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AUTORITÉ DES PROPRIÉTAIRES ET CONTRÔLE DES JARDINIERS

56 Comme je l’ai déjà précisé, il n’existait pas à Hama de chef des jardiniers pour fédérer et coordonner les différentes opérations d’entretien et de surveillance des structures hydroagricoles. Les norias constituaient, avec leurs aqueducs, les canaux secondaires et les jardins qui en dépendaient, autant de micro-systèmes hydrauliques techniquement autonomes, n’appelant donc pas à la mise en place d’une autorité centrale. Cela n’excluait cependant pas que certaines formes de contrôle et d’autorité aient bien fonctionné au niveau de chacune de ces unités d’irrigations.

PROPRIÉTÉ DE L’EAU

57 Nous avons vu que le système d’irrigation homsiote pouvait presque être qualifié de « municipal », puisque le barrage comme le grand canal appartenaient à la ville, ce statut garantissant finalement aux jardiniers comme à la société citadine un accès réglementé et de plein droit à l’eau du canal. À Hama, en revanche, les norias et leurs aqueducs relevaient le plus souvent de la propriété privée et l’accès à l’eau était organisé sur une base plus contractuelle.

58 Seule une minorité de norias du centre-ville (al-Ǧisriyyeh, al-Ma’mūriyyeh, al-Muḥammadiyyeh...), dont les plus grandes desservaient surtout des hammams, des habitations et des mosquées, avait un statut de waqf de bienfaisance (waqf ḫayrī), autrement dit seule une minorité était consacrée à des œuvres religieuses ou était d’utilité publique. Chacune de ces norias était gérée par un fonctionnaire (al-mā’mūr) qui se chargeait de lever une taxe annuelle auprès des différents bénéficiaires de manière à couvrir les frais de réparation et d’entretien.

59 Mais la majorité des norias, situées en zone urbaine et périurbaine, n’alimentait que des jardins. Elles appartenaient, parfois en association, à quelques lignages de notables et étaient constituées en waqf familiaux (waqf ahlī ou ḏurrī)24. Certains de ces lignages étaient également propriétaires d’une grande partie des jardins qui en dépendaient. Ainsi, les deux plus importants lignages de propriétaires, déjà cités plus haut, les ‘Aẓem et les Kīlānī, contrôlaient à eux seuls une dizaine de la trentaine de norias qui fonctionnaient entre le village de Srehine, à l’est de Hama et celui de Dahrié, au nord-ouest25.

60 Cette association entre la maîtrise du foncier et la propriété privée des moyens d’irrigation mettait ces quelques grands lignages de notables en position de force dans la zone de cultures, puisqu’ils contrôlaient de facto non seulement une grande partie des jardins, mais aussi l’accès à l’eau du fleuve et cela parfois dans des secteurs entiers (zūr Bāb al-Nahr, zūr al-Šarqī...).

61 Contrairement à ce qui se passait dans les jardins de Homs, la terre et l’eau n’étaient donc pas ici intrinsèquement liées : acheter un jardin ne donnait pas un droit d’accès naturel et automatique à la noria, dont le statut wagf garantissait l’inaliénabilité. La possibilité d’irriguer faisait l’objet d’une entente entre le nouveau propriétaire du jardin et les propriétaires de la noria. Cette entente, portant notamment sur le montant des contributions annuelles et sur les obligations de l’exploitant, semblait être l’objet d’une clause particulière dans le contrat de vente du jardin (Zaqzouq, 1990 : 342). La propriété de la terre et la propriété des moyens d’irrigation étaient toutefois bien séparées, même si elles se trouvaient parfois associées de fait chez certains lignages de notables.

RÔLE ET POUVOIR DE L’ADMINISTRATEUR

62 Dans le cas où le lignage propriétaire de la noria était également propriétaire du zūr qui en dépendait, le système d’irrigation et la propriété foncière familiale étaient généralement gérés par une seule et même personne, un membre du lignage propriétaire ou un simple administrateur (mutawwalī ou ǧalī). Cette personne se chargeait de rassembler les loyers des exploitations, avec lesquels elle payait les frais de réparation de la noria et de l’aqueduc et répartissait ce qui restait entre les différents ayants droit. Elle se dédommageait en s’octroyant un pourcentage sur ces prélèvements.

