Application au transformateur pi´ ezo´ electrique de type Rosen
3.2 Mod´ elisation analytique
3.2.4 Application du principe de moindre action
Suite `a l’analyse vibratoire qui a permis une d´etermination pr´ecise des modes propres, l’application du principe de moindre action au probl`eme de la dynamique du transformateur pi´ezo´electrique de type Rosen peut ˆetre envisag´ee. D’apr`es la formulation g´en´erale d´evelopp´ee dans la section §2.4.1 et les hypoth`eses avanc´ees dans la partie §3.2.1, le lagrangien d’un transformateur de type Rosen s’´ecrit :
L= 1 Par cons´equent, l’application du principe de moindre action m`ene aux ´equations r´egissant la dynamique de la structure et d’apr`es (2.84), elles s’´ecrivent :
Les matrices caract´erisant les propri´et´es ´electrom´ecaniques du transformateur sont pr´ecis´ees ci-dessous :
– Expression de [M] : d’apr`es l’orthogonalit´e des modes propres et le crit`ere de normalisation donn´e par la relation (3.30), la matrice des masses modales s’apparente `a la matrice identit´e. Il vient alors :
[M] =
Chacun des ´el´ements qui la composent est ´egale `a l’unit´e de sorte que la relation suivante pour i= 1, ..., nm soit v´erifi´ee :
Cette derni`ere relation permettra de d´eterminer la constante Au.
– Expression de [K] : d’apr`es l’orthogonalit´e des modes propres, la matrice des raideurs modales est semblable `a une matrice diagonale. Elle s’´ecrit par cons´equent :
Chacun des ´el´ements qui la composent est calcul´e `a partir de la relation (2.65).
En introduisant les matrices des rigidit´es [cE] et [cD] issues du tableau [3.1]
et le r´esultat (3.32), il vient pour i= 1, ..., nm :
– Expression de[Cp] : `a partir de la relation (2.68) dans laquelle sont inject´ees la matrice des permittivit´es [εS] issue du tableau [3.1] et l’expression (3.35), la matrice des capacit´es bloqu´ees du primaire se r´eduit `a un scalaire comme suit : En utilisant la relation (3.9) donnant ¯εS33 en fonction des coefficients caract´ e-ristiques du mode transversal, il vient finalement :
Cp =n2L1l
e εT33(1−k312 ) (3.42) – Expression de[Cs] : `a partir de la relation (2.69) dans laquelle sont inject´ees la matrice des impermittivit´es [βS] issue du tableau [3.1] et l’expression (3.36), la matrice des capacit´es bloqu´ees du secondaire se r´eduit ´egalement `a un scalaire comme suit :
En utilisant la relation (3.12) donnant ¯β33S en fonction des caract´eristiques du mode longitudinal, il vient finalement :
Cs = el
L2εT33(1−k233) (3.43)
– Expression de [ψp] : `a partir de la relation (2.66) dans laquelle sont intro-duites la matrice des coefficients pi´ezo´electriques [e] issue du tableau [3.1] et les expressions de Nm et Np donn´ees respectivement par (3.32) et (3.35), la matrice des facteurs de conversion ´electrom´ecanique du primaire se restreint
`
a un simple vecteur colonne de nm ´el´ements de sorte que : [ψp] =
En utilisant la relation (3.9) donnant l’expression de ¯e31 en fonction des coefficients caract´eristiques du mode transversal, chacun des ´el´ements qui composent ce vecteur v´erifie alors pour i= 1, ..., nm la relation suivante :
ψ(i)p =−nld31
– Expression de [ψs] : `a partir de la relation (2.83) dans laquelle sont intro-duites la matrice des coefficients pi´ezo´electriques [h] issue du tableau [3.1]
et les expressions de Nm et Ns donn´ees respectivement par (3.32) et (3.36), la matrice des facteurs de conversion ´electrom´ecanique du secondaire se res-treint ´egalement `a un simple vecteur colonne de nm ´el´ements de sorte que :
[ψs] = [χs][Cs] =Cs
En utilisant la relation (3.12), donnant l’expression de ¯h33 en fonction des co-efficients caract´eristiques du mode longitudinal, et l’expression de la capacit´e bloqu´ee du secondaire (3.43), chacun des ´el´ements qui composent ce vecteur
v´erifie alors pour i= 1, ..., nm la relation suivante :
