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3.4 Complexe dans une catégorie additive

3.4.2 Le complexe Hom

Dans cette sous-section, on étudie le complexe Hom. Dans un premier temps, on définit ce foncteur et on étudie son comportement vis-à-vis des complexes bornés. Ensuite, on étudie les liens entre le complexe Hom et le décalage.

Le foncteur

Définition 3.63 Complexe Hom et complexe dual. Soient C une catégorie R-linéaire et (X, dX), (Y, dY)

deux complexes de C . On définit le complexe Hom (X, Y) par Hom (X, Y)n = Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k) et dn Hom(X,Y):    Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k) −→ Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k+1) (fk)k∈Z 7−→ (dn+kY fk+ (−1)n+1fk+1dkX)k∈Z.

Lorsque C = A-Mod, on pose X∨= Hom (X, A).

De plus, soient (X′, d

X′), (Y′, dY′) deux complexes de C et f = (fn)n∈Z: X′→ X, g = (gn)n∈Z : Y → Y′ deux

morphismes de C -complexes. On définit alors

Hom (f, g) ∈ HomRCom(Hom (X, Y), Hom (X′, Y′)) par Hom (f, g)n:    Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k) −→ Q k∈Z HomC(X′k, Y′n+k) (uk) k∈Z 7−→ (gn+kukfk)k∈Z.

On définit ainsi un bifoncteur R-linéaire Hom ( , ):     

CComop× C Com −→ RCom (X, Y) 7−→ Hom (X, Y)

(f, g) 7−→ Hom (f, g) .

Preuve. Vérifions que Hom (X, Y) est un complexe. Les axiomes des catégories R-linéaires assurent que la différentielle de Hom (X, Y) est R-linéaire. Pour simplifier, on note d plutôt que dHom(X,Y). Pour u = (uk)k∈Z,

on a dn+1dn(u) = dn+1((dn+kY uk+ (−1)n+1uk+1dkX)k∈Z) = (dn+k+1Y dn+kY uk+(−1)n+1dn+k+1 Y uk+1dkX+(−1)n+2(d n+k+1 Y uk+1dkX+(−1)n+1uk+2d k+1 X dkX))k∈Z.

Le premier et le quatrième terme sont nuls car X et Y sont des complexes. Le deuxième et le troisième se simplifient. Ainsi Hom (X, Y) est bien un complexe de R-modules.

Vérifions que Hom (f, g) est bien un morphisme de complexes. Par construction, Hom (f, g)n est bien R-

linéaire. De plus, on a dn

Hom(X′,Y)Hom (f, g)n((uk)k∈Z) = dHomn (X,Y)((gn+kukfk)k∈Z)

= (dn+kY′ gn+kukfk+ (−1)n+1gn+k+1uk+1fk+1dkX′)k∈Z

et Hom (f, g)n+1dn

Hom(X,Y)((u k)

k∈Z) = Hom (f, g)n+1((dn+kY uk+ (−1)n+1uk+1dkX)k∈Z)

= (gn+k+1dn+k

Y ukfk+ (−1)n+1gn+k+1uk+1dkXfk)k∈Z.

Comme f et g sont des morphismes de complexes, on a gn+k+1dn+k Y = d

n+k

Y′ gn+k et dkXfk = fk+1dkX′. Ainsi

Hom (f, g) est bien un morphisme de complexes.

Montrons que Hom ( , ) est bien un foncteur. On a clairement Hom (idX, idY) = idHom(X,Y). De plus, si

(X′′, d

X′′) et (Y′′, dY′′) sont deux complexes de C et f′ : X′′→ X′ et g′ : Y′′→ Y′ deux morphismes de C -

complexes, on a par associativité de la composition, Hom (ff′, gg) = Hom (f, g)Hom (f, g).

Remarque 3.64 Complexes bornés et foncteur Hom. Soient (X, dX) et (Y, dY) deux complexes de C . On

suppose que X est borné à droite (resp. borné à gauche, borné) et Y est borné à gauche (resp. borné à droite, borné) alors Hom (X, Y) est borné à gauche (resp. borné à droite, borné).

