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CHAPITRE 4 : LA REPONSE PHYSIOLOGIQUE DES MANGUES AU

4.1. Comparaison, des dégâts physiologiques occasionnés par le traitement HWT 55

°C pendant 90 min...99 4.2. Influence du cultivar sur la réponse physiologique au traitement HWT 55 °C pendant

50 min et classement de sensibilité variétale...101 4.2.1. Dégâts sur la tache de couleur des fruits au soleil ...101 4.2.2. Dégâts sur le fond des fruits...101 4.2.3. Surface et intensité de dégâts externes...103 4.2.4. Dégâts dans la pulpe ...104 4.3. Analyse globale de l’effet de l’exposition sur la réponse physiologique des mangues au

traitement HWT 55 °C pendant 50 min...105 4.3.1. Dégâts externes ...105 4.3.2. Dégâts internes...106 4.3.3. Recherche de facteurs explicatifs ...106 4.4. Etudes de cas : effet de l’exposition sur la réponse physiologique des mangues au

traitement HWT 55 °C pendant 50 min...108 4.4.1. Le cultivar Reynal ...108 4.4.2. Le cultivar Keitt...111 4.4.3. Le cultivar Palmer...114 4.4.4. Le cultivar Smith ...117 4.4.5. Le cultivar Nam Doc Mai...119 4.4.6. Synthèse des résultats...122 4.5. Influence du filtre anti UV ...123

4.6. Effet de l’heure de récolte et de l’ensoleillement sur la réponse physiologique des

mangues du cv. Reynal au traitement HWT 55 °C pendant 50 min ...124 4.6.1. Effet de l’heure de récolte indépendamment de l’exposition ...124 4.6.2. Effet de l’ensoleillement ...126 4.7. Influence du délai et de la conservation entre la récolte et le traitement HWT sur la

réponse physiologique des mangues du cv. Keitt ...127 4.7.1. Influence des délais de 42 à 167h à 5, 12 et 20 °C entre la récolte et le traitement

HWT sur la réponse physiologique des mangues du cv. Keitt ...128 4.7.2. Influence des délais de 42, 114 et 167h à 12 °C entre la récolte et le traitement HWT

sur la réponse physiologique des mangues du cv. Keitt...129 4.8. Discussion...131

CHAPITRE 4

LA REPONSE PHYSIOLOGIQUE DES MANGUES AU

TRAITEMENT THERMIQUE HWT 55 °C PENDANT 50 MIN

De nombreux travaux de recherche concernant les effets des traitements à la chaleur sur mangues ont été menés (Jacobi et al., 2001a). Mais la disparité des traitements (HWT, VHT et HTFA), des conditions de traitement (températures et durées), des cultivars expérimentés, des conditions de pré (et notamment de l’ensoleillement) et après récolte ne permettent pas de dissocier les facteurs pouvant influencer les réponses physiologiques observées. Ces dernières peuvent être, par ailleurs, divergentes selon les auteurs, comme cela été souligné dans le contexte bibliographique.

L’acquisition potentielle d’une thermotolérance des mangues sous le climat calédonien est possible compte tenu de la gamme de températures rencontrées (McCollum et al., 1993 ; Joyce et Shorter, 1994 ; Jacobi et al., 1995 ; 2000 ; 2001a). Mais aucune étude n’a, pour l’instant, démontré ce phénomène.

Dans le cadre de cette étude, trois traitements expérimentaux ont été appliqués. Le traitement HA 47 °C/ 20 min est un protocole utilisé commercialement dans de nombreux pays (Lurie, 1998) et en Nouvelle-Calédonie (Ducamp Collin et al., 2007). Le traitement HA 49 °C/ 90 min utilise la même technologie de l’air chaud mais a été volontairement sévère afin de simuler les conditions extrêmes (température et durée) des fruits placés dans le fond des caisses aux points les plus chauds de la machine commerciale de désinsectisation de Tontouta (identifiés lors de travaux ultérieurs à des températures entre 48 et 49 °C pendant 80 min cf. enregistrements des traitements commerciaux - Arbofruits). Enfin le traitement en immersion à l’eau chaude sévère HWT 55 °C/ 50 min qui s’est avéré, lors des essais préliminaires sur plusieurs variétés à des températures et durées différentes, le plus adéquat pour permettre de marquer les différences de réponse physiologique à la chaleur entre les cultivars et les expositions.

