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CCFY : le non-profit sous l’effet du profit

Chapitre 4 : Non-Profit, For-Profit et organisations de quartier

3) CCFY : le non-profit sous l’effet du profit

-­‐ Le Non Profit sous les rentes du profit

En novembre 2011, je rencontre le Révérend Rubén Austria par l’intermédiaire d’un professeur de John Jay College. Jeune, dynamique, presque charmeur, Rubén venait (en 2008), de lancer le Community Connection for Youth, une organisation communautaire Non-

Profit dédiée à la recherche de solutions alternatives à l’incarcération des jeunes dans le South

Bronx. Rubén essayait alors de monter un partenariat avec une équipe de sociologues et de criminologues de John Jay College319 pour réaliser des études quantitatives et qualitatives sur l’impact de CCFY dans le South Bronx et sur les effets des politiques d’incarcération des

318 Waldman, Amy. “Mortality on the Mind, A Legacy on the Agenda; Father G. Is Out to Preserve Rebuilt

Bronx.” The New York Times, April 30, 2001, sec. N.Y. / Region.

http://www.nytimes.com/2001/04/30/nyregion/mortality-mind-legacy-agenda-father-g-preserve-rebuilt- bronx.html.

319 John Jay College of Criminal Justice est un College de la City University of New York (CUNY) reconnu pour

ses programmes en criminologie, science médico-légale et psychologie légale. Le College est partenaire, entre autres, avec le NYPD fournissant au personnel de la police de New York une série de cours à travers le programme New York City Police Leadership Certificate Program.

jeunes. Rubén eut la gentillesse d’accepter que je participe à divers programmes mis en place par son organisation, dont un programme de prise en charge des jeunes et un programme pour les familles. Le programme destiné aux jeunes ciblait des hommes ou femmes qui avaient eu à faire d’une façon ou d’une autre à la justice et qui avaient eu accès, à la place d’une incarcération en centre juvénile, aux programmes alternatifs proposé par CCFY. Il s’agissait principalement de réunions de groupes où les organisateurs animaient, à l’aide d’un

curriculum mis en place par CCFY, des sessions de discussions autour de thèmes variés, tels

que le rapport à la police, aux gangs, à la famille, à l’école, etc. Souvent, les discussions prenaient une tournure critique envers le travail policier ou l’administration pénitentiaire, notamment pendant la période où les lois Stop & Frisk étaient débattues dans les médias. Le programme pour les familles réunissait, tous les samedi dans une bibliothèque du South Bronx, les familles (parents et enfants) de ces jeunes. Après un déjeuner collectif servi par CCFY, parents et enfants étaient séparés pour des sessions de discussions. J’assistais, à la demande de Rubén, aux sessions avec les parents (majoritairement des femmes, à l’exception de Tony, le mari de Taysha, et beau père de deux enfants), où étaient abordés les rôles parentaux, les problèmes quotidiens et la façon de les gérer. Lorraine qui prenait en charge ces sessions, une femme portoricaine de 45 ans, enjouée et débordante d’énergie, menait les discussions sur la base d’un curriculum320 mis au point par CCFY. J’ai ainsi assisté jusqu’à juin 2012 à toutes les sessions du samedi. C’est à la même période que je rencontrai Bebo, par d’autres liens, et que je commençai mes entretiens avec lui. Peu à peu, alors que je prenais connaissance de l’existence des Ñetas, je me faisais plus distant avec CCFY, non par désintérêt, mais parce qu’il fallait que je repositionne mon objet de recherche et je décidai finalement de me concentrer plus particulièrement sur les Ñetas. Le temps d’approche du groupe étant extrêmement long et difficile, j’avais moins de temps disponible pour les autres

terrains connexes qui devinrent finalement secondaires. Je continuais d’assister aux réunions,

pour ne pas perdre les amitiés que j’y avais tissées avec certains parents et ne pas modifier la dynamique qui s’était créée dans les discussion parentales –j’étais alors considéré par Lorraine et les parents comme un père en devenir (dad in progress) et donc à éduquer- et ne pas trahir la confiance qui m’avait été accordée321. À partir de mars cependant, Rubén me

320 Ces curriculum sont des fascicules, encore appelés Handout où sont abordés divers thèmes, tels que : Family Protective strategies, Peer presure, etc. Ils permettent aux organisateurs des sessions d’avoir une ligne de conduite et proposent des exercices à mettre en pratique.

