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Chapitre III. Le lieu propre

1. La cité plurielle : une nature

A la différence des pratiques modernes, la recherche des liaisons n'est pas dévolue à 1 1 urbaniste qui tente de faire communiquer des éléments isolés entre eux, mais à l'architecte qui s'occupe de la proximité où vivront les citoyens à l'intérieur de leur maison. Il sait en effet que bâtir des mai­ sons où bien vivre ensemble, ce n'est pas isoler du reste de la cité quel­ ques particuliers bien protégés, mais qu'il y a entre la cité et les maisons qui la composent physiquement un lien métonymique ( ce qu'Alberti reprendra à son compte, près de deux millénaires après ). La partie ( l'oikeion) n'est autre que le tout ( la cité ) si l'on considère qu'elle la répète en tout, d'une part et que d'autre part elle y a sa fin: au-dessus des causalités contingentes par quoi est construite la maison, règne la cause finale qui n'est autre que le bien-être de tous, autre dénomination pour la cité, la Polis .

C'est aussi savoir que 1'" oikeion" ( le proche et le propre) qui constitue la maison, la communauté, se loge lui-même dans un autre oikeion, plus lar­ ge: le lieu qui enveloppe chaque " oikeion " particulier de sa définition générique: la ville.

De proche en proche, le lien s'étend et forme la communauté sociale élargie. Non pas à la manière dont des unités s'additionnent, mais à la manière dont elles se rassemblent. En un seul lieu .

(45) ” C'est en effet l'unité du lieu ( topos eis ) qui fait l'unité de la cité ( mias poleos ), et les citoyens sont ceux qui ont en commun ( koinô- noi ) leur unique ( mias ) cité

POLITIQUE II, 1261 a.

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également. Il faut garder des différences car la cité est pluralité(plêthos)

(46) " ...Selon la nature, le village est, semble-t-il, une colonie de la famille} et ses membres, certains les appellent frères de lait, enfants et petits enfants; c'est justement pur çà que les cités, à 1'originej étaient gouvernées par des rois comme le sont aujourd'hui encore les peuples}

elles se formèrent de gens soumis à des rois: toute famille en effet est sou mise à la royauté du plus âgé, et les colonies sont dans le même cas par suite de la communauté d'origine. C'est ce que dit Homère,

( Chacun de ses enfants, de sa femme est le chef...), car les familles étaient disséminées, et c'est ainsi qu'elles vivaient autrefois.

La communauté née de plusieurs villages est la cité parfaite, atteignant ainsi désormais le niveau d'autarcie complète, se formant pour permettre de vivre, elle existe pour permettre de bien vivre."

ARISTOTE. POLITIQUE I, 1252 b.

(47) "... Il est évident que la cité est une réalité naturelle et que l'hom­ me est par nature un être destiné à vivre en cité; celui qui est sans cité

( apolis ) est un être dégradé ou supérieur à l'homme: il est comme celui auquel Homère reproche de n'avoir : ( ni clan, ni loi, ni foyer... ) ". POLITIQUE I, 1252 b.

Pas moins qu'Aristote, Platon à sa manière définit la cité comme une réali­ té naturelle. L'utopie qu'il développe dans le CRITIAS est à cet égard explicite. Mais le texte ici instaure par rapport au texte aristotélicien une différence essentielle: en décrivant une cité idéale d'origine démiurgi- que, et par là même affirmant clairement le primat de l'unité sur la plura­ lité, ce que critiquera Aristote par la suite.

Il reste que de l'un à l'autre, la filiation théorique est indubitable. Nous l'avions vu au chapitre III: Aristote, dans sa théorie du lieu propre s'est employé à démontrer le lien nécessaire existant entre l'élément et le lieu qui correspond à sa nature.

Ainsi la cité d'Aristote était-elle composée de lieux multiples, il en allait de sa nature.

Dans le Critias, Platon planifie l'île de Poséidon dans les domaines écono­ miques et politiques, avec toutes les spécificités et les différences qui en découlent.

