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LES « ANCIENNES TERRES » DE FRIBOURG

Dans le document SEPTANTE-CINQUIEME ANNEE FRIBOURG Prix: 2 fr. (Page 160-170)

J'ai eu, bien souvent, l'occasion de constater le trou-ble que jette, dans l'esprit des personnes ^ qui entendent ou emploient l'expression: « les vingt-quatre paroisses des An-ciennes terres », la constatation que ces paroisses sont, quand ils veulent en faire le compte, au nombre de vingt-sept.

Ayant été, moi-même, dans l'obligation de résoudre ce petit problème d'histoire, je pense rendre service à bien des lecteurs, en leur en donnant la clé.

On lit, dans le premier volume de l'Histoire des Helvé-tiens du baron d'Alt de Tieffenthal, paru en 1749, que le canton de Fribourg comprend « les anciennes terres qui renferment vingt-quatre paroisses et qui sont le district que le Fondateur inféoda à sa nouvelle ville avec omnimode jurisdiction, ayant réuni tous les fiefs à trois lieues à la ronde à la seigneurie de Fribourg 2».

Et cent ans plus tard, en 1841, rhistorien Berchtold écri-vait encore, dans son Histoire du canton de Fribourg, que Berthold IV de Zœhringen avait donné à la ville qu'il ve-nait de fonder sur les bords de la Sarine, «tout le terrain à trois lieues à la ronde et comprenant les vingt-quatre pa-roisses appelées depuis les anciennes terres^».

La démonstration a été trop souvent et trop surabon-damment faite que les choses ne s'étaient pas passées com-me le prétendaient ces deux auteurs, pour qu'il soit

néces-'• de Week (Robert), 1S30 et les Codes fribourgeois, paru dans A.F. 1930, écrit, p. 256, note 1 : « Je ne chercherai pas à résoudre la controverse entre ceux qui indiquent 24 paroisses et ceux qui en comptent 27 ». — de Vevey (Bernard), La rédaction des coutumes dans le canton de Fribourg, 1939. Fra-gnière frères, écrit, p. 152, note 3: «Ces anciennes terres, rattachées aux ban-nières de Fribourg, comprenaient 24, ou peut-être 27 paroisses... »

» i3aron d'Alt de Tiettenthal, Histoire des Helvétiens. Tome I, .p. 76.

' D ' Berchtold, Histoire du canton de Fribourg. Tome I, p. 33.

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saire d'y revenir ici ^. ConteiiLons-nous de din; que le ter-ritoire appelé, plus tard, les anciennes terres, n'a pas été donné à Fribourg par Bortliold IV de Zteliringen, mais qu'il ne s'est définitivement constitué et n'est devenu la propriété de Fribourg qu'après l'acte final d'achat par cette ville au comte Jean \l de Tierstein, le 15 octobre 1442, des fiefs que celui-ci possé<lait encore dans cette région, et après la ratification de cett<; acquisition par l'empereur Frédéric III, le 21 novembre 1442 2.

Ce n'est qu'après cela que Fribourg put disposer de ce territoire et que les paroisses (|ui en faisaient partie furent rattachées aux quatre (juarliers ou « bannières » de la cité et réparties entre eux.

L'expression: «les anciennes terres», ne date, d'aill(Mirs, pas de cette époque. Elle n'a été utilisée que beaucoup plus tard, après que, à ces premières terres acquises en 1442, furent venues s'en ajouter d'autres qui, noiwelles par rap-port à celles-ci, permirent de considérer les précédentes comme anciennes et de faire une distinction entre les imes et les autres. Ces nouveltes terres, provenant des acquisi-tions ou des conquêtes par lesquelles Fribourg agrandissait son territoire, commencèrent à se constituer, en 1478, par la seigneurie de Montagny, pour se terminer en 1704 par celle de Chèvres.

Contrairement à ce qui s'était fait en 1412, ces nouvelles terres furent organisées en bailliages et non point incorpor-rées à la seigneurie comme les premières qui, seulement après 1478, purent être appelées « anciennes terres ». Jus-qu'au moment où elles prirent ce nom, elles étaient sim-plement désignées sous celui de « le pays » {« das Land », en allemand), pour les distinguer de la ville elle-même.

On peut s'étonner que le baron d'Alt, avoyer de Fribourg, ait encore parlé, en 1749, des vingt-quatre paroisses des anciennes terres, alors que, depuis 1720, il y en avait déjà vingt-sept et, plus encore, que Berchtold ait cité ce même

^ Je me contenf.e de renvoyer à mon étude, Les fieffi Tienitein el le Terrier de 144'J, parue dans A.S.hr.h". XII, p. 1, oi'i jo donne la littérature nutérieure.