Il est possible d’interpr´eter les ´equations d’´equilibre (3.37) en termes de sch´ema
´
electrique ´equivalent. Ce dernier s’apparente aux sch´emas commun´ement rencon-tr´es dans la litt´erature (cf. figure 1.17) `a ceci pr`es que le caract`ere multimodal de l’´etude doit ˆetre pris en consid´eration. Ainsi le sch´ema figure l’association en s´erie d’une cellule RC, image des caract´eritiques di´electriques du primaire, d’un quadripˆole compos´e de cellules RLC connect´ees en parall`ele, en nombre ´egal au nombre de modes susceptibles d’ˆetre sollicit´es, et d’une autre cellule RC caract´ e-risant le comportement di´electrique du secondaire. Une r´esistance de charge Rch
ach`eve le circuit. Le sch´ema ´electrique ´equivalent g´en´eral d’un transformateur pi´ e-zo´electrique de type Rosen est repr´esent´e sur la figure 3.2. Les r´esistances Rp et Rs permettent de tenir compte des pertes di´electriques au sein du primaire et du secondaire. Elles sont li´ees `a l’angle de pertes δ du mat´eriau par la relation :
Ri(ω) = 1
ωCitanδ pour i=p, s (3.46)
De mˆeme, dans chaque branche motionnelle, une r´esistance R(i)m est adjointe au dipˆole LC s´erie afin de prendre en consid´eration les pertes m´ecaniques au sein de la structure. Cette r´esistance est inversement proportionnelle au facteur de qualit´e m´ecanique Qm de l’´el´ement r´esonant de sorte qu’elle soit donn´ee par l’expression suivante : L’inductance L(i)m et la capacit´e Cm(i) qui apparaissent dans l’expression pr´ec´ e-dente rendent compte des propri´et´es ´elastodynamiques du transformateur pi´
ezo-´
electrique. L’association en parall`ele des branches motionnelles caract´erisant les modes sollicit´es a ´et´e ramen´ee au primaire. De ce fait, les quantit´es L(i)m et Cm(i)
sont respectivement d´efinies `a partir de la masse modale M(i) et de la raideur modale K(i) de la mani`ere suivante :
En outre, le rapport de transformation de la structure a ´et´e introduit et il est d´efini pour chaque mode permettant de quantifier la contribution de chacun dans la conversion de l’´energie. Il s’exprime tr`es simplement par le rapport entre les
vp(t)
Rp Cp
R(1)m L(1)m Cm(1)
1 :ψ(1)
R(i)m L(i)m Cm(i)
1 :ψ(i)
R(nmm) L(nmm) Cm(nm)
1 :ψ(nm)
Rs Cs
vs(t)
Rch
Figure 3.2 – Sch´ema ´electrique ´equivalent d’un transformateur pi´ezo´electrique de type Rosen charg´e au secondaire par une r´esistance Rch
facteurs de conversion ´electrom´ecanique du primaire et du secondaire comme suit : ψ(i) = ψ(i)p
ψ(i)s
pour i= 1, ..., nm (3.49)
Grˆace `a ce type de repr´esentation, il sera ais´e de comparer le mod`ele analytique aux diff´erentes simulations num´eriques et caract´erisations exp´erimentales. Il suf-fira pour ce faire d’analyser les caract´eristiques ´electriques du sch´ema telles que l’admittance d’entr´ee, le gain en tension ou encore la puissance absorb´ee. N´ ean-moins, il faut rappeler que la validit´e d’un tel sch´ema est tributaire des hypoth`eses qui ont amen´e `a son ´elaboration. En effet, le caract`ere unidimmensionnel du mo-d`ele conduit `a ne consid´erer qu’un petit nombre de modes longitudinaux limitant
la validit´e du sch´ema `a une faible plage de fr´equence. Par cons´equent, pour les structures ´etudi´ees par la suite, il faudra s’assurer que les dimensions de l’archi-tecture satisfassent un rapport entre elles justifiant l’hypoth`ese unidimensionnelle.
En d’autres termes, il faut veiller `a ce que les rapports L/l et L/e soient grands devant l’unit´e.
Ce qui vient d’´etre ´etabli correspond au probl`eme aux valeurs propres de la dynamique d’un transformateur pi´ezo´electrique de type Rosen dont le secondaire est connect´e `a une charge r´esistiveRch de valeur quelconque. Afin d’illustrer cette
´
etude, les r´esultats pour les deux cas extrˆemes que sont les cas s´erie et parall`ele vont ˆetre respectivement explicit´es dans les deux prochaines sections.