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6-L’atelier d’écriture littéraire

Elaboré et conduit par ORIOL-BOYER et son groupe de recherche-action de formation, l’atelier d’écriture du texte opère de manière à faire travailler les apprenants jusqu’au terme de leur production écrite. La transposition didactique du travail de l’écrivain donc opérée, les apprenants s’intègrent dans un processus récursif qui leur assure une continuité, un réel apprentissage et une pratique sans fin de l’écriture.

C’est ainsi que la première étape à savourer dans cette ambiance de l’écriture est bel et bien la lecture d’un texte littéraire d’appui à l’écriture. « C’est la lecture ascendante de ce texte d’appui, en quête de cohérescence, qui doit permettre de dégager son opération d’écriture majeure, à savoir un ‘ fait de langue ‘ permettant ‘ un effet de sens ‘ qui n’est autre le projet d’écriture. »39

Un programme d’écriture est alors mis en place, sous-tendu par l’articulation clair et précise y des consignes y de l’évaluation du travail à accomplir. Un temps de la préparation à l’écriture est aussitôt déclenché et l’apprenant procède à préparer les matériaux (listes élaborées, entraînement grammatical…) dans le but d’aboutir à une rédaction cohérente.

Après s’être préparé à se lancer dans l’acte d’écrire, l’apprenant investit tous ses ressources et déploie tout ce qu’il faut pour rédiger un premier écrit qui lui fera acquérir au prime abord cette nouvelle représentation qu’il doit avoir de l’écriture qui n’est qu’un travail et qui ne peut se réaliser qu’avec du travail.

Premier écrit demande une première lecture que l’apprenant partagera avec ses camarades de l’atelier. « Cette lecture sera d’abord descendante (pour vérifier la présence des éléments requis par la consigne) puis ascendante (pour voir émerger ‘les rimes’ internes portant la trace d’un second projet suivi par le scripteur, souvent inconscient. »40

39Christine DUMINY-SEAUZEAU. (2010). L’atelier d’écriture littéraire : analyse du dispositif et de ses effets à partir d’expérimentations sur divers terrains. Op cit. P. 84.

40DUMINY-SEAUZEAU Christine. (2010). L’atelier d’écriture littéraire : analyse du dispositif et de ses effets à partir d’expérimentations sur divers terrains. Op cit. P. 86.

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Un programme de réécriture est alors installé, avec une préparation particulière relative à la systématisation des phénomènes langagiers et à la régulation de l’évaluation. Ce programme est lancé juste après qu’une modification soit effectuée sur le projet d’écriture à la suite d’une rétroaction positive des membres du groupe de l’atelier. « Chaque lecture de texte produit aboutira ainsi à une ou plusieurs consignes de réécriture, certaines invitant à mieux respecter tel ou tel élément de la consigne, d’autres permettant d’identifier la nouvelle consigne à suivre dans le sens du texte. »41

Après, c’est un travail de réécriture qui s’effectue individuellement ou en groupe. Cette étape permet de confronter les stratégies prise en charge pour écrire et va engendrer un ou plusieurs écrits produits dans la confrontation et l’interaction du groupe.

Et on arrive à l’étape d’une dernière lecture du ou des écrits produits et réalisés dans cet espace de temps qu’est l’écriture en atelier. « Cette fois, celui qui a procédé à la réécriture va parler de ses hésitations et de ses choix : on pourra alors affiner les stratégies, comparer plusieurs réécritures d’un même texte, par exemple. La lecture finale permettra de faire un retour sur le processus, les procédures. »42

L’activité de l’écriture au sein d’un atelier d’écriture littéraire schématisée en forme de spirale apporte un aspect des plus novateurs dans la didactique de l’écrit à savoir le décloisement réalisé da par le principe de médiation qui s’effectue lors de ces activité de lecture/écriture/relecture/réécriture.

Ce principe de médiation relie en premier lieu deux activités longtemps séparées : celle de la lecture et celle de l’écriture et qui sont nettement liées dans la pratique de l’atelier de l’écriture littéraire. En deuxième lieu, la langue et la littérature séparées depuis longtemps sont enfin réunies dans des activités de lecture et d’écriture. En troisième lieu, entre l’enseignant et l’enseigné qui pendant des générations étaient dans la même classe mais dans deux mondes différents où les uns s’apitoyaient sur le sort des autres et où les autres accepter mal le message des uns.

