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apprivoiser ou chasser et pêcher

Dans le document vte sauvage Le 111anuel de la (Page 178-182)

Chaque jour. quelque temps qu'il fasse. elles se promènent.

Elles ne craignent ni la pluie, personne ne se retrousse mieux qu'une dinde, ni le soleil, une dinde ne sort jamais sans ombrelle. n

2. L'oie

Alourdie par la domesticité, l'oie est devenue incapable d'envol. Contrairement à la légende, elle est intelligente. Elle donne l'alerte jour et nuit au moindre incident. Les oies ont sauvé Rome en donnant l'alerte. quand les Gaulois arrivèrent au pied des remparts de la ville.

a) Nutrition

Les oies sont avant tout des herbivores. Les gens qui cultivent des asperges, devraient élever des oies : elles dédaignent cette plante et débarrassent la plantation de toutes les « mauvaises herbes>>.

Oie commune

b) Habitat

Les oies ont besoin d'espace et de sol enherbé. Un troupeau de 4 oies nécessite mille mètres carrés. Il est bon de mettre à leur disposition un abri garni d'une litière.

Si l'on veut une ponte abondante, il faut ramasser les oeufs quotidiennement.

Chaque jour, l'oie passe de longs moments à imperméabili-ser ses plumes. La glande uropygienne (sécrétant un liquide huileux imperméabilisant) ne se développe qu'avec la pousse des plumes. Les oisons s'imprègnent de ce produit dans le plumage de leur mère. Si l'oison est élevé par une poule. une dinde, il se mouille et peut se noyer dans l'eau qui l'attire.

L'oeuf d'oie est couvé trente jours.

3. Les canards

Les canards sont d'excellents voiliers (malgré des décolla-ges et des atterrissages parfois laborieux). Le caneton devra attendre d'avoir acquis sa taille adulte pour voler.

a) Nutrition

Le bec des canards est bordé de lamelles cornées qui lui permettent de fùtrer l'eau et la vase pour en retirer les

animalcules et substances assimilables. Le canard adulte se débrouille bien pour trouver une partie de sa nourriture. On lui fournira un complément sous forme de grains (toutes céréales. avoine en particulier). de potées de légumes bouillis.

Le canard a un besoin impérieux de verdure ; lui en fournir chaque jour. Les canards mouillent leur nourriture pour l'avaler : leur donner des pâtées humides, mettre les abreuvoirs à côté des mangeoires. L'eau doit être changée tous les jours.

Quelques canards : De haut en bas : malard, pilet, souchet

b) Vie et mœurs

Les oeufs ramassés quotidiennement sont sains autant que ceux des poules. Ils éclosent après vingt-huit jours.

Les canetons peuvent s'élever sous des poules ou des dindes. mais comme dans le cas des oies, seule la mère cane peut les enduire d'huile protectrice. En l'absence de celle-ci, les canetons devront être tenus à l'abri de l'humidité.

Chez une amie qui possédait une maison à la campagne.

nous eûmes la joie d'assister aux retrouvailles d'une cane et de ses petits qui, tous les soirs, étaient séparés à cause de la présence de rapaces nocturnes qui ne faisaient que deux ou trois bouchées des nouveau-nés ; les canetons sortirent du poulailler et avisèrent leur mère de l'autre côté de la mare : ils se jetèrent à l'eau comme un seul homme, nagèrent de toute la force de leurs petites pattes ; la cane affairée à sa toilette ne les vit qu'au dernier moment, elle poussa un cri de plaisir si fort qu'elle s'en étrangla. ouvrit large ses ailes et tous les petits piaillant se réfugièrent dans ses bras plumés qu'elle referma sur eux.

les

Pintade commune

LE LAPIN ET SON CLAPIER

Des caisses montées sur pieds dont le couvercle sera la porte après avoir été grillagée. peuvent servir de clapiers.

Ils vivent aussi en liberté surveillée. Ce peuvent être de grands enclos couverts avec accès dans une cour fermée de grillages ; les méres sont alors enfermées dans des boxes car elles ont besoin d'être bien au chaud pour mettre bas. Les treillis de l'enclos doivent s'enfoncer dans le sol jusqu'à 20 cm pour empêcher les lapins de faire des tunnels.