Pour cela, considérons N, M ∈ Z tel que Xn = 0 pour n > N et Yn = 0 pour n 6 M et montrons qu’alors

Hom (X, Y)n = 0 pour n 6 M − N + 1. Par définition, Hom (X, Y)n 6= 0 impose qu’il existe (i, j) ∈ Z2 tel

que j − i = n et HomC(Xi, Yj) 6= 0. On en déduit que Xi 6= 0 et Yj 6= 0. Ainsi i < N et j > M et donc

n = j − i > M − N + 2.

De même, si Xn = 0 pour n 6 N et Yn = 0 pour n > M alors Hom (X, Y)n = 0 pour n > M − N − 1. En

effet, Hom (X, Y)n6= 0 impose qu’il existe (i, j) ∈ Z2 tel que j − i = n et Hom

C(Xi, Yj) 6= 0. On en déduit que

Xi6= 0 et Yj6= 0. Ainsi i > N et j < M et donc n = j − i 6 M − N − 2.

Le foncteur Hom induit donc des foncteurs de Com(C )+ × Com(C )dans Com(C ), mais aussi de

Com(C )−× Com(C )+ dans Com(C )+ et enfin de Com(C )b× Com(C )b dans Com(C )b.

Transformations naturelles

On étudie ici quelques transformations naturelles usuelles faisant intervenir le complexe Hom. La transfor- mation naturelle α (voir la proposition 3.66) permettra par exemple de définir la translation sur la catégorie homotopique.

Notation 3.65 Isomorphisme canonique. Soit X un A-module, on note ΦX l’isomorphisme canonique de

A-modules

ΦX:

(

HomA(A, X) −→ X f 7−→ f (1) .

Proposition 3.66 Transformation naturelle et complexe Hom. Soit (X, dX) un complexe de A-modules.

La famille ΦX= (ΦXn)n∈Z réalise un isomorphisme naturel de complexes entre Hom (A, X) et X.

Soient (X, dX) et (Y, dY) deux complexes de C . Pour n ∈ Z, on définit

δn = idQ

k∈Z

HomC(Xk,Yn+k+1).

La famille δX,Y= (δn)n∈Z réalise un isomorphisme naturel de complexes entre Hom (X, Y[1]) et Hom (X, Y)[1].

Soient (X, dX) et (Y, dY) deux complexes de C . Pour n ∈ Z, on définit

γn:    Q k∈Z HomC(Xk−1, Yn+k) −→ Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k+1) (fk) k∈Z 7−→ (−1)n(fk+1)k∈Z.

La famille γX,Y= (γn)n∈Zréalise un isomorphisme naturel de complexes entre Hom (X[−1], Y) et Hom (X, Y)[1].

Soient (X, dX) et (Y, dY) deux complexes de C . Pour n ∈ Z, on définit

αn:    Q k∈Z HomC(Xk, Yn+k) −→ Q k∈Z HomC(Xk+1, Yn+k+1) (fk) k∈Z 7−→ (−1)n(fk+1)k∈Z.

La famille αX,Y= (αn)n∈Z réalise un isomorphisme naturel entre Hom (X, Y) et Hom (X[1], Y[1]).

Preuve. Comme A est concentré en degré 0, on a Hom (A, X)n = Hom

A(A, Xn) et la différentielle dnHom(A,X)

se résume à

dn

Hom(A,X):

(

HomA(A, Xn) −→ HomA(A, Xn+1)

u 7−→ dn Xu .

Montrons que (ΦXn)n∈Z est un morphisme de complexes. Pour n ∈ Z, l’application ΦXn : Hom (A, X)n→ Xn

est bien A-linéaire. De plus, pour u ∈ HomA(A, Xn), on a

ΦXn+1dn

Hom(A,X)(u) = ΦXn+1d n

Xu = dnX(u(1)) = dnXΦXn(u) .

