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Chapitre III : Théorie des déterminations et variations quantitatives

3. Argument vérifactionnel en faveur de DVQ

Nous allons dans cette section expliciter deux premiers arguments en faveur de l’ontologie DVQ. Ce sont des arguments vérifactionnels, au sens où ils défendent cette théorie en tant qu’elle fait l’ontologie des vérifacteurs des attributions multiples des prédicats génériques. Selon le premier argument, la théorie DVQ est bonne parce qu’elle satisfait les deux conditions vérifactionnelles et nous semble la seule capable de le faire. Selon un second argument, la théorie DVQ doit être acceptée parce qu’en apportant une solution au problème des propriétés, elle permet en même temps l’élimination d’un certain nombre de postulats ontologiques superflus.

3.1.Particularité et généricité réunies.

Notre but, dans le cycle de ces trois premiers chapitres, est d’examiner diverses hypothèses ontologiques en présence, portant sur la nature de la particularité, de la généricité et de l’instanciation. Nous les avons jaugées à l’aune d’un problème, construit au début du premier chapitre, et qui porte sur la conception des propriétés et de leur instances, comme vérifacteurs de l’attribution à divers particuliers d’un même prédicat générique. Ce problème consistait dans la nécessité, et la difficulté, de satisfaire ensemble deux conditions qui contraignaient fortement la conception de ces vérifacteurs. D’après la condition de particularité, il fallait que les vérifacteurs de l’attribution du prédicat F aux particuliers a, b, c, etc., soient particuliers, et impliquent quelque chose de la particularité de a, b, c, etc., puisqu’en disant par exemple que « a est F », on dit quelque chose du particulier a, et non du particulier b ou c. Mais d’après la condition de généricité, il fallait en même temps concevoir ce qui rassemblait ces différents vérifacteurs, ce qu’ils avaient en commun, puisque de ces divers particuliers, c’est néanmoins la même chose que l’on dit : qu’ils sont tous F.

De l’examen des théories des universaux et des tropes, il ressort maintenant deux conclusions. La première est un rejet sans appel de la théorie des universaux et des états de choses. Elle est, selon

nous, totalement incapable de satisfaire en même temps ces deux conditions. Si elle s’attache à remplir la condition de généricité – ce pourquoi après tout sont faits les universaux – alors elle rate l’instanciation particulière. On dit que ce qui rend compte du fait que c’est le même prédicat qui est affirmé de divers particuliers, c’est que le même universel F est présent dans ces divers particuliers. Mais alors ce qui rend vrai « a est F », c’est F présent en personne, strictement identique à ce qui rend vrai « b est F », etc. Pour assurer au contraire la « victoire de la particularité » chère à Armstrong, il faut particulariser la présence de l’universel F par le particulier fin qui l’instancie ; il faut admettre des états de choses. Ce qui rend vrai « a est F », c’est la présence de F en a, c’est « a étant F ». La condition de particularité est satisfaite par la particularité des états de choses. Mais alors il faut rendre compte de ce que les états de choses F(a), F(b), F(c), etc. ont en commun, sans quoi jamais la condition de généricité ne sera satisfaite. Or, nous avons montré que le tenant des universaux ne pouvait pas y réussir, car il était contraint soit de faire passer en contrebande l’abstractivité des états de choses, ce qui est contraire à leur définition ontologique, soit d’entrer dans une régression vicieuse.

Dans l’ontologie des universaux et des états de choses, le rôle du particularisateur (qui satisfait la condition de particularité) et le rôle du fondement de l’appartenance à la classe des instances de la même propriété (qui satisfait la condition de généricité), sont joués par deux catégories d’entités distinctes : les particuliers fins, dont l’individualité numérique est donnée par hypothèse, et les universaux, dont la répétabilité est supposée. Il nous a semblé que pour satisfaire ensemble les deux conditions, il fallait préférer, avec la théorie des tropes, ne pas séparer ces deux rôles ou plutôt, concevoir une unique catégorie ontologique qui les remplisse tous deux.

