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Cahier de bord et éducation spécialisée : une écriture indigène de l’action

C HAPITRE II Q UE FONT LES EDUCATEURS SPECIALISES ?

III. L’ ENIGME D ’ UN CAHIER DE BORD HERMETIQUE

3.1. Cahier de bord et éducation spécialisée : une écriture indigène de l’action

Par sa densité et son contexte d’inscription, le cahier de bord du CPA de Valmont constitue une source potentielle importante de savoir, mais il faut admettre et constater que sa lecture et sa composition fragmentaire présentent au premier abord un accès extrêmement hermétique. Il s’est dès lors avéré nécessaire d’examiner les connaissances déjà produites sur le sujet du

239 D’après nos échanges avec la direction, le cahier de bord est utilisé depuis la création du centre en 1971.

Nous n’avons cependant pas retrouvé ces archives, mais ne les avons pas recherchées plus activement au vu de la densité du matériel déjà existant et de l’orientation de la recherche sur la question de l’agir, de l’action et non selon des perspectives socio-historiques.

cahier de bord pour tenter de trouver, de construire et d’élaborer une méthodologie qui

permette de révéler et de mettre en forme le savoir inédit qu’il contient. Ces connaissances font l’objet du contenu de ce sous-chapitre qui confirme dans le même temps l’intérêt d’étudier ce genre d’outil pour la recherche. Plusieurs études existent concernant la thématique du journal de bord, celui-ci prenant différents noms selon le domaine et le genre d’usage : cahier de bord, carnet de bord, carnet de route, carnet de voyage, carnet d’écrivain,

main courante, cahier de transmission, journal de formation, journal de recherche. Son usage

est familier dans la pratique des sciences humaines où il fait l’objet d’études régulières en tant qu’outil de recherche utilisé par les ethnologues et anthropologues et comme outil de formation en sciences de l’éducation.240 Il est par ailleurs étudié parfois pour son usage dans des pratiques humaines plus générales comme dans le cas de la navigation par exemple et le cahier de bord est aussi régulièrement situé comme outil spécifique parmi d’autres écrits professionnels en éducation spécialisée, comme matériau empirique parfois pris en compte dans le cadre de certaines recherches241, de manière comparée avec son usage dans d’autres secteurs de pratiques.242

En éducation spécialisée, le cahier de bord est un outil courant dans les pratiques institutionnelles, mais il est relativement peu étudié, certainement du fait qu’il est difficile d’accès s’il n’est pas qui plus est détruit après usage. L’étude de Pierre Delcambre constitue dans ce domaine un repère essentiel.243 À la différence des travaux sur les écrits professionnels de l’éducation spécialisée qui se rapportent à la clinique et à l’élaboration du savoir, cette étude s’inscrit différemment dans un cadre de recherche sociologique qui compte quelques rares travaux sur la question. Patrick Rousseau244 s’est penché sur l’action éducative en milieu ouvert (AEMO) en étudiant les écrits d’éducateurs, cahier de bord et écrits adressés aux Juges, montrant la complexité des pratiques en abordant les stratégies langagières qui contribuent à la contrainte de l’écriture. Jean-Marc Leveratto s’est lui intéressé dans le cadre de sa thèse au cahier de bord des éducateurs, dans le but d’analyser le « faire » des éducateurs qu’il définit comme « co-construction de la réalité professionnelle au quotidien ».245 Marc- Henry Soulet a utilisé l’outil du cahier du bord entre autres méthodes, pour proposer une

240 Cf. HESS R., La pratique du journal, op. cit.

241 Cf. SOULET M.-H. Petit précis de grammaire indigène du travail social, op. cit.

242 Cf. GOHRARD-RADENKOVIC A. (éd.). Journal de bord, journal d’observation, Transversales 30, Bern, Peter

Lang, 2012 ; LAE J.-F., op. cit.