Ainsi (ΦXn)n∈Z est un morphisme de complexes. De plus, chacun des ΦXnest un isomorphisme. Ainsi (ΦXn)n∈Z

est un isomorphisme de complexes. Montrons la naturalité. Soient (X′, d

X′) un complexe de A-modules et f : X → X′un morphisme de complexe

de A-modules. Comme Hom (A, X)n = Hom

A(A, Xn), Hom (A, X′)n = HomA(A, X′n) et Hom (idA, f )n est la

Hom (A, X)n ΦXn // Hom(idA,f )n  Xn f  Hom (A, X′)n ΦX′n // X′n

Intéressons-nous à présent au lien entre le décalage et le foncteur Hom. Par définition, on a Hom (X, Y[1])n = Q

k∈Z

HomC(Xk, Y[1]n+k) =

Q

k∈Z

HomC(Xk, Yn+k+1) = Hom (X, Y)n+1= Hom (X, Y)[1]n.

Ainsi δn définit bien une application R-linéaire de Hom (X, Y[1])n dans Hom (X, Y)[1]n. Montrons que la famille

(δn)

n∈Z est bien un morphisme de complexes. Pour (fk)k∈Z∈ Hom (X, Y[1])n, on a

δn+1dn Hom(X,Y[1])((f k) k∈Z) = δn+1((−dn+k+1Y fk+ (−1)n+1fk+1dkX)k∈Z) = (−dn+k+1Y fk+ (−1)n+1fk+1dkX)k∈Z et dn Hom(X,Y)[1]δ n((fk) k∈Z) = −dn+1Hom(X,Y)((fk)k∈Z) = −(dn+1+kY fk+ (−1)n+2fk+1dkX)k∈Z.

Ainsi δX,Y est un morphisme de complexes de C . De plus, chacun des δn est un isomorphisme et δX,Y est un

isomorphisme de complexes.

Montrons la naturalité. Considérons deux complexes (X′, d

X′), (Y′, dY′) et deux morphismes de complexes

f = (fn)

n∈Z: X′→ X et g = (gn)n∈Z: Y → Y′. Pour (uk)k∈Z∈ Hom (X, Y[1])n, on a

Hom (f, g)[1]nδn((uk)

k∈Z) = Hom (f, g)n+1((uk)k∈Z) = (gn+1+kukfk)k∈Z

et δnHom (f, g[1])n((uk)

k∈Z) = δn(g[1]n+kukfk)k∈Z= (gn+k+1ukfk)k∈Z.

Autrement dit, le diagramme suivant est commutatif et on a la naturalité cherchée. Hom (X, Y[1])n δn // Hom(f,g[1])n  Hom (X, Y)[1]n Hom(f,g)[1]n  Hom (X′, Y[1])n δn //Hom (X, Y)[1]n

Étudions à présent le décalage sur le terme de gauche. Par définition, on a Hom (X[−1], Y)n= Q k∈Z HomC(X[−1]k, Yn+k) = Q k∈Z HomC(Xk−1, Yn+k)

et Hom (X, Y)[1]n = Hom (X, Y)n+1= Q k∈Z

HomC(Xk, Yn+k+1) .

Ainsi γn définit bien une application R-linéaire de Hom (X[−1], Y)n dans Hom (X, Y)[1]n. Montrons que la

famille (γn)

n∈Z est bien un morphisme de complexes. Pour (fk)k∈Z∈ Hom (X[−1], Y)n, on a

γn+1dn Hom(X[−1],Y)((f k) k∈Z) = γn+1((dn+kY fk+ (−1)n+1fk+1dkX[−1])k∈Z) = γn+1((dn+k Y fk+ (−1)nfk+1d k−1 X )k∈Z) = (−1)n+1(dn+k+1 Y fk+1+ (−1)nfk+2dkX)k∈Z et dn Hom(X,Y)[1]γ n((fk) k∈Z) = −dn+1Hom(X,Y)((−1)n(fk+1)k∈Z) = (−1)n+1(dn+1+kY fk+1+ (−1)n+2fk+2dkX)k∈Z.