41 DUMINY-SEAUZEAU Christine. (2010). L’atelier d’écriture littéraire : analyse du dispositif et de ses effets à partir d’expérimentations sur divers terrains. Op cit. P. 86.

42Christine DUMINY-SEAUZEAU. (2010). L’atelier d’écriture littéraire : analyse du dispositif et de ses effets à partir d’expérimentations sur divers terrains. Op cit. P. 87.

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Au sein de l’atelier de l’écriture littéraire l’enseignant/l’animateur négocie, oriente, guide et écrit avec cet enseigné/apprenant qui adhère à un projet d’écriture qui est le sien et réalise des progrès à écrire et à réécrire avec ses partenaires en atelier et en compagnie de cet animateur, muni de tout ce dont il a besoin pour co-agir d’un côté, en lecture/écriture avec le texte d’appui et en relecture/réécriture avec son propre écrit , de l’autre côté avec ses partenaires en écriture, avec les consignes de lecture et celles de l’écriture et avec toute cette dynamique qui s’émane de cet instant magique de l’écrire en atelier.

a) Atelier de la réécriture accompagnée :

La première devise de l’écriture littéraire en atelier est qu’« apprendre à l’écrire, c’est avant tout apprendre à réécrire. »43. Faire partie d’un tout, être témoin des productions écrites réalisées et pouvoir interroger les usages de la langue et après se réapproprier ce fait littéraire et en faire usage personnel, c’est ce que la réécriture ouvre comme horizon aux apprenants/scripteurs car « l’essentiel du travail commence là où le geste de graphie est terminé, là où le regard prend le relai de la main pour lire ce qui est écrit afin de le retravailler pour le faire devenir texte, texture, tissage. »44. Etant l’élément de base du rapport à soi, la réécriture prend vie avec l’acte d’écrire car « la réécriture opère au niveau du texte […] elle concerne les processus rédactionnels et donc elle convoque des savoir-faire, des connaissances procédurales plutôt que déclaratives. »45.

Selon ORIOL-BOYER trois conditions permettent à la réécriture d’être et lui garantissent l’existence, séparer le scripteur de la notion d’erreur et d’échec, aucune identification du scripteur avec son texte ne doit se faire et bannir à tout jamais l’idée que le texte est un produit fini ou fruit d’une inspiration, mais « qu’il résulte d’opérations désignables pratiquées dans la langue et sur la page. »46.

C’est ainsi que la réécriture est un véritable travail, il faut se rendre à l’évidence que « l’enjeu est énorme: la réécriture n’est pas un simple exercice, elle est le principe même du

43Claudette ORIOL-BOYER et al. (2003). Critique génétique et didactique de la réécriture. Op cit. P. 13.

44 Claudette ORIOL-BOYER. (1980). « Lire pour écrire : Atelier d’écriture et formation des maîtres ». P. 96.

45Daniel BESSONNAT. (2000). « Deux ou trois choses que je sais de la réécriture » In Pratiques n°105. P. 7.

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travail textuel. »47. Réécrire c’est aussi faire ce lien entre l’apprenant/scripteur et son écrit, entre l’enseignant/animateur et ses apprenants, et entre les apprenants/scripteurs et leurs partenaires en atelier « La réécriture suppose intervention du maître-médiateur ou des pairs, qui, par leur lecture critique, vont, permettre la relance du procès d’écriture. »48

Réécrire c’est accepter de raturer, c’est se permettre de faire des erreurs, c’est saisir la chance que son brouillon lui offre pour s’améliorer et pour progresser. « Ce n’est pas alors le risque d’erreur qu’il faut éliminer des situations formatrices ; il faudrait au contraire développer les processus de détection, correction et utilisation des erreurs. Ainsi les ratures peuvent-elles être le support de jeux pour apprendre à écrire. »49 C’est ce travail de réécriture au sein de l’atelier d’écriture de texte que une acquisition et une amélioration des apprentissages peuvent effectivement se réaliser. « L'apprentissage devra lui donner les moyens d’améliorer son texte. Autrement dit, c’est l’art de la rature qu’il faut lui enseigner. »50.

