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Commentaires précis fournis pour les travaux corrigés

Dans le document Joseph Chbat, (Page 182-185)

Centre du métier

2- Commentaires précis fournis pour les travaux corrigés

Cette question visait à vérifier si, malgré la taille des groupes et le nombre de groupes par session, les professeurs sont encore capables de fournir des commentaires précis pour guider

l’importance à cette correction commentée.

Accord sur l’importance des évaluations commentées et justification d’une telle opération

Voici d’abord les commentaires les plus explicites sur l’importance d’une telle correction et sur ce que certains professeurs en attendent :

- Une bonne correction est un autre moyen d’enseigner

- J'annote beaucoup les travaux des étudiants pour souligner les forces comme les points faibles de leur travail. De même, j'apporte des éléments pour pousser plus loin leur réflexion, corriger des points mal compris, etc. Ça devient un autre moyen d'enseignement, individualisé cette fois-ci, et les étudiants apprécient énormément que je leur remette des travaux bien

commentés car ça leur montre que je les ai lus avec attention et donc qu'ils n'ont pas travaillé pour rien puisqu'ils apprennent quelque chose de ces corrections, me disent-ils. J'aurais donc aimé que mes profs à l'Université fassent de même au lieu de se contenter d'inscrire une lettre!

- Si tous les enseignants se préoccupaient d’une bonne correction, nos élèves seraient autrement mieux préparés pour l’université.

- Il faut se dire que tout ce que je remarque sans le signaler, l'élève ne l'apprend pas! Si tous les enseignants se préoccupaient du français, des tournures de phrases, des anglicismes, des règles de présentation des travaux, de la propreté, de la ponctualité etc., nos élèves pourraient se présenter à l'Université beaucoup mieux préparés qu'ils ne le sont parfois. Nous pouvons même aller jusqu'à refuser de donner la note finale tant que les travaux ne respectent pas les minimums acceptables.

- Même en biologie il faut faire des examens à développement et les corriger.

- La correction est très exigeante. Je souligne même chaque faute d'orthographe, même si j'enseigne la biologie. J'ai toujours une partie de mes examens théoriques sous forme de questions à développement : très long à corriger, mais la seule façon de les amener à comprendre plutôt que d'apprendre par coeur sans faire de liens.

- La correction, une occasion d’expliquer les erreurs.

- C'est l'occasion inespérée d'expliquer les erreurs rencontrées lors d'examen par des commentaires explicites. C'est le cas des mathématiques.

- Mais mon malheur, c'est qu'ils ne mettent pas autant de temps que moi pour lire ce que j'ai écrit; on dirait que la note n'est que ce qui compte...

- Sinon comment peut-il savoir là où il doit travailler plus fort...

- Chacun des commentaires fournis oriente la réécriture obligatoire des travaux soumis. - Habituellement, je rencontre individuellement chaque étudiant pour comprendre les

difficultés rencontrées après chaque examen. La taille de mes groupes me donne cette chance. - Non seulement sur la matière demandée mais aussi sur la qualité du français.

- Et c'est long à corriger! Je prends même le temps de rencontrer individuellement les étudiants qui n'ont pas atteint l'objectif du travail.

- Mais ces commentaires, si précis soient-ils, ne portent fruits que s'ils s'accompagnent d'explications supplémentaires, en encadrement.

Accord sur l’importance des évaluations commentées sans justification

Voici ensuite les commentaires de ceux qui acquiescent à l’importance d’une évaluation commentée mais qui ne prennent pas le temps de justifier cette opération :

- Seraient-ils brefs, je fournis toujours des commentaires.

- Je mets beaucoup de temps à commenter les évaluations que je fais. - J'écris toujours des notes pour les éclairer.

- Cela est fort important.

- C'est essentiel pour qu'ils puissent s'améliorer, même si le temps de correction est plus long. - Ça me prend un temps fou!!

- Et ça me prend un temps fou! J'envie parfois les profs qui corrigent des formules ou qui insèrent leur questionnaire dans une petite machine qui corrige leur examen en quelques secondes...

- Je fais un corrigé devant toute la classe avec des commentaires sur les questions les moins réussies.

- Pas à l'examen final qu'on ne remet pas à l'étudiant. - Des commentaires écrits et oraux.

- Encore du boulot.

- J'ai eu trop de profs qui se contentaient d'une lettre!

- Chaque correction est personnelle et démontre le problème clairement.

- Et le plus de commentaires possibles! Positifs et négatifs en expliquant pourquoi je dis telle ou telle chose.

- Oui, ils apprécient beaucoup. - Correction très élaborée.

- Quelques réfractaires

Voici finalement les quelques rares commentaires de ceux qui ne font qu’occasionnellement des évaluations commentées ou d’une exceptionnelle minorité qui n’en fait pas du tout.

- Précis, oui, mais pas trop, pour les faire chercher! - Soit par écrit ou oralement.

- Dans les évaluations importantes, je prends le temps d'écrire des commentaires lorsque c'est nécessaire.

- Moins dans les corrections de fin de session; je mise sur les évaluations intermédiaires à ce niveau.

- Particulièrement lorsque leurs erreurs sont répétitives...

- Je ne le fais pas toujours faute de temps mais on devrait le faire aussi souvent que possible. - Souvent, je le fais oralement.

- Je présente habituellement le barème de correction des travaux et des examens

Tous les commentaires qui précèdent concernant les évaluations commentées sont de nature à isoler vraiment les gens qui, pour quelque raison que ce soit, ne prennent pas la peine de faire des corrections détaillées et précises. Présenter par exemple le barème de correction des travaux et des examens est loin d’être suffisant pour s’acquitter de cette tâche ardue de l’évaluation. Il est heureux toutefois de savoir que la très grande majorité des commentaires sont en faveur d’une correction sérieuse qui éclaire l’élève sur son apprentissage et qui indiquent des pistes pour se réajuster.

On aurait pu soupçonner que ceux qui ne font pas ce travail fastidieux n’ont pas fourni de commentaires du tout, mais le haut score de l’énoncé qui aborde cette question (4,4 / 5) nous interdit de faire une telle hypothèse. On pourrait donc estimer que la majorité de nos enseignants prennent encore à cœur cet exercice de l’évaluation sérieuse, et cela, nonobstant la lourdeur de leur tâche d’enseignement.

Dans le document Joseph Chbat, (Page 182-185)