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Adéquation de la sémantique à base de réseaux de Petri à inconsistance pour BI . 36

inconsistance pour BI

Dans la section précédente, nous avons présenté une nouvelle méthode d’extraction de

contre-modèles à base de réseaux de Petri à inconsistance pour BI. Dans cette section, nous nous

inté-ressons à étudier l’équivalence entre notre nouvelle sémantique à base deβ-PN et la sémantique

à base de monoïdes de ressources de BI.

2.4.1 Transformation des β-PN en monoïde de ressources

Dans cette sous-section, nous montrons que si une formule est valide dans la sémantique à

base de monoïdes de ressources deBI [66, 38], alors elle est valide dans notre sémantique à base

deβ-PN. Pour cela, nous allons transformer les contre-modèles à base deβ-PN en contre-modèles

à base de monoïdes de ressources.

Définition 2.4.1(FonctionT

β-PN→MR

). SoitP= (P, i,P), oùP = (P, T, pre, post,M

c

(P), β),

un β-modèle. La fonction T

β-PN→MR

associe à P le triplet T

β-PN→MR

(P) = (R,J·K,

K

), où

R= (R,•, e,v), tel que :

- R={M ∈M

c

(P)|M 6β}

- e={{}}

- ∀r

1

, r

2

∈R, r

1

•r

2

=

↑ si r

1

+r

2

β

r

1

+r

2

sinon

- Pour tout r

1

, r

2

∈R,r

1

vr

2

ssir

2

r

1

- Pour tout p∈P ropetr ∈R,r ∈JpKssi r∈i(p)

Lemme 2.4.2. Soit P = (P, i,P), où P = (P, T, pre, post, M

c

(P), β), un β-modèle tel que

{{}} 6β. Soit T

β-PN→MR

(P) = (R,J·K,

K

), où R= (R,•, e,v). T

β-PN→MR

(P) est un modèle à

base de monoïdes de ressources.

Preuve. Nous devons montrer queRest un monoïde de ressources au sens de la Définition 2.3.1

et queJ·Kest une interprétation au sens de la Définition 2.3.2.

2.4. Adéquation de la sémantique à base de réseaux de Petri à inconsistance pour BI

- (R,•, e)est un monoïde partiel. En effet :

- e∈R :

Par hypothèse, {{}} 6β. De plus, par la propriété (ZM) desβ-PN, {{}} ∈M

c

(P). Par

définition de T

β-PN→MR

, nous avons e={{}} et R ={M ∈ M

c

(P) |M 6 β}. Alors,

nous pouvons conclure quee∈R.

- Nous montrons que• est associative, commutative eteest son élément neutre :

- Élément neutre :

Soitr ∈R. Par définition deT

β-PN→MR

,rest un marquage consistant tel quer 6

β. Nous pouvons alors remarquer que comme r+{{}}=r, nous avonsr+{{}} 6β.

Toujours par définition de T

β-PN→MR

, nous avons alorse={{}}, et donc r•e↓et

r•e=r+{{}}=r.

- Commutativité :

Soit r

1

, r

2

∈R. Par définition deT

β-PN→MR

,r

1

etr

2

sont deux marquages

consis-tants tels que r

1

6β etr

2

6β. Supposons que r

1

•r

2

↓. Donc, par définition de

T

β-PN→MR

, nous avonsr

1

+r

2

6β. Donc,r

2

+r

1

6β. Nous pouvons aussi

remar-quer quer

1

+r

2

=r

2

+r

1

. En conclusion,r

2

•r

1

↓etr

1

•r

2

=r

1

+r

2

=r

2

+r

1

=r

2

•r

1

.

- Associativité :

La preuve d’associativité est identique. L’argument est quer

1

+ (r

2

+r

3

) = (r

1

+

r

2

) +r

3

(ceci étant vrai grâce à la propriété (ML) desβ-PN) et sir

1

+ (r

2

+r

3

)6β

alors(r

1

+r

2

) +r

3

6β.

- La relationvest un préordre puisque est réflexive et transitive.

- Compatibilité :

Soitr

1

, r

2

, r

3

∈R. Supposons quer

1

vr

2

etr

2

•r

3

↓. Par définition deT

β-PN→MR

,r

2

r

1

etr

2

+r

3

6β. Par le Corollaire 2.1.4,r

2

+r

3

r

1

+r

3

. Supposons quer

1

+r

3

β, alors

comme r

2

+r

3

r

1

+r

3

, nous aurions par transitivité r

2

+r

3

β, ce qui est absurde.

Donc r

1

+r

3

6β. En conclusionr

1

•r

3

↓ etr

1

•r

3

vr

2

•r

3

.