L’atelier de l’écriture littéraire est un dispositif qui favorise la réécriture et qui la maintient. « Il apparaîtra que la possibilité d’un retour permanent sur l’écrit produit constitue (…) la condition d’une amélioration des compétences langagières. Ainsi, dans le travail de réécriture, la quantité et la qualité des modifications apportées révèlent la plus ou moins grande aptitude du sujet à ajuster ses propres intentions d’écriture, à saisir les enjeux de son texte, à intégrer les attentes du lecteur. »51.

La réécriture permet à ce sujet lecteur/scripteur de déterminer ce qu’il sait faire seul dans les moments de lecture/écriture et ce dont il a besoin en compagnie de partenaires en atelier, ce qui rend possible des capacités qu’il va acquérir pour se corriger, éviter les erreurs et pour améliorer son écrit. Cette activité facilite le réajustement des représentations de l’écriture et du texte car avec la réécriture, le texte produit retrouve sa dynamique et prouve son caractère flexible et manipulable, plus encore il certifie qu’il est le produit d’un travail non d’une inspiration ou d’un don, alors si on veut écrire on peut le faire même si on a autant de lacunes et de difficultés à écrire en FLE. « Le fait de travailler sur des brouillons, sur des

47Claudette ORIOL-BOYER. (1984). « Ecrire en atelier (1) ». Op cit. P. 13.

48Daniel BESSONNAT. (2000). « Deux ou trois choses que je sais de la réécriture ». In Pratiques n°105. P. 9.

49Claudine FABRE. (1992). « Pour délier l’écriture : lire les ratures ‘pas à pas’. In Textes en mains. P. 48-49.

50Claudette ORIOL-BOYER. (1984). « Ecrire en atelier (1) ». Op cit. P. 5.

51 Jean-Louis CHISS. (2012). L’écrit, la lecture et l’écriture : Théories et didactiques. Edition L’Harmattan. Paris. P. 170.

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états intermédiaires du texte, adoucit ce qu’il pourrait y avoir de brutal à corriger. Comme le texte est encore en chantier. »52.

b) Atelier de la lecture/écriture :

Ces deux activités font parties d’un processus, en fait ce sont les unes des piliers de ce processus qui fait que l’acte d’écrire soit un acte réalisant une réelle acquisition de compétences en lecture et en écriture « La lecture des textes produits déploiera, au ralenti, les virtualités scripturales des éléments imposés. D’un même mouvement, chaque scripteur pourra donc apprendre comment il a lu pour écrire et donc comment il pourrait se relire pour se récrire. »53.Dans ce processus de l’écriture littéraire, l’activité de lecture survient comme un moment de découverte du texte qui prépare le lecteur à une création d’un autre texte. « En somme, toute lecture est création. Elle est interprétation, en quelque sorte réécriture, de l’œuvre. »54.

C’est ainsi que lire et écrire représentent les deux faces de la pièce de monnaie et qui est finalement activée dans le processus de l’écriture : « Lire apparaîtra donc comme un acte d’écriture et pareillement écrire se révèlera être un acte de lecture-écrire et lire n’étant que les moments simultanés d’une même production. »55. L’apprenant/scripteur tant qu’il s’intègre en lecture des textes il se trouve investit dans l’écriture de textes personnels car lire nourrit l’écrire et l’écrire confirme et allège l’acte du lire. « Lecture et écriture sont indissociables. Ecrire en atelier a pour effet de lire autrement, et réveille ou surtout, toujours, le désir de lire. »56

52 Rozenn GUIBERT. (2003). Former des écrivants. Presse Universitaire du Septentrion. P. 114.

53 Claudette ORIOL-BOYER. (1984). « Ecrire en atelier (1) » In Textes en mains. P. 12.

54 Eric BORDAS et al. (2005). L’analyse littéraire. Armand Colin. P. 40.

55Jean-Louis BAUDRY cité par Claudette ORIOL-BOYER. (1989) L’écriture de texte : Théorie, pratique, didactique. Préliminaires, chapitre 3. P. 61.

56Eva KAVIAN. (2007). Ecrire et faire écrire : Manuel pratique d’écriture. Bruxelles Edition De Boeck et Larcier. P. 23.

