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Journal d’écriture

JOURNAL D’ECRITURE

Octobre 2009

Une idée a fait irruption dans mon esprit, si forte et si séduisante qu’elle ne m’a plus lâchée.

Ce sujet, mon sujet s’est installé en moi et s’est totalement emparé de moi. Je n’ai plus le choix : je dois écrire sur la « richesse-pauvreté ».

12 janvier 2010

J’ai pris contact avec Madame Schurmans car beaucoup de questions subsistent. Je me demande si mon travail est scientifique ? Il est si proche de moi que j’ai l’impression de ne pas faire un mémoire. J’imagine que les entretiens, les analyses me permettront de me décentrer.

20 janvier 2010

Une période de stress laisse place à plus de sérénité. Je réalise que plus je m’approche des entretiens, plus mon mémoire s’enrichit et ma réflexion grandit. Cela me rassure. Ce mémoire sera fait, comme à mon souhait, de voix plurielles.

25 janvier 2010

Mon premier entretien prendra place aujourd’hui. Je redoute le fait que les élèves n’aient pas d’inspiration, ne prennent pas réellement part au projet. Cette journée débute avec beaucoup de doutes et peur de ne pas savoir manier les outils de l’entretien.

4 février 2010

Lors de mon dernier entretien, j’ai été émerveillée des thèmes traités par les élèves. On y parle de développement durable, de « vraie » richesse, de tristesse, d’urbanisation, de murs qui séparent deux villages qui ne s’entendent pas (référence au conflit Israélo-palestinien ?), d’envie de changer certaines choses. Un moment riche. Les élèves semblent là, présents, concernés. La nuance est bien là : Ils ne sont pas impliqués mais se sentent impliqués.

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10 février 2010

Rares sont les enfants qui s’identifient avec la notion de pauvreté ou de richesse. On n’ose pas dire qu’on est pauvre mais surtout on n’aimerait pas dire qu’on est riche. Ils ont de la peine à s’identifier. « Ni riche, ni pauvre » est la réponse la plus souvent entendue à la question « Et vous alors vous vous sentez riche ou pauvre ? ». L’ébauche d’une hypothèse me vient à l’esprit: La « richesse-pauvreté » est une thématique à laquelle les pré-ados ne s’identifient pas. Ils ne s’y identifieront pas jusque vers le passage à l’âge adulte. En revanche, la prise de conscience et l’identification personnelle peut survenir lorsque les cadres changent, dans les grands moments de transition (passage de l’étudiant au citoyen actif dans le monde du travail) car cette période coïncide aussi avec une évolution des cadres de référence car plus on grandit, plus on évolue.

16 février 2010

Après mon 3ème entretien avec Madame Schurmans, une nouvelle étape commence.

L’analyse des entretiens. Il semblerait que les élèves qui ont une vision unifiée, plus stéréotypée de la « richesse-pauvreté » argumentent moins leurs idées, ils n’ont pas à justifier leurs propos tellement ils sont « évidents ». Les exemplifier n’est a priori pas nécessaire. Tandis que les élèves qui étonnent par leurs représentations parfois complètement inattendues ont recours à plus d’argumentation afin que nous puissions partager leurs regards. Voici aussi l’ébauche d’une hypothèse. A creuser donc pour la partie consacrée à l’écriture des hypothèses de recherche.

17 février 10

Le processus de recherche évoluant et prenant progressivement de l’ampleur, une hypothèse se précise. Celle-ci se base sur les contenus des entretiens et sur mes échanges avec Madame Schurmans. Cette hypothèse se formule de cette manière :

Plus les élèves ont des représentations qui s’éloignent des stéréotypes dominants plus la réflexion est nourrie d’exemples et plus le style argumentatif est étayé. A partir de cette constatation, plus les élèves sont proches d’une dominante stéréotypée et normalisée, moins ils explicitent leurs représentations et leurs idées.

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18 février 2010

Certaines allusions d’élèves sont si charmantes que j’ai envie de le signifier dans mon mémoire mais il faut être attentif lors de la rédaction des différentes parties de mon mémoire à ne pas porter de jugement normatif. Cette envie de parfois accorder plus de crédit, de valoriser plus une certains manière de penser des élèves n’est pas la bonne manière à adopter. J’ai des opinions oui, j’ai mes propres conceptions, elles peuvent figurer dans mon mémoire mais ne devraient pas influencer mon analyse ou délégitimer les idées de certains élèves.

