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La « Vie Collective » comprend l’ensemble des lieux de rencontre majeurs des occupants Ils comprennent cinq sous-ensembles qui tous convergent vers une

CONCLUSION DE LA PARTIE

Encadré 4. Les verbatim sélectionnés

9) La « Vie Collective » comprend l’ensemble des lieux de rencontre majeurs des occupants Ils comprennent cinq sous-ensembles qui tous convergent vers une

meilleure relation collective:

o L’infrastructure de Communication centrée sur l’AGORA o La Restauration d’Entreprise

o L’ensemble de réunion, l’auditorium et les salles audiovisuelles,

o La documentation centrale,

10) « L’objet de ces locaux [agora] est de faire en sorte que les occupants de l’ensemble immobilier se retrouvent, se croisent, se parlent, s’affairent de manière à ce qu’ils se sentent partie du tout, qu’une certaine homogénéité de groupe se fasse, que des idées émergent autres que celles issues du travail individuel formaliste classique. » (p.72 du Projet)

11) « L’Agora est à la fois un espace d’animation, un espace de communication et le foyer de l’activité intellectuelle du groupe. C’est aussi le point de rendez- vous principal. » (p.72 du Projet)

12) « L’Agora est au centre de l’infrastructure de Communication. Donnant sur elle on trouvera les « agences » : agences bancaire, agence de voyages, agence d’assurances et les « Boutiques », qui participeront à son animation. » (p.72 du Projet)

13) « Dans tous les cas l’appropriation du lieu par le personnel devra se faire, ce qui suppose au moins :

o Une très grande qualité architecturale

o Une excellente décoration intérieure. » (p.72 du Projet) 14) « Les boutiques sont des vitrines et non des comptoirs, c’est-à-dire qu’elles

sont physiquement séparées tout en participant de l’animation. » (p.74 du Projet)

15) «Le Centre Sportif comprend :

o Une salle de musculation pour 60 personnes. o Une salle de danse rythmique, de 30 personnes, o Une salle de tennis de table de 4 tables,

o Les vestiaires hommes et femmes, o Les douches à proximité,

o Les sanitaires.

Il doit pouvoir fonctionner en dehors des heures de bureaux. » (p.93 du Projet) 16) « Le Hall donne accès au Musée qui est accessible au public, donc hors de la partie contrôlée. Le Musée sera à cheval entre le Hall d’accueil et l’Agora de manière à permettre un fonctionnement inversé. Le Musée à deux objets :

o Montrer la pérennité de la Société Générale par les moyens de rétrospectives,

o Participer à l’actualité par le moyen d’expositions temporaires. » (p.100 du Projet)

Puis, nous avons effectué un regroupement thématique des unités de codage selon ce qu’elles concernent, ainsi les verbatim 1 à 5 traitent des postes de travail

et des dépendances ; les verbatim 6 à 8 portent sur la qualité de l’espace interne ;

Mise en place d’un tableau synthétique

Afin d’être en mesure de présenter nos données de façon synthétique, nous avons souhaité mettre au point un tableau permettant de reprendre l’ensemble des verbatim sélectionnés et de les interroger systématiquement sur les questions suivantes (nos catégories) :

- Concrétisation spatiale ?

- Effet(s) managérial (aux) désiré(s) ? - Quel aspect spatial ?

- Evolution dans le temps ?

- Qu’en conclure sur le management pratiqué ?

Ainsi, la première question, « concrétisation spatiale ? », nous donnera l’occasion de voir si les installations spatiales que le Projet Valmy a envisagées étaient bel et bien présentes au moment de la livraison des tours en 1995. La partie sur les « effet(s) managérial(aux) désiré(s) ? » nous permettra d’établir la connexion entre l’installation spatiale définie par le verbatim et la visée managériale qu’elle implique (telle que les personnes interrogées l’ont perçue). « Quel aspect spatial ? » vise à identifier les leviers spatiaux qui ont été mobilisés pour permettre la réussite de la visée managériale (affordances physiques ? sociales ? territorialisation ?). La catégorie « évolution dans le temps ? » interroge la façon dont les installations spatiales ont été pratiquées et vécues au fil des années, de sorte à voir si leur rôle initial s’est bien maintenu. Enfin la catégorie « qu’en conclure sur le management pratiqué ? » essaie de voir ce que nous pouvons déduire du management à l’œuvre à travers la gestion de l’espace.

Ces catégories – concrétisation spatiale ? ; effet(s) managérial(aux) désiré(s) ? ;

Quel aspect spatial ? ; Evolution dans le temps ? ; Qu’en conclure sur le management pratiqué ? – ont trois fonctions principales : en premier lieu, elles

tentent de couvrir les trois dimensions du tryptique de Lefebvre : l’espace conçu, l’espace perçu, l’espace vécu (la parole des concepteurs/rédacteurs et celle des

habitants étant toutes les deux mobilisées) : ainsi ces catégories devraient aider à mieux évaluer les écarts entre l’espace tel qu’il a été imaginé en tant qu’instrument de management et la façon dont ses occupants l’ont vécu – ou continuent de le vivre. Par ailleurs, ces catégories nous permettent de ne pas

occulter la dimension temporelle et processuelle de l’espace : en effet, nous ne

sautons pas du projet de 1989 à sa réalisation telle que nous l’avons découverte en 2011, mais au contraire, nous tentons bien de couvrir l’ensemble de ces années de pratique spatiale. Dernière fonction : ces catégories entendent mettre en lumière les mécanismes qui ont été usités pour instrumentaliser cet espace

organisationnel.

Enfin, pour rendre les résultats plus visibles, nous avons attribué une couleur aux grandes tendances que nous avons observé dans la conduite de ce projet architectural/managérial.

Afin de faire émerger nos résultats et ne pas manquer d’éléments significatifs, nous proposons dans la prochaine partie de décliner notre travail en trois niveaux

d’analyses. En premier lieu, nous allons reprendre chacun des verbatim

sélectionnés et le confronter aux différentes données s’y rapportant. Cette partie ne peut être que longue car il est nécessaire d’aller en profondeur dans nos recoupements de sources. Le deuxième niveau d’analyse présentera notre

tableau de catégories rempli à la lumière des résultats que nous aurons obtenus.

Enfin, notre dernier niveau d’analyses verra l’émergence d’une proposition de grille de lecture de l’espace.

Chapitre 2

Ce que révèle la spatialité

La collecte de données permise par l’étude approfondie de notre terrain de recherches, ainsi que leur recoupement, nous donnent à observer l’émergence de trois grands critères analytiques qui, appliqués à un espace organisationnel, lui feront livrer des indications précises sur l’organisation qu’il abrite, et sur le management pratiqué en son sein. Nous verrons que, contrairement aux mots et aux intentions déclarées, l’espace offre à voir une vision de l’organisation qui,

parce qu’elle s’inscrit dans la matérialité, est visible et déchiffrable par et pour tous. Enfin, nous présenterons notre grille d’analyse de l’espace qui se décline à

travers trois dimensions : la territorialisation, la valorisation et la localisation.

Sommaire du chapitre