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2. Cadre théorique

4.3 Analyses exploratoires

Puisque certains participants des groupes TSAGRAM, TDLGRAM et DTGRAM n’ont pas montré d’amélioration aux tâches de FC suite à l’entraînement, nous avons réalisé différentes analyses exploratoires dans le but de comprendre cette absence de progression entre pré-test et post-test immédiat. Pour pouvoir rendre compte de l’évolution des scores en FC pour chaque participant, nous avons créé une nouvelle variable représentant la différence (DIFF) entre le score obtenu au post-test immédiat et celui obtenu au pré-test (scores TdE FC post – scores TdE FC pré). Cette nouvelle variable nous a permis de réaliser des analyses exploratoires afin de voir si certaines mesures ont eu une influence sur les performances des participants suite à l’entraînement grammatical. Nous première analyse évalue l’influence des compétences

précédant la compréhension des FC, la deuxième évalue l’influence de la sévérité de l’autisme et, enfin, la troisième évalue l’influence de la place du mot interrogatif dans la phrase.

4.3.1 Influence des compétences précédant la compréhension des FC Notre première hypothèse postule que les enfants n’ayant pas montré d’amélioration entre le pré-test et le post-test immédiat sont ceux qui n’avaient pas encore acquis les compétences précédant la compréhension des FC. En effet, comme explicité dans la section 3.1.1.3 de notre partie méthode, le mini-test nous a permis d’évaluer les participants sur ces compétences. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons fait une corrélation de Spearman entre la variable DIFF et les résultats obtenus au pré-test de l’épreuve mini-test. Les résultats de cette analyse n’indiquent aucune corrélation entre le score en FC et le mini-test dans les groupes TSAGRAM (N = 40, rs = -0.03, p = .850), TDLGRAM (N = 33, rs = -0.20, p = .266) et DTGRAM (N = 19, rs = 0.09, p = .713).

4.3.2 Influence de la sévérité de l’autisme (CARS)

Notre deuxième hypothèse postule que l’amélioration entre le pré-test et le post-test immédiat dans le groupe TSA dépend de la sévérité de leurs troubles autistiques, évaluée grâce au questionnaire CARS (« Childhood Autism Rating Scale », Schopler et al., 1980).

Cette variable est codée selon le degré de sévérité obtenu par les enfants : « non autistiques »8, « légers à modérés » et « sévères ».

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons effectué une ANOVA à un facteur entre la variable DIFF et le degré de sévérité obtenu au CARS (0,1 ou 2). Les résultats de cette analyse montrent un effet de la sévérité de l’autisme sur l’amélioration du score en FC dans le groupe TSAGRAM (N = 37, F = 24.16, p = <.001***). Ces données sont illustrées dans la Figure 18 ci-dessous.

8 Notons que le terme « non autistique », tiré du questionnaire CARS, correspond à un niveau très léger de sévérité des troubles, puisque tous les enfants ont bel et bien reçu un diagnostic de TSA.

Figure 18. Effet du degré de sévérité obtenu au CARS sur la variable DIFF pour les items TdE FC du groupe TSAGRAM (N=37).

4.3.3 Influence de la place du mot interrogatif dans la phrase

Lors des trois sessions de test, les questions posées à l’enfant après l’observation de la scénette différaient par la position du mot interrogatif dans la phrase. En effet, celui-ci pouvait se situer en début de question (ex situ) : « où Jeanne va chercher la balle ? », ou en fin de question (in situ) : « Jeanne va chercher la balle où ? ». Dès lors, il nous semblait intéressant d’investiguer dans quelle mesure la position du mot interrogatif dans la phrase pouvait influer la compréhension de l’enfant et par conséquent ses performances aux tâches de FC. Notre troisième hypothèse postule donc une différence dans les performances en FC selon que le mot interrogatif est en début ou en fin de question.

Pour ce faire, nous avons d’abord comparé les performances de chaque enfant selon si le mot interrogatif se trouvait en début ou en fin de phrase. Puis, nous avons réalisé un test de Wilcoxon afin de comparer les conditions ex situ et in situ en pré-test et en post-test immédiat des enfants TSAGRAM, TDLGRAM et DTGRAM. Cette analyse a été réalisée uniquement sur les items FC, ceux-ci nous intéressant particulièrement dans cette étude.

Les tableaux XV et XVI ci-dessous récapitulent les résultats.

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Tableau XV

Comparaison des scores obtenus en FC lors du pré-test, selon la position du mot interrogatif dans la phrase, pour les groupes TSAGRAM (N=40), TDLGRAM (N=33) et DTGRAM (N=19).

Tableau XVI

Comparaison des scores obtenus en FC lors du post-test immédiat, selon la position du mot interrogatif dans la phrase, pour les groupes TSAGRAM (N=40), TDLGRAM (N=33) et DTGRAM (N=19).

Les résultats obtenus par les groupes TSAGRAM, TDLGRAM et DTGRAM ne montrent aucune différence significative entre les performances aux items de FC, selon que le mot interrogatif est placé en début ou fin de question, et ce, ni lors du pré-test ni du post-test immédiat.

MCT et RAVEN, pour les groupes TSAGRAM(N=40), TDLGRAM(N=33) et DTGRAM(N=19).

TSA TDL DT

Spearman (r) p-valeur Spearman (r) p-valeur Spearman (r) p-valeur Mini-test TdE FC

-0.03 .850 -0.20 .266 0.09 .713

MCT TdE FC 0.27 .102 0.03 .887 0.56 .012*

RAVEN TdE FC 0.14 .372 0.20 .271 0.09 .698

Tableau

Analyses exploratoires intra-groupeTSAGRAM(N=37)du lien entre la variable DIFF et la sévéritéde l’autisme (CARS).

TSAGRAM

ANOVA F p-valeur CARS TdE FC 24.16 <.001***

Tableau 15

Comparaisons des scores obtenus en FC lors du pré-test, selon la position du mot interrogatif dans la phrase, pour les groupes TSAGRAM(N=40), TDLGRAM(N=33) et DTGRAM(N=19).

Ex situ In situ Wilcoxon

Comparaisons des scores obtenus en FC lors du post-test immédiat, selon la position du mot interrogatif dans la phrase, pour les groupes TSAGRAM (N=40), TDLGRAM (N=33) et DTGRAM

(N=19).

5 Discussion

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