Une planification aux deux sens du terme : celui de la prévision, donc de la définition des temporalités optimales et celui de la projection de la géogra­ phie du lieu sur un espace plan.

La médiation de la géométrie apparaît alors comme nécessaire à la pensée des rapports idéaux entre les hommes dans la cité, dès lors qu'il s'agit de leur donner un cadre " spatial ".

Et cette " géométrisation " joue le rôle d'une médiation entre cosmologie et politique, ancrant cette dernière dans une nécessité divine, dès lors que le système politique s'origine dans le commandement divin.

Unité donc du système politique en tant que produit d'un unique faire divin, mais aussi en tant que le Dieu est l'unique ancêtre qui définit une descen­ dance fortement hiérarchisée.

C'est encore une cité " naturelle " que nous sommes conviés ici à penser . Mais Platon la situe dans l'idéal: il y a eu décadence , et devrait-on dire,

en employant une terminologie aristotélicienne après-coup, " corruption La Cité idéale a été corrompue. Dans cette dernière, l'espace produit est à l'image de la génération divine: il s'ordonne très fortement à une cen­ tralité ( bien que les contradictions entre géographie et géométrie ne manquent pas d'apparaître ), donc à un point unique, transposition dans l'espace du commandement divin. C'est le sanctuaire :

(48) " Du côté de la mer, vers le milieu toutefois de 1'île entière, il y avait une plaine, qui, d'après la tradition, a été la plus belle précisé­ ment de toutes les plaines et qui avait toute la fertilité désirable. Or près de cette plaine, encore dans le milieu de 1'île, il y avait à une dis­ tance d'environ cinquante stades, une montagne, à tous égards de petites proportions...

Sur ces entrefaites, Poséidon étant venu à la désirer ( Clitô ), il s'unit à elle sur la haute colline sur laquelle elle habitait, il en abattit tout alentour les pentes, la transformant ainsi en une solide forteresse, établis sant les unes autour des autres, alternativement plus petites et plus gran­ des, de véritables roues de terre et de mer, deux de terre et trois de mer, comme si, à partir du centre de l'île, il eût fait marcher un tour de potier et éloigna du centre en tous sens ces enceintes alternées, rendant ainsi inccessible aux hommes le coeur de la forteresse: il y avait encore, en effet, ni navires, ni navigation. Puis, ce milieu de l'île, ce fut Poséidon en personne qui, tout à l'aise en sa qualité de Dieu, lui donna sa parure, en faisant de dessous la terre jaillir à la surface une double eau de source l'une chaude, l'autre froide"...

CRITIAS, 113 c-e .

En un premier temps donc, le relief géographique est porteur d'une différen­ ce propre à valoriser un point unique: une haute colline dans le milieu de l'île, aux abords d'une plaine. Colline qui sera le lieu de l'accouplement, puis celui de la forteresse qui gouvernera l'île.

Poséidon démiurge est artisan, et simultanément entreprend une oeuvre géomé­ trique, dessinant les cercles concentriques.

(49) "... D'autre part, ce qui concernait l'autorité des rois les uns sur les autres et leurs mutuelles relations était conforme à des ordres émanant de Poséidon lui-même, tels qu'ils leur avaient été transmis par la coutume et par une inscription que les premiers d'entre eux avaient fait graver sur une stèle d'orichalque, érigée au centre de l'île, dans le sanctuaire de Poséidon." IDEM. 119 c-d .

Le sanctuaire de Poséidon est bien ainsi le lieu d'une centralité politique que redouble un rituel d'offrande .

Mais sans dissociation, c'est aussi le centre religieux :

( 50) ” Or donc, voici comment, à l'intérieur de l'acropole, avait été édi­ fiée la résidence royale : le centre même en était occupé par un sanctuaire, consacré à la fois à Clitô et à Poséidon: lieu inviolable, enclos par une clôture d'or. C'était à cet endroit qu'aux origines avait été par eux ense­ mencée et enfantée la race des dix princes royaux ...