C’est notre seconde conclusion : la théorie des tropes doit être préférée à celle des universaux parce qu’elle doit permettre, en principe, de résoudre le problème des propriétés génériques, grâce au fait qu’elle est une ontologie à catégorie unique. Mais nous avons également vu qu’il fallait, pour la faire fonctionner, résoudre le problème de la distinction des tropes. Puisqu’ils sont des particuliers abstraits, les tropes ne sont pas comme les états de choses particuliers par hypothèse. Il faut, bien au contraire, rendre compte de leur distinction et diversité. Nous avons pour cela proposé la thèse DQ et expliqué en quoi elle n’était qu’une suite de la définition des tropes comme « natures particulières », qui en fait une catégorie ontologique radicalement nouvelle. Deux tropes de la même classe ne sont distincts qu’en tant que déterminations différentes de la même propriété (ou du même type) ; et nous avons expliqué qu’il fallait comprendre cette différence de détermination comme une différence non-qualitative, et nous l’avons appelé « différence quantitative ».

Nous en sommes alors arrivés à proposer une ontologie où tout particulier qui existe est un cas particulier d’une même propriété que d’autres. La thèse DQ nous explique qu’il est numériquement distinct des autres cas de la même propriété parce qu’il en est une détermination différente. La thèse VQ énonce que deux cas particuliers de la même propriété ne différant qu’en cela, c'est-à-dire qu’en tant

qu’instances différentes de la même propriété, ils sont bien des particuliers abstraits qui sont, en vertu seulement de ce qu’ils sont, des cas particuliers d’une même propriété que d’autres.

Dans l’ontologie proposée par la théorie DVQ, il n’existe que des particuliers, ce qui satisfait l’intuition que la plupart d’entre nous est prête à accorder au nominaliste. Mais nous avons contesté la valeur du nominalisme comme théorie de la particularité. Nous lui avons préféré une ontologie où les particuliers sont, en vertu de ce qu’ils sont, des cas particuliers d’une même propriété que d’autres. Mais en même temps, nous concevons que « la propriété F existe » en un sens tout à fait restreint. L’existence de F n’est pas quelque chose d’unique que ses instances auraient en commun, ni une entité « en plus et au-dessus » d’eux, mais ne consiste qu’en le fait que ces particuliers sont des instances variées de F. Nous avons appelé ce fait l’existence du type F d’états de faits.

Enfin, nous avons proposé une définition métaphysique du « quantitatif », sans encore justifier pleinement le choix de ce terme, sinon par contraste avec le régime de distinction et de communauté propre aux qualités. Deux instances de la même qualité sont exactement ressemblantes, ou bien si l’on considère des états de choses, ont une ressemblance exacte sous l’aspect de la qualité considérée. Deux instances de la même qualité sont donc nécessairement en situation de diversité externe, dans la mesure où le fondement de leur variété se trouve en dehors de ce qu’elles sont comme instances de la même qualité. Nous avons appelée « quantitative » une propriété qui se détermine en s’instanciant, c'est-à-dire une propriété dont les instances sont distinctes, numériquement, parce qu’elles en sont des déterminations différentes. Nous avons appelé « variations quantitatives » ces différences entre instances de la même propriété. Enfin, nous caractérisons cette propriété comme « type quantitatif », c'est-à-dire comme le fait que divers particuliers appartiennent à la même classe naturelle en vertu seulement du fait qu’ils sont en variations quantitatives les uns par rapport aux autres. Un type n’est rien d’autre que l’ensemble de ces particuliers en variation quantitative. Nous aurons l’occasion, dans le chapitre IV consacré à l’ontologie des quantités, de justifier pleinement cette définition métaphysique des quantités.

3.2.Élimination du superflu ontologique.

