• Aucun résultat trouvé

Des 344 communes actuelles, 277 sont considérées stables.33 Elles réunissent

environ 95 % de la population départementale. Les 67 autres communes ont connu un changement de délimitation. Trois cas de figure se distinguent :

a - les communes supprimées, rattachées à d'autres communes

Il s'agit de 8 communes, dont 7 ont été supprimées entre 1813 et 1836, la 8ème l'étant en 1964. En 1801, les 8 communes représentent environ 0,2 % de la population départementale. Nous les avons rattachées dès 1801 à leurs futurs partenaires.

Année Commune supprimée Rattachée à 1813 Baillarget Montferrier 1815 Coussergues Montblanc 1832 Auba(i)gne St-Etienne-de-Gourgas 1832 St-Martin-de-Castries La-Vacquerie 1832 Villecun Olmet 1836 Aleyrac Sauteyrargues 1836 Baucels Moulès 1964 St-Martin-des-Combes Octon

Tableau 1. Communes supprimées entre 1801 et 1990.

b - les communes dont le territoire a été modifié

Nous avons effectué 5 regroupements, impliquant 10 communes. En 1801, les 5 regroupements représentent 4 % de la population départementale ; en 1982, ils ne représentent plus que 0,7 %.

Le cas de Lauret est particulier : supprimée en 1836 et rattachée à Sauteyrargues, la commune est recréée en 1868, pas tout à fait sur le même territoire.

Année Echange de Territoire

entre et 1830 St-Gervais-sur-Mare Rosis 1836-68 Lauret Sauteyrargues 1869 Mons St-Julien 1872 St-Vincent-d'Olargues St-Etienne-d'Albagnan 1864 St-Pons-de-Thomières Rieussec

Tableau 2. Communes ayant échangé un territoire peuplé entre 1801 et 1990.

c - les communes créées après 1801

Elles sont au nombre de 17, extraites de 24 communes-mère. Les 17 nouvelles communes représentent, en 1982, 4 % de la population départementale. Dans la majorité des cas, la création d'une commune répond à un développement rapide de la commune-mère. Cela est le cas pour les deux stations thermales Villecelle (devenu Lamalou-les-Bains) et Balaruc-les-Bains ; pour les communes de la micro-région minière Graissessac, Saint-Etienne-Estréchoux et Saint-Martin-d'Orb (devenu Le-Bousquet-d'Orb) ; et également pour les communes du littoral : Palavas, Valras-Plage et La-Grande-Motte ; c'est encore le cas, dans une moindre mesure, pour quelques communes proches de Montpellier : Saint-Aunès et Le- Crès. Les autres créations ressemblent à des reconnaissances tardives d'anciennes

paroisses, parfois nombreuses (Courniou) ou fort éloignées du chef lieu de la commune (Cambon).

Pour les séries longues, couvrant toute la période de 1801 à 1990, nous sommes obligés d'ignorer la création des communes. Pour l'étude d'une période plus courte, nous pourrons rétablir des séries communales, suivant les possibilités et les nécessités du sujet traité. Nous ne manquerons pas de signaler le changement de découpage. Toutefois, l'utilité des séries partielles paraît limitée. Le développement spécifique de la région minière a été restreint en amplitude et en durée, après quoi les nouvelles communes se sont ré-intégrées dans le comportement démographique de leur région. Le développement récent du littoral semble plus durable. Mais le re-découpage communal ne permet que très partiellement d'isoler les nouveaux pôles de peuplement. Seule La-Grande-Motte a été déclaré commune. Carnon, Le-Cap-d'Agde, Marseillan-Plage, et d'autres unités de peuplement dépendent toujours d'un chef lieu communal à l'intérieur des terres.

