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Calculs approch´ es des variations

de la production additionnelle obtenue avec une unit´e suppl´ementaire de travail en raisonnant comme suit. La fonction marginale est

fm(x) =f0(x) = 1 4√

x donc fm(900) = 1

120 '0,00833333

est une bonne mesure de la production additionnelle cherch´ee et il est plus facile de travailler avec le seul terme fm(900) qu’avec la diff´erencef(901)−f(900).

8.2.2. Variation absolue. —

Proposition 8.6. — Soitf une fonction ´economique (production, coˆut, utilit´e, demande) d´efinie sur]0,+∞[

`

a valeurs positives, d´erivable et d´ependant de la variablex(quantit´e, prix). Si la variablexvarie dea`aa+∆x, alors la variation absolue de f est ´egale au produit de la fonction marginale (calcul´ee au point consid´er´e a) par l’accroissement de la variable, i.e.

∆fa(∆x) =f(a+ ∆x)−f(a)'fm(a)∆x.

Exemple 8.7. — Supposons que la firme de l’exemple 8.5 diminue sa force de travail en passant de a= 900 unit´es `a 891 unit´es. On cherche `a donner une estimation de la variation de la production qui en r´esulte. Les donn´ees sont :

la production diminue d’environ 0,075 unit´es. On peut dire que la nouvelle production sera approximativement

´ egale `a

f(891)'f(900) +fm(900)×(−9) = 14,925.

La m´ethode pr´ec´edente permet de faire des estimations rapides avec des calculs assez simples.

La fonction marginale et la variation absolue d´ependent des unit´es choisies. Pour ´eviter cet inconv´enient, on introduit la notion de variation relative.

8.3. Variation relative et ´elasticit´e

La variation relative est le quotient de la variation absolue avec la valeur initiale. Dans la situation ´evoqu´ee dans l’exemple pr´ec´edent, la variation relative de la production quandxpasse de 900 `a 891 sera

f(891)−f(900) f(900) .

Comme le num´erateur et le d´enominateur sont mesur´es avec la mˆeme unit´e, les unit´es apparaissent dans le processus de division et le r´esultat s’exprime en pourcentage.

Plus g´en´eralement, soitf une fonction ´economique d´efinie sur ]0,+∞[, positive et d´erivable, d´ependant de la variablex. Lorsquexvarie dea`aa+ ∆xet si f(a)6= 0, lavariation relativedef est

f(a+ ∆x)−f(a)

f(a) .

On reconnaˆıt au num´erateur la variation absolue de f. En utilisant une valeur approch´ee de cette variation absolue, on obtient : On met ainsi en ´evidence dans l’expression obtenue un facteur remarquable.

D´efinition 8.8. — Soit f une fonction ´economique d´efinie sur ]0,+∞[, strictement positive et d´erivable, d´ependant de la variablex. On appelle´elasticit´e def la fonction d´efinie par :

∀x∈]0,+∞[, ef(x) =f0(x) x

f(x) =x×(ln◦f)0(x).

8.4. R ´ECAPITULATIF 33

L’´elasticit´e permet de calculer une valeur approch´ee de la variation relative def. Lorsquexpasse dea`aa+ ∆x, on a

On peut dire que la variation relative est pratiquement ´egale au produit de l’´elasticit´e par la variation relative de la variable. Cela donne le mˆeme genre de calcul pour les variations relatives et les variations absolues : l’´elasticit´e remplace la fonction marginale, la variation relative remplace la variation absolue.

Remarque 8.9. —

1. La valeur de l’´elasticit´e d´epend du point consid´er´e mais ne d´epend pas des unit´es choisies.

2. Le nombre ef(a) donne une valeur approch´ee de la variation relative def lorsque xaugmente de 1% `a partir dex=a.

5. Si l’´elasticit´e est proche de 0 cela signifie que la fonctionf est plutˆot insensible aux variations dex.

6. Dans certains cas, lorsque l’expression de la fonctionf s’y prˆete, le calcul de l’´elasticit´e est plus simple si on passe par la d´eriv´ee de lnf.