63 En tant que représentant des propriétaires ou propriétaire lui-même, cet administrateur intervenait directement dans le fonctionnement du groupe d’irrigants. Il contrôlait la noria dont dépendait l’ensemble du réseau de distribution, décidait de son immobilisation saisonnière, ordonnait les réparations et négociait avec les menuisiers, mais pouvait aussi être amené à s’impliquer dans une querelle entre irrigants et ainsi imposer son arbitrage. Son autorité dépassait cependant le seul domaine hydraulique et s’étendait également aux rapports de production : il pouvait en effet décider de l’augmentation du loyer d’un jardin dont il avait la responsabilité, de l’expulsion de son jardinier ou au contraire de la reconduite d’un bail. Le contrôle de l’accès à l’eau et des contrats d’exploitation donnait ainsi à l’administrateur un pouvoir certain sur le terroir d’une communauté d’irrigation, parfois sur un secteur tout entier.

64 Les choses se passaient un peu différemment lorsque la propriété de la noria et des jardins était divisée entre plusieurs lignages ou encore dans le cas où un seul lignage possédait la noria tout en n’étant propriétaire que d’une partie des jardins que celle-ci desservait. Si, dans les deux cas, la gestion de la noria était ici aussi confiée à un administrateur issu ou non du lignage ou de l’un des lignages concernés, les jardins étaient en revanche gérés de façon séparée et individuelle. Le mutawwalī se contentait en effet de collecter auprès des propriétaires de jardins leurs contributions à l’entretien de la noria, cela au prorata du nombre d’heures d’irrigation ou de la surface à irriguer, les propriétaires s’occupant seuls de leurs jardins et des rapports avec leurs jardiniers. Mais, le plus souvent, c’était les jardiniers qui payaient le prix des réparations de la noria à l’administrateur, déduisant ensuite cette somme du loyer de leurs exploitations payé plus tard aux propriétaires des jardins.

65 Il n’existait donc pas ici d’autorité unifiée, mais bien des contrôles et des pratiques d’autorité relativement diversifiées, en ce sens que la gestion de l’eau et celle de la terre pouvaient être séparées. Plus diffuses, plus dispersées aussi, ces pratiques dépendaient donc à la fois des rapports des jardiniers avec le responsable de la noria et des relations directes existant entre chaque jardinier et son propriétaire.

66 Mais que l’autorité des propriétaires soit concentrée en une seule personne, son représentant, ou qu’elle soit au contraire plus diffuse, elle était toujours directe, en ce sens qu’elle n’était pas canalisée, relayée et atténuée par une institution ou un groupe particulier. Je l’ai déjà souligné, on ne trouvait pas à Hama de jardiniers propriétaires et par conséquent de groupe social susceptible de servir d’intermédiaire entre la catégorie des propriétaires et la grande masse des jardiniers. Étaient donc absentes les possibilités de négociations et d’intercession qu’aurait pu offrir la présence d’un tel groupe : les décisions étaient prises unilatéralement par les propriétaires et sans que les jardiniers aient la possibilité de recourir à un arbitrage. Les jardiniers hamiotes se retrouvaient seuls face à leurs propriétaires. Le rapport d’autorité semblait donc être plus frontal et immédiat qu’à Homs. Ajoutons qu’il était d’autant plus contraignant lorsque les jardins se trouvaient à proximité du quartier où résidaient les propriétaires, leur accès s’en trouvant alors facilité et les visites pouvant être quotidiennes.

67 Le système d’irrigation homsiote et hamiote a sans doute joué un rôle central et structurant dans l’organisation professionnelle des jardiniers, le mode d’accès à l’eau, sa gestion et sa distribution constituant, par définition, les fondements de toute communauté hydro-agricole : pour paraphraser G. Bédoucha (1987 : 24), on peut dire que l’entretien de ce capital commun qu’est l’eau, comme les formes particulières de coopération auxquelles il a pu donner lieu sont, autant que les modalités propres à la répartition de l’eau elle-même, des éléments et des pratiques hautement significatives d’un mode d’organisation socio-professionnelle. C’est donc autour d’un système d’irrigation particulier, très différent à Homs et à Hama, que s’est en grande partie organisé le mode de gestion et de contrôle des jardiniers.