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c)Atelier de la relecture/réécriture :

Comme lire prépare à l’écrire, la relecture fait progresser l’écriture et rend possible la réécriture. « L’accès au langage écrit fonde la plupart des activités réflexives sur la langue et permet à l’enfant une prise de conscience des différentes opérations langagières inhérentes à toute tâche d’écriture. »57. S’accorder à relire son écrit, c’est se donner une deuxième chance de le valoriser et de le remanier. Saisir l’occasion de relire son travail individuellement ou avec un groupe c’est toujours une opportunité permettant au sujet/scripteur d’améliorer son écrit et d y effectuer les modifications nécessaires pour qu’il soit aussi accessible que possible en lecture et assez maniable en réécriture. « Accéder à l’écrit, c’est objectiver le langage et le rendre ‘manipulable’ pour d’éventuelles activités métalinguistiques : la grammaire, le vocabulaire et l’orthographe de nos classes de français. »58 .

Un va et vient de la lecture vers l’écriture et de la relecture vers la réécriture, c’est toute la dynamique du processus de l’atelier de l’écriture littéraire qui voit le jour. En effet, dans cet espace du lire/écrire et du relire/réécrire des habiletés se forgent et des compétences se renforcent et des incertitudes quant à sa capacité de lire et d’écrire se dissipent. Aucune séparation ne peut se faire entre ces moments du processus car chaque moment trouve sa continuité et son poids dans la réalisation d’un autre des moments de la chaîne. La lecture prépare une écriture et cette dernière impose une relecture qui à son tour demande une réécriture, c’est toute l’histoire de l’écriture littéraire en atelier.

Evidemment, la lecture littéraire convoque l’acte d’écrire et prépare ainsi le terrain aux apprenants à s’exercer de par la lecture à l’écriture et de par la relecture à la réécriture, ce qui permet une progression dans la maîtrise des compétences du ‘‘lire’’ et de ‘‘l’écrire’’. « Il n’est pas exagéré de dire que les difficultés que certains élèves éprouvent à rédiger proviennent en premier lieu de leur manque de lecture. Il revient à l’enseignant de renforcer l’acquisition de ce savoir-faire en reliant autant que faire ce peut les démarches de lecture à des démarches d’écriture »59.

57 Jean-Louis CHISS. (2012). L’écrit, la lecture et l’écriture : Théories et didactiques. Op cit. P. 169.

58 Jean-Louis CHISS. (2012). L’écrit, la lecture et l’écriture : Théories et didactiques. Op cit. P. 169.

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d) Atelier de projet d’écriture :

L’atelier de l’écriture littéraire selon ORIOL-BOYER est un dispositif qui propose aux apprenants/scripteurs un projet d’écriture à réaliser. C’est un projet qui prône l’exploitation du fait littéraire comme support en lecture et en écriture, c’est avec le fait imaginaire et c’est avec de la fiction qui berce ces partenaires en écriture dans leur quête en lecture et en écriture. « La fiction est la porte d’entrée du travail littéraire en atelier. »60. C’est exactement dans l’exploitation du texte de fiction que le projet d’écriture se révèle motivant et intéressant pour ces apprenants/scripteurs cherchant des raisons pour accéder au français en lecture et en faire usage personnel en écriture. « Le texte de fiction est un objet d’apprentissage, l’atelier d’écriture en est le lieu privilégié. »61.

En somme, c’est bien au sein de l’atelier d’écriture littéraire que ces apprenants/scripteurs découvrent l’aspect dynamique de l’écriture. C’est là où s’accordent le droit de commettre les erreurs car ils savent que ce sont leurs brouillons avec les lacunes et les erreurs qu’ils peuvent progresser et qu’ils peuvent améliorer leurs écrits. « Cette dynamique interne de l’écriture est souvent travaillée dans les ateliers d’écriture de textes littéraires. »62

Dans cet espace où ils ont à lire des textes d’auteurs et écrire des textes personnels qu’ils vont relire et puis réécrire, ces apprenants/scripteur sont inscrits dans un projet où ce sont eux même les principaux acteurs et agents de la situation d’écriture. En effet, « La valeur qu’accorde l’apprenant à la tâche est également un élément important. Même avec un sentiment d’efficacité élevé, un apprenant peut décider de ne pas s’investir dans une tâche qu’il estime sans valeur. »63.