La chapelle personnelle de Poséidon avait un stade de long ( 180 m), trois plèthres de large ( 90 m ) et une hauteur proportionnée pour 1 'oeil à ces dimensions.

... L'aspect extérieur en était quelque peu barbare: au dehors on avait re­ vêtu d'argent toute la chapelle à l'exception des assises extrêmes du fron­ ton, et ces acrotères étaient revêtus d'or. Quant à l'intérieur, il présen­ tait un plafond tout en ivoire, avec un bariolage, d'argent et d'orichalque pour tout ce qui s'y voyait encore: murs, colonnes, pavement ; des statues d'or y étaient placées... celle du Dieu... entourée d'un cercle de cent Néréides...L'autel à son tour, était, par les dimensions et par le travail, en harmonie avec le reste de cet édifice. Bref, la résidence royale était celle qui convenait à la grandeur de l'autorité, celle qui convenait d'autre part à l'ornementation du sanctuaire." IBID 116c-117a .

- Deux ordres dans la description: la géométrie et le symbolisme des maté­ riaux.

Le cercle, comme figure parfaite, est au principe de toute la composition. Car il permet de penser l'ordre à partir d'un point unique; il permet égale­ ment de penser une hiérarchisation de l'espace.

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Autour de l'ilôt central, en effet:

(51) ” D'autre part, la plus grandes des douves circulaires, celle dans la­ quelle la percée du canal faisait entrer la mer, avait trois stades de lar­ ge, et la levée de terre qui suivait avait une largeur égale à la sienne. Des secondes enceintes, celle d'eau était larges de deux stades et, à son

tour, celle de terre était derechef aussi large que la douve précédente . Enfin celle dont l'eau courait autour du coeur même de l'île, mesurait un stade. Quant à cet ilôt central, dans lequel se trouvaient les résidences royales, son diamètre était de cinq stades, et il était de tous côtés, ainsi que les deux dernières enceintes et que le pont, lequel était large d'un plèthre, entouré par une muraille circulaire en pierre... Pour ce qui est maintenant des bâtiments, les uns étaient tout simples; dans les autres on entremêlait les diverses pierres, tissant ainsi pour s'en amuser, un ba­ riolage de couleurs : ce qui donnait à ces constructions un agrément natu­ rel. En outre, tout le pourtour du mur attenant à l'enceinte la plus exté­ rieure avait été garni de bronze, utilisé comme on utilise un enduit, et, d'autre part, le mur de l'enceinte intérieure, tapissé d'êtain fondu. Quant à celui qui entourait l'acropole elle-même, on l'avait revêtu d'un orichalque ayant 1 'étincellement du feu."

IBID 115 d- 116 c.

Plus on s'approche donc du centre, toujours vers plus de sacré, plus les dimensions des douves diminuent. Progression en intensité, diminution des quantités d'espace, lequel devient de plus en plus précieux. Ceci se ren­ force du symbolisme métallique : les matériaux de parures des enceintes sont tour à tour de plus en plus précieux. Mais là aussi, en deux symboli­ ques, géométrie et ornementation sont mêlées.

Indissociables, ils définissent par la délimitation d'enceintes successives le lieu auquel s'ordonnent tous les autres lieux.

La figure de la cité idéale est complète et se conjugue à la génération divine. A la succession des naissances des princes de l'Atlantide corres­ pond l'attribution d'un territoire. Poséidon est source de vie. Il engendre les princes, il fait jaillir les sources: le temps de la vie est à son tour inscrit dans la figure, qui se clôt ainsi: elle condense le cosmos, la re-

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ligion, et la politique en un même dessein.