24 février 2010

Suite à la retranscription des entretiens (dépouillement des données) qui m’a notamment permis de me familiariser avec la nature et le contenu des réponses des élèves je réalise que certaines réflexions des élèves n’ont pas été approfondies. J’aurai du plus les questionner, aller en profondeur pour des précisions et éventuellement revenir sur des éléments données par les élèves eux même lors d’un thème précédant. C’est une inattention de ce travail qui dénote un manque de savoir faire de la novice que je suis sous la casquette de chercheuse.

5 mars 2010

Grande difficulté à entrer dans une analyse. Je me livre donc à une première analyse, un brouillon, une esquisse au sein de laquelle je traiterai des différents thèmes que je vois apparaître dans les entretiens. Va et viens entre mon écrit, mon analyse et les lectures. Les lectures servent à enrichir la pensée, approfondir l’analyse.

Il ne pas oublier de parler de chaque entretien, comment il s’est déroulé, quels sont les thèmes dominants, dont les élèves parlent volontiers.

Je ne cesse de m’interroger sur les réponses des élèves qui traduisent une si grande ouverture d’esprit. Les enfants d’aujourd’hui sont-ils plus « intelligents », plus réflexifs ? Qu’est ce qui leur permet de répondre en abordant des thèmes que des adultes eux-mêmes aborderaient ? D’où vient leur savoir ? Sur quoi son basées leurs représentations ? Télé, cinéma, internet apparemment ce sont les plus formidables compétiteurs des enseignants et

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ce qui discute l’attention des élèves à l’extérieur de l’école. Mais peut être cela permet-il aussi d’acquérir plus rapidement une certaine maturité ? C'est fort possible que se soit le cas. Avec un accès plus libre à l'information, ça me paraîtrait normal... Internet, la télé, la radio, les journaux gratuits, etc. Rien qu’à voir le contenu des livres de jeunesse aujourd’hui, tout porte à tourner son regard vers le monde, se questionner sur ses propres actes, etc.

A Genève, il me semble y avoir peu de disparités dans les réponses des élèves au niveau du quartier. Tous ont la même éducation à l’école. Même si je ne peux le prouver par ce travail je pense qu’il serait erroné de parler de ces élèves en général sachant que leur statut social façonne, selon moi, aussi fortement leurs opinions.

8 mars 2010, 1h du matin

L’enthousiasme m’empêche d’éprouver la fatigue. L’objet de mon mémoire ne me lâche plus. Il me colle à la peau.

Je réfléchis aux raisons de mon choix. Quel lien avec ma future pratique ? La classe c'est le lieu ou se conjugue à la fois une source d'enrichissement direct et indirect. L'évolution et la richesse des échanges avec les élèves voilà l'une des raisons qui me motive à embrasser la profession enseignante. J'aime l'impact que ces interactions ont sur moi: à tout moment la classe est un lieu ou l'on peut être surpris et ému. Certes, mes futurs élèves n'auront pas le profil des 20 enfants interrogés mais on peut aussi se dire qu'à quelque part les enfants parlent d'eux-mêmes, de leurs représentations mais aussi de ceux qu'ils représentent non?

Vendredi 12 mars 2010

Classifier et catégoriser les différentes richesses-pauvretés est un vrai casse-tête. Cette opération me paraît très complexe.

Mardi 30 mars 2010

« Même si l’écriture est un processus solitaire, la construction d’une pensée est un phénomène éminemment collectif. Nous nous nourrissons en permanence de la pensée des autres. » Vincent de Gaulejac

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Voilà pourquoi mon analyse se nourrit de différents regards et se construit aussi à l’aide de ses différents regards.

7 avril 2010

Nous échangeons, avec mon amie Amélia, sur la soutenance du mémoire qui nous angoisse.

Les peurs persistent même après notre discussion. On n’est pas parvenu à se rassurer l’une et l’autre. Mon mémoire rencontrera-t-il un bon accueil ? Telle est la question à laquelle je n’aurai de réponse qu’une fois ce moment passé.