Nous montrons maintenant queJ·Kest une interprétation. Supposons quer vr

0

etr ∈JpK. Par

définition de T

β-PN→MR

,r

0

r etr ∈i(p). Par la monotonie des β-interprétation, nous avons

alorsr

0

∈i(p). Ainsi, par définition de T

β-PN→MR

,r

0

JpK.

En conclusion,T

β-PN→MR

(P) est un modèle à base de monoïdes de ressources.

Lemme 2.4.3. Soit P = (P, i,P), où P = (P, T, pre, post, M

c

(P), β), un β-modèle tel que

{{}} 6 β. Soit T

β-PN→MR

(P) = (R,J·K,

K

), où R= (R,•, e,v). Pour toute formule φ et toute

ressourcer ∈R,r

K

φssi rPφ.

Preuve. Comme r ∈ R alors r ∈ M

c

(P) et r 6 β. Nous prouvons le lemme par induction

structurelle sur la formuleφ.

- Cas de base :

- Cas rPp (p∈P rop) :

Par définition,r ∈i(p). Alors, par définition deT

β-PN→MR

,r ∈JpK. D’où r

K

p.

- Cas r

K

p (p∈P rop) :

Par définition,r ∈JpK. Alors, par définition de T

β-PN→MR

,r∈i(p). D’où rPp.

- Cas rP>:

r

K

>, par définition de

K

.

- Cas r

K

>:

rP>, par définition de P.

- Cas rP⊥:

- Casr

K

⊥ :

Ce cas est absurde, par définition de

K

.

- CasrPI :

Par définition,r {{}}. Par le Lemme 2.4.2,e∈R. Donc par définition deT

β-PN→MR

,

evr. D’oùr

K

I.

- Casr

K

I :

Par définition, evr. Donc par définition deT

β-PN→MR

,r {{}}. D’où rP{{}}.

- Cas inductif : Nous supposons que le lemme est vérifié par toutes formules AetB (HI).

- CasrPA∧B :

Par définition, rPA etrPB. Par (HI), r

K

A etr

K

B. D’où r

K

A∧B.

- Casr

K

A∧B :

Ce cas est similaire au précédent.

- CasrPA∨B :

Ce cas est similaire au précédent.

- Casr

K

A∨B :

Ce cas est similaire au précédent.

- CasrPA→B :

Par définition, pour tout marquage M ∈ M(P) tel que M r et M P A, nous

avons M PB. Soit r

0

∈R tel quervr

0

etr

0

K

A. Par définition deT

β-PN→MR

et

par (HI), r

0

r et r

0

P A. Donc r

0

P B. Par (HI), nous avons alors r

0

K

B. En

conclusion, r

K

A→B.

- Casr

K

A→B :

Par définition, pour tout r

0

∈ R tel que r vr

0

et r

0

K

A, nous avons r

0

K

B. Soit

M ∈M(P)un marquage tel que M r etM PA. Il y a alors deux cas :

- Cas M β :

Dans ce cas, par le Corollaire 2.2.6,M P B.

- Cas M 6β :

Dans ce cas, nous avons alors M ∈ R. Par définition de T

β-PN→MR

et par (HI),

nous avonsrvM etM

K

A. DoncM

K

B. Par conséquent, par (HI),M P B.

En conclusion, r P A→B.

- CasrPA∗B :

Par définition, il existe deux marquages M

1

, M

2

M(P) tels que r M

1

+M

2

et

M

1

P A et M

2

P B. Si M

1

β ou M

2

β alors par la Proposition 2.1.3,

M

1

+M

2

β, d’où r β ce qui serait absurde. Donc M

1

6β etM

2

6β (et aussi

M

1

+M

2

6β). Alors, par définition deT

β-PN→MR

,M

1

, M

2

∈R,M

1

•M

2

=M

1

+M

2

(et est défini) et M

1

•M

2

v r. Par ailleurs, par (HI), M

1

K

A et M

2

K

B. En

conclusion, r

K

A∗B.

- Casr

K

A∗B :

Par définition, il exister

0

, r

00

∈R tels quer

0

•r

00

↓etr

0

•r

00

vr etr

0

K

Aetr

00

K

B.

Par définition deT

β-PN→MR

,r

0

etr

0

sont deux marquages consistants,r

0

•r

00

=r

0

+r

00

(puisque r

0

•r

00

↓) et r r

0

+r

00

. Par (HI), r

0

P A et r

00

P B. En conclusion,

r PA∗B.