L’ontologie proposée par DVQ n’est pas défendue seulement parce qu’elle offre une solution au problème qui semble fatal à la théorie des universaux et celle des tropes qualitatifs. Nous pensons qu’il faut l’admettre parce qu’elle occasionne aussi une économie importante. Elle nous dispense à la fois de postuler des universaux, c'est-à-dire des entités répétables et non-particulières, et des particuliers fins, c'est-à-dire des entités dénuées de nature en elles-mêmes et considérées indépendamment des universaux qu’elles instancient.

3.2.1.1.Élimination des universaux.

Comme expliqué au-dessus, nous n’avons plus besoin de postuler des propriétés qui existeraient à la façon des universaux, c'est-à-dire comme des entités non particulières et répétables, uniques et identiques à elles-mêmes à travers (through) leurs diverses instances. Même réduite aux « propriétés rares », la théorie des universaux est toujours victime du mal dénoncé par Quine : la confusion de la signification (meaning) et de la désignation (naming). Cette confusion est à l’origine de deux problèmes ontologiques distincts, que notre théorie a l’avantage de ne pas rencontrer.

Premièrement, elle nous conduit à penser qu’un unique et identique prédicat générique correspondant à une propriété rare désigne quelque chose d’unique et d’identique dans les divers particuliers auxquels il s’applique (une intensio). Nous avons expliqué en quel sens, selon nous, une propriété conçue comme un type est censée « exister » : seulement dans le sens où des particuliers divers

sont instances de la même propriété, et fourni une analyse ontologique du fait « être instance de ». Mais

nous n’avons pas à désigner, par le prédicat générique, un objet non-particulier comme un universel. Surtout et deuxièmement, pointer la confusion entre meaning et naming est une façon de dénoncer l’hypothèque de la ressemblance qui pèse depuis longtemps sur l’ontologie des propriétés. Elle consiste à présupposer que les différents particuliers instances d’une même propriété sont tous instances de cette propriété de la même façon. Par exemple, que pour des particuliers a, b, et c bien distincts, et peut-être même qualitativement différents par ailleurs, leurs « étant vert » sont ressemblants et ces particuliers sont identiquement verts. Nous pensons que cette présupposition, que divers particuliers qui sont instances de la même « propriété » se ressemblent, vient tout droit de cette confusion entre meaning et naming : on se dit que le prédicat F, ayant une signification unique, désigne une chose unique à travers les particuliers où il s’applique (un universel), ou du moins désigne une unique et identique façon d’être instance de la même propriété ; et on croit alors à l’identité qualitative des instances d’une même propriété.

Mais nous avons montré avec la thèse VQ que des particuliers, pourvu qu’on les conçoive comme abstraits, ne sont pas instances de la même propriété parce qu’ils se ressemblent mais au contraire parce qu’ils ont entre eux une forme spécifique de différence non-qualitative, que nous avons appelée la variation quantitative. Par conséquent, cette propriété que nous concevons comme un type d’états de faits, n’est rien de commun entre eux, même au sens restreint d’un aspect abstrait sous lequel ils se ressembleraient. Un type d’états de faits n’a donc aucune intension. Nous éliminons donc les universaux parce qu’un prédicat générique ne désigne pas une propriété qui aurait une identité

intensionnelle. Un type n’est au contraire rien d’autre que l’extension de ses tokens, pourvu que dans

3.2.1.2.Élimination des particuliers fins.