Exemple 8.10. —

1. Reprenons l’exemple 8.5 et donnons une valeur approch´ee de la variation relative de la production. Pour toutx >0, ln[f(x)] =−ln 2 + (1/2) lnxdonc (ln◦f)0(x) = 1/(2x). Alors poura= 900,

2. Dire que l’´elasticit´e de la demande par rapport au prix est ´egale `a−2 lorsque le prix unitaire est fix´e `a 10 euros, signifie que si le prix augmente de 1%, la demande diminuera de 2%.

8.4. R´ecapitulatif

R´esumons dans les deux tableaux suivants les notions d´efinies dans ce chapitre et indispensables en ´Economie.

On consid`ere une fonction ´economiquef d´efinie sur ]0,+∞[, strictement positive et d´erivable ena.

valeur exacte valeur approch´ee

taux d’accroissement relatif f(a+ ∆x)−f(a)

∆x × 1

CHAPITRE 9

FORMULE DE TAYLOR

Dans tout ce chapitrenest un entier naturel non nul.

9.1. Polynˆome de Taylor

9.1.1. Probl`eme pos´e. — Les fonctions polynˆomes sont parmi les plus simples `a ´etudier et `a calculer en un pointxdonn´e, car tous les calculs peuvent se faire `a la main. D’o`u l’id´ee d’approcher une fonctionf quelconque d´efinie sur un intervalleIcontenanta, par un polynˆome, et ceci pour en simplifier l’´etude au voisinage du point a.

Nous avons d´ej`a vu une premi`ere illustration de cette id´ee. En effet si f est une fonction de classeC1 sur un intervalle ouvert Icontenant a, alors f est d´erivable en aet on peut ´ecrire le d´eveloppement limit´e d’ordre 1 : il existe une fonctionεd´efinie surR, continue en 0 avecε(0) = 0 et telle que

∀x∈I, f(x) =f(a) + (x−a)f0(a) + (x−a)ε(x−a).

L’expressionf(a) + (x−a)f0(a) est un polynˆome de degr´e 1 en (x−a) qui donne une approximation def, dite approximation affine.

Pour am´eliorer l’approximation def, on souhaite approcher f au voisinage de apar un polynˆome de degr´en de la forme

P(x) =λ01(x−a) +λ2(x−a)2+. . .+λn(x−a)n.

9.1.2. ´Etude d’un cas particulier. — Les coefficients du polynˆome recherch´e vont d´ependre de la fonction f consid´er´ee et du point a choisi. Pour les d´eterminer on va consid´erer le cas particulier o`u f est d´ej`a un polynˆome de degr´en. Supposons que

f(x) =λ01(x−a) +λ2(x−a)2+. . .+λn(x−a)n. – Calcul deλ0 : on constate queλ0=f(a).

– Calcul deλ1 : d´erivonsf, on obtient

f0(x) =λ1+ 2λ2(x−a) + 3λ3(x−a)2+. . .+nλn(x−a)n−1 et λ1=f0(a).

– Calcul deλ2 : d´erivonsf0, on obtient

f00(x) = 2λ2+ 3×2λ3(x−a) +. . .+n×(n−1)λn(x−a)n−2 et λ2=1 2f00(a).

– Par d´erivations successives, on v´erifie que

∀k∈ {0,1, . . . , n}, λk= 1

k!f(k)(a).

On peut donc ´ecrire

f(x) =f(a) + (x−a)f0(a) + (x−a)2f00(a)

2! +. . .+ (x−a)nf(n)(a) n! . 9.1.3. Cas g´en´eral. —

D´efinition 9.1. — Soitf une fonction d´efinie sur un intervalleI contenanta. On suppose quef estn fois d´erivable ena. On appellepolynˆome de Taylor def `a l’ordren au pointale polynˆomePn(f, a) d´efini par

∀h∈R, Pn(f, a)(h) =f(a) +hf0(a) +h2f00(a)

2! +. . .+hnf(n)(a) n! . Ce polynˆome d´epend def, deaet de n.