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H - Bilan initial du patient VIH 1. Interrogatoire

Consommation de tabac, alcool, drogue.

Facteurs de risque cardio-vasculaire personnels et familiaux (diabète, HTA, dys lipidé-mie…).

Aspect social, partenaires, famille.

2. Examen clinique complet + gynécologique chez la femme.

3. Bilan VIH

CD4, charge virale plasmatique (CV) .

NFS, plaquettes, transaminases, créatinine.

Sérologies : toxoplasmose, CMV, EBV.

Recherche de co-infections :

Hépatites : VHB, VHC.

MST : TPHA-VDRL, Ag cryptocoque.

IDR tuberculine : discutée.

Radiographie de thorax.

FO si CD4 < 50/mm3.

Un patient non traité doit bénéficier d’une consultation tous les 3 à 6 mois avec un examen clinique complet, CD4, CV, bilan : NFS, transaminases, créatinine.

I - Traitement

1. Principes du traitement

Réduire au maximum la charge virale pour :

Arrêter la progression de la maladie, restaurer les fonctions immunitaires.

Eviter la sélection de souches résistantes aux anti rétroviraux.

Tout arrêt entraîne une reprise de la réplication virale.

La persistance d’une charge virale élevée est liée à un traitement inefficace, insuffisamment dosé, inadapté ou mal pris : risque de développement de résistance à une molécule voire à une classe thérapeutique.

Obtenir une bonne observance sur le long terme (bien compris, bien accepté) .

I n fe c t i o n à V I H e t s i d a 1-7-85

Optimiser la tolérance.

Diminuer les effets indésirables.

2. Médicaments anti rétroviraux

Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)

Les INTI sont des dérivés des nucléosides naturels inhibant la transcription inverse du virus.

Epivir (3TC, lamivudine)

En solution pour usage pédiatrique Bien toléré

Hivid (ddC/zalcitabine)

Approuvé pour usage pédiatrique

Neuropathie périphérique (20 %), ulcération buccale ou oesophagienne, pancréatite.

Rétrovir (AZT/zidovudine) Approuvé pour usage pédiatrique

Céphalées, nausées, asthénie, diarrhée initiale puis anémie macrocytaire, neutropénie, myalgies, cytopathies mitochondriales

Videx (ddI/didanosine)

Approuvé pour usage pédiatrique, absorption diminuée par les aliments

Neuropathie périphérique (15 %), pancréatite (10 %), nausées, diarrhée, prurit, hyper uricémie

Zerit (d4T/stavudine)

En solution pour usage pédiatrique

Neuropathie, cytolyse hépatique, macrocytose

Ziagen (abacavir)

Approuvé pour usage pédiatrique

Syndrome d’hyper sensibilité (4 %) : fièvre, myalgies, diarrhée, vomissements, toux, dyspnée dans les 6 premières semaines : arrêt définitif ! ; élévation des transaminases et des CPK

Coviracil (FTC) (nouvelle molécule)

Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)

TRAITEMENT

Sustiva (efavirenz,)

A l'étude pour usage pédiatrique (0-3 ans). Absorption augmentée avec repas riche en graisses

Eruption cutanée, vertiges, céphalées, insomnie, cauchemars, troubles de l’attention

Viramune (névirapine)

Approuvé pour usage pédiatrique

Rash cutané (20 %), fièvre, nausées, céphalées, hépatite cytolytique voire fulminante

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Inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) TRAITEMENT

Viréad (ténofovir)

Non étudié pour usage pédiatrique Meilleure bio disponibilité avec la prise d’aliments Néphro toxicité, syndrome de Fanconi (surveillance phosphorémie, phosphaturie)

Inhibiteur de protéase (IP)

Les IP agissent au niveau du processus d’assemblage des protéines virales en inhibant l’ac-tion enzymatique de la protéase. La plupart des IP sont utilisés actuellement en associal’ac-tion avec une faible dose de ritonavir (200 mg/j). Cela permet de réduire les doses ou la fréquen-ce des prises de l’IP associé au ritonavir par mécanismes d’interactions médicamenteuses.