Seconde grande économie, il est permis avec DVQ de se dispenser des particuliers fins en tant que particularisateurs. Le rôle de particularisation de la propriété est joué par la façon différente dont toute instanciation de cette propriété la détermine. Divers cas particuliers ne sont pas distincts numériquement parce qu’ils sont, antérieurement à l’instanciation de la propriété, des particuliers individuellement distincts, mais parce qu’ils instancient différemment la même propriété. Mais il y a un problème que toute théorie des tropes doit affronter, concernant les particuliers concrets. En admettant que la catégorie de « particulier concret » ne fasse pas objet d’un usage ontologique analytique, il demeure qu’il y a dans l’expérience courante des particuliers concrets, c'est-à-dire des objets qui sont, par exemple, de telle couleur, et ont telle forme, et son localisés ici ou là dans l’espace-temps. Un-e théorien-ne des tropes doit donc expliquer comment il conçoit la « fabrication » des particuliers concrets à partir des briques fondamentales de l’être qu’il identifie aux tropes.

La voie principale consiste à dire que les objets concrets, souvent macroscopiques, ne sont que des faisceaux de tropes. Il existe une voie minoritaire, qui réclame pour rendre compte de la concrétude des objets empiriques que les tropes soient instanciées par un substrat50. Mais ce serait admettre une seconde catégorie dans l’ontologie, et donc comme le signale (Armstrong, 1989), faire un pas dangereux en direction de la théorie des états de choses. (Maurin, 2016) défend à raison que pour des raisons de parcimonie, une ontologie à une catégorie doit, à puissance de fondation ontologie égale, être préférée.

Le problème de la composition des concreta et le risque de régression.

Mais pour analyser les particuliers concrets comme des faisceaux de tropes, il faut expliquer comment ces faisceaux sont composés. Les tenants des tropes font alors appel à une relation nouvelle de « comprésence ». Un particulier est alors identifié à une réunion de tropes comprésents. Mais en quoi consiste la relation de comprésence ? Elle est généralement conçue comme externe, dans la mesure où deux tropes t1 et t2 ne sont pas comprésents en vertu seulement de ce qu’ils sont. Cette nuance particulière du vert n’est pas nécessairement, en vertu du trope qu’elle est, comprésente avec la forme particulière de cet étui à lunettes, puisque cet étui aurait pu être noir, ou ce vert être comprésent avec une autre forme, dans un autre objet concret. Donc la comprésence est une relation externe.

Mais dans ce cas, le partisan des tropes court un risque très important de régression vicieuse : car, à moins d’admettre un universel de « comprésence », la comprésence de t1 et t2 doit être analysée comme un trope de comprésence, c'est-à-dire une comprésence particulière c1. Mais alors, comment

rendre compte du tout concret formé par t1, t2 et c1 ? Il faudrait admettre deux nouvelles comprésences particulières, c2 et c3, etc.51

Parmi les nombreuses tentatives pour sortir de cette impasse, signalons celle de (Simons, 1994)52

qui propose de concevoir le particulier concret comme constitué en partie d’un « noyau » de tropes spécifiquement dépendants entre eux, et en partie d’un « halo » de tropes qui dépend spécifiquement des tropes du noyau. Le plus important ici est que la comprésence n’est pas conçue comme primitive, mais fondée sur une relation de dépendance spécifique. Les tropes qui font partie du noyau « essentiel » d’un objet concret sont spécifiquement dépendants, au sens où la présence d’un trope d’une espèce naturelle de tropes entraîne la présence d’un trope d’une autre espèce. Pour les tropes du halo, ce n’est pas leur espèce déterminée qui est dépendante, mais leur espèce déterminable. Par exemple, un trope de couleur (déterminable) est essentiellement présent dans un objet volumineux, mais il est accidentel que ce soit un trope de cette couleur plutôt que de telle autre.

