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Le MS est le régulateur de cette discipline, il a la responsabilité de la politique de la TS et son organisation au Maroc. La loi n°3-94 relative au don, prélèvement et utilisation du sang humain, en définie succinctement le cadre juridique et à partir de laquelle découlent de nombreux décrets (notamment celui du 16 novembre 1995 n° 2-94-20 et celui du 20 novembre 1996 2-96-421) et arrêtés ministériels pris pour son application (10).

Elle comportait six thèmes fondamentaux :

1. Les principes éthiques du don de sang : Le don du sang doit, en toute circonstance, être volontaire, gratuit, anonyme et bénévole ;

2. La détermination des critères de sélection des donneurs et les contre-indications, la fréquence et l’importance des prélèvements ;

3. La nécessité d’un examen médical pré-don, la réalisation des analyses biologiques et la détection des maladies contagieuses sur le sang du donneur dont les résultats seront portés à sa connaissance ;

4. Les règles adéquates de la pratique de la TS établies par les différents établissements de transfusion : prescription médicale, mise en place d’un système national d’hémovigilance, les conditions nécessaires à la conservation, étiquetage, dépôt et préemption du sang et ses dérivés ainsi que la distribution, la délivrance et le transport des PSL et médicaments issus du sang des donneurs ;

5. La mise en place d’un comité de sécurité transfusionnelle dont les missions et la composition sont fixées par voie règlementaire ;

6. Le dernier point correspond aux sanctions et peines délivrées en cas de violations des lois et articles préétablis (10,12).

La dernière circulaire relative à la réorganisation et l’hémovigilance de la TS date de 1999, précisant le fonctionnement et les attributions des différentes structures impliquées dans cette discipline. L’objectif était d’instaurer une commission nationale de TS et d’hémovigilance et une commission permanente pour le développement des centres de TS. Autres textes réglementaires ont été mis en place pour encadrer l’ensemble des activités transfusionnelles (Annexe A).

III. Don du sang et produits sanguins

Le don du sang se fait dans l’intérêt du receveur et relève des principes éthiques :

 Du bénévolat et volontariat : le don du sang doit être volontaire et non rémunéré. Il se fait qu’après le consentement du donneur en toute liberté et conscience. Cela contre indique le don chez toute personne mineure ou majeure faisant l’objet d’une mesure de protection légale. Néanmoins, chez un mineur, un prélèvement est permis lorsque l’urgence thérapeutique et la compatibilité tissulaire l’exigent. Bien que ces deux principes d’éthiques soient recommandés par L’OMS cependant ils ne sont pas universels (10,12).

 L’absence de profit au donneur, de quelque nature que ce soit. Toutefois, La cession du sang et ses composants donne lieu à la perception d’une contrepartie en rémunération du coût des opérations effectuées pour le prélèvement du sang, les examens de laboratoire, la conservation, la transfusion et le conditionnement du produit (10,12).

 L’anonymat entre le donneur et le receveur : aucune information permettant d’identifier à la fois celui qui a fait le don et celui qui l’a reçu ne peut être dévoilée sauf en cas de besoin thérapeutique (les groupes rares, immunisation complexe) et c’est le médecin responsable qui prend la décision (10,12).

1. Don du sang et sélection des donneurs

Il n’existe pas de profil type du donneur de sang. C’est un acte de générosité qui s’adresse à tous les citoyens, et ceci d’autant plus qu’il est bénévole. L’objectif de chaque réseau transfusionnel est de répondre au besoin de ces habitants en matière de sang et PSL avec toute sécurité. Actuellement, on assiste à une forte augmentation des prescriptions thérapeutique des produits sanguins par rapport au volume du sang collecté. Pour pallier ce déséquilibre, des techniques issues de la communication et du marketing sont nécessaires pour établir une stratégie de recrutement des donneurs.

Il faut également rationaliser l’utilisation du sang (13).

En plus des donneurs bénévoles, dans certains pays, au Maroc par exemple, toute personne hospitalisée ne peut être transfusé que si deux membres de sa famille s’engagent à donner leur sang, avec toute liberté bien sûr.

Quel que soit le lieu et le type du don, quatre étapes fondamentales doivent être respecté, notamment l’accueil, l’entretien pré-don, le prélèvement et la surveillance

post-don. L’organisation des collectes répond à des critères strictement définis par « les bonnes

pratiques transfusionnelles » ; Au moment de la collecte, il faut prendre compte des critères de sécurité, de luminosité, de confidentialité, de surface, et de confort ou encore l’accessibilité (13).

a. Accueil

C’est la phase d’enregistrement du donneur. Il est destiné à la remise d’un document d’information, clair et facile à lire concernant le don du sang. Ce document est destiné à informer, sensibiliser voire responsabiliser le donneur aux vues des règles de base du don en termes d’âge et de fréquence, et principalement sur les risques de transmission des maladies infectieuses lors de la transfusion sanguine. Cette phase prépare le donneur à l’entretien et l’examen médical par un questionnaire pré-don (Annexe B).il sera ensuite orienté vers un médecin (14).

Pour chaque donneur potentiel, un dossier doit être constituée (ou mis à jour en cas de don antérieur) contenant toutes ces informations Medico-administratives depuis son premier don. Ces documents comportent :

 Un numéro d’identification attribué pour chaque don sur le plan national ;

 Une fiche du donneur : elle est consultée et vérifiée voire modifiée lors de chaque don sanguin. Elle doit contenir l’identification du donneur, date, type et numéro du don, éventuelle contre-indication temporaire ou définitive indiquées de façon codée, l’ensemble des informations cliniques et biologique relatives au don. Elle permet également le traçage des données en cas de survenue des incidents lors des dons antérieurs ;

 Une fiche de prélèvement : elle est destinée à suivre le donneur pendant les différentes phases du prélèvement et à compléter des données générées par celles-ci ;

 Carte de don : elle est attribuée à l’issu du deuxième don après de validation des qualifications immuno-hématologiques (14).