243 Cf. DELCAMBRE P., Ecriture et communication de travail, op. cit. 244 Cf. ROUSSEAU P., Pratique des écrits et écriture des pratiques, op. cit. 245 Cf. LEVERATTO J.-M., La co-construction de la réalité professionnelle, op. cit.

description formelle de la grammaire quotidienne des travailleurs sociaux.246 Enfin, Jean- François Laé247 s’est quant à lui penché sur l’étude de la spécificité des « écritures ordinaires » de la main courante, autre nom du cahier de bord dont l’usage se retrouve dans diverses activités professionnelles, telles les écritures des commissariats de police, des centres éducatifs, dans la pratique des gardiens d’immeuble, etc.

Bien que ces connaissances soient peu nombreuses, elles sont suffisamment riches pour justifier l’intérêt de l’étude du cahier de bord de Valmont. Afin d’aborder les contenus des cahiers sous un angle différent de celui de la perspective clinique, les éléments qui suivent ont été principalement extraits des travaux scientifiques de Delcambre, Levératto et Laé. Entre écritures professionnelles et écritures ordinaires248, l’écriture des éducateurs spécialisés est à prendre au sérieux, elle est une part méconnue de leur travail tout comme l’est l’écriture presque clandestine du cahier de bord par rapport aux documents officiels et administratifs que constituent entre autres les rapports, les anamnèses ou synthèses, ainsi que les concepts, règlements et autres documents institutionnels habituellement élaborés.249

Écriture communicationnelle ordinaire et sédentaire

Dans les travaux mentionnés, le cahier de bord est décrit et analysé comme un écrit sédentaire, un écrit « du dedans qui reste dedans »250, il témoigne d’un travail intense d’écriture institué au sein d’un dispositif de travail, un « espace public interne ». C’est un outil d’équipe et de communication utilisé sous des formes différentes selon les institutions, son usage permettant de transmettre les informations nécessaires lors des tournus horaires d’équipe, de consigner les événements importants et les détails favorisant la communication des observations faites par les membres de l’équipe. C’est également un espace de confrontation qui se présente à travers trois dimensions repérables.251 S’apparentant à une communication épistolaire spécifique252, on y observe tout d’abord une intense production de consignes et d’actes de langages. Laissant sa place au suivant, l’éducateur lui signale ce qu’il

246 Cf. SOULET M.-H. Petit précis de grammaire indigène du travail social, op. cit. 247 Cf. LAE J.-F., Les nuits de la main courante, op. cit.

248 Cf. FABRE D., (dir.), Écritures ordinaires, Paris, P.O.L., 1993. 249 DELCAMBRE P., Ecriture et communication de travail, op. cit., p. 7. 250 Ibid., p. 282.

251 Ibid. : « L’instrument de la dispute éducative que produit de façon incessante la recherche d’une conciliation

entre des impératifs de justesse […] et des impératifs de justice […] face au surgissement de circonstances particulières imprévisibles ».

y a lieu de faire, conseille, avertit, critique. En deuxième lieu, le cahier implique une dimension de compte-rendu où les événements et les actions sont décrits, tout autant ceux qui concernent les personnes prises en charge que les éducateurs dans leurs modes respectifs d’engagement au cœur des situations relatées. Enfin troisièmement, on y trouve des observations qui consistent à enregistrer des événements et à permettre d’en identifier les relations causales.253 En ce sens et dans le cadre de l’étude de ces conversations « naturelles », il faut parler d’une co-construction de la réalité professionnelle qui permet la production par l’équipe elle-même d’une socialisation secondaire favorisant l’effectivité de son travail. Cette socialisation constitue « un mode privilégié de constitution d’une communauté professionnelle autonome car capable de produire un ordre non seulement adéquat au cadre de l’institution qui l’emploie, mais acceptable socialement car cohérent avec les formes d’accord social qui dominent généralement dans la société contemporaine ».254