Mais déjà l'espace d'une architecture concrète est à l'oeuvre: ce sont des lieux cultu els spécifiés: autel, stèles, statues; murs,colonnes, pavement; frontons, acrotères, plafond; bariolage d'or, d'argent et d'orichalque; bariolage de couleurs pour"donner à ces constructions un agrément naturel". La matière envahit le texte; le dessin apparaît; la diversité, authentifiée du " naturel " à droit de cité.

L'île est aussi définie par son statut économique: l'abondance.

Il n'empêche que les Atlantes procèdent à un aménagement rationnel du terri­ toire. De la capitale, au centre, à la mer, ils ménagent un canal de naviga­ tion qui permet aux vaisseaux de se tendre à la ville, mais un canal scandé de multiples contrôles militaires. Autour de la ville, à 50 stades ( 9km) ils construisent une dernière enceinte:

( 52) " Mais une fois passées les portes extérieures, au nombre de trois, alors, partant de la mer, et, dans toutes les directions, à une distance de cinquante stades de la plus grande enceinte ainsi que de son port, venait une muraille circulaire, qui se refermait sur elle-même contre la bouche du canal du côté de la mer. Cet emplacement était peuplé d'un peuple d'habita­ tions pressées les unes contre les autrest la remontée du canal à son point de départ, ainsi que le plus grand port, regorgeaient de vaisseaux et de trafiquants qui venaient de partout et qui, de jour et de nuit, produisaient par leur nombre et le tumulte de leurs parlers divers un fracas assourdis- sant." 117 b- 118 a.

Le port, les lieux du commerce et de l'échange, échappent totalement à

l'ordre cosmique et géométrique. Le fracas, le tumulte, le désordre, l'entas sement y régnent. Nous sommes dans la sphère du privée, qu'il s'agisse de l'habitation ou du commerce. Mais il s'agit aussi de la relation aux dehors de l'île.

Le mélange est ainsi ce qui perdra les Atlantes:

(53) " Mais quand vint à se ternir en eux, pour avoir été mélangé, et main­ tes fois, avec maint élément mortel, le lot qu'ils tenaient du Dieu; quand prédomina chez eux le caractère humain, alors, impuissants désormais à por-

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ter le poids de leur condition présente, ils perdaient toute convenance

dans leur manière de se comporter,..." 121 a-b.

La sphère de l'économie possède néanmoins également des niveaux de rationa­ lité. Ils ressortissent à un maillage du territoire, constitué d'un réseau de canaux navigables parallèles entre eux, 'équidistants sur la plaine rectangulaire, auquel se superpose un ré eau plus fin de chenaux également navigables et convergents cette fois sur la ville.

Ils assurent l'approvisionnement de la ville et permettent une distribution harmonieuse des ressources du pays. Il en va de même de l'administration du pays, de l'impôt, de la levée des hommes d'armes et de tout ce qui regar­ de le bien public. Dès lors, en revanche, qu'il s'agit de l'autarcie du système, on retombe dans la complétude de la figure. Ayant affaires aux in­ térêts particuliers et à l'échange avec le dehors, la corruption guette. La Capitale " intra-muros " quant à elle s'ordonnera à l'usage pour ce qui est des lieux collectifs:

(54) " Parlons maintenant des sources, de celle d'où coulait de l'eau froide et de celle d'où coulait l'eau chaude; le débit en était d'une abondance illimitée; comme pour l'agrément et la vertu de ses eaux, chacune des deux était, de sa nature, merveilleusement douée pour être utilisée* cette utili­ sation consistait en constructions de bâtiments et en plantations d'arbres, selon ce qui convenait au caractère de l'eau utilisée par eux.

