et al, 1991 : 61

Hill & Jones, 1992 : 133

« Se sont des groupes sans lesquels le soutien de l’organisation cesserait d’exister » (cité dans Freeman & Reed, 1983, et Freeman, 1984).

« Groupe qui dépend de l’entreprise pour réaliser ses buts propres et dont cette dernière dépend pour assurer son existence » (Cité dans Nasi, 1995)

« Sont conduites par leurs propres intérêts et objectifs et dépendent de la firme, qui elle même en dépend pour l’accomplissement de ses intérêts » (Cité dans Nais, 1995).

« Sont celles qui peuvent affecter ou être affectées par l’accomplissement des objectifs de l’organisation »

« Peuvent affecter ou être affectées par l’accomplissement des objectifs de l’organisation »

« Peuvent affecter ou être affectées par les affaires »

« Ceux qui ont des droits et des contrats vis à vis de la firme »

« Ceux qui détiennent des parts ou des droits vis à vis de la firme »

« Sont ceux pour lesquels les droits sont respectés ou spoliés par les actions de la firme »

Elles constituent les groupes sans lesquels le soutien de l’organisation cesserait d’exister »

« Elles constituent les groupes envers lesquels l’organisation est responsable »

« Les détenteurs des contrats »

« Sont celles qui sont en relation avec l’organisation »

« Sont celles qui ont à la fois des intérêts dans les actions de l’organisation et des aptitudes permettant de les influencer »

« Sont celles qui ont des droits légitimes vis à vis de la firme et qui sont établis à travers l’existence d’un échange relationnel. Ils fournissent à la firme des ressources critiques et en échange ils attendent que leurs attentes soient satisfaites »

Freeman, 1994 : 415 Langtry, 1994 : 433 Clarkson, 1994 : 5 Clarkson, 1995 : 106 Agle et Wood, 1997

« Sont les participants dans le processus humain de la création de valeur commune »

« Sont celles pour lesquelles la firme est responsable pour leur bien être ou celles qui détiennent un droit moral ou légal vis à vis de la firme »

« Sont celles qui assument un risque parce qu’elles ont investit des capitaux humains ou financiers ou une valeur dans l’entreprise, ou parce qu’elles assument un risque en raison des activités de l’entreprise »

« personnes ou groupes qui ont, ou revendiquent, une part de propriété, des droits ou des intérêts dans l’entreprise et dans ses activités »

« Les classes des parties prenantes peuvent être identifiées par leur possession d’un, deux ou des trois attributs suivants : 1. Le pouvoir permettant d’influencer la firme, 2. La légitimité de la relation avec la firme, et 3. L’urgence des droits envers la firme».

Source : Adapté de Agle et Wood (1997). On peut citer d’autres définitions plus récentes :

Les auteurs Les définitions

Charreaux et Desbrières, (1998, p.58) Kochan et Rubinstein (2000, p. 373) Post, Preston et Sachs (2002, p.8) Sanchez et Heene (2004, p.113-114). Heene et Dentchev (2004). Cova et Louyot-Gallicher (2006)

« Agents dont l’utilité est affectée par les décisions de la firme ».

« Apportent des ressources critiques, placent quelque chose de valeur en jeu et ont suffisamment de pouvoir pour affecter la performance de l’entreprise »

« Individus et éléments constitutifs qui contribuent de façon volontaire ou non à la capacité de la firme à créer de la valeur et à ses activités et qui en sont les principaux bénéficiaires et/ou en supportent les risques »

« Les parties prenantes sont les tiers qui sont considérés par le management comme les fournisseurs des ressources et des capacités essentielles »

« Les parties prenantes sont les groupes desquels l’organisation accepte volontairement d’avoir des bénéfices et envers lesquelles elle encourt des engagements d’équité. Ces groupes incluent les financiers, les salariés, les clients, les fournisseurs et la communauté locale »

« Les stakeholders ou parties prenantes peuvent se définir comme des individus ou des groupes d’individus qui contribuent volontairement ou non à la capacité de la firme à créer de la valeur et qui en sont les principaux bénéficiaires et/ou en supportent les risques ».

Une vision large de la notion de parties prenantes semble poser des problèmes soulevés par exemple par Jensen (2001) qui estime que conformément à cette vision n’importe qui pourrait revendiquer un intérêt dans l’organisation. Hill et Jones (1992) et Clarkson (1995) sont partisans d’une vision étroite de ce concept. Ainsi, Clakson (1995, p. 106) distingue les parties prenantes volontaires (ou primaires) et involontaires (ou secondaires) selon qu’ils acceptent ou qu’ils soient exposés à un certain risque en nouant une relation avec l’entreprise. Alors que Hill et Jones (1992) considèrent les parties prenantes comme celles qui fournissent à la firme des ressources critiques et en échange ils attendent que leurs attentes soient satisfaites

Le fait de donner une acception large ou restreinte à cette notion conduit à une diversité d’approches théoriques (Mercier et Gond, 2004).