Année Commune créée Extraite de

1844 St-Martin(Bousquet)-d'Orb Camplong

1845 Villecelle (Lamalou-les-Bains) Mourcairol (Les-Aires)

1850 Cazedarnes Cessenon

1850 Palavas Mauguio, Villeneuve, Lattes, Pérols

1859 Graissessac Boussagues (La-Tour-sur-Orb)

1864 Les-Verreries-de-Moussans St-Pons, Rieussec, Boisset

1869 Cambon-et-Salvergues Mons, St-Julien

1872 Le-Crès Castelnau-le-Lez 1873 St-Aunès Mauguio 1884 Courniou St-Pons-de-Thomières 1886 Balaruc-les-Bains Balaruc 1900 Prades-sur-Vernazobre Cessenon 1900 St-Etienne-Estréchoux Camplong 1908 St-Jean-de-Pardailhan Pardailhan 1921 Babeau-Bouldoux St-Chinian 1931 Valras-la-Plage Sérignan 1974 La-Grande-Motte Mauguio

Tableau 3. Communes créées entre 1801 et 1990.

Au total, la part de la population concernée par le regroupement des communes que nous avons effectué, n'a jamais excédé 5 % de la population départementale. Pour distinguer les communes actuelles des communes stables, nous les faisons

suivre par le nombre de communes actuelles (1990) qu'elles regroupent. Ainsi : Serignan2 est la commune stable qui regroupe Sérignan et Valras-Plage.34

Par contre, Octon, avec deux communes (Octon et St-Martin-des-Combes) de 1801 à 1964, n'a pas d'extension, car elle ne compte qu'une commune en 1990.

Si le découpage communal est resté stable, le découpage cantonal l'est encore davantage. De 1801 à 1973, le découpage cantonal reste quasiment inchangé ; seules six communes changent de canton. Toutes sont des communes rurales de faible taille.

Un des six changements de canton implique un changement d'arrondissement (Saint-Martin-d'Orb), mais dans notre découpage, Saint-Martin-d'Orb, appelé plus tard Le-Bousquet-d'Orb, fait partie de la commune stable Camplong4 et restera intégré au canton de Bédarieux. Géographiquement, économiquement et démographiquement, Le-Bousquet-d'Orb appartient pleinement au bassin minier qui s'est développé sur le territoire du canton de Bédarieux. Son transfert administratif vers le canton de Lunas ne trouve aucune justification. Nous gardons le regroupement sur la base des communes stables.

Mis à part le regroupement de Camplong4, nous utilisons le découpage cantonal de 1954-1973 pour l'ensemble de la période 1801-1990. S'il correspond de très près au découpage en vigueur en 1801-1954, il a été beaucoup plus remanié entre 1973 et 1990, notamment autour Béziers et Montpellier. Ces modifications répondent à des exigences politiques. Elles vont à l'encontre de la logique démographique, qui, au lieu d'un découpage supplémentaire des agglomérations, pousserait plutôt vers un regroupement des collectivités, qui deviennent de plus en plus interdépendantes. Nous préférons préserver le découpage d'avant 1973.

Année Commune du canton de au canton de

1834 Tourbes Servian Pézenas

1836 St-Nazaire Mauguio Lunel

1854 St-Martin-d'Orb Bédarieux Lunas

1892 Clapiers Castries Montpellier 2

1954 Valergues Castries Lunel

Tableau 4. Communes ayant changé de canton.

Les quatre arrondissements de l'Hérault n'ont connu aucun changement de territoire, mais deux d'entre eux (Lodève et Saint Pons) furent supprimés en 1926.

34 On notera que les communes stables ne portent pas d'accent pour faciliter l'échange des données entre les différents logiciels.

L'arrondissement de Lodève est rétabli dans ces anciennes limites territoriales en 1946. Nous gardons les quatre arrondissements sur l'ensemble de la période.

Chaque commune stable se voit accordée un code, dont le premier chiffre représente l'arrondissement, les deux suivants le canton, les trois derniers la commune (commune principale dans le cas de regroupement). Certains codes ne correspondent donc pas avec ceux pratiquées par l'INSEE en 1990.