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Choix des déterminants de la rétention de trésorerie inscrits dans le

3.7. LA COLLECTE DES DONNÉES

3.7.3. Choix des déterminants de la rétention de trésorerie inscrits dans le

Selon Powell et Baker (2010), les déterminants de la trésorerie s’entendent des propositions ou concepts en gestion ou sciences relatives à la rétention de la trésorerie. Nous avons retenu des propositions originales tirées dans la revue de la littérature d’études antérieures auxquelles nous avons apporté quelques amendements pour les adapter à notre objectif de recherche et ainsi mieux répondre à notre question de recherche.

3.7.3.1. Propositions à l’égard de la rétention de la trésorerie dans la littérature Powell et Baker (2010) ont réalisé une étude sur la perception des gestionnaires (les CFO) par rapport aux déterminants de la rétention de la trésorerie. Pour notre part, les questions ou déterminants de la détention de trésorerie issue de ladite étude de Powell et Baker (2010) ont été adaptés pour les analystes financiers. Pour les besoins de leur étude, ces auteurs ont fait un recensement des déterminants de la rétention de la trésorerie à travers une revue de la littérature qui, de notre point de vue semblait assez minutieuse et pertinente pour l’objet de leur étude portant sur les perceptions à l’égard de la rétention de la trésorerie. Pour s’assurer que les questions adressaient bien l’objet de leur étude tout en permettant d’atteindre leur objectif de recherche ainsi que pour éviter que les répondants ne comprennent pas bien ou interprètent mal les questions de leur sondage, Powell et Baker (2010) ont procédé à un prétest en consultant des experts tant en design de recherche qu’en gestion de liquidité pour les entreprises. Les questions pour leur sondage ont été subdivisées en deux grands groupes : le premier groupe de 27 questions sur les déterminants de la rétention de la trésorerie et le

deuxième groupe de 12 questions sur les effets de la gouvernance sur la rétention de la trésorerie, pour un total de 39 questions dans leur sondage.

Compte tenu de la qualité du design de recherche, du prétest effectué auprès des experts et la pertinence des questions afin de répondre avec une certaine précision à la problématique de notre thèse, nous avons jugé crédible la recherche de Powell et Baker (2010) et par ricochet la véracité des 39 questions utilisées dans leur sondage pour analyser la perception des CFO par rapport aux déterminants de la rétention de la trésorerie. Au-delà du caractère pratique et pragmatique de notre choix, en considérant la réputation et la notoriété de la revue « Journal of Applied Finance », en nous fondant sur la rigueur du processus de révision avant l’acceptation d’un article pour publication, les 39 questions faisant l’objet du questionnaire de Powell et Baker (2010)ont été validées par des chercheurs réputés. Sous réserve de l’adaptation à notre perspective de recherche, cette revue par des pairs de renoms nous évite les réserves par rapport à la pertinence des déterminants de la rétention de la trésorerie que nous aurons pu sélectionner nous même sans une base théorique et scientifique solide.

Nous avons décidé dans notre recherche de nous inspirer des 39 questions issues de l’étude de Powell et Baker (2010) et présentées à l’annexe G1. Même si leur étude est tournée vers la perception des CFO internes à l’entreprise, ces questions restent pertinentes dans le cas des analystes financiers externes parce que les déterminants identifiés se rapportent d’abord à la retenir de la trésorerie sans considération de la position interne ou externe l’utilisateur final du questionnaire. Une fois les déterminants identifiés, Powell et Baker (2010) se sont plutôt intéressés à la perception des CFO. Notre approche complète bien leur étude en considérant le point de vue des analystes financiers externe à l’entreprise. Au demeurant, il faut reconnaître que c’est plus la perception des investisseurs via les recommandations des analyses financiers que celle des CFO qui pourrait avoir plus d’impact sur la prime ou de l’escompte de liquidité car ce sont bien les analystes financiers qui représente la partie évaluatrice de la performance.

Notre approche est pertinente car, en nous inspirant des mêmes instruments que dans une étude antérieure crédible, nous contribuons à améliorer les connaissances en complétant une recherche sur la perception des gestionnaires internes (CFO) par une étude sur la réaction des analystes financiers externes. Il serait approprié de rappeler ici qu’un de nos postulats est que les modèles d’évaluation de la VEA n’intègrent pas bien la perception des parties évaluatrices. Malgré sa contribution, nous pouvons noter pour déplorer le fait que l’étude de Powell et Baker (2010) ne s’intéresse pas à la perception de la partie évaluatrice, mais bien à celle des acteurs internes à l’organisation.

3.7.3.2. Adaptations personnelles apportées aux propositions originales Nous voulons souligner ici les similitudes et les différences avec les propositions de Powell et Baker (2010) afin de mieux ressortir le degré d’adaptation pour notre recherche. Dans l’étude de Powell et Baker (2010), il y avait 39 questions sur les déterminants de la rétention de la trésorerie. Les répondants devaient utiliser une échelle à 5 points pour enregistrer leur réponse : TD (SD): Totalement en Désaccord (Strongly Disagree) = -2; D (D): Désaccord (Disagree) = -1; NE (UND): Neutre (Undicided) = 0; A (A): Accord (Agree) = +1; TA (SA) : Totalement en Accord (Strongly Agree) = +2.

Dans notre cas, afin de mieux atteindre notre objectif et répondre adéquatement à notre question de recherche, chaque question originale tirée de l’enquête de Powell et Baker (2010) a été analysée. Lorsqu’une question analysée pouvait s’appliquer à notre étude et au contexte de l’analyste financier, nous l’avons retenue dans notre questionnaire en prenant soin de la traduire en français et de l’adapter à nos objectifs de recherche. D’autres questions absentes dans l’étude de Powell et Baker (2010) mais retenues dans notre sondage sont inspirées de notre revue de littérature et sont en lien avec notre

objectif de recherche. Tel que présenté à l’annexe G2, notre questionnaire comporte quant à lui 13 questions principales en excluant les questions sur le profil socio- démographique et le profil de risque. Certaines questions comportent des sous- questions. C’est le cas de la deuxième question qui comprend neufs sous questions. Contrairement à Powell et Baker (2010), nous avons opté pour une échelle de type Likert de 1 à 7 (1 pour très en désaccord ou pas important; 7 pour très en accord ou très important). Cette largeur d’échelle donne la possibilité de déceler les écarts importants permettant de faire ressortir sans trop d’ambiguïté les concepts, propositions ou déterminants de trésorerie les plus valorisés par les analystes financiers.