i=1
n
i|
Lψ
1 i|
2.
Si ||
Leρ
0−
Lρ
1||>τ, alors l’algorithme n’a pas convergé, et l’on pose à l’entrée de la nouvelle
itération
Leρ
1=
Lρ
1. Nous proposons dans cette partie d’étudier l’algorithme selon plusieurs
critères : d’abord, on regarde en fonction des paramètres (N
tnombre de valeurs propres total,
remplissage des couches selon les n
i) le comportement de l’algorithme. Ensuite nous regardons
quelles sont les valeurs obtenues pour de petites atomes, pour tirer des conclusions sur la
validité de la méthode.
VI.2.1) Comportement au cours des itérations
Les tests de cette partie ont été réalisés sur l’atome d’hélium (le nombre de charges du
noyau est Z =2) : la densité s’écrit
Lρ=2|
Lψ
1|
2, c’est-à-dire occ=1, n
1=1. On a
uti-lisé 128
3fonctions d’échelle de Daubechies d’ordre 3 pour représenter les orbitales
Lψ
i. À
partir deeρ
0(r) =e
−|r−R|2/2, nous avons tout d’abord regardé au cours de la première itération
comment réagit la procédure de diagonalisation en fonction du nombre de valeurs propres
to-tal que l’on calcule. Dans la figure VI.7, on regarde le nombre de produits matrice/vecteurs
requis pour calculer N
t=occ+N
uvaleurs propres, N
u=0, . . . ,19. On a pris L=30 a.u., car
les orbitales associées à des énergies élevées sont situées de plus en plus loin du noyau. La
dimension de l’espace de Krylov est fixée et toujours égale à 50, c’est-à-dire au moins deux
fois plus grande que 20, le nombre maximum de valeurs propres calculées. Elle est fixée pour
cet exemple, mais en général elle varie en fonction du nombre de valeurs propres calculées,
afin d’optimiser le nombre de produits matrice/vecteur. Il apparaît que le nombre de produits
matrice/vecteur semble suivre la dégénérescence des valeurs propres : par exemple, pour les
VI.2. RÉSOLUTION DU SYSTÈME AUTOCOHÉRENT
F
IG. VI.7 – Nombre de produits matrice/vecteur, lors d’une étape du cycle autocohérent, en
fonction du nombre de valeurs propres N
tà calculer.
valeurs propres 2−5, qui correspondent à un état 2s non dégénéré, et un état 2p dégénéré 3
fois, et pour lesquels l’énergie propre est à peu près du même ordre de grandeur, le nombre de
reste pratiquement constant, voire il décroît.
La procédure de diagonalisation IRAM nous permet donc de calculer pour une densité fixée
assez rapidement le jeu de vecteurs propres recherchés. Au cours des itérations n de
l’algo-rithme autocohérent, le temps de calcul par IRAM reste tout à fait raisonnable, et
générale-ment quelques centaines de produits matrice-vecteur suffisent lorsque l’on résout le système
de Kohn et Sham pour de petits atomes.
La figureVI.8est composée de deux parties. À gauche, une fois l’algorithme autocohérent
convergé, on donne les différentes valeurs propres ε
f1
, . . .ε
fNt
, avec N
t=30. La valeur propre
associée à l’orbitale occupée est de l’ordre de −2.5H. Les autres (entre −0.6 et 0)
corres-pondent à des états non occupés. La figure de droite correspond au comportement des niveaux
d’énergie réels, tels qu’ils ont été introduit dans le préambule. Il s’agit d’une classification
qualitative, les valeurs des énergies dépendant de chaque atome. L’ordre des énergies est donc
le suivant : 1s puis 2s et 2p sont relativement voisins, puis 3s, 3p, 3d,... On rappelle qu’un état
p est dégénéré 3 fois, et d l’est 5 fois.