321 Cette question de confiance est particulièrement épineuse sur ce terrain. D’une part, la confiance a été

difficile à gagner auprès des Ñetas à New York, qui mirent du temps à m’accepter et avec qui j’ai du passer par une période de mise à l’essai, constituée principalement de rendez-vous annulés à la dernière minute par Mikey. D’autre part, m’impliquant de plus en plus auprès des Ñetas, j’ai pu passer moins de temps avec mes autres

demanda d’écrire systématiquement des rapports de ces sessions et de les remettre à Cherry, membre du Criminal Justice Research Center, un centre de recherche appliquée de John Jay College, travaillant avec des agences publiques pour évaluer leurs stratégies liées à la prévention du crime322. Evaluatrice de projet, Cherry devait ainsi établir deux rapports, l’un de moyen terme (mid point implementation report) et l’autre de fin d’année, rendant compte aux financeurs de CCFY, la ville et l’État de New York, de l’utilisation des subventions afin de pouvoir en demander le renouvellement. Je devais ainsi montrer à quel point les sessions aidaient, ou non (et Rubén fut précis dans le fait que je devais aussi pointer toutes défaillance) les parents. Mal à l’aise quant à la finalité de mes notes de terrain, j’acceptai cependant d’aider Rubén dans des recherches documentaires sur le type d’organisations qui tentaient, à travers les Etats-Unis, de réduire la violence dans les quartiers pauvres, afin de fournir des cas d’exemples à CCFY. En mai 2012, j’eus une réunion avec Cherry et Ruben à John Jay où il était question d’évaluer le travail de CCFY et l’utilisation des subventions. Cherry insistait sur le fait que CCFY devait montrer que ses programmes permettaient à l’État de gagner de l’argent à travers les alternatives à une incarcération onéreuse. Elle me fournit une longue liste d’articles et de livres à lire et synthétiser pour elle et Rubén et me demanda de lui envoyer chaque lundi mes rapports. Rubén et Cherry essayaient de mettre en lumière la façon dont CCFY avait généré des best-practice et je devais, à travers mes rapports et mes notes de lecture, en apporter une preuve qualitative (Cherry s’occupant des aspects quantitatifs en plus de la question des financements)323.

contacts, souvent les premiers (car plus faciles), notamment CCFY, SEBCO ou encore le BFC. Les travailleurs sociaux avec qui j’ai pu entretenir des relations m’ont parfois fait ressentir leur déception quant à mes absences répétées. Surtout, ce monde du Non Profit fonctionne beaucoup au volontariat, et les organisation sont toujours plus ou moins à la recherche de volontaires pour animer leur activité. Dans le South Bronx, beaucoup de jeunes adultes blancs (sortant d’un MA à l’université et ayant besoin _ou voulant tout simplement_ s’impliquer dans une cause sociale pour faire gonfler leur CV) se retrouvent ainsi à travailler gratuitement pour des organisations communautaires, pendant des périodes plus ou moins longues (6 mois à 1 ans en général). Ces derniers sont acceptés avec ambivalence par les travailleurs sociaux (en majorité du South Bronx, portoricains ou africain- américains) qui voient en eux (entre autres) une expression des inégalités raciales, économiques et sociales (ces jeunes volontaires blancs viennent pour la plupart des grandes universités privées) qu’ils essaient de combattre, tout en ayant besoin d’eux pour faire tourner l’organisation.

Sur le volontariat dans les organisations communautaires, voir : Eliasoph, Nina. Making Volunteers: Civic Life after Welfare’s End. Princeton, N.J.: Princeton University Press, 2011.