De ces constructions » disposées autour des sources> les unes étaient des réservoirs à l'air libre, les autres des réservoirs couvert pour l'hiver et destinés aux bains chauds: d'un côté les réservoirs royaux, de l'autre côté ceux des simples particuliers; et d'autres encore pour les femmes, sans compter ceux qui étaient réservés aux chevaux et en général aux bêtes de somme, chacun d'eux doté pour son compte d'une ornementation en rapport avec son objet. Quant à l'eau courante, les Atlantes la conduisaient vers l'enclos sacré de Poséidon, à des arbres de toute sorte auxquels la qualité du sol donnait une beauté et une hauteur vraiment divines, et ils la déri­ vaient aussi vers les enceintes circulaires extérieures par des canaux de dérivation qui suivaient la ligne des ponts. En cet enclos, enfin, avaient

été aménagés par leur travail nombre de temples, et consacrés à nombre de divinités} beaucoup de jardins; beaucoup de gymnases pour les hommes, de manèges pour les chevaux, à part dans chacun des ilôts des deux premières enceintes circulaires ! et, en outre, dans le milieu du plus grand des ilôts, avait été réservé un hippodrome, large d'un stade,,. Tout autour de celui- ci, il y avait de place en place des casernes pour la majeure partie de la garde royale, tandis que, à ceux qui étaient les plus fidèles, avait été as­ signé un corps de garde dans la plus petite des enceintes, et attenant davantage à l'acropole... Pour ce qui est des arsenaux, ils étaient remplis de trirèmes..." 116a-117e.

Tout ceci se passe toujours à l'intérieur de l'enceinte constituée par la première douve circulaire. Point d'habitations mais un certain nombre de lieux collectifs et le domaine des guerriers. Les prérogatives sur les rèser voirs d'eau permettent de poser les différences de statuts entre les nais­ sances dans la société. Différences qui se marquent dans la distribution de l'espace mais également dans l'ornementation. Laquelle semble chaque foi venir redoubler, pour le regard des hommes, l'expression d'une distribution hiérarchisée du territoire. Ce qui était vrai tout à l'heure pour la corré­ lation entre la progression vers le centre et la progression en intensité de la préciosité des matériaux l'est encore ici au regard de l'usage.

Comme s'il fallait produire les signes, imiter en quelque sorte ou traduire la figure géométrique en une réalité tangible.

Mais cet usage de l'ornement, des matériaux précieux est néanmoins loin d'être secondaire. Car il permet de plier le réel à l'ordre cosmologique sous-jacent, ou plutôt de décrire une réalité qui pourrait correspondre à la Cité idéale.

Nous avons en effet d'un côté la figure géométrique parfaite, qui permet de transposer dans l'espace une nécessité cosmologique et un ordre politi­ que, de conjuguer la loi du genre ( genos), la génération des rois à partir de Poséidon l'ancêtre commun et le système de la Polis, jusqu'à son organi­ sation économique d'ensemble, par les grands tracés fluviaux. C'est ainsi que la centralité politique et la centralité religieuse peuvent se confondre La loi politique ( Polis) s'identifie à la loi des frères ( genos ).

De l'autre côté, il y a les intérêts particuliers, le tumulte et le fracas assourdissant, l'entassement et le désordre propre à l'agglomération des hommes que la loi est censée contenir. Entre deux, certains éléments natu­ rels viennent conforter une conception éternitaire et théologique de l'his­ toire.

Il s'agit du relief naturel, suggérant un ordre caché par la présence d'une colline au milieu de la plaine. Il était écrit que

le

Bien ici viendrait s'accoupler à Clitô.

Il s'agit de l'eau, source de toute vie. L'eau qui est au fondement de l'or­ ganisation de l'île, qui est le support de la distribution des richesses. L'eau dont l'usage permet de définir des différences sociales et qui est aussi le point de départ d'une organisation de l'espace public dans la Capitale. L'eau est aussi au fondement de l'organisation de la défense mili­ taire de la ville, et enfin relie directement la ville à l'extérieur de l'île.

Il s'agit des matières précieuses, dont la pureté atteste la divine origine de la nature, tout en ayant une incontestable concrétude. Les matières pré­ cieuses s'insèrent dans un système symbolique qui évoque directement le sacré. Enfin, l'ornementation, qui n'est pas un élément naturel mais dont la fonction est d'imiter - et contrairement à d'autres textes platoniciens