TRAITEMENT

Agénérase (amprénavir)

Non recommandé pour enfants de moins de 4 ans inhibiteur du cytochrome P450 Nausées, diarrhée, douleurs abdominales, éruption cutanée (syndrome de Stevens

Johnson), paresthésie péribuccale, dys lipidémie, lipo dystrophie, hypersensibilité

Crixivan (indinavir)

A l'étude pour usage pédiatrique (-4 ans) Métabolisme hépatique, élimination biliaire Lithiase urinaire, néphropathie tubulo interstitielle, insuffisance rénale, anémie

hémolytique, hyper bilirubinémie, diarrhée, diabète, hématome chez l’hémophile

Fortovase (saquinavir nouvelle formule) meilleure absorption

Invirase (saquinavir)

Non étudié pour usage pédiatrique

Kalétra (lopinavir+ritonavir)

Non recommandé pour enfants de -2 ans puissant inhibiteur du cytochrome P450 Selles molles, nausées, vomissements, éruption cutanée, hyper triglycéridémie, hyper

cholestérolémie

Norvir (ritonavir)

En solution pour usage pédiatrique Utilisé pour augmenter le taux sérique des autres anti protéases (inhibition du catabolisme hépatique)

Diarrhée, nausées, diabète, hyperesthésie péri buccale, neuropathie périphérique sen-sitive

Viracept (nelfinavir)

Approuvé pour usage pédiatrique

Diarrhée, élévation des CPK et des transaminases

Reyataz (atazanavir) (nouvelle molécule)

Inhibiteurs de la fusion

Molécule inhibant l’entrée du VIH dans la cellule.

–Fuzeon (T20) injectable (nouvelle molécule).

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3. Prise en charge

Les recommandations françaises sont évolutives, elles sont remises à jour tous les deux à trois ans. Il est important d’expliquer les contraintes, les modalités de surveillance, les consé-quences d’une mauvaise observance du traitement.

Quand débuter un traitement ? Stade SIDA.

Infection VIH symptomatique.

Dans l’infection VIH asymptomatique :

*Impératif si CD4 < 200/mm3ou < 15 % (+ prophylaxie des infections opportunistes).

*Non recommandé si > 350/mm3ou >20%.

*Entre 200 et 350 CD4/mm3, discuter au cas par cas selon la cinétique de la diminution des CD4, charge virale (surtout si > 100 000/mm3).

Dans la primo-infection, le traitement est débattu. Indication actuelle : primo-infection symptomatique.

Quel traitement ?

Plusieurs associations sont possibles en première intention à discuter selon les caractéris-tiques du patient.

*2 INTI + IP.

*2 INTI + INNTI.

*3 INTI = une seule est validée, AZT/3TC/abacavir (Trizivir) association moins puissan-te si CV élevée, à utiliser avec précaution.

*Des quadri thérapies sont à discuter si CV très élevée ou maladie très avancée par 3 INTI + IP.

Mentions particulières pour le choix de la trithérapie initiale

Crixivan

Risque de coliques néphrétiques et d'insuffisance rénale. Nécessité d'une hydratation suffisante, même en 2 prises par jour à dose réduite en associa-tion avec ritonavir

Nelfinavir Variabilité pharmacocinétique inter-individuelle. Diarrhée fréquente Ritonavir Troubles digestifs fréquents à dose pleine. Intérêt de l'utilisation à petite dose

(100mg x 2) pour augmenter la concentration des autres IP

Saquinavir Le saquinavir-HGC (Invirase ®) ne doit pas être utilisé en mono thérapie d'IP

Éfavirenz Observance facilitée par une administration uni-quotidienne. Effets indési-rables neuropsychiques fréquents ; Possible toxicité cutanée et hépatique

