A.4 Les constantes fondamentales
6.5 Comparaison des mesures manuelles des raies d’émission avec le logiciel
Cette figure montre les mesures effectuées par le logiciel “platefit” en fonction des
mesures manuelles pour un ensemble de galaxies de l’échantillon LCL05 : largeur
équivalente de la raie [OII]λ3727 (en haut à gauche), flux de la raie [OII]λ3727 (en bas
à gauche), largeur équivalente de la raie [OIII]λ5007 (en haut à droite), flux de la raie
[OIII]λ5007 (en bas à droite).
La figure 6.7 montre la qualité des mesures sur les raies qui sont en partie
confon-dues à basse résolution (les raies [NII]λλ6548,6584 avec la raie Hα, ou les raies
[SII]λλ6717,6731 l’une avec l’autre). La somme des raies [SII]λλ6717+6731 et le
rap-port [NII]λ6584/Hαsont mesurés avec une bonne qualité ce qui indique, surtout dans
FIG. 6.6 – Comparaison des mesures manuelles des raies d’émission avec le logiciel
“platefit”.
Cette figure montre les mesures effectuées par le logiciel “platefit” en fonction des
mesures manuelles pour un ensemble de galaxies de l’échantillon LCL05 : largeur
équivalente de la raie Hβ (en haut à gauche), largeur équivalente de la raie [NII]λ6584
(en bas à gauche), largeur équivalente de la raie Hα (en haut à droite), largeur
équi-valente de la raie [SII]λ6717 (en bas à droite).
le second cas, que le logiciel “platefit” a pu correctement séparer les flux ou les
lar-geurs équivalentes provenant des diverses raies confondues.
Signalons le cas de la raie [OII]λ3727 qui est en réalité un doublet de deux raies
très proches : [OII]λλ3726,3729. Nous avons constaté que le logiciel “platefit” ne
don-nait pas de bon résultat si nous considérions ces deux raies séparemment.
Cepen-dant, compte tenu de la résolution de nos spectres, la différence de longueur d’onde
entre ces deux raies est très inférieure à leurs largeurs. Le doublet peut donc être
assimilé à une seule raie ([OII]λ3727) et ajusté selon une loi normale. Néanmoins le
doublet ne possède pas la même largeur que les autres raies collisionnelles. Nous
avons donc introduit un nouveau paramètre libre : le facteur d’élargissement du
dou-blet [OII]λ3727 pouvant varier entre 1,0 et 1,5 fois la largeur des autres raies
colli-sionnelles.
FIG. 6.7 – Comparaison des mesures manuelles des raies d’émission avec le logiciel
“platefit”.
Cette figure montre les mesures effectuées par le logiciel “platefit” en fonction des
mesures manuelles pour un ensemble de galaxies de l’échantillon LCL05. À gauche :
somme des raies [SII]λ6717 et [SII]λ6731 calculée à partir de leur flux (en bas) ou de
leur largeur équivalente (en haut). À droite : rapport des raies [NII]λ6584 et Hαcalculé
à partir de leur flux (en bas) ou de leur largeur équivalente (en haut).
6.1.2.2 Dépendance en fonction de la résolution
Nous avons vu, grâce aux mesures manuelles, que le logiciel “platefit” donnait de
bons résultats pour les mesures des raies d’émission des galaxies de l’échantillon
LCL05. Cependant nous savons que le relevé VVDS possède une résolution environ
deux fois plus petite (Rs ≈250) que les observations réalisées pour l’échantillon LCL05
(R
s≈500). Nous devons donc vérifier que le logiciel “platefit” donne de bons résultats
à cette nouvelle résolution. Nous avons donc dégradé la résolution des spectres de
l’échantillon LCL05 à la résolution du relevé VVDS, puis nous avons remesuré les
raies d’émission à l’aide du logiciel “platefit” (Lamareille et al., 2006b).
La figure 6.8 montre le spectre de la galaxie LCL05 028 (cfrs 03.0037) dont la
ré-solution a été dégradée à celle du relevé VVDS, ainsi que les ajustements réalisés
par le logiciel “platefit” sur ce nouveau spectre. En comparant cette figure aux
fi-gures 6.1 et 6.2, on voit clairement que les raies apparaissent plus larges à cause de
la plus faible résolution, mais aussi moins intenses car leur flux se conserve (voir la
relation 3.17 page 56 entre le flux, la largeur et l’intensité maximum des raies). Par
conséquent les raies les plus faibles peuvent devenir plus difficiles à mesurer sur un
spectre à basse résolution, sans oublier que les raies proches ([NII]λ6584 et Hα par
exemple) sont encore plus confondues qu’elles ne l’étaient déjà à résolution moyenne.
Les figures 6.9 et 6.10 montrent les résultats obtenus sur les spectres dégradés en
fonction des résultats initiaux. Cette figure confirme que le logiciel “platefit” peut
me-surer correctement les raies d’émission sur les spectres à basse résolution du relevé
VVDS. Cela concerne aussi bien les raies intenses ([OII]λ3727) que les raies faibles
([NII]λ6584), avec une plus grande dispersion dans ce dernier cas mais qui reste
co-hérente avec les erreurs de mesure. De plus la comparaison des mesures de la raie
Hβ, qui possède une composante en absorption non négligable, nous indique que
l’ajustement du continuum et des raies d’absorption stellaires n’est pas affecté par la
diminution de la résolution. Notons aussi que la comparaison des mesures du rapport
[NII]λ6584/Hα, dont la valeur est couramment utilisée dans les études
spectrophoto-métriques, nous indique que la séparation des flux ou des largeurs équivalentes de
ces deux raies peut être réalisée correctement malgré la basse résolution du relevé
VVDS.
Notons enfin le cas des indices des raies d’absorption. Comme nous l’avons vu
plus haut, ceux-ci font appel à des définitions strictes du domaine d’intégration et
des points utilisés pour extrapoler le continuum. Or ces définitions ont été calculées à
l’aide de spectres à résolution moyenne, équivalente à celle de l’échantillon LCL05. Si
ces définitions restent valables à plus haute résolution, la question de leur validité se
pose à basse résolution. En effet l’élargissement des raies d’absorption fait que
celles-ci couvrent un domaine plus large que le domaine d’intégration lorsque la résolution
devient trop faible. Ce phénomène est observé à la résolution du VVDS comme le
montre la figure 6.11(a) avec l’indice HdA de la raie d’absorption Hδ.
Nous avons donc défini un nouvel indice HdW plus large (voir le tableau 6.1), que
nous avons utilisé pour mesurer la raie d’absorption Hδ sur les spectres du relevé
VVDS. Notons que seule cette raie est utilisée dans ce travail de thèse pour mesurer
les propriétés physiques des galaxies à partir de la composante stellaire (voir la
sec-tion 6.2). Nous n’avons donc pas, pour l’instant, redéfini de nouveaux indices pour
les autres raies d’absorption.
Afin de permettre la comparaison avec d’autres études effectuées à plus haute
résolution, la figure 6.11(b) montre la relation entre l’indice standard HdA et l’indice
HdW utilisé pour le relevé VVDS. Les valeurs des deux indices ont été calculées sur
un ensemble de spectres théoriques couvrant des métallicités variant entre 0,005 et
FIG. 6.8 – Utilisation du logiciel “platefit” sur des spectres à basse résolution.
Dans le document
Évolution cosmologique des propriétés physiques des galaxies
(Page 109-113)