En comparant les deux figures deVI.8, on observe donc que les énergies obtenues suivent
globalement le comportement des énergies réelles : l’état 1s est très profond, puis l’état 2s
est peu éloigné de l’état 2p... Le palier suivant contient 9 valeurs, ce qui correspond à un état
s (3s), un état p (3p), et un état d (3d). On observe donc numériquement dans cet exemple
que le spectre discret de l’hamiltonien de Kohn et Sham suit le comportement théorique du
spectre d’un atome. Les premières orbitales (figuresVI.9,VI.10,VI.12) possèdent également
F
IG. VI.8 – À gauche, pour l’hélium, état occupé et les 29 états inoccupés. À droite,
classi-fication des niveaux électroniques selon leur degré de dégénérescence (en abscisse), et leur
énergie (qualitatif).
les symétries et antisymétries attendues
3, pour des états s et p.
F
IG. VI.9 – Hélium, n
1=1 ; deux premières orbitales. isosurfaces−.00054a.u..
Cependant, pour les orbitales associées à des niveaux inoccupés plus élevés, on n’obtient
plus du tout les symétries et antisymétries désirées. La figureVI.13donne quelques exemples
parmi les orbitales
Lψ
fi
, i compris entre 7 et 30.
On note de plus ici qu’en calculant l’énergie totale selon :
E =2
occ∑
i=1n
iε
f i−1
2
Z
ΩV
C[eρ
f−1]ρ
f(r)dr+E
xc[ρ
f]−
Z
ΩV
xc[eρ
f−1]ρ
f(r)dr,
on a obtenu pour le cas de l’héliumE =−4.78 H.
3Dans le cadre de la DFT, aucun critère de ce type n’est attendu pour les orbitales, qui n’ont a priori aucune forme particulière.
VI.2. RÉSOLUTION DU SYSTÈME AUTOCOHÉRENT
F
IG. VI.10 – Hélium, n
1=1 ; état 2p. Isosurface±.00054a.u..
Les valeurs propres (exceptée la première) correspondent à des orbitales non occupées,
ou virtuelles, de l’atome d’hélium. Dans l’approximation de la DFT, à part la première non
occupéeε
f2
(appelée LUMO), aucune autre n’a de signification physique : la DFT ne modélise
pas les états excités, c’est-à-dire les états non fondamentaux. L’état fondamental est caractérisé
par l’Aufbau principe : on peuple d’abord les états de plus petite énergie. Nous avons étudié
le comportement de l’algorithme autocohérent dans le cas de l’hélium, en ne respectant pas ce
principe, c’est-à-dire en remplissant partiellement les deux premières couches :
n
1=n
2=1/2,
au lieu de remplir totalement la première couche n
1=1. Dans ce cas, l’algorithme
autoco-hérent converge tout de même, et l’énergie totale est de −2.81H (et donc bien supérieure à
l’énergie fondamentale (de −4.78 H)). Les premières orbitales (figure VI.11) ne possèdent
pas les symétries attendues. En particulier, on observe un mélange entre l’état 2s, et les états
2p, lié au fait que les énergies de ces états sont très proches. Par contre, pour des niveaux plus
élevés, les symétries apparaîssent clairement, et l’on peut classer les orbitales en fonction de
leurs dégénérescences et leurs symétries, conformément à la réalité (cf préambule). Ainsi les
figuresVI.14,VI.15,VI.16,VI.17représentent des orbitales de type resp. 2d, 4 f , 4d et 4p.
Remarque VI.2.1 (Convention pour les surfaces) Pour y fixé, le logiciel de visualisation
construit par triangulation la surface reliant les points r tels que y=ψ(r). Selon le signe
de cette valeur y, la normale à chaque triangle est soit dirigée par l’extérieur de la surface
(effet de lumière - réflexion) soit vers l’intérieur (pas de reflet - absorption). À part les figures
VI.9,VI.10etVI.11, les figures de cette partie sont affichées en fin de chapitre.
Dans le document
Les ondelettes comme fonctions de base dans le calcul de structures électroniques
(Page 157-160)