' On trouvera ces deux actes dans le Hecueil diplomaluiae du cardon de Fri-bourg,. Tome VII [, p. 192 et 198.

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chiffre de vingi-qualre, alors que Fasi ^, en 1766, et Zur-lauben ^, en 1780, avaient déjà signalé que l'ancienne ban-lieue de Fribourg comptait bien vingî-sepi paroisses. Un ouvrage récent ^ donne, de son côté, le chiffre de vingt-trois paroisses, après l'acquisition des fiefs Tierstein.

A sa première inexactitude, touchant l'époque à laquelle les futures anciennes terres passèrent sous la juridiction de Fribourg, Berchtold en ajoute une autre, et complique, d'ailleurs, la question, en donnant *, après avoir parlé de vingt-quatre paroisses, une liste qui en comporte vingl-sepf et qui fourmille d'erreurs. 11 y omet, en effet, Tavel, dans la bannière de l'Auge et introduit, dans celle du Bourg, Che-vrilles, qui ne sera séparé de Marly et ne deviendra paroisse autonome qu'au début du XYII"^ siècle ; dans celle des Hôpitaux, Grolley, qui ne sera constitué en paroisse, par séparation de Belfaux, qu'en 1802, c'est-à-dire à un mo-ment où il n'y a plus d'anciennes terres et, dans la bannière de la Neuveville, Léchelles, qui n'en a jamais fait partie et qui appartiendra, jusqu'à la fin de l'ancien régime au bailliage de Montagny.

Relevons, d'autre part, la méprise dans laquelle est tom-bée Weitzel ^, lorsqu'il écrit que « avant le XVI® siècle, le territoire des anciennes terres ne comptait que 24 paroisses, y compris Fribourg ». Cette dernière assertion est absolu-ment erronée et la ville de Fribourg n'a jamais été comptée au nombre des paroisses constituant les anciennes terres.

L'erreur, en cherchant à établir le nombre de ces parois-ses des anciennes terres, consiste à vouloir s'en tenir à un chiffre fixe : vingt-trois, vingt-quatre ou vingt-sept, alors que, en réalité, et comme nous allons le voir, ce chiffre a plusieurs fois varié, entre 1442 et 1720.

Le première liste que l'on possède des paroisses des an-ciennes terres, est de peu postérieure à l'acquisition de

' Fâsi ( J . - C ) , Slaals- und Erd-Beschreibung der ganzen Helvetisehen Eid-genosschaft. Tome I I , p . 601.

^ Zurlauben, Tableau topographique... de la Suisse. I n -f". Tome I, p . 225.

^ Un siècle,d'histoire fribourgeoise, p . X I . ' D ' Berchtold, op. cit. I, 193 et 194.

' Weitzel (Alfred), Carie des anciennes terres et bailliages du canton de Fri-bourg en 1798. Notice explicative, p . 2.

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1442. Elle date de 1445 et se trouve dans la Taille de Sa-voie ^, registre de répartition de l'impôt levé « en la ville ou sus le pays apertenant a la ville de Fribourg » pour payer les préparatifs de la guerre imminente contre la Savoie.

Les paroisses y sont au nombre de vingl-el-une et sont distribuées comme suit entre les quatre « bannières » de la -ville :

AUGE (En la Bandery de logy) : six paroisses, soit Tavel, Guin (Duens), Bœsingen (Basens)), Wiinnenwyl, Ueber-storî (Ybrisiorf) et Heitenried.

BOURG (En la Bandery dou Borg) : cinq paroisses, soit Treyvaux (Tvevaald)^ Arconciel (Arconcier), Ependes, Marly (Marlie) et Dirlaret (Bechthalien).

HOPITAUX (En la Bandery des Hospilaul) : cinq pa-roisses, soit Cormondes, Barberêche (Barberesche), Belfaux

(Belfoz), Courtion (Curlion) etCressier (le villaige deCres-sie^).

NEUVEVILLE (En la Bandery de la Nouvavilla) : cinq paroisses, soit Matran (Martranl), Villars-sur-Glâne (Vil-lar le Terriour), Autigny (Autignie), Givisiez (Juvisie) et Farvagny (Favargnyer).