9 avril 2010

Impression d’être absorbée par ce mémoire et le temps que cela me prends. Les idées sont là, mais les mettre en forme est une chose bien plus complexe. L’écriture prend du temps, de l’énergie, demande de l’inspiration. Envie de rendre mon récit à l’essentiel en évitant les péripéties inutiles. Mais rendre la lecture captive tout en offrant une écriture simple et à la fois légère. Mince affaire ? Oh que non ! Mon sujet de mémoire me passionne mais je suis toutefois dans l’impatience de clore ce chapitre.

17 mai 2010

La fin approche. Ma rencontre avec Madame Schurmans me rassure et m’enthousiasme.

Plus que le temps d’effectuer les dernières corrections mais cette impression qu’il y a toujours quelque chose à rajouter, à modifier, à peaufiner m’effraie car à un moment donné il faudra cesser et passer à une autre étape : la soutenance.

9 juin 2010

Quelques soucis liés à la synthèse des résultats et à la conclusion. Il me semble avoir perdu un peu de mon énergie… C’est si dommage car ces dernières pages marquent le point final et ce qu’il est important de retenir de l’analyse et du mémoire complet.

A faire avant la reddition du mémoire : - vérifier les références bibliographiques - le résumé du mémoire

- les annexes (journal de mémoire, guide de l’entretien, supports de l’entretien, entretiens)

Entretien n°1 : Ecole des Boudines

ENTRETIEN N°1 : ECOLE DES BOUDINES

Les élèves interviewés : Lucas, Antoine, Juliette, Camille, Pierre

Réfléchir aux notions de richesse et de pauvreté

On va lancer une première discussion où je vais prendre une feuille et je vais noter…

J’aimerais vous demander si j’vous dis « richesse » et si j’vous dis « pauvreté » à quoi est-ce que ça vous fait penser ? Donc, je vous donne 5 secondes pendant que je sors les feuilles, vous réfléchissez à des mots, vous levez la main et puis tous les mots, les images et toutes les idées auxquelles vous pensez et bien vous pourrez heu… vous me les dites pis moi j’vais les écrire autour de « richesse » et autour de « pauvreté ». Alors j’vous laisse…

Juliette : Mais… heu on sait comment c’est quoi la pauvreté… Comment on sait l’image de la pauvreté ?

Et bien, c’est ce que toi tu penses, ce que chacun s’imagine. Dans cet entretien, il n’y a pas de juste et pas de faux. Moi, je vous demande ce que vous vous pensez. Ce que 5 élèves de 5ème primaire de l’école des Boudines pensent de la richesse et de la pauvreté, ok ? Donc à quoi est-ce que ça vous fait penser « richesse » et « pauvreté », et moi, je note au fur et à mesure.

Juliette : Et bein pour pauvreté, ça me fait penser à clochard, vagabond. Puis pour richesse, luxe et puis argent.

Ok, si jamais vous ne comprenez pas un mot qu’un élève a dit, vous pouvez poser des questions, d’accord ?

Lucas : Ca veut dire quoi avare ?

Juliette : Ca veut dire qu’il veut pas dépenser d’argent.

Oui, c’est un synonyme de radin. Heu, d’autres idées ? Tu ne m’as rien dis Pierre ? Pierre : J’ai pas d’idées.

Antoine : Pour la richesse, respecté.

Heu, tu veux dire que les personnes qui sont riches sont respectées, ou dans quel sens ? Comme des personnes respectées ?

Entretien n°1 : Ecole des Boudines

Antoine : Ouais Oui ?

Lucas : Pour richesse, ils sont dans les « people ».

Oui d’accord, je note « people » et célébrités… très bien. Ensuite, autre chose ? Juliette : Heu richesse, crâneur.

Ok, quoi d’autre ? Ya rien qui est faux hein…

Juliette : Pauvreté, il y a poubelle.

Ok

Juliette : Bein oui il y en a certains qui mangent dans des poubelles.

Oui, Camille ?

Camille : Pauvreté, mauvaises odeurs.

Antoine : Richesse, bien logé.

Oui ?