68 Dans une ville comme dans l’autre, trois éléments semblaient toutefois être étroitement liés et finalement découler les uns des autres : l’irrigation, le foncier et l’organisation professionnelle. Comme on le sait, à Homs, le grand canal était propriété municipale, une certaine autonomie et une relative souplesse de gestion caractérisait le réseau secondaire d’irrigation – dans le cadre strict de droits acquis dont le chef des jardiniers restait le garant – et un partage des compétences et des responsabilités était observé entre le groupe professionnel des jardiniers et son chef. On a pu également constater une relative facilité d’accès à la propriété agricole, notamment pour de petits commerçants ou artisans, mais aussi pour certains lignages de jardiniers qui se sont fait le relais des notables dans les jardins. À Hama, par contre, les norias étaient propriétés privées, l’accès à la propriété agricole semblait difficile, voire impossible pour les jardiniers, toute représentation et tout contrôle globalisé et institutionnalisé des jardiniers étaient absents alors que dominait le contrôle direct des notables ou de leurs représentants sur leurs jardins. Ainsi, alors qu’à Homs le système semblait relativement ouvert, à Hama, il semblait fermé, comme bouclé par les notables.

69 Les jardiniers homsiotes ont donc disposé d’une certaine autonomie et d’une représentation officielle leur conférant le statut d’entité professionnelle organisée et ayant apparemment sa place au sein de la communauté urbaine, alors que les jardiniers hamiotes n’existaient pas en tant que groupe professionnel uni, structuré et reconnu comme tel, mais en tant qu’ensemble assez diffus de petits groupes d’irrigants, techniquement autonomes, ne disposant d’aucune structure supérieure de coordination et de modération susceptible de jouer le rôle de courroie de transmission entre eux et les propriétaires de jardins ou entre eux et la société citadine.

70 Mon approche du groupe professionnel des jardiniers dans les années 1930-40 ne saurait toutefois être complète sans prendre en compte la place que ce groupe occupait dans la ville et plus particulièrement dans les réseaux de commercialisation des fruits et légumes et dans les quartiers où les jardiniers résidaient traditionnellement.

NOTES

1. Le canal ayant été construit à l'origine dans le but d'alimenter Homs et ses jardins, ce droit exclusif de la ville sur le grand canal correspondait au droit du premier bénéficiaire, comme le confirme Latron (1936 : 174) : « Si l'ouvrage commun est une construction antique, antérieure à la communauté hydraulique, les premiers bénéficiaires de l'irrigation se sont attribués par occupation, la propriété indivise de cette construction, puis l'ont transmise à leurs ayants cause. Le droit individuel de propriété s'exprime comme la répartition de l'eau ; en l'absence de répartition fixe, la propriété de cet ouvrage appartient à la communauté. »

2. Pendant longtemps, le vieux centre citadin n'a été alimenté que par des puits individuels (quartiers nord et est) et par des porteurs qui allaient chercher l'eau du canal ou de l'Oronte en utilisant de grandes outres de peau (rawiyyeh)chargées sur des mulets. Ils revendaient cette eau dans les rues et à des clients attitrés. Dès 1933 cependant, un château d'eau de 250 m3 construit sur une hauteur au nord de la ville (Ḫaldiyyeh) et alimenté par l'Oronte grâce à une conduite et à des bassins filtrants, permit de pourvoir en eau potable une vingtaine de fontaines publiques et de nombreux particuliers (N. Moussly, 1951 : 187).

3. Pour plus de précisions sur le parcours du grand canal, voir la description qu'en font Sibā‘ī et Zahrāwī (1992 : 69-77).