Mettre les apprenants/scripteurs dans le bain d’un projet d’écriture auquel ils doivent revenir et qu’ils doivent mettre en œuvre est ce qui favorise le mieux l’engagement des ces

60Eva KAVIAN. (2007). Ecrire et faire écrire : Manuel pratique d’écriture. Op cit. P. 29.

61Claudette ORIOL-BOYER. (1984). « Ecrire, cela s’apprend… ».In Textes en mains. P. 3.

62 Rozenn GUIBERT. (2003). Former des écrivants. Presse Universitaire du Septentrion. P. 64.

63Benoit GALAND et al. (2011). ‘Avoir confiance en soi’ : Apprendre et faire apprendre. Paris Presses Universitaires de France. P. 258.

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scripteurs et c’est ce qui les poussent à s’investir à fond dans une concrétisation de ce projet : « La recherche scientifique sur le sentiment d’efficacité personnelle et ses sources démontre qu’il est possible de mettre en place une structuration des activités d’apprentissage qui soutient une acquisition graduelle de compétences et leur validation progressive, et de développer ainsi le sentiment d’efficacité et l’engagement des apprenants. »64 .

Adhérer au projet d’écriture en atelier c’est aussi se retrouver dans des situations d’apprentissage qui vont favoriser l’acquisition des compétences scripturales dont ces apprenants/scripteurs ont besoin pour s’améliorer et progresser en lecture et en écriture. « Les situations de résolution de problèmes, d’étude de cas ou de projet à réaliser représentent des exemples de situations d’apprentissage qui placent l’étudiant dans un rôle d’acteur et qui l’invitent à s’engager activement dans ses apprentissages. »65

S’appliquer à écrire et à écrire plus, c’est lire et relire encore plus. Car écrire c’est exister, c’est marquer sa singularité et plus on écrit, on écrit bien et on arrive à ciseler ses pensées. « Si l’existence d’un projet partagé nous semble être une condition nécessaire à la réussite de tout apprentissage, cette réussite suppose aussi que l’élève soit mis en situation d’activité effective et stimulé à réaliser des productions personnelles où il utilise les savoirs qu’il a effectivement pu acquérir. »66 .

L’apprenant/scripteur s’inscrit alors dans un projet d’écriture qui démarre de la lecture du texte d’appui et qui s’étale tout au long du processus de la lecture/écriture et de la relecture/réécriture pour acquérir des compétences scripturales qui le font aboutir vers une rédaction personnelle améliorée. « L’atelier d’écriture tel que je le conçois, est un lieu d’expérimentation, d’échanges, et vise à construire l’espace de l’écriture solitaire. Il s’agit d’aller vers l’inconnu que chacun porte en lui, vers l’autre en soi qui parle dans le texte. Ecrire en atelier, c’est expérimenter de l’intérieur le processus littéraire souvent abordé par des savoirs trop figés. »67

64 Benoit GALAND et al. (2011). « Avoir confiance en soi ». In Apprendre et faire apprendre. Op cit. P. 267.

65 Mariane FRENAY et Denis BEDARD. (2011). « Le transfert des apprentissages ». In Apprendre et faire apprendre. Op cit. P. 135.

66 Jean-Louis DUFAYS et al. (2005). Pour une lecture littéraire. Editions De Boeck. P. 168.

67Eva KAVIAN. (2007). Ecrire et faire écrire : Manuel pratique d’écriture. Bruxelles Edition De Boeck et Larcier. P. 23.

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e) Atelier des consignes :

Au sein de l’atelier de l’écriture littéraire l’apprenant/scripteur se retrouve guidé par un animateur, aidé par ses partenaires en atelier et délivré de ses peurs par les contraintes et les consignes. L’intérêt dans ce grand chantier est que cet apprenant/scripteur devient productif au même temps que créatif au sein du dynamisme offert par ce temps du lire/écrire en atelier. C’est un temps que ce participant à l’écriture passe à s’investir dans l’acte d’écrire muni en premier de consignes de lecture qui lui permettent d’enter dans le texte d’appui et en deuxième moment il s’investit avec des consignes d’écriture qui le guident dans le chemin de l’écrire.

L’un des éléments de base de l’écriture littéraire en atelier est la consigne que