Névirapine

Toxicité cutanée, possiblement grave, en début de traitement. Toxicité hépa-tique, rare mais possiblement grave, nécessitant une surveillance rapprochée des transaminases en début de traitement. Nécessité absolue d'administration à demi-dose (200mg une fois par jour) pendant les deux premières semaines

Abacavir

Risque de survenue d'un syndrome d'hypersensibilité, potentiellement grave, en début de traitement. Pas de réintroduction après arrêt pour hypersensibi-lité (risque de décès) Réintroduction prudente après arrêt pour une autre cause qu'une hypersensibilité

Surveillance du traitement But :

*Evaluer l’efficacité immunovirologique.

*Evaluer la tolérance clinique et biologique (attention aux interactions médicamen-teuses).

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*Contrôler l’observance.

Le suivi biologique repose après l’initiation du traitement sur:

*Consultation J15 : évaluation clinique et biologique de la tolérance.

*Contrôle 1 mois après le début : CD4 et CV + bilan comportant au minimum = NFS, bilan hépatique, créatinine.

*Suivi tous les 3 mois : CD4, CV, NFS, bilan hépatique, créatinine, CPK, surveillance : glycémie, triglycérides, cholestérol HDL, LDL (réalisé à jeun depuis 12 h), la fréquence de ce suivi métabolique est variable selon les patients.

*Dosage des lactates à réaliser si symptômes évocateurs de toxicité mitochondriale.

*Dosage des anti rétroviraux selon les patients (recherche d’une toxicité, vérification de l’observance..).

*FO tous les 3 mois si CD4 < 50/mm3(recherche rétinite à CMV).

*Sérologie VHB, VHC, CMV, Syphilis, toxoplasmose à refaire au moins tous les ans si négative au bilan initial. Ag cryptocoque, virémie CMV si CD4 < 50/mm3.

*Examen gynécologique semestriel.

Circonstances de modification de traitement :

*Intolérance médicamenteuse.

*Simplification de traitement.

*Echec du traitement.

POINTS FORTS

Nouveaux cas d’infection: 5 millions (chiffre le plus élevé depuis le début de l’épi-démie).

Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA : 38 millions.

Décès dus au SIDA en 2003 : 3 millions.

Nombre total de décès depuis 1981 : supérieur à 20 millions.

50 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes.

50 % des nouvelles infections concernent les jeunes de 15 à 24 ans.

7 % seulement des personnes infectées ont accès au traitement anti rétroviral.

Les programmes de prévention ne touchent que 20 % des personnes exposées au risque de transmission du virus.

90 % des malades sont dans des pays pauvres.

12 millions d’orphelins causés par le SIDA.

5 milliards de dollars ont été consacrés à la lutte en 2004.

Il existe essentiellement 3 modes de transmission : voie sexuelle, voie sanguine, materno-foetale.

Des programmes complets de prévention permettraient d’éviter 29 des 45 millions de nouvelles infections qui se produiront au cours de la prochaine décennie.

Le virus VIH induit une infection chronique. La déplétion progressive en lympho-cytes CD4+ arrive au 1er rang des manifestations immunologiques induites. Le déficit immunitaire créé explique la survenue d’infections opportunistes définis-sant le SIDA.

Lymphocytes CD4 et charge virale restent les facteurs prédictifs d’évolution.

Les infections opportunistes les plus fréquentes sont la toxoplasmose et la pneu-mocystose.

Les indications du traitement reposent actuellement pour un patient asymptoma-tique sur le niveau de CD4. La charge virale garde une place essentielle dans le suivi thérapeutique.

Les associations thérapeutiques possibles sont évolutives, actuellement = tri thé-rapie avec 2 INTI + IP ou 2 INTI + 1 INNTI. La surveillance sous traitement est bien codifiée

La Collection Hippocrate

Épreuves Classantes Nationales

ORTHOPEDIE

MALADIES INFECTIEUSES