Juliette : Pauvreté, sans toit.

Encore quelque chose ? Alors maintenant, j’vais vous demander si on vous donne un appareil photo et qu’on vous dit que vous devez photographier quelque chose qui vous fait penser à de la richesse ou à de la pauvreté, quelle genre de photos vous prendriez ?

Antoine : Heu pour la richesse, une belle maison… ou bien une piscine.

Juliette : D’une piscine olympique Et toi ?

Juliette : En richesse, j’vais prendre la photo d’une banque.

D’accord.

Juliette : En pauvreté, j’vais prendre quelqu’un qui demande des sous, un mendiant.

Est-ce que vous avez d’autres idées ?

Camille : Pour la richesse, je prendrais en photo une bijouterie.

Juliette : Moi, j’ai quelque chose, mais c’est pas pour une photo.

Ah bein pas d’problème, dis-moi…

Juliette : C’est que pour la richesse, il y a cruel.

Tu peux m’expliquer un p’tit peu ?

Juliette : Bein il y a des personnes qui sont pas gentilles, j’sais pas, par exemple pour gagner des sous, j’sais pas ils vont donner des enfants ou des choses comme ça.

Ok donc, cruel.

Camille : Comme Cruella.

Oui Lucas ?

Lucas : Comme photo pour richesse, on a qu’à prendre quelqu’un qui est riche.

Antoine : Ou bien heu de l’or ? Oui, tu pourrais prendre la photo de l’or.

Juliette : Oh moi oui, j’vais chez… dans l’travail de mon père. J’ai réussi à porter 6 kilos d’or.

Interprétation d’images

Ok alors pour ça on va s’arrêter maintenant et on va commencer une autre partie de l’entretien où j’vais vous montrer des images…

Juliette : Et il faut dire à quoi ça nous fait penser…

Donc j’vais vous montrer quelques images qui ont été prises par des enfants du monde, enfin de plusieurs pays et j’aimerais que vous me disiez à quoi elles vous font penser, si elles vous

Entretien n°1 : Ecole des Boudines

font plutôt penser à de la richesse ou à de la pauvreté. Maintenant, vu que vous êtes 5 personnes vous ne serez peut-être pas toujours d’accord sur les mêmes choses. Ok donc heu…

Juliette: Faut pas critiquer !

Tout à fait, chacun a le droit de penser ce qu’il pense.

Image 2 : Troupeau de bœufs

La première image c’est celle là… Alors si vous pensez que c’est d’la pauvreté, pourquoi ? Et si c’est de la richesse, pourquoi ? D’accord ?! Donc là, ça doit être un troupeau de bœuf dans un champ.

Alors, Pierre qu’est-ce que tu en penses ? Pierre : Pauvreté !

Pourquoi ?

Pierre : Mais parce que je crois heu parce que ils ont là…

Juliette : (Elle chuchote) C’est pris en Inde !

Pierre : Parce qu’ils ont la peau sale. La peau des animaux elle est sale.

Oui ?

Camille : J’pense que c’est la pauvreté parce qu’ils ont l’air maigres.

Juliette : Bein, moi j’dis que c’est la pauvreté et la richesse, enfin…

Pourquoi la pauvreté ? Pourquoi la richesse ?

Juliette : Bein richesse, parce qu’ils ont pu s’acheter un troupeau et ça demande beaucoup de soins un troupeau. Pis bein en deuxième, c’est pour les raisons de Camille et de Pierre aussi que j’trouve que c’est pauvre.

D’accord, et toi ?

Antoine : Moi j’voulais dire la même chose que Camille.

Et toi ?

Lucas : Et bien moi je trouve que c’est riche parce que c’est un riche qui achète un troupeau et pis après c’est… bein un paysan et après il les traite et pis voilà.

D’accord, j’vais vous dire qui a pris la photo et pourquoi… alors Kevin, 14 ans qui vient du Burkina Faso… Il dit que pour lui « la richesse c’est posséder un troupeau de bœufs car en situation de famine la vente d’un bœuf peut rapporter de l’argent pour vivre. »

Juliette : Wouaouh !