Ainsi γX,Y est un morphisme de complexes de C . De plus, chacun des γn est un isomorphisme et γX,Y est un

isomorphisme de complexes.

Montrons la naturalité. Considérons deux complexes (X′, d

X′), (Y′, dY′) et deux morphismes de complexes

f = (fn) n∈Z: X′→ X et g = (gn)n∈Z: Y → Y′. Pour (uk)k∈Z∈ Hom (X[−1], Y)n, on a Hom (f, g)[1]nγn((uk) k∈Z) = Hom (f, g)n+1((−1)n(uk+1)k∈Z) = (−1)n(gn+1+kuk+1fk)k∈Z et γnHom (f[−1], g)n((uk) k∈Z) = γn(gn+kukf [−1]k)k∈Z= γn(gn+kukfk−1)k∈Z= (−1)n(gn+k+1uk+1fk)k∈Z.

Autrement dit, le diagramme suivant est commutatif et on a la naturalité cherchée. Hom (X[−1], Y)n γn // Hom(f [−1],g)n  Hom (X, Y)[1]n Hom(f,g)[1]n  Hom (X′[−1], Y)n γn //Hom (X, Y)[1]n

Terminons sur le décalage de chacun des deux termes. Par définition, on a Hom (X, Y)n= Q

k∈Z

HomC(Xk, Yn+k) et Hom (X[1], Y[1])n =

Q

k∈Z

HomC(Xk+1, Yn+k+1) .

Ainsi αn définit bien une application R-linéaire de Hom (X, Y)ndans Hom (X[1], Y[1])n. Montrons que la famille

(αn)

n∈Z est bien un morphisme de complexes. Pour (fk)k∈Z∈ Hom (X, Y)n, on a

αn+1dn Hom(X,Y)((f k) k∈Z) = αn+1((dn+kY fk+ (−1)n+1fk+1dkX)k∈Z) = (−1)n+1(dn+k+1 Y fk+1+ (−1)n+1fk+2d k+1 X )k∈Z et dn Hom(X[1],Y[1])α n((fk) k∈Z) = dnHom(X[1],Y[1])((−1)n(fk+1)k∈Z) = (−1)n(dn+k Y[1]f k+1+ (−1)n+1fk+2dk X[1])k∈Z = (−1)n+1(dn+k+1 Y fk+1+ (−1)n+1fk+2d k+1 X )k∈Z.

Ainsi αX,Y est un morphisme de complexes de C . De plus, chacun des αn est un isomorphisme et αX,Y est un

isomorphisme de complexes.

Montrons la naturalité. Considérons deux complexes (X′, d

X′), (Y′, dY′) et deux morphismes de complexes

f = (fn) n∈Z: X′→ X et g = (gn)n∈Z: Y → Y′. Pour (uk)k∈Z∈ Hom (X, Y)n, on a Hom (f[1], g[1])nαn((uk) k∈Z) = Hom (f [1], g[1])n((−1)n(uk+1)k∈Z) = (−1)n(g[1]n+kuk+1f [1]k) k∈Z = (−1)n(gn+k+1uk+1fk+1) k∈Z. et αnHom (f, g)n((uk) k∈Z) = αn(gn+kukfk)k∈Z= (−1)n(gn+k+1uk+1fk+1)k∈Z.

Autrement dit, le diagramme suivant est commutatif et on a la naturalité cherchée. Hom (X, Y)n αn // Hom(f,g)n  Hom (X[1], Y[1])n Hom(f [1],g[1])n  Hom (X′, Y)n αn //Hom (X[1], Y[1])n

On a bien montré les résultats souhaités.

Comme les sous-catégories de complexes bornés sont pleines, les transformations naturelles précédentes passent aux catégories des complexes bornés : c’est le sens de la remarque qui suit.