En tant qu’archives255, les cahiers de bord présentent un caractère particulier qui diffère de celui de l’archive historique traditionnelle. À priori, le cahier de bord n’est pas spécifiquement destiné au statut et à la fonction de l’archive, ce que justifie le fait qu’il soit la plupart du temps et pour des raisons qui restent à déterminer, voué à la destruction systématique.256 En effet, ceux qui seraient préservés comme dans le cas de cette étude ne sont par ailleurs pas utilisés à des fins de recherche et n’ont après usage plus aucune utilité spécifique à l’intérieur du dispositif, y compris en tant qu’archives. D’autres écrits plus officiels exercent cette fonction. En outre, les cahiers de bord restent d’une part en raison de leur caractère indigène, des documents insignifiants pour le dispositif qui les a produit. D’autre part, ils restent confidentiels, voire même totalement inconnus et inaccessibles à toute démarche extérieure à leur contexte de production. Leur lecture est très ardue et il faut pour cette raison les inscrire dans le genre des « écrits mineurs » au sein de la hiérarchie des écrits professionnels. L’usage du cahier de bord est un exercice pratique, en temps réel, sans artifice. Comme le souligne par contre Jean-François Laé, ce genre d’écriture n’est pourtant pas sans intérêt car « travailler sur le contemporain offre l’avantage de recueillir, avant qu’il ne soit trop tard, des archives mineurs destinées à la destruction. Ce qui est perdu pour les uns ne l’est pas pour les autres. À l’exception des archives de police et des hôpitaux du 18e siècle

253 Ibid., pp. 110-111. 254 Ibid., p. 116.

255 Cf. FARGE A., Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989.

256 En questionnant des connaissances travaillant dans deux institutions différentes, celles-ci ont confirmé que la

cahier de bord était bien un outil quotidiennement utilisé dans leur cadre professionnel et que celui-ci finissait par être détruit après un temps de latence variable, d’environ une année. Une enquête plus approfondie sur les modalités d’utilisation des cahiers de bord par les institutions éducatives ne serait pas inintéressante.

dans lesquelles Arlette Farge a dépisté des « mains courantes », l’historien se heurte à la disparition massive des écrits ordinaires, de sorte que pour de nombreuses archives de cette nature qui accompagnent les institutions, seule une histoire immédiate est possible. Si l’ordinaire n’apparaît jamais en histoire, la question théorique est redoutable. »257

La rencontre du cahier de bord du CPA de Valmont s’inscrit dans l’optique d’un travail sur le contemporain et nous avons rencontré dans cette recherche les mêmes difficultés théoriques que celles évoquées ci-dessus, sur une ligne de partage oscillant entre histoire et sociologie, le cahier de bord continuant sans cesse de s’écrire au jour le jour dans le cadre de l’action professionnelle de l’équipe éducative du CPA qui produit sans cesse aujourd’hui encore de nouvelles archives quotidiennes dans une implacable et souterraine continuité. Au-delà de ses caractéristiques transversales en éducation spécialisée et en résonnance aux développements du chapitre précédent concernant l’écriture clinique de l’expérience, il faut ici constater une convergence sur le plan de la temporalité, l’écriture clinique comme l’écriture du cahier de bord se réalisant dans l’après-coup de l’action en favorisant la production réflexive des acteurs.

Écriture réflexive de l’après coup

Ce mouvement documentaire et graphique d’écriture, cette co-construction de la réalité s’écrivent au moment de l’absence de l’autre, dans un après-coup de l’action qui instaure de fait ou révèle une distance permettant de rompre avec la logique de l’action. Nous pouvons dès lors interroger cet après-coup comme le propose Pierre Delcambre : « Mais quel est cet après-coup ? L’écrit pourrait tout aussi bien être défini comme « sur le coup ». Écrire, comme une manière de suturer, restaurer. Écriture après trauma encore sous le choc de l’événement. Certains éducateurs expliquent ainsi leur refus d’écrire dans le cahier de bord : « moi inscrire mes états d’âme ? Bof : je ne me décharge pas sur l’écriture ». Une analyse précise des carnets de bords met facilement en lumière le travail de l’affect : points d’exclamation redondants, passages d’une écriture minuscule à des majuscules, soulignement. »258 Jean- François Laé dénote quant à lui la part d’auto-réflexion qui apparaît dans ce genre de texte et considère attentivement le fait qu’il soit un support dont l’usage permet la prise de décision, dans un processus de confrontation et de négociation entre les acteurs qui y écrivent.