Il est intéressant de rencontrer ici le nom de la paroisse de Farvagny, que l'on ne compte pas, en général, dans les anciennes terres. Nous le trouverons encore— Farvanie le Grand—, toujours dans la bannière de la Neuveville, dans le document de 1485 que je vais analyser, mais il disparaî-tra par la suite et se rencontrera définitivement, plus tard,

dans le bailliage de Pont. On sait que celui-ci lut constitué par Fribourg, lorsque la ville eût acheté, le 19 novembre

'Original aux Archives de l'Etat de Fribourg (A.E.F.).

^J'ignore pourquoi le rédacteur de la Taille de Savoie qui, lorsqu'il cite les autres paroisses, écrit toujours: < Eh la paroche de.... », se borne, pour Cressier, à parler de: * Crissie (le villaige) », comme s'il ne s'agissait pas d'une paroisse. Or, Cressier est déjà cité comme telle en 1228, dans le Fouillé du Cartulaire de Lausanne (M.D.R. VI, p. 14) et il n'a pas cessé de l'être, depuis cette époque, comme le démontrent les listes des paroisses de' 1285, 1361, 1397, 1417, 1453, 1475 et 1493, données dans la récente étude de Mgr L. Wœber, Les décanals de l'ancien diocèse de Lausanne et leur transformation après la Réforme, dans R.H.E. XXXV (1941), p. 54 et 55.

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1482, de Bernard de Menthon, la plus grande partie de la seigneurie de Pont-en-Ogo ^. Le premier bailli, Jean Mes-tral, entra en fonctions en 1483 et Weitzel dit ^, sans fixer de date précise, que Farvagny-le-Grand fut choisi «plus tard » comme siège de l'administration. On sait, d'autre part, que le 28 août 1525, le renouvellement des statuts et ordonnances de la terre et juridiction de Pont-en-Ogo y fut effectué ^. Le siège du bailliage devait donc se trouver, alors, à Farvagny. Le fait que la paroisse est encore citée, en 1485, dans les anciennes terres, ferait supposer que l'attri-bution de Farvagny au bailliage de Pont est postérieure à cette date, mais ce bailliage étant appelé, dans le même document, Pont-Farvanie, un doute subsiste à cet égard.

Toutes les autres paroisses mentionnées en 1445, soit vingt, continueront à figurer dans les anciennes terres jus-qu'en 1798.

Une nouvelle liste nous est donnée, quarante ans plus tard dans le Manual de 1485 *. Elle contient les noms de vingt-sept localités, dont les vingl-el-une paroisses que nous avions rencontrées en 1445, quatre nouvelles paroisses, qui sont Ecuvillens (Escuvillens), Onnens et Prez (Près), in-corporées à la Neuveville et Planfayon (Plaffeyen), attribué au Bourg, et enfin les deux localités de Praroman et de Plasselb, qui figurent aussi dans ce dernier quartier.

Cette liste demande donc à être rectifiée, par la suppres-sion de ces deux dernières localités, qui ne sont pas des paroisses. En effet:

1° Praroman dépend encore, à cette époque, de la paroisse d'Ependes, dont il ne sera séparé qu'au milieu du XVII®

siècle, pour former une paroisse indépendante.

2° Il en est de même pour Plasselb, qui fait encore partie de la paroisse de Planfayon et ne deviendra une paroisse distincte qu'au début du XYIII^ siècle.

Ces corrections faites, nous pouvons donc dire que, en

' de Diesbach (Max), Farvagny-le-Grand, paru dans N.E.F., 1909, p. 1 à 12, 'Weitzel (Alfred), op. cit., p. 3.

"de Diesbach (Max), op. cit. p. 4.

* A.E.F., Manual n» 8, 1» 1.

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1485, les anciennes terres sont composées de vingt-cinq i paroisses, réparties comme suit entre les quartiers de la ville:

AUGE: sj'rr paroisses (sans changement depuis 1445), BOURG: six paroisses (les cinq de 1445 et Planfayon), HOPITAUX: cinq paroisses (sans changement depuis 1445),

NEUVEVILLE: huit paroisses (les cinq de 1445 et Ecu-villens, Onnens et Prez).

Remarquons, au sujet de cette augmentation du nombre

des paroisses, que: ' 1° Planfayon, qui y figure pour la première fois, a passé

depuis peu sous la juridiction de Fribourg. Ce n'est, en effet, qu'en 1475 que la guerre d'Illens a rendu Berne et Fribourg maîtresse de cette seigneurie ^, qui appartenait aupara-vant à Jean et à Guillaume de la Beaume et où la seconde de ces deux villes possédait déjà des droits acquis des com-tes de Tierstein ". L'acte qui l'en rendra, finalement, seule

propriétaire, lorsque le prieuré de Rueggisberg lui cédera ses droits, ne sera passé que le 30 mars 1486 ^ et c'est en cette année 1486 que Fribourg fera de Planfayon un baillia-ge, dont Jean Techtermami le Jeune sera le premier bailli.