- CasrPA−∗B :

Par définition, pour tout marquageM ∈M(P)tel queM PA, nous avonsr+M P

B. Soitr

0

∈Rtel quer

0

K

Aetr•r

0

↓. Par (HI),r

0

PA. Doncr+r

0

PB. Comme

r•r

0

↓ alorsr•r

0

=r+r

0

. Donc, par (HI),r•r

0

K

B. En conclusion, r

K

A−∗B.

- Casr

K

A−∗B :

2.4. Adéquation de la sémantique à base de réseaux de Petri à inconsistance pour BI

(nous notons cette propriété(P)). Soit M ∈M(P) tel queM P A. Il y a deux cas :

- CasM β :

Dans ce cas, par la Proposition 2.1.3, r+M β. Alors, par le Corollaire 2.2.6,

r+M PB.

- CasM 6β :

Donc, M ∈R. Alors, par (HI),M

K

A. Il y a alors deux cas :

- Cas r+M β :

Dans ce cas, par le Corollaire 2.2.6,r+M PB.

- Cas r+M 6β :

Alors, par la définition deT

β-PN→MR

,r+M ∈Retr•M =r+M (et est donc

défini). Alors, par(P),r•M

K

B. D’où, par (HI), r+M PB.

Dans tous les cas, nous avons sir

0

P Aalorsr+r

0

PB. En conclusionrPA−∗B.

Lemme 2.4.4. Soit φ une formule. Si φ est valide dans la sémantique à base de monoïdes de

ressource, alorsφest valide dans la sémantique à base de β-PN.

Preuve. Supposons queφne soit pas valide dans la sémantique à base deβ-PN. Donc il existe un

contre-modèle P= (P, i,P) tel que {{}} 6P φ. Supposons que{{}} β, alors par le Corollaire

2.2.6, {{}} P φ, ce qui est absurde. Donc {{}} 6 β. Soit T

β-PN→MR

(P) = (R,J·K,

K

). Par le

Lemme 2.4.2, T

β-PN→MR

(P) est un modèle à base de monoïdes de ressources. Par le Lemme

2.4.3 e 6

K

φ dans ce modèle. En conséquence, nous avons obtenu un contre-modèle à base de

monoïdes de ressource de la formuleφ. Nous pouvons alors conclure queφn’est pas valide dans

la sémantique à base de monoïdes de ressource.

2.4.2 Adéquation de la nouvelle sémantique de BI

Nous étudions à présent l’adéquation de notre nouvelle sémantique à base de réseaux de Petri

à inconsistance.

Dans un premier temps, nous montrons que si une formule est valide dans notre sémantique

à base deβ-PN, alors elle est valide dans la sémantique à base de monoïdes de ressources de BI.

Lemme 2.4.5. Soit φune formule. Si φest valide dans la sémantique à base de β-PN, alors φ

est valide dans la sémantique à base de monoïdes de ressources deBI.

Preuve. Supposons queφne soit pas valide dans la sémantique à base de monoïdes de ressources.

La méthode des tableaux deBInous permet alors d’obtenir une branche à partir de laquelle il est

possible d’extraire un contre-modèle deφK= (R,J·K,

K

), oùR= (R,•, e,v) [38, 66]. En

choi-sissant@=v, alors par le Théorème 2.3.11,Ω(K) = (P, i,P), oùP = (P, T, pre, post,M

c

(P), β)

est un contre-modèle à base deβ-PN deφ. En conclusion,φn’est pas valide dans la sémantique

à base deβ-PN.

Théorème 2.4.6. La sémantique à base de β-PN pourBI est adéquate.

Preuve. Soitφune formule. Par le Lemme 2.4.4 et le Lemme 2.4.5,φest valide dans la

séman-tique à base de monoïdes de ressources si et seulement siφest valide dans la sémantique à base

deβ-PN.

Théorème 2.4.7. Soitφune formule non valide. Si la méthode des tableaux deBI, appliquée à

Preuve. Soit φ une formule. Supposons que la méthode des tableaux de BI, appliquée à φ,

termine. Alors dans ce cas, le calcul étant correct et complet, nécessairement la tableau contient

une branche à partir de laquelle un contre-modèle à base de monoïdes de ressources peut être

extrait, noté K = (R,J·K,

K

), où R= (R,•, e,v). Par la propriété de la méthode des tableaux

de BI, R et v sont finis [38, 66]. Considérons alors @=v et Ω(K) = (P, i,P), avec P =

(P, T, pre, post,M

c

(P), β). Par définition de Ω, commeR et v sont finis, alors P, T et M

c

(P)

sont finis. En conséquence, et par la Proposition 2.3.4, P est un β-PN fini. Par le Théorème

2.3.11, nous pouvons alors conclure que Ω(K)est un contre-modèle à base deβ-PN deφqui est

fini.