Ils se nourrissent de toutes sortes de plantes coupées dans les prés ou ramassées sur les bords des routes. ramenées dans des tissus nouès aux quatre coins. On peut y ajouter des feuilles de choux. des croûtes de pain, du grain ou n'importe quelle céréale moulue. L'essentiel est surtout d'éviter qu'ils mangent de la verdure mouillée car ils pourraient mourir du

« gros ventre ».

Ce sont d'amusants petits compagnons. faisant toutes sortes de mines et rongeant toutes sortes de choses. Ils sont aussi très prolifiques et s'adaptent vite à une nouvelle région.

Exemple de clapier à lapins

animaux domestiques

L'ABEILLE, LA RUCHE ET LE MIEL

1. Les ruches vulgaires

Sont ainsi nommées les ruches primitives et de conception simple. Les abeilles sauvages établissent le plus souvent leurs colonies dans le creux des vieux troncs d'arbres : les premiers apiculteurs utilisèrent un tronc d'arbre creusé et fermé de planches à ses extrémités.

Certains utilisèrent l'argile (ruche arabe), d'autres de simples caisses en bois : d'autres encore les fabriquèrent avec de la paille ou des branchettes entrelacées : la plupart de ces ruches étaient recouvertes d'un manchon de paille qui les protégeait des intempéries et des trop fortes variations de température ; on les plaçait sur un support afin de les mettre à l'abri des prédateurs.

Deux ruches vulgaires : Gauche : en osier avec capuchon de paille.

Droite : en paille tressée sans capuchon de paille.

La récolte par étouffage (ou enfumage au soufre) est une méthode barbare totalement à proscrire : elle tue tout J'essaim. Le meilleur principe de récolte pour une ruche simple demeure le transvasement d'une ruche à une autre : on retire le fond amovible de deux ruches qu'on accole. la pleine au-dessus : l'essaim finit par tomber dans la ruche inférieure qu'on retournera à son tour après l'avoir fermée.

Cette opération nécessite une certaine habitude. un peu de paille. un voile. des gants et un enfumoir.

Une vingtaine de ces ruches peu coûteuses assurent une bonne récolte. les bonnes années. mais n'oublions pas que J'amour et les soins de l'apiculteur pour ses butinettes sont plus importants que les ruches les mieux conditionnées. Les soins à accorder à une ruche son textrêmement nombreux et complexes : il vaut mieux faire un stage chez un bon apiculteur ou consulter d'excellents ouvrages (voir notre bibliographie).

2. La ruche à calotte en bois ou en cordons de paille

Bonnier la décrit ainsi (Cours d'Apiculture, Ed. Générale de l'Enseignement -4. rue Dante. Paris):

« La partie inférieure ou corps de ruche doit avoir une

les animaux domestiques

Hausse.-Elle est faite de bois de 12 millimètres et demi d'épaisseur. Les deux bouts ont 450 x 152.5

x

12. Cest sur leur champ supérieur que reposent les extrémités des porte-rayons. Unelattede475 x 167 x 12,5.clouéesurlesbouts.

affleure au-dessous et en longueur. De cette façon. ils dépassent les parois des bouts en haut de 14.5. Ces 14.5 sont fermés par une latte de 4 7 5 x 30 x 12.5 clouée en haut. en dehors. et affleurant les côtés. Cela forme ainsi les battues pour les porte-rayons. En bas. pour que la hausse ferme plus exactement le corps de ruche à l'endroit des feuillures. on ajoute à l'un des deux bouts une latte de 25 x 10 d'épaisseur.

Partitions ou planches de séparation. - Dans les ruches de ce genre. on en emploie une ou deux. avec 10 ou 1 1 cadres. selon le goût. Elles sont de 440 x 307. avec une toile cirée clouée à chaque bout en demi-cercle. JI faut un passage pour les ouvrières au-dessous de cette planche. Cest pour cela qu'elle est plus étroite que le corps de ruche.