Sur ce point là, Lucas et Juliette avaient un peu le même regard que Kevin. Mais pourquoi vous pensez que vous n’aviez pas le même avis que le photographe. Ce n’est pas grave, mais pourquoi est-ce que des fois on interprète les choses différemment ?

Antoine : Parce que les riches ils achètent le troupeau et ils les nourrissent pas, ils les font attendre, ils les laissent comme ça.

Mais moi ce que j’demande, c’est pour quelle raison il y a des différences ? Pourquoi est-ce que Juliette a dit que c’était de la richesse et pourquoi toi, t’as dis que c’était de la pauvreté ? Pourquoi vous n’avez pas dit la même chose finalement ?

Juliette : (Elle chuchote) Parce qu’on n’est pas les mêmes ! Vous n’êtes pas les mêmes ok, mais quoi encore ?

Lucas : Mais parce qu’on voit différemment les choses.

Tu vois différemment les choses ? Comment ça se fait ? Ca vient de quoi et pis pourquoi cet enfant, Kevin il a choisi ce thème pour évoquer la richesse ?

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Juliette : Parce que en fait et bein dans son pays, ça doit être un pays pauvre et puis posséder un troupeau ça doit être riche pour heu ce pays tandis que nous, ceux d’Europe, on est riches et tout, donc on dit qu’c’est un p’tit troupeau comme ça.

D’accord, donc on a différentes notions de « richesse-pauvreté » selon d’où on vient, c’est ce que tu veux dire ?

Juliette : Ouais…

Ok pour celle là. Donc maintenant j’vous montre une deuxième image…

Image 6 : Poubelle

Juliette : Oh bein ça c’est dur…

Camille : C’est clair.

Alors à quoi ça vous fait penser ?

Lucas : Moi, la richesse parce que comme la poubelle elle est pleine après bein c’est comme des riches qui ont beaucoup acheté de trucs et pis qui les jettent à la poubelle.

D’accord, ton opinion à toi c’est quoi ?

Antoine : Bein c’est pareil, parce qu’ils achètent pleins d’choses après ils les jettent dans la poubelle.

Juliette : Moi j’dis que c’est la même chose que Lucas et Antoine.

D’accord, richesse, mais pour les mêmes raisons qu’eux ?

Juliette : J’trouve d’abord que c’est pour la même qu’ils ont dit mais aussi parce que ça a pu s’acheter une poubelle en fer.

Que quoi ?

Juliette : Que ça a pu s’offrir une poubelle en…

Qui « ça » ?

Juliette : Bein, je n’sais pas la mairie…

Ok, donc ils peuvent s’offrir des poubelles donc c’est une certaine richesse.

Oui ?

Camille : Pareil que Juliette.

Pierre : Moi pareil qu’Antoine et Lucas.

Ok alors j’vais vous montrer la légende… C’est Rebecca, 13 ans de Suisse qui dit « J’ai choisi une poubelle car pour moi la pauvreté c’est les mendiants et donc une poubelle. »

Juliette : Ah ok… On a un point de vue différent.

Image 10 : Fontaine d’eau

Alors richesse ou pauvreté, et pour quelle raison ? Pierre : Moi j’dis que c’est de la richesse.

Pourquoi ?

Pierre : Bein parce qu’il y a beaucoup de monde qui regarde le jet d’eau et moi j’crois que le jet d’eau…

Juliette : (Elle chuchote) C’est pas vraiment le jet d’eau…

Chut Juliette !

Pierre : … ça pour la régie où j’sais pas qui, ça coute très cher pour faire tout ça.

Et toi ?

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Camille : Et bein faut avoir de… j’pense que c’est d’la richesse parce qu’il faut avoir de l’argent pour construire ce bassin puis acheter d’l’eau.

Juliette : Bein moi j’dis que c’est d’la richesse et d’la pauvreté parce qu’il y’a beaucoup d’gens et tout, il y a des lampadaires et tout mais puis qu’il y a un espèce de bassin j’me dis que quelques fois les pauvres peuvent aller se nettoyer d’dans.

Ok, oui ?

Antoine : Moi j’dis pareil que Juliette mais aussi euh enfin richesse parce que pour les

Antoine : Moi j’dis pareil que Juliette mais aussi euh enfin richesse parce que pour les