322 Le Criminal Justice Research Center a mené depuis 1975, date de sa création, des études sur les efforts

d’établissement de partenariat permanent entre la police et les organisations citoyenne afin de combattre le trafic de drogue dans la rue, une étude sur la participation des femme dans les crimes violents, ou encore des

évaluations sur la réintégration de prisonniers dans la vie communautaire. Voir :

http://www.jjay.cuny.edu/611.php

323 Au terme de mon terrain auprès de CCFY, j’ai envoyé une dizaine de pages de synthèse et fourni une

bibliographie d’une trentaine de titres. À mon retour à New York, après le mois d’août, mes contacts avec Ruben se sont compliqués. Mécontent de mon travail et du manque d’intérêt que j’accordais selon lui à ces rapports de terrain, il se rendait injoignable au téléphone. Ce n’est qu’après plusieurs mois que je pus obtenir un rendez-vous avec lui, où il m’expliqua être agacé par mon manque d’intérêt pour les rapports de terrains et le peu d’aide que

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L’objectif annoncé de CCFY est de mobiliser les organisations de quartier et les organisations religieuses locales afin de développer des alternatives communautaires à l’incarcération des jeunes. Pour Rubén, et avec lui CCFY, l’incarcération des jeunes ne doit plus être la première réponse apportée par le système juridique. Celle-ci est inefficace, désastreuse pour les jeunes, et très coûteuse324.

Depuis 2013, CCFY a agrandi son spectre d’actions, chapeautant d’autres organisations sur ces questions d’incarcérations juvéniles. CCFY s’emploie depuis lors à donner son expertise lors de consultations auprès des différentes agences liées à la justice juvénile, comme les cours pénales ; à former les organisations locales et le personnel religieux à gérer les situations liées à la justice juvénile ; à développer et faciliter des partenariats entre organisations communautaires afin de constituer une base de données sur ces questions. En 2014, le Reseach and Evaluation Center de John Jay a attribué à CCFY la médaille d’or pour ces programmes de justice alternative. Rubén a été appelé par le 40e precinct du NYPD pour aider à construire des relations entre la police du South Bronx et les diverses organisations communautaire afin de changer l’image de la police auprès des jeunes.

Mon expérience auprès de Ruben et de Cherry m’a permis de comprendre à quel point ces organisations communautaires dépendent de leurs financeurs. De fait, pour répondre à la demande de transparence et d’indépendance, CCFY doit prouver que l’argent obtenu à travers des subventions est bien investi. Pour cela, il lui faut non seulement ouvrir ses livres de comptes, mais montrer aussi des résultats quantifiables en termes d’actions sociales et de réussites. Cette demande à pour conséquence de pousser les organisations à individualiser leurs interventions et à centrer leurs actions sur la délivrance de services d’aide à la personne plus que sur une approche collective ou sur une critique plus large de la société.

La politique de CCFY consiste ainsi à aider, de manière individuelle et au cas par cas, des jeunes dans le système pénal, sans analyse de leur situation sociale. En traitant les jeunes

j’ai apporté à Cherry dans son travail. Je tentais de lui expliquer ma position mais c’est sur ce malentendu que nous nous sommes quittés.

324 Lors d’une réunion publique dans le South Bronx, Rubén justifie ainsi le bien fondé de CCFY, précisant

qu’envoyer les jeunes en prisons en dehors de la ville coûte 270,000 dollars par an à la ville et à l’État tout en étant un échec pour la future réinsertion des jeunes. Voir : “South Bronx Nonprofit Offers Ideas for the Community to Support Youth Returning from Upstate Detention.” NY Daily News. Accessed October 17, 2014. http://www.nydailynews.com/new-york/bronx/south-bronx-nonprofit-offers-ideas-community-support-youth- returning-upstate-detention-article-1.1121833.

comme ses clients, l’organisation tend à dépolitiser les enjeux auxquels sont confrontés les enfants africain-américain et latino vivant dans le South Bronx tout en faisant circuler l’idée que seule la volonté individuelle, peut permettre aux individus de réussir. Cette individualisation des problèmes sociaux empêche toute politisation des situations, puisque celles-ci sont toujours renvoyées à leur relativité particulière, voire à leur dimension psychologique.

