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LES CENTRES DE PENSEES

Il y a dans le monde mental des centres de pensées localisées dans l'espace, c'est-à-dire des endroits séparés vers lesquelles les pensées du même type sont attirées par la similitude de leurs vibrations, de même que les hommes qui parlent la même langue sont attirés les uns vers les autres.

Les pensées sur un sujet donné gravitent vers l'un de ces centres qui absorbe toutes sortes d'idées, cohérentes ou incohérentes, justes ou fausses, et le centre se comporte comme une sorte de foyer pour toutes les lignes de pensées convergentes sur ce sujet, celles-ci étant d'ailleurs reliées par des millions d'autres lignes à toutes sortes d'autres sujets.

La pensée philosophique, par exemple, a un royaume distinct qui lui est propre, avec des subdivisions qui correspondent aux principales idées philosophiques. Toutes sortes d'interrelations curieuses existent entre ces diverses subdivisions, qui montrent la manière suivant laquelle les divers systèmes philosophiques sont reliés entre eux. Ces collections d'idées représentent la totalité de ce qui a été pensé sur le sujet.

Toute personne qui pense profondément, par exemple à une question philosophique, se met en rapport avec ce groupe de tourbillons. Si elle est dans son corps mental, qu'elle soit endormie ou "morte", elle est attirée dans la région convenable du plan mental. Si elle est empêchée de faire ce déplacement par un corps physique, elle vibre en harmonie avec l'un ou l'autre de ces tourbillons, et elle en reçoit ce qu'elle est capable d'assimiler ; mais alors le résultat est moins grand que si elle avait pu pénétrer dans le centre.

Il n'y a pas précisément de centre de pensée pour le [101] drame et la fiction, mais il y a une région pour ce que l'on peut appeler la pensée romantique. Cette région comprend un groupe très vaste de formes irrégulières, parmi lesquelles on trouve, d'une part, une légion de combinaisons vagues mais brillantes associées aux relations entre les sexes, d'autre part, les émotions caractéristiques de la chevalerie médiévale, et, en outre, une immense quantité d'histoires merveilleuses.

L'influence des centres de pensée sur les hommes est une des raisons pour lesquelles ils pensent en troupeaux comme des moutons. Car il est beaucoup plus facile à un homme de mentalité paresseuse d'accepter une pensée toute faite provenant de quelqu'un d'autre, que de se donner la peine d'examiner le sujet mentalement et de former un jugement personnel.

Le phénomène correspondant dans le monde astral est quelque peu différent. Les formes-émotions ne se rassemblent pas par centres, mais les formes de même nature qui sont proches les unes des autres s'agglomèrent et constituent d'énormes masses d'émotion flottant dans l'atmosphère un peu partout. L'homme vient très facilement en contact avec elles, et il est facilement influencé par elles. On trouve des exemples de cette influence dans les cas de panique, de fureur populaire, de neurasthénie générale, etc.

Les courants d'émotion indésirables atteignent l'homme par l'intermédiaire du chakra ombilical. Les émotions nobles lui parviennent par le chakra du cœur.

Il est difficile de décrire l'apparence de ces réservoirs de pensée.

Chaque pensée semble avoir tracé un chemin pour elle-même dans la matière du plan. Ce chemin, une fois tracé, peut être ouvert ou plutôt rouvert facilement, et ses particules revivifiées par un effort nouveau. Ce nouvel effort étant dirigé suivant le chemin en question, il lui est beaucoup plus facile de, le suivre que d'en frayer un autre suivant une ligne différente, si voisine soit-elle de celle qui existe.

Le contenu de ces centres de pensée dépasse de beaucoup [102] la faculté d'absorption d'un penseur ordinaire. Mais pour ceux qui sont suffisamment forts et persévérants, les centres de pensée offrent les possibilités suivantes :

Premièrement : Par l'intermédiaire de ces centres de pensée, il est possible. d'atteindre l'esprit de ceux qui ont engendré leur force. C'est ainsi que tous ceux qui sont suffisamment sérieux, respectueux et capables de comprendre peuvent actuellement recevoir les enseignements des grands penseurs du passé au sujet des grands problèmes de la vie.

L'homme peut donc arriver à "voir" les différentes pensées d'un centre, suivre leurs traces jusqu'aux penseurs, avec qui elles sont reliées, et obtenir d'eux de nouveaux renseignements.

Deuxièmement : Il existe une chose que l'on peut appeler : la Vérité en soi. Si cette idée semble trop abstraite, on peut dire : la conception de cette Vérité dans l'esprit du Logos Solaire. Cette pensée peut être touchée par celui qui a atteint l'union consciente avec la Divinité, mais elle ne peut pas être atteinte par ceux qui sont encore au-dessous de ce niveau. Cependant, les reflets qu'elle projette de plan en plan peuvent être aperçus ; bien entendu, ils sont de plus en plus sombres à mesure que l'on descend sur les plans inférieurs. Quelques-uns de ces reflets sont à la portée de l'homme dont la pensée peut s'élever jusqu'à eux.

L'existence de ces centres de pensée a une autre conséquence du plus gros intérêt. De nombreux penseurs peuvent être attirés simultanément par la même région mentale où ils puisent exactement les mêmes idées.

Lorsque cela se produit, il est possible que l'expression de ces idées dans le monde physique ait lieu en même temps ; alors l'ignorant peut accuser l'un d'eux de plagiat. Si cela n'arrive pas plus souvent, c'est parce que les cerveaux humains sont très denses et que, par suite, il est rare qu'ils puissent exprimer ce que les hommes apprennent sur les plans supérieurs.

Ce phénomène se produit non seulement dans la littérature, [103] mais aussi dans le domaine des inventions, et l'on observe souvent dans les offices de brevets l'arrivée simultanée de plusieurs inventions identiques.

L'écrivain peut aussi puiser des renseignements dans les annales akasiques, mais cette question sera examinée plus loin.

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CHAPITRE XIII

LA CONSCIENCE PHYSIQUE (OU LA CONSCIENCE DE