Cadres du corps de ruche. -Mesures extérieures 435 x 300. Mesures intérieures 420 x 267 ,5. Les lattes dont ils sont fabriqués sont de 25 de largeur pour la latte supérieure et les deux latérales. et de 15 x 15 pour la latte inférieure.

Cadre des hausses. - Dimensions exactement semblables à celles des cadres inférieurs. moins les lattes latérales perpendiculaires qui n'ont que 152,5 de hauteur.

Le corps de ruche tient 12 cadres si l'on n ·emploie pas de planches de partition. La hausse ne doit pas tenir plus de Il cadres et quelquefois seulement 1 O. mais ils doivent être espacés en conséquence.

Pour l'espacement des cadres du corps de ruche. comme les Européens n'emploient pas tous les épaulements Hoff-mann. on cloue de petites agrafes entre les cadres. dans la rainure qui les supporte. On met aussi un dentier dans le bas.

La traverse supérieure du cadre est de 472 de longueur avec un épaulement d'environ 7 d'épaisseur qui repose dans les feuillures des bouts de la ruche. Les cadres sont espacés de 37 de centre à centre.»

Ruche Dadant-Biatt

Elle est approuvée par notre grand spécialiste Alain Caillas qui fait cependant quelques réserves :

«Je vais cependant me permettre de faire quelques ..:ntiques. afin de mettre en harmonie. pour les lecteurs que la construction des ruches intéresse. les données de Dadant et .:elles que j'ai exposées plus haut pour la Langstroth.

Plateau. - La partie inclinée est à supprimer. Elle est nutile et encombrante.

Cadres. - Ce modèle est à 12 cadres. En raison des considérations exposées plus haut. il faut réduire à 10 cadres en règle générale. L'espacement de 37 millimètres est à réduire à 35. De ce fait. nous gagnerons donc 24 millimètres sur la largeur pour les espacements. et deux cadres. soit 70 millimètres. en tout 94 millimètres.

Les deux parois de devant et de derrière du corps de ruche n'auront donc plus que 356 millimètres au lieu de 450.

Toit emboîtant. - J 'en ai indiqué les inconvénients dans nos régions. Il est donc à supprimer et à remplacer par le toit couvercle de la Langstroth dont il a d'ailleurs exactement les mêmes dimensions. Même remarque pour la hausse. qui sera établie en bois de 20 millimètres ou de 27. comme celle de la

apprivoiser ou chasser et pêcher

4. Capture d'un essaim sauvage

De par l'industrialisation de l'agriculture (suppression des haies et bocages, emploi des toxiques engrais et pesticides ... ).

la pollution et l'urbanisation galopante. la multiplication des voies de communication. l'abeille sauvage a pour ainsi dire cessé d'exister et il vous sera plus aisé de vous procurer des essaims primaires chez un apiculteur. Nous. vous donnons cependant les instructions pour la capture d'un essaim sa4vage ; elles sont de Gaston Bonnier (même référence que précéder.nrnent) :

« Rappelons-nous que ce n'est guère que par une température de 20", et de dix heures du matin à trois heures du soir. que les essaims partent généralement.

Lorsqu'un essaim est signalé. il s'agit maintenant de le recueillir ( 1 ). Muni du voile et de l'enfumoir. on le prend avec une seringue de jardinier. On peut encore tirer sur lui un coup de fusil. ou lui renvoyer la lumière du soleil avec un miroir. Quant au charivari que l'on fait souvent dans les campagnes en frappant sur des instruments de cuisine. il n'est d'aucune utilité.

Supposons d'abord que J'essaim soit accroché au-dessous d'une branche ; d'une main. on tient la ruche renversée juste au-dessous de l'essaim, lorsque les abeilles y sont bien groupées ; de l'autre main, on prend la branche et on la secoue brusquement. L'essaim tout entier se détache et tombe dans la ruche.