257 LAE J.-F., Les nuits de la main courante, op. cit., p. 14.

Delcambre et Levératto confirment que la fonction réflexive de l’usage du cahier permet de manière spécifique la production d’une représentation partageable au sein de l’équipe : « Le cahier de bord est bien une correspondance à un autre et non seulement un lieu de connivence avec un collègue qui partage l’espace de travail et l’espace d’écriture, un autre moi… Pour établir une dispute, il faut encore établir une « réalité », construire la référence. La graphie personnelle, la place du cahier de bord sur le lieu même, gisant là où « ça s’est passé » comme une relique, le précipité de certains récits, autant d’éléments qui servent à authentifier la construction de la situation et garantir que « ton futur pourrait bien être déjà dans mon réel ». Au moment où j’écris, je ne co-construits pas, j’établis un réel. »259 La fonction du cahier de bord s’explique dès lors moins par la nécessité de faire lien que par l’urgence de la représentation, la représentation faisant précisément le lien pour ceux qui écrivent. En ce sens l’écriture modifie la place du travailleur, elle s’ouvre à une professionnalité spécifique et le cahier de bord assure ainsi pour chacun un accès à des représentations communes.260

Les analyses de Jean-François Laé confirment également que le cahier de bord constitue un instrument indispensable qui permet de dessiner les événements susceptibles de se révéler vitaux pour ceux qui sont concernés et comme la main courante, il s’attache à gérer et aménager les opérations concrètes du quotidien, restant attentif aux interactions et à la résolution de problèmes qui apparaissent au fur et à mesure, de manière imprévisible. Sa première fonction s’inscrit ainsi dans la facilitation, l’organisation et la gestion des imprévus dans le déroulement du quotidien, concourant par la production d’une représentation collective à une véritable socialisation secondaire et indigène au dispositif en lui-même. Sa deuxième fonction peut être rattachée à la dimension relationnelle évoquée dans cette recherche qui est relative aux « métiers de l’humain » et dont l’éducation spécialisée est un fer de lance paradigmatique. Dans sa conception sociologique, Laé propose d’envisager cette fonction comme étant de l’ordre d’un processus de socialisation de la bonne distance, bonne distance qui est au cœur des préoccupations de l’éducation spécialisée. À travers cette double fonction, le cahier de bord peut être considéré comme l’outil privilégié du quotidien. Interroger sa fonction, c’est également se questionner sur sa forme, laquelle, on va le voir, s’inscrit dans l’ordre du fragmentaire, du discontinu.

259 Ibid., p. 302.

Forme fragmentaire et socialisation de la bonne distance

La socialisation de la bonne distance que permet l’usage du cahier de bord procède en proximité avec ce que Jean-François Laé décrit comme une écriture de décompression. Deux aspects intéressent ici notre recherche. D’une part, cette écriture de décompression laisse apparaitre des indices de violence et de compassion propres à ce qui a été évoqué du caractère relationnel spécifique de l’éducation spécialisée, d’autre part on constate dans les cahiers de bord une saisissante « sur-présence » de détails en apparence insignifiants. Pour cette raison et comme nous l’avons constaté avec celui du CPA de Valmont, la lecture du cahier de bord est extrêmement difficile : « On n’y voit goutte. Les faits et gestes notés là sont si brusques qu’on se demande s’ils sont vrais. Présentés de manière aussi fragmentaire, des cas, des événements, des scènes surgissent à l’improviste, dans une discontinuité inouïe. Écrits à la volée, dans une langue usuelle, ces brefs moments de vie apparaissent en toute sécheresse, et quand bien même le sens frappe à la porte, c’est par le reflet d’une réalité féroce qu’il nous parvient. Puzzle de paroles, intervalles de temps, saut et ruptures : cette hétérogénéité peut décourager à la lecture. Or, il faut prendre patience, lire les mains courantes pour ce qu’elles sont, des textes brisés, hachés menu et à la va-vite, parce qu’ils n’ont pas grande importance. […] ils surgissent dans une zone de frottement entre des regards professionnels et des personnages dont on détaille les intentions, les gestes, les manières. »261 Il s’agit étonnamment d’une écriture régulatrice qui intègre les événements dans une prise en charge collective, ouvre au détachement et permet une prise de distance pour se déprendre de la charge affective vécue. En ce sens, écrire consiste à désaffecter l’événement, à créer l’écart.