Conclusion

Le parcours des trois organisations communautaires que je viens de décrire, dessine une transformation, depuis les années 1960 à aujourd’hui. Tout d’abord, l’histoire du BFC montre à quel point une organisation ancrée dans le mouvement pro-indépendantiste portoricain a pu avoir un rôle central et fédérateur dans les années 1960-1970 dans le South Bronx. Le BFC a bénéficié des financements de l’État fédéral dans le cadre de la guerre

contre la pauvreté pour développer des programmes sociaux – notamment autour des

questions éducatives- et politiques – basés sur l’idée d’un contrôle communautaire et d’une implication des populations marginalisées dans la vie politique. Cependant, le tarissement des fonds fédéraux, dès la fin des années 1960 sous l’administration Nixon, et le transfert des pouvoirs politique et financiers aux États et aux villes obligent le BFC à réorienter ses programmes. Accompagnant les nouvelles demandes sociales mais aussi institutionnelles, le BFC développe une série de shelters et centres médicaux, délaissant sa vocation première -la lutte pour l’égalité dans éducation-, et sa philosophie centrale, -l’empowerment de la population du South Bronx- pour investir dans le secteur de la santé publique. Dans les faits, le BFC se professionnalise et se sépare d’un personnel devenu encombrant (Young Lord et Ghetto Brother), afin d’être compétitif sur le marché des financements. Perdant sa radicalité politique première, le BFC perd aussi sa base centrale dans le quartier. Lorsque le BFC est repris par une organisation plus importante, Allianza, il ne reste plus à Viviane que la quête de l’origine de son organisation, accélérant une forme de muséification de l’histoire portoricaine pro indépendantiste dans le South Bronx.

Les parcours de l’organisation SEBCO s’inscrit dans la même trajectoire, mais cette dernière à su tirer profit du développement du secteur privé et des mesures dérégulatrices mises en

places sous les administrations Reagan (1981-1989) et Bush (1989-1993), en créant des entreprises For Profit. S’engageant complétement dans le service des shelters, SEBCO a su attirer les financements publics de la ville et de l’État de New York, tout en développant un mini empire immobilier. Dans les faits, la Non-Profit SEBCO finance, par le biais des contrats publics qui lui sont accordés, ses filiales For Profit, accentuant plus encore le flou entre organisation For ou Not for Profit.

Finalement, CCFY, petite dernière dans le jeu des organisations communautaires, doit se plier aux règles du marché et démontrer que son action sociale est économiquement rentable. De fait, bien qu’étant une Non Profit, c’est la logique d’évaluation appliquée au secteur privé –de responsabilité et d’efficacité- qui est utilisée, et donc incorporée, par CCFY pour accréditer ses propres actions.

À partir de ces trois organisations, il est possible de lire une histoire des programmes de gestion de la pauvreté. Ceux-ci passeraient ainsi de la guerre contre la pauvreté –avec des programmes tels que ceux mis en place par le BFC- aux politiques de gestion et de contrôle de ces populations dans des shelters325 – ouverts et gérés par SEBCO - et finalement à la criminalisation de la pauvreté – qui mobilise CCFY-. Ces programmes accompagnent les problématiques sociales telles que posées par la puissance publique –drogue dans les années 70-80 ; sans abris dans les années 80-90 ; criminalité dans les années 90-2000-.Au bout du compte, ces programmes sont eux-mêmes liées d’une façon ou d’une autre à l’évolution de l’intervention du marché dans les services sociaux.