Ainsi, les expérimentations mises en place durant ces travaux ont visé :

- à comparer les effets des traitements HWT 55.0 °C/ 50 min, HA 47.0 °C/ 20 min et 49.0 °C/ 90 min sur la qualité externe et interne des mangues de différents cultivars, - à établir, sur une même saison de production (janvier à avril 2006), un classement de

sensibilité au traitement HWT 55.0 °C/ 50 min pour douze cultivars selon leur exposition. Une analyse de corrélations des dégâts avec les paramètres physico chimiques, pouvant être influencés par l’ensoleillement et la température des mangues, a été réalisée,

- à évaluer, sur la saison de production 2007 (janvier à avril 2007), la réponse physiologique de cinq cultivars au traitement HWT 55.0 °C/ 50 min selon leur exposition et de vérifier si cette réponse était reproductible d’une saison à une autre en fonction des variations des différents paramètres physico chimiques,

- à évaluer l’influence des radiations UV dans la réponse physiologique des mangues au traitement HWT 55.0 °C/ 50 min,

- à évaluer l’influence de l’heure de récolte sur 24 h, en conditions de maturité et de coloration des fruits invariables,

- à évaluer les conditions de maintien, en d’une éventuelle thermotolérance acquise en fonction d’un délai de conservation entre la récolte et le traitement HWT 55.0 °C/ 50 min.

4.1 Comparaison des dégâts physiologiques occasionnés par le traitement

HWT 55 °C/ 50 min à ceux occasionnés par le traitement HA (47 °C/

20 min et 49 °C/ 90 min)

En 2006, seul le traitement HWT 55.0 °C/ 50 min a provoqué des dégâts physiologiques externes sur la peau. Par contre tous les traitements ont engendré des dégâts internes (tableau

16). Pour les cv. Florigon, Fascell, Irwin, Haden et Kensington, les dégâts internes sont

significativement plus importants (indices de 2.3 à 4.4) pour le traitement HWT que ceux consécutifs aux traitements HA (0.0 à 1.4). Pour les cv Kent et Smith, les dégâts internes engendrés par le traitement HWT (respectivement 1.8 et 2.2) ne sont pas significativement

cultivars en 2006. Les barres d’erreur représentent l’erreur standard à la moyenne ±1.

Tableau 17. Dégâts physiologiques externes et internes des mangues, traitées à la chaleur, des

différents cultivars en 2007. Les barres d’erreur représentent l’erreur standard à la moyenne ±1.

Les chiffres qui ne sont pas suivis, en ligne, de la même lettre sont significativement différents selon le test de Tukey au seuil de 0.05

Photo 12. Dégâts sur la cuticule et les premières couches de cellules sur l’épicarpe

différents de ceux du traitement HA 49.0 °C/ 90 min (respectivement 1.4 et 2.4). Enfin pour le cv. Tommy Atkins c’est le traitement HA 49.0 °C/ 90 min qui induit le plus fort indice de dégâts internes (2.5) comparativement aux traitements HWT et HA 47.0 °C/ 20 min qui ne se distinguent pas entre eux (respectivement 1.6 et 1.1). D’une façon générale le traitement HWT engendre des dégâts internes plus importants que les traitements HA sur la majorité des cultivars étudiés.

En 2007, trois cultivars ont subi les trois même traitements expérimentaux : les cv Nam Doc Mai, Keitt et Smith. Les dégâts externes dus aux traitements HA sont significativement différents de ceux du traitement HWT et sont négligeables. Les surfaces ou indices de dégâts externes des traitements HA 47.0 °C/ 20 min et HA 49.0 °C/90 min ne se distinguent pas entre eux. Le cv. Keitt reste le plus sensible aux différents traitements (tableau 17). Ces résultats suggèrent que les traitements HA affectent peu la qualité externe et interne des mangues pour la majorité des cultivars même si le traitement est sévère comme à 49.0 °C/ 90 min.

C’est le traitement HWT 55.0 °C/ 50 min qui engendre les dégâts les plus importants sur la peau. Ce phénomène est confirmé par les observations histologiques qui ont permis de constater que les mangues traitées HA ont un profil histologique identique à celui des mangues non traitées alors que les mangues traitées HWT auront jusqu’à leur dix premières couches de cellules (de l’épicarpe et du parenchyme supérieur) très abimées et plus particulièrement autour des lenticelles (photo 12).

Ainsi c’est le traitement HWT 55.0 °C/ 50 min qui a été retenu pour les expérimentations de ce chapitre. En effet, il s’est révélé suffisamment sévère pour l’étude des différents gradients de réponse physiologique externe et interne des différents cultivars et à d’autres conditions pouvant influer sur cette réponse (ensoleillement avec ou sans UV, heure de récolte, délai de conservation entre la récolte et le traitement). Bien évidemment, le traitement HWT 55.0 °C/ 50 min n’est pas réaliste en vue d’une application commerciale, mais l’utilisation de ce protocole expérimental n’avait pour but que d’apporter des éléments de compréhension à la réponse physiologique des mangues aux traitements à la chaleur selon l’ensoleillement.

2006 2007

Figure 33. Surface et intensité des dégâts physiologiques sur la tache colorée des mangues

traitées HWT 55.0 °C/ 50 min de différents cultivars. Les barres d’erreur représentent l’erreur standard à la moyenne ±1. N = 24 sauf pour cv. Reynal et Haden pour lesquels N = 30. Les lettres sont issues du test de Tukey. Les barres qui n’ont pas la même lettre représentent des valeurs différentes au seuil de 5 %.

b b b ab ab ab ab b

a a a a ab a a

4.2 Influence du cultivar sur la réponse physiologique au traitement HWT