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La carte pour la communication interne et externe des institutions du Seignan

problématiques posées

2.3. La carte pour la communication interne et externe des institutions du Seignan

2.3.1. Utilisation de la carte pour les acteurs du territoire, au-delà du tourisme

Pour répondre aux nouvelles demandes des utilisateurs, la carte doit pouvoir refléter le territoire sous toutes ses dimensions, c'est-à-dire à la fois au niveau physique, réel et virtuel. Dans une vision globale des loisirs, la promotion territoriale doit s’organiser en prenant en compte la demande des touristes et des habitants. Au-delà de retransmettre une information commerciale, la carte doit apporter une plus-value et transmettre le message particulier du territoire porté par les locaux. A l’heure d’une communication transversale entre chacun des acteurs du territoire, la carte peut devenir vectrice de lien entre chacun eux et devenir le canal de communication privilégié à la fois descendante, ascendante et horizontale dans un contexte de collaboration et de participation croissante permise par les TIC. Elle demande cependant à la structure qui la met en place de posséder des compétences et un budget dédié afin de pouvoir maîtriser, vérifier et coordonner la donnée qui en résulte. Le travail est régulier. A la fin, si cette communication est bien réalisée, cela permet de créer des réseaux qui lui sont bénéfiques. Le territoire est mieux médiatisé vers l’extérieur.

Dans ce contexte, l’office du tourisme du Seignanx a produit une carte grâce à l’addition des bases de données de plusieurs sources fondées sur des données collaboratives, à savoir OSM, pour le fonds de carte et SIRTAQUI pour la base de données touristiques. Elle correspond à celle des organismes de promotion du tourisme de Nouvelle Aquitaine. Pour réaliser ce projet, l’office de tourisme propose le regroupement des acteurs autour de ce qu’il appelle un « projet commun ». La réalisation de réunions d’information et de contribution à la carte d’OSM, « cartoparties », permettent de médiatiser à la fois son projet local et celui d’OSM. L’organisme se pose en tant qu’animateur de réseau, et propose donc de rendre autonome les contributeurs sur son territoire. Cela permet d’anticiper son

134 développement et son renouvellement futur, notamment si le concept se diffuse au-delà des frontières du Seignanx. Le projet offre la possibilité de pouvoir être récupéré par les autres administrations et ses administrés. Il peut ainsi être adapté en fonction de l’information désirant être distribué. Les sites web de la communauté de communes ou de prestataires du tourisme locaux proposent de renseigner les administrés au travers de l’outil proposé par l’office de tourisme. Finalement, le projet est au service du territoire numérique sans faire de réelle différence entre acteur public et privé.

Figure 40 : Les sources de données de la carte du Seignanx. 2020. R.

Malgré tous les investissements (personnels et budgétaires) engagés, ce projet est maîtrisé notamment grâce à l’utilisation de la base de données gratuite d’OSM (en comptant les services de maintenance de l’agence de communication). C’est également pour l’établissement une façon de retrouver la maitrise de sa donnée, qu’elle ne confie plus à une firme internationale au bien commun (la donnée OSM étant sous licence libre, elle appartient à tous).

2.3.2. Outil méthodologique probatoire : enquête qualitative par entretien

Afin de vérifier de la véracité de ces propos et de la réelle efficacité du projet, il est proposé de réaliser une enquête qualitative par entretiens. Cette méthode rentre dans la même catégorie que la précédente (les focus groupes) et permet de la compléter, car elle permet de rencontrer les utilisateurs et de comprendre les comportements et les attitudes d’une population définie. Elle permet d’obtenir des réponses plus précises et sans l’impact du « qu’en dira t-on ? » lié aux entretiens collectifs. La visée de celle-ci sera à la fois d’approfondir ce qui aura été souligné en réunion mais aussi d’étendre le sujet sur la troisième hypothèse. L’étude qualitative, en tant que dialogue entre un enquêteur et un enquêté, s’organise au préalable. Il s’agira ici de définir qui sera interrogé, dans quelle circonstance et dans quelle visée.

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L’échantillon interrogé sera composé d’individus assez divers du territoire, touchés de

près ou de loin par la carte. Il s’agit d’avoir une vision assez large des points de vue de ses acteurs. Il est ainsi envisagé d’interroger des professionnels du tourisme, pour approfondir les idées recueillies en focus group, mais également des individus travaillant au sein de la communauté de communes (élus et techniciens) et des habitants. Pour cette dernière catégorie, il convient d’interroger des acteurs de différentes tranches d’âges pour voir si la pratique et la vision du projet sont les mêmes selon la catégorie de génération.

Le guide d’entretien, est composé de plusieurs parties : premièrement, une présentation

de l’étude et de la problématique générale, des thématiques abordées et des relances sur l’enquête personnelle et sur sa vision du sujet, et enfin d’une conclusion permettant de prendre congé et de remercier du temps accordé. Le guide d’entretien proposé est à retrouver en annexe F.

L’administration des entretiens : les entretiens peuvent être réalisés soit directement à

l’office de tourisme, soit chez l’individu, en particulier s’il s’agit d’un professionnel. L’échange est réalisé dans la confiance pour recueillir une donnée au plus près de son ressenti et d’obtenir des informations riches. En tant qu’entretien semi-directif, L’enquêteur laisse ainsi libre cours au déroulé des réponses avec une simple action de recentrage sur le sujet. La visée de l’enquête est de faire ressortir le point de vue de façon honnête. L’enregistrement anonyme de l’entretien et sa retranscription intégrale sont des points à ne pas oublier pour ne pas omettre d’idées et pour pouvoir prouver de l’authenticité de la donnée par la suite.

L’analyse des entretiens : elle permet de transformer les données en un contenu

compréhensible pour les lecteurs et les décideurs. C’est pouvoir rendre compte de l’enquête et d’en tirer les conclusions. Celles-ci seront retranscrites par thématiques en confrontant les points de vue de chacun des interviewés sans forcément suivre la chronologie de chacun des entretiens.

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Conclusion chapitre 2 :

La mise en place du projet cartographique par l’office du tourisme du Seignanx a donc demandé et demande aujourd’hui encore beaucoup d’investissements notamment pour son élaboration. Cette étude permettra de vérifier sa réelle capacité à apporter une plus-value pour la destination. Cela engage une méthodologie probatoire engagée en plusieurs étapes. Après les lectures engagées en deuxième partie, les enquêtes qualitatives, d’abord par le focus group puis par les entretiens individuels, permettrons de connaitre l’avis de ceux pour qui la carte permet un apport pour la promotion. L’enquête quantitative pourra être menée en parallèle puisqu’elle ne concerne les mêmes catégories de d’interrogées. Elles seront complémentaires !