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Le travail en groupe

5.3 Bilan personnel

A l’issue de mon travail de mémoire, il m’est possible de dire que mes questionnements sur l’autorité se sont éclaircis. Les nombreuses lectures m’ont permis de voir à quels points les auteurs ont pu écrire sur le sujet. Ces lectures ont donné naissance à de nombreuses pistes de réflexion, certaines que j’ai pu traiter dans le cadre de mon travail et d’autres qui étendent le champ du sujet et éveillent davantage ma curiosité.

Les entretiens que j’ai menés avec les dix enseignants m’ont extrêmement

« apaisée ». En effet, à la fin de chaque entretien, j’en ressortais toujours plus sereine. Mes craintes se sont « adoucies » en m’apercevant, d’une part que tous réfléchissent à ce sujet et exercent leur autorité avec plus ou moins de facilité, d’autre part qu’il ne faut pas « craindre » les élèves, ni sous-estimer sa capacité à instaurer une forme d’autorité, quelle que soit sa personnalité. Grâce à ces échanges et tout le travail mené dans le cadre de mon mémoire, j’ai pu relativiser et penser l’autorité autrement.

Aujourd’hui, je suis convaincue qu’il est possible d’exercer une autorité

« agréable » : qui ne se fait pas forcément ressentir mais qui est « présente » au sein de la classe. Dans un premier temps, elle n’est plus synonyme de « conflit » ni de

« bataille », mais plutôt de « responsabilisation » des élèves, ces « enfants » dont on a la charge. Je comprends que penser l’autorité dans ce sens donne une « couleur » totalement différente et permet de rentrer dans le métier, selon moi, par une

« meilleure voie ».

Dans un deuxième temps, je comprends également que l’on a beau faire beaucoup de prévention, il y aura toujours des élèves qui vont transgresser ou chercher les limites. Néanmoins, afin de ne pas tomber dans un système de confrontation avec

les élèves, il faut faire preuve de sagesse et de bienveillance, afin de prendre les bonnes décisions, au bon moment.

Puis, afin de ne pas se laisser prendre par les émotions, il faut également savoir faire la part des choses. Les élèves n’agissent pas délibérément contre nous. Ainsi, il est très important de ne pas prendre les choses personnellement, pour éviter que certaines situations ne nous mettent dans des états douloureux et que leur dénouement devienne encore plus compliqué. Dans le même sens, je retiens également, qu’il est essentiel de ne pas agir contre l’élève, mais d’agir en fonction de son comportement.

Sur un autre plan encore, une des qualités qui me semble toujours être très importante dans l’exercice du métier d’enseignant est la patience. En effet, la majorité des enseignants interviewés m’ont fait comprendre qu’il est tout à fait normal que les élèves transgressent par moment, cela fait partie de leur apprentissage. En tant qu’enseignant, il va de soi d’accompagner les élèves dans leur développement et dans leur construction de leur métier d’élève, en exerçant une autorité qui éduque, qui autorise et qui cadre, en gardant toujours à l’esprit d’offrir à chaque élève les meilleures conditions d’apprentissage possibles.

Avec les jeunes enfants, ils faut davantage de patience car il faut être conscient qu’ils n’ont pas forcément intégré leur métier et que c’est justement à travers les pratiques pédagogiques et éducatives de l’enseignant qu’ils vont être capables, au fur et à mesure, de croître et de devenir pleinement élèves.

Enfin recourir le plus possible à des systèmes d’autorités préventifs et utiliser la sanction lorsqu’elle est nécessaire me paraît être la bonne « équation » pour exercer et vivre son métier dans de bonnes conditions.

Ainsi, l’exercice d’une autorité préventive en division élémentaire me semble largement possible, voire souhaitable.

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