La sociologue américaine Margaret Somers326 qualifie de market-driven governance, l’intervention d’une rationalité liée au marché et au profit dans une gouvernance publique qui appréhende dès lors la gestion des problèmes sociaux par des solutions liées aux marchés. Concrètement, dans les organisations comme SEBCO, CCFY, et le BFC de la période 1980- 2010, la logique du secteur privé est de plus en plus appliquée aux secteurs des services sociaux. D’une part, ces organisations sont évaluées comme des organisations For-Profit –sur leur capacité économique-, d’autre part, leurs solutions sont souvent liées au secteur marchand, comme c’est le cas de SEBCO. Dans ce dernier cas, les politiques publiques de

nettoyage des rues de New York ont permis de créer un besoin –en places d’hébergement

325 Dans ses travaux, l’historien américain Katz montre ce passage de la guerre contre la pauvreté à la guerre

contre les pauvres. Katz, Michael B. The Undeserving Poor: From the War on Poverty to the War on Welfare. New York: Pantheon Books, 1990.

326 Somers, Margaret R. Genealogies of Citizenship: Markets, Statelessness, and the Right to Have Rights.

dans les shelters- dans le même temps que s’appliquaient des mesures de privatisation et de dérégulation de la gestion des centres d’accueil des populations précaires. En bout de course, les besoins sociaux ont été transformés en profit et avec la crise de 2008, les populations les plus marginales sont de plus en plus dépendantes de ces organisations327, accentuant le phénomène décrit plus haut.

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Il faudrait bien entendu nuancer ce parcours presque linéaire. Il n’y a pas l’imposition d’un modèle qui se résumerait à la loi du marché. L’intervention fédérale dans le champ de l’urbain est en effet loin d’être inexistante, mais elle se caractérise de plus en plus par des politiques d’investissements segmentées dans des domaines qui deviennent clefs (sans-abris, criminalité). Comme l’indique la sociologue américaine Michele Dauber, l’arrivée d’une rationalité du Market-driven governance n’a en aucune façon mis fin à l’implication du gouvernement dans les question socio-économiques. Elle a simplement offert de nouvelles manières d’amener le marché et sa rationalité du profit dans la gouvernance. L’anthropologue Vincanne Adams observe, dans son étude de l’assistance après l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans328, la façon dont le gouvernement fédéral continue de financer le travail des

Non-Profit, mais passe pour cela par l’intermédiaire d’organisation for-profit. Mais le rôle du

gouvernement s’est vu transformé, et il n’est plus aujourd’hui que le spectateur-partisan d’une série d’institutions qui fonctionnent avec l’aide fédérale mais dans une logique gouvernée par le secteur-privé du business et sous des principes d’entreprises, où la compétition pour les ressources et la responsabilité de marché (market accountability) règnent.

Ces transformations génèrent de nouvelles questions quant aux responsabilités civiques, note Adams : « l’idée que les citoyens devraient avoir le droit à une assistance pour le

rétablissement (recovery assistance) juste parce qu’ils sont citoyens (…) devient rapidement remplacée par l’idée que ce type d’aide n’est pas un droit civique mais un choix moral (…) »329. Dans le cas des shelters qui génèrent, d’une manière indirecte, des bénéfices substantiels aux Non-Profit, qui touchent pour les gérer des subventions étatiques, la question peut se poser. Ces organismes communautaires ne répondent pas aux mêmes régulations et

327 Small, Mario Luis, Scott W Allard, and American Academy of Political and Social Science. Reconsidering the Urban Disadvantaged: The Role of Systems, Institutions, and Organizations. Los Angeles: SAGE, 2013. 328 Adams, Vincanne. Markets of Sorrow, Labors of Faith: New Orleans in the Wake of Katrina, 2013. 329 Adams, Op. Cit., p 150

« The idea that citizens should have the right to recovery assistance just because they are citizens (and have paid insurance or taxes for this sort of recovery help) becomes easily replaced by the notion that disaster recovery is not itself a civic right but a moral choice (…) ».

responsabilités qu’un organisme public, alors qu’ils entreprennent les mêmes missions. Dans le cas du BFC et de son investissement dans la santé publique, on peut se demander si l’idée même public n’a pas subi une transformation radicale.

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Au bout du compte, les effets de ces transformations des organisations communautaires sur le South Bronx et sur ses habitants sont de plusieurs natures. Il y a d’une part la perte de