4. J'ai pu recueillir le nom de la plupart d'entre elles : SidīḪaled, Ḥakmī, Ṭā'qat Faḍīl, al-Bāšā, al-Aḫras, Bāzīr Bāšī, Ḥağğ Sa‘adū, ‘Azharī, Na‘asān ,‘Abd al-Laṭīf, Kasra, Mu‘ayad, Fārīs Bek.

5. Comme le souligne Latron (1936 : 175), les prises d'eau concédées par certaines municipalités «

sont en fait des droits d'usage et sont matérialisées, soit par des vannes de dimensions déterminées, soit par une rotation de service, ou par les deux ensemble ».

6. Précisions obtenues auprès de la Direction de l'irrigation de Homs et par enquêtes auprès d'irrigants (octobre 1993).

7. Dans la ghouta de Damas, les šawīétaient recrutés parmi la population chrétienne des villages (Qāsimī, 1960).

8. Comme le soulignait Tresse (1929 : 503) pour la ghouta de Damas : « En fait, les pays irrigués s'en tiennent strictement à la loi, par nécessité, quand l'eau devient abondante, la rigide observation de la loi se détend jusqu'à se prêter à tous les accommodements. »

9. À rapprocher de ce proverbe de la région d'Alep : « La terre déprimée boit son eau et l'eau des autres » (‘Abdul-Rahman Hamidé, 1959 : n 429).

10. Ces sortes de bourses de l'eau étaient également organisées dans la ghouta de Damas ; à ce sujet, voir Tresse (1929 : 505).

11. On retrouvait les mêmes types de rapports dans la ghouta de Damas (Tresse, 1929 : 491 ) : « En Ghouta, dans les saisons sèches des conflits violents allant jusqu'à la bagarre éclatent parmi les paysans. On voit même des seigneurs féodaux, aidés de leurs métayers, imposer temporairement leur volonté à des villageois impuissants jusqu'au jour où l'autorité administrative fait tout rentrer dans l'ordre (...). Mais on recourt le plus souvent à l'arbitrage, selon les habitudes d'entremise orientales. La procédure ottomane est

lente, compliquée, sujette à des influences multiples, tandis que de la discussion entre arbitres jaillit toujours un arrangement moins coûteux que les frais d'un procès. »

12. De 50 à 100 mètres autour de Hama (Weulersse, 1940 : 55).

13. Sur les norias disparues et celles encore présentes à Hama et ses environs, voir l'article de Kīlānī (1969 : 88-97). Voir aussi l'article de Zaqzouq (1990 : 338-365), qui reprend en fait en grande partie celui de Kīlānī.

14. C'était par exemple le cas des norias al-Bašariyyeh al-Kubra, al-Māmūriyyeh, al-Mū‘ayīdiyyeh, al-‘Uṯmaniyyeh, al-Mūḥammadiyyeh, qui alimentaient des quartiers d'habitation. Dans les années 1930, la ville de Hama était alimentée en eau potable de deux façons : à partir de l'Oronte par ces norias mais aussi par l'utilisation d'âniers, et à partir de puits situés dans la partie haute de la ville et qui s'asséchaient dès la mi-août (Thoumin, 1936 : 211 ). Les jardiniers consommaient, quant à eux, directement l'eau de l'Oronte.

15. Sur la technique de la noria (localisation, vocabulaire, fabrication, fonctionnement), voir aussi l'étude de Delpech, Girard, Robine et Roumi (1997).

16. La pierre se dit ḥaǧar (plur. : aḥǧār) en arabe. Littéralement, ḥaǧriyyeh signifie donc « en pierre ».

17. Pour l'exemple de tours d'eau d'une noria desservant à la fois des jardins et des immeubles, voir Kīlānī, 1969 : 92-93.