Planfayon n'a donc fait partie des anciennes terres que pendant une dizaine d'années environ.

2° Ecuvillens, Onnens et Prez, qui dépendaient de la ju-ridiction du monastère de Hauterive, ont passé sous celle de Fribourg le 19 juin 1452, lorsque le duc Louis I de Sa-voie, confirmant les privilèges de cette cité, lui fit abandon de ses prétentions sur l'avouerie de Hauterive et sur les terres fribourgeoises Contenues dans les limites indiquées par le « Landbrief » de 1449 ^

La Taille de Gruyère*, soit registre de l'impôt levé en

' Ou vingt-quatre, pour ceux qui voudraient a d m e t t r e que F a r v a g n y a u r a i t fait partie du bailliage de P o n t depuis 1483.

" B û c h i (Albert), Freiburgs Bruch mit Oesterreich, p . 122.

» de Zurich (Pierre), i e s fiefs Tierslein... dans A.S.H.F., X I I , p . 82.

* W â g e r (Franz), Geschichte des Kluniazenser Priorates Buggisberg, d a n s F.G.B.L. X X I I I , p . 24 et 97.

' B û c h i (Albert),'op. cit., p . 101 et 231,

" Original a u x A . E . F .

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1552 pour payer l'acquisition du comté de Gruyère, nous fournit un nouvel état des paroisses des anciennes terres à cette époque. Elle ne fait, en général, que confirmer ce que je viens de dire ci-dessus. On n'y trouve donc plus, ni Planfayon, sorti des anciennes terres pour former un bail-liage particulier en 1486, ni Farvagny, qui s'en est égale-ment détaché, vers le même moégale-ment, pour être attribué au bailliage de Pont. On y rencontre bien, en revanche, Ecuvillens, Onnens et Prez, comme en 1485, et l'on devrait donc trouver yfng'Wrois paroisses seulement, en 1552, si l'on ne voyait pas une nouvelle paroisse, Villarepos (Willarepo), figurer parmi celles attribuées à la bannière des Hôpitaux et ramener ainsi le nombre des paroisses à vingt-quatre.

Cette nouveauté, — la seule de cette liste de 1552 — est fort intéressante, parce qu'elle jette un jour nouveau sur un problème qui n'a point encore été résolu jusqu'ici: celui de la date de la création de la paroisse de Villarepos.

On sait que Villarepos qui, jusqu'à la Réforme, avait appartenu à la paroisse de Donatyre, resta fidèle à la foi de ses ancêtres, lorsque le culte catholique fut aboli, en 1536, dans cette dernière localités On sait aussi que la messe fut célébrée à Plan^ ou à Villarepos, dès 1538 et que les autorités de Donatyre cédèrent aux habitants de Plan et de Villarepos divers objets du culte en 1547. Il ne semble, cependant, pas y avoir eu d'édifice religieux à ce moment et Dellion ^, dont j'analyse ici le récit, dit que c'est en 1572 seulement que l'on commença à construire, à Villare-pos, une chapelle ou église qui, d'après d'autres sources ^, paraît avoir été consacrée en 1584. Or, sans église, pas de paroisse. Weitzel dit bien que Villarepos fut érigé en paroisse en 1564 ^, mais il ne cite pas de référence et son affirmation paraît, du reste, contredite par la Taille de Gruyère. C'est

' Hameau de la commune de Villarepos.

" Dellion (P. Apollinaire) et Porchel (abbé François), Dictionnaire des pa-roisses. Tome XII, p. 46 et suiv.

' D.H.B.S. Tome VII, p. 128, verbo Villarepos.

" Weitzel (Alfred), op. cit., p. 2. Il se base, probablement, sur le fait, cité par Dellion, op. cit. p. 59, de la nomination d'un curé, pour deux ans, par le gouvernement, en 1564.

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bien, en effet, de la paroisse de Villarepos que parle le texte qui, rédigé en allenaand, emploie l'expression: «In der Kilchôri Willarepo ^ » c'est-à-dire les mêmes mots que pour les autres paroisses.

