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ANTIFONGIQUES SYSTEMIQUES ANTIFONGIQUES TOPIQUES les polyènes, fluoropyrimidines, les azolés

IV.2.4 Les allylamines :

Cette famille d’antifongique synthétique comprend deux antifongiques : la naftifine à usage uniquement topique, et la terbinafine, qui est à usage systémique par voie orale, et usage topique [59].

Mécanisme d’action des allylamines : Les allylamines inhibent la synthèse de l’ergostérol au

stade de l’époxydation du squalène, en bloquant l’enzyme qui catalyse cette biosynthèse (squalène epoxydase). Ce blocage à deux conséquences, entraine d’une part un déficit en ergostérol qui cause par la suite un arrêt de croissance, ce qui donne l’action fongistatique à cette famille et d’autre part entraine une accumulation de squalène dans la cellule sous forme de dépôts de vésicules lipidiques qui entraîne la rupture de la membrane fongique : action fongicide [78].

Terbinafine :

Structure chimique :

Figure 6 : structure chimique de la terbinafine.

Spectre d’action : La terbinafine est très active contre les dermatophytes, possède une action

fongistatique pour les formes filamenteuses de Candida albicans et Malassezia furfur, mais elle est inactive sur le pityriasis versicolor quand elle est administrée par voie orale, du fait qu’elle n’est pas retrouvée dans la sueur. Elle est aussi active sur Aspergillus sp., aussi les leishmanioses cutanées peuvent être traitées par la terbinafine [44, 51].

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- La terbinafine est bien absorbée au niveau du tube digestif, sa biodisponibilité semble non influencée par la prise de nourriture. L’antifongique est fortement liée aux protéines plasmatiques (>70%) d’une manière non spécifique, sa concentration maximale au niveau plasmatique est atteinte au moins de 2 heures [47, 51, 76].

- Après le premier passage hépatique, la terbinafine est fortement métabolisée par le foie en métabolites inactifs.

- La griséofulvine diffuse vers le derme, et se concentre dans le stratum corneum et dans les régions riches en sébum, atteignant des concentrations élevées dans les follicules pileux, les cheveux, les ongles et le tissu graisseux, d’où l’intérêt de son indication dans ces types de lésions [51, 53].

- L’élimination de la molécule se fait essentiellement par les urines (80%) et par les selles (20%) sous forme de métabolites inactifs [51, 76].

Indications : La terbinafine n’est employée que dans le traitement des onychomycoses, des

dermatophyties cutanés, et les candidoses cutanées [57].

Posologie et mode d’emploi : La posologie de la terbinafine par voie orale est de 250mg/j

pour l’adulte. Chez l’enfant de 20 à 40 kg elle on peut donner 125mg/j, pour les enfants qui pèsent entre 10 à 20 kg la posologie est de 67.5 mg/j. Son administration doit être à distance d’un repas [47,51].

La durée de traitement varie selon la pathologie, la localisation de la lésion et son étendue [51, 76]

:

- 2 à 4 semaines pour les mycoses étendues de la peau glabre,

- 2 à 6 semaines pour le traitement des pieds d’athlète et les kératodermies plantaires, - 6 semaines à 3 mois pour les onyxis des mains,

- 3 à 6 mois pour les onyxis des pieds.

Par voie locale, il existe des crèmes à base de terbinafine indiquée pour le traitement local des [44, 51] :

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- dermatophyties de la peau glabre, la durée de traitement varie entre 1 à 2 semaines à raison d’une application par jour,

- pityriasis versicolor en 2 semaines,

- intertrigos à dermatophytes pour une durée de 2 à 4 semaine à raisons d’une à deux application par jour.

Contre-indications : La terbinafine doit être contre indiquée chez les sujets qui présente une

hypersensibilité à la molécule, en cas d’insuffisance hépatique et rénale sévères [47]. Malgré l’absence de l’effet mutagène et embryotoxique, elle est contre indiquée en cas de grossesse, et une contraception efficace doit être instaurée chez la femme en âge de procréer traitée par la terbinafine. La molécule est excrétée dans le lait maternel, de ce fait, elle est contre indiquée pendant l’allaitement [51].

Effets indésirables :

- manifestations cutanéomuqueuses à type d’urticaires, œdème de Quincke, de choc anaphylactique, fièvre, sont des accidents d’intolérance qui ont été rapportés lors de l’administration de la terbinafine [57].

- Troubles digestifs sont plus fréquent, ils se présentent sous forme de nausées, vomissements, diarrhée, anorexie, perte de goût [47].

- Troubles neurologiques céphalées, vertiges ont été décrits.

- Toxicité hématologique (leuconeutropénies) et toxicité hépatiques : hépatite cholestatique, et une élévation des transaminases peuvent se produire lors du traitement. Ces atteintes hépatiques, même si elles sont rares imposent une surveillance de la numération formule sanguine et bilan des enzymes hépatiques tous les mois surtout pour les traitements à longue durée [51, 57].

Interactions médicamenteuses :

- La terbinafine est un inhibiteur enzymatique du cytochrome P450, et de ce fait, elle va interagir avec les médicaments qui partagent la même voie métabolique, tels que les antidépresseurs tricycliques, le tramadol, la codéine ou la lidocaïne en diminuant leurs effets [57].

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- On a également signalé une interaction entre la terbinafine et la warfarine qui se traduit par l’apparition des hémorragies [51, 53].

- En cas de traitement par la rifampicine qui est un inducteur enzymatique, une diminution des taux plasmatiques de la terbinafine est remarquée [51].

Naftifine :

Structure chimique :

Figure 7 : structure chimique de la naftifine.

Spectre d’action : La naftifine se révèle efficace contre les dermatophytes, les levures type

Candida et le Malassezia furfur [84].

Indication : La naftifine est indiquée à la posologie d’une application par jour, grâce à sa

rapidité de pénétration et sa présence prolongée dans la couche cornée de la peau [84].

- Elle est indiquée dans le traitement topique des dermatoses causées par les dermatophytes et les levures type Candida.

- Elle est aussi efficace pour le traitement du pityriasis versicolor [51, 84].

Effets indésirables : Généralement la naftifine présente une excellente tolérance, cependant

des effets indésirables peuvent survenir lors de l’utilisation de la molécule sous forme d’irritations locales légères, mais n’exigent pas l’arrêt du traitement [84].

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IV.2.5 Hydroxypyridone : ciclopiroxolamine