Il nous semble que la théorie de Simons vise juste, tout en ne s’apercevant pas que, par conséquent, elle annule totalement le problème de la comprésence posé comme un problème

ontologique. Nous sommes tout à fait d’accord pour dire que la comprésence des tropes vient des

relations de dépendance nomique entre les espèces de tropes. Par exemple, c’est une loi de la nature que pour qu’un particulier soit un électron, c'est-à-dire instancie le type « être un électron », il faut que soient comprésents un trope de charge déterminée, un trope de masse déterminée, etc. Mais du même coup, cela veut dire que les faits de comprésence ne sont pas des faits ontologiques mais physiques. Et il ne faut pas en rendre compte par l’analyse ontologique de la relation de comprésence, mais par l’application d’une loi qui rend compte physiquement de leur nécessité ou de leur possibilité physiques. Il n’y a donc à notre avis pas d’espace pour un discours proprement ontologique sur la comprésence des tropes, puisque les faits de comprésence sont nécessaires ou possibles physiquement. Nous rendrons compte de la signification de ces termes dans le chapitre VII (section 3.3.).

Le problème de la « non-substantialité » des abstracta.

Un dernier problème posé par la théorie tropiste des particuliers concrets tient à la question de la « substantialité » des concrets : comment une somme de tropes, c'est-à-dire de particuliers abstraits, peut-elle donner un particulier qui est concret ? Ne faut-il pas ajouter un substrat, quelque chose comme un particulier fin « en-dessous », pour donner de la substantialité à leur réunion comprésente ? Simons explique qu’on a dénoncé :

51 Voir (Armstrong, 1978b), (Vallicella, 2005), (Cameron, 2008) et (Maurin, 2012).

…la nature apparemment non-substantielle des tropes et donc leur incapacité, réunis en faisceau, à produire une substance. […] C’est, selon Armstrong, la raison pour laquelle les théoriciens tropistes essaient d’articuler les tropes en un quelque chose de plus substantiel. Mais bien sûr qu’ils le veulent, puisqu’ils cherchent à rendre compte des apparences, et ce sont des individus complexes qui nous apparaissent. [Mais] peut-être l’idée est que ce n’est pas en collectant, ou liant ensemble, autant d’entités dépendantes qu’on voudra, qu’on obtiendra plus qu’une entité dépendantes, ou une collection d’entités dépendantes. Donc l’existence d’une entité indépendante […] n’est pas assurée par l’analyse. (Simons, 1994, p. 561)

Il faut selon Simons rendre compte du fait que, comprésents, ces particuliers abstraits forment un particulier indépendant, c'est-à-dire qui peut exister sans qu’aucun autre particulier concret n’existe. Mais on peut légitimement s’interroger sur l’origine de cette demande d’indépendance : pourquoi faudrait-il expliquer comment des tropes réunis forment des concrétions indépendantes ? L’indépendance, la capacité d’exister par soi, est une caractéristique définitionnelle de la catégorie traditionnelle de substance, par opposition à celle d’attribut ou d’accident, qui sont des entités dépendantes. C’est exactement cela que Simons a en tête, mais la demande ne nous semble pas légitime. Il nous semble que l’indépendance des particuliers conçus comme substances individuelles est précisément quelque chose dont nous pouvons ne pas rendre compte à partir de notre ontologie. Premièrement parce que, contrairement à ce que pense Simons, l’indépendance substantielle n’est probablement pas un fait empirique, une « apparence » qu’il faudrait sauver par une ontologie adéquate. Empiriquement, nous rencontrons des particuliers mais nous ne tombons pas nez à nez cette propriété ontologique d’indépendance.

Ensuite, deux autres raisons nous sont données par (Campbell, 1990, p. 21). D’abord, nous pouvons ne pas affronter le problème de l’indépendance substantielle parce que nous avons précisément exhibé une ontologie qui prétend se passer de substances individuelles, et qu’il serait alors contraire au but poursuivi de les introduire maintenant. Il restera alors à montrer que cette théorie, qui fait sans la catégorie de substance, fait aussi bien ce qu’on lui assigne de faire, car nous ne sommes pas aussi certains que Campbell que la théorie des tropes reçoit un soutien empirique supérieur à celle des individus primitifs et des propriétés. Dans ces trois premiers chapitres, nous avons montré que, s’agissant de résoudre le problème des propriétés génériques, elle semblait y réussir. Dans les chapitres suivants, notre