18. D'après Delpech, Girard... (1997 : 190), cette noria « tient son nom des jardins qu'elle irrigue, regroupés sous l'appellation de zūr al-Dahša. Celui-ci est mentionné dans les registres du tribunal législatif de l'année 973 H. / 1566. Dans les registres de l'année suivante, elle apparaît sous le nom d'al-Nahīla, nom d'un des jardins du zūr. Plus tard, cette noria a appartenu à Nasūh al- 'Aẓm ainsi que le prouvent ses propres cahiers de recettes et ceux de Sa'd al-Dīn al-Nasūh et Mu'ayyad al-'Aẓm. Sa roue est de petite dimension ; elle a 20 bras et 60 godets. Elle a plusieurs singularités : elle n'a pas de cercle intérieur ; ses godets sont alternativement petits et grands ; enfin, son "triangle" est rectangulaire en élévation. Elle a été restaurée en juin 1988 ».

19. Traduction des termes arabes utilisés dans le tableau 10 : faǧr : aube ; ẓohor : midi ; 'aṣr : milieu de l'après-midi ; maġrib : crépuscule.

20. Les cinq appels quotidiens à la prière constituaient donc le cadre traditionnel de gestion du temps dans les communautés d'irrigants réunies autour des norias : les jardiniers hamiotes étaient ainsi directement reliés à une forme de mesure du temps qui était aussi celle de l'ensemble de la société citadine. Peut-on à ce sujet parler d'un temps de la ville qui aurait pu être opposé au temps des campagnes ? Sur cette question des catégories du temps, il serait intéressant d'étudier les différences ayant pu exister entre société citadine et société rurale : la perception et les formes de représentations du temps mais aussi son comput et sa gestion pouvaient-ils différencier le citadin du rural ? Le jardinier du paysan ? Les quelques renseignements que j'ai pu recueillir à Qousseir sur la façon dont les paysans utilisaient le soleil en surveillant l'ombre de leur bêche, la lune et la position des étoiles pour régler leurs tours d'eau me portent à penser que nous avions bien affaire à deux mesures du temps différentes, l'une attentive aux signes et rythmes de la nature et l'autre fonctionnant sur des repères plus culturels et normalisés. Ces deux façons de mesurer le temps ne sont pas sans rappeler la distinction que fit Evans-Pritchard (1994 : 117-164) au sujet des Nuer entre un temps écologique, celui des saisons et des cycles annuels, et un temps structurel, composante de la vie sociale et culturelle.

21. Voir aussi l'exemple du tour d'eau de la noria al-Ǧdīdeh présenté par Zaqzouq, 1990 : 356.

22. Pour une description plus complète de toutes ces opérations, voir Zaqzouq, 1990 : 358-359.

23. Si la première année sont changées ou réparées les plus grosses pièces de charpente, lors de la seconde année, on se contente de restaurer de petites pièces, comme les godets ou les palettes. Le curage du fleuve et le nettoyage de l'aqueduc et des canaux étaient en revanche entrepris chaque année.

24. Les anciens propriétaires de norias que j'ai pu interroger parlent aussi de waqf mušā‘, en référence à l'organisation mušā‘ des terres, basée sur une propriété collective des terres et très répandue au Moyen-Orient jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; voir notamment Latron (1936 : 187-190) et Weulersse (1946 : 99-109). À l'époque du Mandat, les norias ont été enregistrées comme propriétés privées ou incorporées au Domaine public, comme le précise Latron (1936 : 176) : « Lorsque les ayants droit sont constitués en groupes familiaux solides ou lorsqu'ils possèdent des titres constatant leurs droits, les norias sont immatriculées comme propriétés privées ; elles sont incorporées au Domaine Public chaque fois que les droits paraissent incertains ou sont mal défendus, ce qui n'empêche pas les ayants droit de continuer à se considérer comme les propriétaires légitimes et exclusifs ».

25. Il s'agissait, d'est en ouest, des norias al-Būndūqiyyeh (‘Aẓem), al-Dawwar (‘Aẓem), al-Baraka (‘Aẓem). al-A'ūniyyeh (Kīlānī), al-Makssaf (‘Aẓem), al-Kak (‘Aẓem), al-Daḥšé (‘Aẓem),

al-Ǧa‘abariyyeh (Kīlānī). al-Mūayyīdiyyeh (‘Aẓem), ainsi que les norias de wadī al-Ǧawz (‘Aẓem), de

Chapitre III. Des jardiniers dans la ville,