On a eu soin de disposer un drap sur le sol ; on retourne la ruche doucement sur ce drap de manière qu'elle se trouve dans sa position ordinaire ; mais en ayant soin de la soulever un peu d'un côté à l'aide d'une petite cale. L'essaim recueilli

Essaim suspendu à une branche

·

-( 1) Les objet~ nécessaires pour cette operation sont : un chapeau avec voile. un enfumoir. une ruche vulgaire vide. un drap. el parfois un petit balai.

une gaule ct une échelle.

retombe alors sur le drap tout en restant d'abord à l'intérieur de la ruche ; on voit quelques abeilles s'envoler tandis que d'autres en grand nombre sortent par le dessous de la ruche comme pour repartir en masse ; mais subitement. elles s'arrêtent et reviennent vers la ruche.

On voit alors les abeilles qui. comme l'on dit. « battent le rappel ». En effet à ce signal donné par le battement d'ailes général. on aperçoit toutes les ouvrières qui se rallient pour rentrer dans la ruche. Les ouvrières qui battent le rappel dressent leur abdomen en l'air au lieu de l'abaisser comme le font les ventileuses. On lance alors de la fumée sur les abeilles qui ont pu demeurer encore sur la branche, pour les engager à rejoindre les autres. Peu de temps après, le plus grand nombre des abeilles est réuni dans la ruche. A fm d'empêcher l'essaim de repartir, il faudra recouvrir de quelques toiles la ruche qui le contient. et l'arroser de temps en temps. On le laisse ainsi jusqu 'au coucher du soleil avant de l'installer dans

la ruche à cadres. » ·

5. Introduction de l'essaim par le haut d'une ruche à cadres

Opération que Bonnier envisage très simplement :

« On peut aussi introduire l'essaim par le haut de la ruche.

On opère alors de la manière suivante.

On ne met dans la ruche que dix à douze cadres. et d'un coup sec, on fait tomber les abeilles du panier dans la partie vide de la ruche. On recouvre ensuite la ruche avec une toile pour empêcher les abeilles de s'envoler ; puis, à l'aide de l'enfumoir, on lance de la fumée sous la toile. en se plaçant du côté de l'espace vide dans lequel on a fait tomber les abeilles ; on oblige ainsi ces dernières à aller dans les cadres. On ouvre ensuite la porte qui se trouve du côté des cadres et on laisse l'autre fermée. Le lendemain on s'assure que les cadres n'ont pas été dérangés pendant l'opération. »

N.B.: n'oublions pas qu'en plus de ses merveilleux produits (miel, gelée royale, pollen, cire ... ), Butinette assure la fécondation de près de la moitié des végétaux existants.

Protégeons-la avec tout l'amour qu'elle mérite !

Mâle

Reine

L'abeille

les

6. Récolte, extraction, maturation et conditionnement

Voici, extraits d'un de nos derniers ouvrages (/es Plantes mellifères, L'abeille el ses produits, Ed. Lechevalier). quelques renseignements sur ces diverses opérations :

Les bonnes années, la part de l'apiculteur respectueux du bon maintien de la ruche représente environ le 1 13 de la récolte totale : les mauvaises années. elle peut être tout

a

fait nulle et J'on se trouve quelquefois dans l'obligation de nourrir ... sans rien prendre.

a) On récolte généralement le miel lorsque la miellée remplit les 3

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des alvéoles des rayons de cire. Dans le sud de la France. la récolte peut avoir lieu plusieurs fois. d'avril

a

novembre : dans les autres régions. la récolte commence lin mai.

Fragment de rayon d'abeille

Coupe horizontale d'une ruche

b) Dés le ramassage des hausses accompli. on passe

a

l'extraction qui s'opére en lieu clos où règne une température minimale de 25"C.

- La 1 •• opération est la désoperculation qui se pratique

au couteau, au rabot ou

a

la herse

a

désoperculer ou mecaniquement.

Décaper le miel avec un couteau à lame chauffée

Ensuite les cadres. débarrassés de leur enveloppe c1reuse. sont mis

a

égoutter sur des claies en osier où ils sont soumis

a

un très léger chauffage (miel blanc) : le miel qui

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