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• Causes de départ du pays d’origine

o À cause de la situation politique d’Haïti (coup d’état);

o Je suis arrivé en France en Mars 1989;

• Manières de se présenter

o Alors euhhhh…, avant d’entrer dans tous les détails, je vais me présenter. Je suis né à Petit-Goâve le 16 Octobre 1969;

• Connaissance du pays d’origine

o Faire connaître l’histoire d’Haïti, et puis euhhhh… comprendre l’origine des parents ;

o La promotion des hauts lieux de l’histoire d’Haïti (Citadelle, Palais sans souci, Cap- Haïtien), la promotion des monuments historiques haïtiens ;

o C’est très important pour nous dans la famille d’assurer la transmission des valeurs haïtiennes ;

o La meilleure façon pour nous parents d’apprendre à nos enfants les réalités de la culture haïtienne, c’est de leur faire visiter le pays ;

• Transmission des valeurs religieuses, sociales, familiales et culturelles

o Ce qui est important pour moi, c’est d’accompagner mes enfants à la messe tous les dimanches, de donner un bon témoignage de vie chrétienne au foyer ;

o Le plus important est de donner le goût de l’amour de Dieu ;

o Donner des conseils aux enfants afin qu’ils ne fréquentent pas n’importe quel groupe d’amis ;

o Il est bon de faire comprendre à nos enfants que nous les aimons beaucoup, qu’ils ont beaucoup d’importance à nos yeux afin qu’ils puissent, eux aussi, transmettre à leurs progénitures cette même flamme d’amour ;

o Cultiver de bonnes relations entre les membres de nos familles, entre cousins et cousines, oncles et tantes.

• Difficultés de la transmission dans l’acte éducatif

o Ce qui rend les choses difficiles, c’est qu’on a envie de mettre son enfant dans une école privée mais on ne peut pas y arriver;

o Une de mes grandes difficultés, pour te dire vrai, euhhhh... c’est le fait de ne pas pouvoir accompagner mes enfants à cause de mes faibles niveaux intellectuels;

o J’encourage tous mes enfants à faire des études et à aller le plus loin possible ;

o Les jeunes sont très marqués par la culture française ;

o Euhhhh… il y a beaucoup de chose qu’on n’aimerait jamais entendre ou vivre mais on est bien obligé de s’adapter à la culture française. C’est un fait.

o Pour éviter d’entrer dans des conflits inutiles avec les enfants, je ne les force pas ;

o Il faut savoir articuler rigueur et douceur pour mieux accompagner les enfants ;

o Les enfants n’ont pas la même histoire que nous, ils ne vivent pas les mêmes réalités que nous ;

o Je suis fier d’apprendre de mes enfants. Alors, c’est un plaisir pour moi de me faire aider par mes enfants ;

o Il y a parfois, un mélange des deux cultures et cela nous paraît tout à fait correct parce que nous ne pouvons pas ignorer la société dans laquelle nous vivons ;

o Il est difficile pour un parent haïtien de pouvoir tout donner à ses enfants ;

• Place du créole dans la famille

o La promotion du créole ;

• Modes d’interaction entre enfants et parents

o Je laisse libre mes enfants. Un exemple, mon 2e fils avait choisi l’athlétisme, mais deux (2) années après il a décidé de faire du footing;

o Les enfants discutent plus facilement avec leurs mamans;

o Un de mes fils, était invité à un anniversaire, au lieu de venir m’en parler, il était allé voir directement sa maman;

o Les enfants nous apprennent beaucoup de choses, ils nous corrigent. Alors…euhhh… au niveau de l’écriture, ils nous aident aussi à améliorer notre écriture;

o Les enfants sont très disponibles et disposés à nous apprendre plein de choses;

o Mes enfants sont pour moi une grande richesse;

o Lorsque je change de téléphone, les enfants viennent nous apprendre à découvrir les nouvelles applications et cela nous simplifie la vie;

o Les enfants m’aident à entrer dans le monde des nouvelles technologies;

o Je pense que dans nos relations avec nos enfants, nous sommes invités à trouver un certain équilibre ;

o L’éducation de nos enfants nous invite à nous ajuster à chaque instant pour mieux les accompagner ;

o Lorsque je commets des fautes en parlant au téléphone, ils me corrigent aussi, mais ils ne vont jamais me faire des remarques en public.

• Contraintes dues à l’immigration

o N’ayant pas de papier parce que j’ai voyagé avec un visa touriste, j’ai du faire une demande d’asile politique;

o J’ai fait de petits boulots pour gagner un peu d’argent;

o La préfecture m’a convoqué pour m’annoncer que ma demande d’asile a été rejetée. J’ai fait un recours, mais cela n’a pas eu de succès.

o Je suis resté illégal en France pendant plusieurs années, soit de 1989 jusqu'en 1998;

o J’ai fait tous les travaux possibles pour subvenir à mes besoins, payer mon loyer, etc.;

o Étant donné que je n’ai pas eu de papier, c’était toujours une grande panique pour moi. De temps en temps, j’ai eu des soucis avec la police à cause de ma situation illégale en France;

o Voyant que j’étais illégal, on m’a souvent amené en garde à vue. Après des interrogatoires, j’ai été toujours relâché par la police;

o Parfois, des patrons m’ont fait travailler sans me payer. Parfois, on me paie le premier mois, et ensuite, on me fait attendre sans jamais recevoir mon salaire;

o Les gens sans papiers ont du mal à trouver un bon emploi. Il est encore plus difficile de trouver un CDI.

• Attachement aux repas haïtiens et à la musique haïtienne

o Les enfants aiment tellement la musique haïtienne qu’ils trouvent du plaisir à l’écouter sans cesse;

o Les enfants partagent entre les musiques haïtiennes qu’ils ont reçues de leurs copains haïtiens;

o Dans la famille, ma femme et moi, nous faisons la promotion des plats haïtiens même si parfois les enfants préfèrent les autres repas, la promotion de la musique haïtienne.

• Modes de relation entre les parents

o J’ai rencontré ma femme, je me suis marié en 1992 et j’ai eu mon premier fils la même année;

o Je pense que ma femme est beaucoup plus exigeante envers les enfants.