La présence de multiples détails doit dès lors être mise en lien avec la fonction de

régulation du quotidien262, étant donné que ce sont souvent les petits ratés qui compromettent les rapports de travail, l’usage du cahier de bord étant à cet effet déterminé en sous-texte par une volonté de s’accorder collectivement sur les mêmes critères d’action. Ainsi, « les désaccords sont évités, sauf sous forme de boutade, pour les rendre maîtrisables. Ainsi, l’écriture empêche de faire surgir le conflit. […] En sommes, l’écrit prévient l’emballement. Il est une socialisation de la bonne distance. »263 Finalement, les deux premières fonctions envisagées ici se rapportent à l’écriture et à la régulation produites au regard des gestes

261 LAE J.-F., Les nuits de la main courante, op. cit., p. 14.

262 Sur la question de la régulation dans son rapport aux normes, cf. MACHEREY P., Le sujet des normes, op. cit.,

pp. 24-25.

professionnels accomplis. Celles-ci permettent de dessiner une troisième fonction que l’acte professionnel vient conclure dans sa dimension décisionnelle. L’acte éducatif aurait ainsi quelque chose à voir avec le processus de décision.264 Agir, c’est en effet et en fin de compte, prendre des décisions qui viennent marquer l’écart et signifier que quelque chose a été accompli, aussi insignifiant que soit cet acte, tout comme peuvent l’être les traces contenues dans le cahier de bord, traces qui se présentent sous une forme omniprésente dans les cahiers de bord : celle du détail. Le cahier de bord comme la main courante doit alors être considéré comme une véritable propédeutique de l’action et un espace de formation, voire d’auto- formation au double sens du terme, processus de formation de l’action et de la formation locale et interne des professionnels : « On y apprend les ficelles, les meilleures façons de faire. Une équipe suppose un dispositif de coordination, de mise en lecture et de mise en paix. C’est l’accord explicite sur les façons de procéder qui consolide, ou non, l’exercice professionnel. Parce que le travail en relation à autrui porte de nombreuses ruptures et basculements, l’écrit est une modalité pour l’action. Il aide parfois celui qui l’accomplit et sert d’autocontrôle. « S’il continue ainsi, je le mets à la porte », lit-on un soir, et le lendemain : « S’est calmé la nuit. » D’un passage à l’autre, l’autoréflexion agit pour mesurer la décision. L’écart entre ce que l’on veut faire et ce que l’on fera est pratiquement amorti par le temps de l’écrit. »265

Il faut ici insister sur l’importance de la question du détail et de sa forte présence dans le genre de texte que sont les cahiers de bord, car sa considération attentive est prépondérante pour saisir dans la pratique de l’éducation spécialisée « l’occasion », le kairos, comme c’est précisément le cas dans la mètis et dans les arts du quotidien qui permettent de la caractériser comme pratique professionnelle. Cette question fondamentale est développée ultérieurement dans le prochain sous-chapitre et reprend la question du saisissement de l’occasion évoqué dans le chapitre précédent.

Mémoire de l’action et savoir informe

En quoi, à quel endroit dès lors, le cahier de bord du CPA de Valmont est-il porteur des