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B. Annexes de la peau

Les annexes cutanées comprennent les différentes glandes (sudorales et sébacées), les follicules pileux et les poils et enfin l’appareil unguéal. Ces structures se basent au niveau du derme ou de l’hypoderme. [86,88]

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1) Glandes [85–89]

Ces glandes ont pour principale fonction la synthèse de substances qui, selon leur nature, vont assurer différents missions.

a) Glandes sudorales (ou sudoripares)

Les glandes sudorales ont un rôle important dans la thermorégulation, mais aussi dans la constitution du film hydrolipidique qui contribue au maintien de l’hydratation de la peau. La sécrétion sudorale a aussi une fonction de détoxification de l’organisme par élimination des déchets.

Il en existe de deux types : les glandes sudorales eccrines et apocrines.

Glandes sudorales eccrines : elles se répartissent sur tout le corps, et préférentiellement au

niveau du cuir chevelu, du front, des aisselles, des paumes des mains et sous la plante des pieds. Ces glandes prennent racine dans la jonction dermo-hypodermique d’où partent des canaux sécréteurs qui traversent le derme pour déboucher au niveau des pores épidermiques. La sueur sécrétée au niveau de la surface épidermique est composée d’eau, d’acides aminés, d’acide lactique mais aussi de toxines et de peptides antimicrobiens. Cette sueur devient odorante au contact de la flore apocrine.

Glandes sudorale apocrines : elles sont plus volumineuses et plus profondes que les glandes

précédentes, et ne s’activent que lors de la puberté. Elles se retrouvent au niveau de zones plus restreintes : les paupières, les aisselles et les régions ano-génitales et siègent au niveau de l’hypoderme pour déboucher au niveau du follicule pileux. En comparaison à la sueur produite par les glandes sudorales eccrines, celle-ci est plus épaisse et plus riche en lipides. Elle devient malodorante lorsque les lipides sont dégradés par l’action conjointe des enzymes de la flore microbienne et de l’oxygène de l’air. Ces glandes sont stimulées par les émotions et le stress.

b) Glandes sébacées

Les glandes sébacées forment, avec le follicule pileux, l’appareil pilo-sébacé. Ces glandes élaborent et sécrètent le sébum. Cette substance grasse permet à la tige pilaire d’atteindre plus facilement l’extérieur par action lubrifiante sur le follicule pileux. Le sébum est aussi contenu dans la sueur et entre dans la composition du film hydrolipidique. Ce film joue un rôle important dans la lutte contre le dessèchement de la peau, mais aussi en cas de lésions ou d’agressions cutanées. De plus, il possède une action antifongique.

Ces glandes sont sous le contrôle d’une hormone stéroïdienne : la testostérone. Lors de son hypersécrétion il y a une augmentation de la quantité de sébum et la peau devient grasse, ce dysfonctionnement peut être responsable de l’acné.

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2) Follicule pilo-sébacé [86–89]

La croissance du cheveu et du poil se déroule selon un cycle pilaire et se fait de manière individuelle. Ce cycle se décompose en trois phases :

La phase anagène (ou phase de croissance active) correspond à la période de croissance de la tige pilaire. Ce processus dure de trois à six ans et permet au follicule pileux d’atteindre sa taille maximale. Durant ce moment, le bulbe se trouve au niveau du derme. Cette phase concerne environ 85% des follicules.

La phase catagène (ou phase de transition) est une période d’arrêt de tout processus de croissance (séparation avec le centre nutritif du poil). Sa durée est d’environ deux semaines et correspond à la régression du follicule ainsi qu’à la montée du bulbe. Cette phase implique entre 1 et 3% des follicules pileux.

La phase télogène (ou phase de repos) dure de deux à quatre mois et touche moins de 15% des follicules. La tige pilaire va être expulsée et poussée par le nouveau poil en phase anagène qui se développe en dessous.

Ce cycle se répète une vingtaine de fois. Le follicule pilo-sébacé est la combinaison de la glande sébacée (sébum) et du follicule pileux (poil). Ils se répartissent sur l’ensemble du corps hors paume des mains et plantes des pieds.

On distingue différentes parties :

Le follicule pileux dont la partie externe du poil est composé de fibre de kératine, et une partie interne, la racine représentée par un bulbe.

Les glandes sébacées adhérent au follicule pileux où elles y évacuent le sébum produit.

Le muscle arrecteur du poil est une structure qui lie le derme à la gaine du follicule. Il permet de redresser le poil lors de sa contraction, c’est le phénomène d’horripilation.

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Figure 35 : Le cycle pilaire [86]

3) Ongle [86–88]

C’est un phanère terminal, une lame cornée insensible, dure, flexible et transparente formée de kératine. Sa principale fonction est la protection des doigts et des orteils.

Les ongles ont une croissance ininterrompue mais très lente, en moyenne 0.1 mm par jour. Il faut compter environ 4 à 6 mois pour renouveler un ongle de la main et de 1 an à 18 mois pour les orteils.

Figure 36 : Schéma de la structure de l'ongle [86]

L’ongle comprend :

La matrice unguéale, qui est le centre de production de l’ongle. Elle est localisée sous le repli unguéal proximal et mesure de 3 à 6 mm.

La tablette unguéale qui est constituée de deux parties, le limbe et la racine. Le limbe est la partie visible de l’ongle, c’est une couche superficielle de cornéocytes. La racine est la partie non visible et est plus épaisse, élastique, flexible et molle. Cette tablette est retenue par la cuticule et par les plis latéro-unguéaux. A l’extrémité distale se trouve le bord libre (bande blanche) et au niveau proximal une lunule (zone blanche couvrant la matrice distale).

Le lit unguéal est la surface cutanée, au niveau des dernières phalanges, sur laquelle se développe l’ongle.

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