En 1552, nous avons donc la répartition suivante pour les vingt-qualre paroisses des anciennes terres:

AUGE: six paroisses (sans changement depuis 1445), BOURG: cinq paroisses seulement (celles de 1445, Plan-fayon ayant disparu),

HOPITAUX: six paroisses (celles de 1445 et Villarepos), NEUVEVILLE : sept paroisses (celles de 1445 moins Far-vagny et, de plus, Ecuvillens, Onnens et Prez comme en 1485).

Par l'incorporation de Villarepos dans les anciennes terres celles-ci ont atteint le développement complet de leur terri-toire. Il ne s'agrandira plus désormais et le nombre des pa-roisses ne s'accroîtra que par bourgeonnement, soit créa-tion de paroisses nouvelles issues de paroisses anciennes, appartenant déjà aux anciennes terres, ou lui ayant appar-tenu. Ce phénomène ne débutera, d'ailleurs, qu'au XVII^

siècle, et une liste des paroisses des anciennes terres, éta-blie en 1595 à l'occasion de la désignation des conseillers chargés d'y recevoir les professions de foi ^, est entièrement conforme à celle de 1552 et comporte donc vingt-quatre pa-roisses, réparties entre les quatre « bannières » de Fribourg comme dans cette dernière.

Des modifications ne se produiront plus que dans les cas suivants:

1" En 1630, lorsque sera créée la paroisse de Chevrilles' (Giffers), séparée de celle de Marly et attribuée, comme celle-ci déjà, au quartier du Bourg, qui comptera, dès-lors six paroisses, portant le nombre des paroisses des anciennes terres à vingt-cinq.

' A.E.F. Taille de Gruyère, p. 297.

= A.E.F. Mandatenbuch II, f° 121.

* Dellion, op. cit. Tome III, p. 253 et S54. La date exacte de la création est le 18 mai 1630.

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2° En 1644-45, lors de la constitution de la paroisse de Praroman ^, détachée de celle d'Ependes, et qui fera, comme cette dernière, partie du Bourg, qui aura désormais sepf paroisses, tandis que le total des paroisses montera à vingt-six.

3° Enfin, en 1720, la paroisse de Plasselb ^ sera constituée au détriment de celle de Planfayon, qui reste un bailliage particulier, et elle sera aussi incorporée à la bannière du Bourg. Huit paroisses appartiendront, dès lors, à celui-ci et les anciennes terres en compteront vingt-sept.

Le statut définitif des anciennes terres est ainsi atteint, et il ne se modifiera plus jusqu'à la fin de l'ancien régime en 1798. Les vingt-sept paroisses qui les composent, dès.

1720, sont les suivantes:

AUGE: six paroisses (Tavel, Guin, Bœsingen, Wiinnen-wyl, Ueberstorf et Heitenried),

BOURG: huit paroisses (Treyvaux, Arconciel, Ependes, Marly, Dirlaret, Chevrilles, Praroman et Plasselb),

HOPITAUX: six paroisses (Cormondes, Barberêche,.

Belfaux, Courtion, Cressier et Villarepos),

NEUVELVIE: sept paroisses (Matran, Villars-sur-Glâne, Autigny, Givisiez, Ecuvillens, Onnens et Prez).

On peut, pour conclure, dresser le petit tableau suivant^

qui donnera le nombre des paroisses des anciennes terres aux dates approximatives ci-dessous:

1442 à 1452 21 paroisses,

1452 à 1475 24 » ensuite de l'incorporation d'Ecu-villens, Onnens et Prez,

1475 à 1486 25 » ensuite de l'incorporation de

^ Planfayon,

1486 à 1552 23 » ensuite de la dispartion de Plan-fayon et de Farvagny,

' Dellion, op. cit. Tome IX, p. 188 à 191. La décision de l'autorité civile constituant la paroisse est du l " décembre 1644 et la confirmation par l'au-torité ecclésiastique du 18 mars 1645.

' Dellion, op. cit. Tome IX, p. 124 à 128. La date exacte de la création de la paroisse est le 6 novembre 1720.

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1552 à 1630 24 paroisses, ensuite de l'incorporation de Vil-larepos,

1630 à 1644 25 » ensuite de la création de la pa-roisse de Chevrilles, tirée de celle de Marly,

1644 à 1720 26 » ensuite de la création de la pa-roisse de Paroman, tirée de celle d'Ependes,

1720 à 1798 27 » ensuite de la création de la pa-roisse de Plasselb, tirée de celle de Planfayon et attribuée aux anciennes terres.

PIERRE DE ZURICH.

LE 650e ANNIVERSAIRE DE LA

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