Remarque 3.67 Complexes bornés. Soit ∗ ∈ {ub, +, −, b}. Comme A est borné, le foncteur Hom (A, ) définit un foncteur de ACom∗ dans ACom. Le premier isomorphisme de la proposition 3.66 et le fait que AComsoit

une sous-catégorie pleine de ACom assurent que les foncteurs Hom (A, ) et idACom∗ sont isomorphes.

On note T le foncteur de décalage. La remarque 3.64 montre que Hom ( , T( )) et THom ( , ) induisent des foncteurs isomorphes de (ComC+)op× ComC(resp. (ComC)op× ComC+, (ComCb)op× (ComCb)) dans

ComC− (resp. ComC+ et ComCb).

La remarque 3.64 montre que les foncteurs Hom (T−1( ), ) et THom ( , ) induisent des foncteurs isomorphes

de (ComC+)op× ComC(resp. (ComC)op× ComC+, (ComCb)op× (ComCb)) dans ComC(resp. ComC+

et ComCb).

La remarque 3.64 montre que les foncteurs Hom (T( ), T( )) et Hom ( , ) induisent des foncteurs isomorphes de (ComC+)op× ComC(resp. (ComC)op× ComC+, (ComCb)op× (ComCb)) dans ComC(resp. ComC+

et ComCb).

Foncteur Hom et translation

Dans les trois remarques qui suivent, on vérifie que les foncteurs et transformations naturelles définis grâce au complexe Hom se comportent bien vis-à-vis des translations.

Remarque 3.68 Foncteurs Hom et translation. Soit (X, dX) un complexe de C (resp. borné à gauche,

borné à droite, borné). La proposition 3.66 montre que le foncteur Hom (X, ) est un foncteur de catégories R-linéaires à translation (voir la définition 10.1.1 de [K-S]) de Com(C ) (resp. Com(C )−, Com(C )+, Com(C )b)

dans Com(C ) (resp Com(C )−, Com(C )+, Com(C )b).

Soit (Y, dY) un complexe de C (resp. borné à gauche, borné à droite, borné). La proposition 3.66 montre

que le foncteur Hom ( , Y) est un foncteur de catégories R-linéaires à translation de Com(C ) (resp. Com(C )−,

Remarque 3.69 Transformation naturelle entre foncteurs de catégories à translation. On a le diagramme commutatif

Hom (A, X[1]) δA,X

// ΦX[1]  Hom (A, X)[1] ΦX[1]  X[1] idX[1] // X[1] En effet, en degré n, on a pour f ∈ HomA(A, Xn+1),

ΦX[1]nδA,Xn(f ) = ΦXn+1(f ) = f (1) et idX[1]nΦX[1]n(f ) = f (1) .

Autrement dit, la transformation naturelle Φ : Hom (A, ) → idACom est un morphisme de foncteurs de caté-

gories à translation (voir la définition 10.1.1 de [K-S]). Comme le complexe A est borné, on obtient bien sûr le même résultat pour les catégories ACom+, AComet AComb.

Remarque 3.70 Double décalage. Soient (X, dX), (Y, dY) deux complexes C . Le diagramme suivant est

anti-commutatif : on a γX,Y[1] ◦ δX[−1],Y= −δX,Y[1] ◦ γX,Y[1].

Hom (X[−1], Y[1])δX[−1],Y//

γX,Y[1]



Hom (X[−1], Y)[1]

γX,Y[1]



Hom (X, Y[1])[1] δX,Y[1]

//Hom (X, Y)[2] En effet, pour n ∈ Z et (uk)

k∈Z∈ Hom (X[−1], Y[1])n, on a

γX,Y[1]n◦ δX[−1],Yn((uk)k∈Z) = γX,Yn+1((uk)k∈Z) = (−1)n+1((uk+1)k∈Z)

et δX,Y[1]n◦ γX,Y[1]n((uk)k∈Z) = δX,Yn+1((−1)n(uk+1)k∈Z) = (−1)n((uk+1)k∈Z) .

Autrement dit, suivant la définition de [K-S, définition 10.1.1(v)], le foncteur Hom ( , ) est un bifoncteur de catégories R-linéaires à translation.