Les membres du groupe de partage sur l’Évangile attendaient avec impatience que le texte sur le Royaume de Dieu tiré du Catéchisme de l’Église Catholique soit prêt pour aller le chercher chez Claude comme il l’avait promis. En attendant, ceux qui avaient le Catéchisme le consultaient déjà sur le Royaume de Dieu.
Claude prépara le texte pour chacun des membres qui avaient partagé sur le Royaume. Le lendemain, les membres du groupe allèrent chercher leur copie du texte sur le Royaume tiré du Catéchisme. Ils l’étudièrent afin de pouvoir en partager les points les plus importants entre eux lors de la rencontre extraordinaire sur le Royaume de Dieu qui aurait lieu le dimanche soir comme ils le décidèrent. La date fixée leur donnait am-plement le temps de se renseigner sur le texte à étudier.
Cependant, avant le partage de ce dimanche, il y avait le partage du vendredi soir avec Alfred, Louis, Arthur, Amédée, Frédéric, François, Ignace et Dominique; cepen-dant, même si Arthur avait partagé avec l’autre groupe avec l’accord des membres de son ancien groupe, il voulait demeurer aussi avec son ancien groupe afin de faire des progrès avec sa foi, en spiritualité et en religion. En spiritualité, pour accroître ses rela-tions avec l’Esprit de Dieu et en religion, sur le lien qu’il faut entretenir avec Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint.
Comme on était jeudi soir, Émilie et Charles parlèrent du texte à choisir pour le groupe du vendredi soir. Ils s’entendirent sur le texte « Première multiplication des pains » dans l’Évangile selon saint Marc chapitre 6, versets 30 à 44 ou sous forme abrégée (Mc 6, 30-44).
Charles fit les téléphones aux membres du groupe du vendredi. Dès qu’il reçut le sien, Amédée téléphona à la bibliothécaire pour l’inviter au groupe de partage du ven-dredi soir à 19 h. Monique, la bibliothécaire, accepta l’invitation tout de suite et en fut des plus reconnaissantes à Amédée qui n’en croyait pas ses oreilles; il en était très heu-reux.
Le vendredi soir arriva et les membres du groupe du vendredi commençaient à arriver. Il y eut Amédée qui avait appelé en disant qu’il serait accompagné d’une femme charmante, Monique. Émilie lui répondit qu’elle était la bienvenue. Ils arrivèrent parmi
les premiers et le reste du groupe suivit de près. Ils prirent place autour de la table: Al-fred, Louis, Amédée et Monique, Arthur, Frédéric, François, Ignace, Dominique. Avec Émilie et Charles, ils étaient onze personnes.
Émilie annonça quel était le texte choisi. Ils prirent tous leur Nouveau Testament et se rendirent au texte choisi. Lorsque chacun l’eut trouvé, Émilie, agissant en anima-trice, demanda qui voulait le lire. Louis leva la main et remporta le tour de lecture. Il lut alors le texte et chacun commença à partager selon ce que le texte disait aux lecteurs et auditeurs. Puis après un bon moment à partager sur « ce que le texte disait » ils partagè-rent sur « ce que le texte nous disait ».
En plus des autres qui partageaient, Monique et Amédée partagèrent eux aussi amenant une meilleure connaissance de l’un envers l’autre et de meilleures relations éta-blies à cause des partages qu’ils firent tous les deux.
À la fin du partage, Émilie fit un tour de table pour obtenir une évaluation de la rencontre.
Pour Alfred, ce fut un partage qui lui apporta beaucoup de connaissances et il vou-lait revenir s’il y avait d’autres partages.
Pour Frédéric, la soirée donna la chance à tous de s’exprimer sur leurs convictions de la religion, puisque le texte était un geste que Jésus Christ posa envers des êtres hu-mains et que ces derniers lui répondirent.
Pour Ignace, le partage révéla la foi de bien des personnes présentes, sans lequel il n’aurait jamais su quels motifs de foi animaient plusieurs personnes présentes.
Pour Louis, ce fut l’occasion de témoigner de sa foi à ses amis; il n’aurait jamais eu la chance d’un tel témoignage autrement.
Pour François, les témoignages de foi ravivèrent la sienne.
Pour Amédée, il fut content d’avoir invité Monique, car il a pu ainsi connaître un peu sa foi.
Quant à Monique, elle ne n’aurait jamais pensé faire partie d’un groupe de partage de la Parole, ce qu’elle a apprécié.
Pour Dominique, ce fut intéressant de voir chaque participant donner son opinion sur des sujets que l’on n’aborde pas souvent, mais qui sont fondamentaux.
Pour Arthur, il considéra comme intéressant le fait de se réunir autour de la Parole de Dieu et de la partager selon les opinions de chacun. Nous nous formons de cette ma-nière.
Quant à Charles, il se disait qu’il ressortait plus riche des commentaires et opi-nions émis que s’il n’avait pas participé au partage.
Pour Émilie, le fait d’animer une rencontre de la sorte lui donnait toujours des frissons quand quelqu’un s’exprimait sur la Parole entendue.
Tout le groupe se décida pour une autre rencontre, mais demanda d’en fixer le texte avant de partir. Alors Émilie feuilleta la bible et tomba sur l’une des paraboles de la miséricorde: « Le fils perdu et le fils fidèle » mieux connue sous l’appellation de « L’enfant prodigue » dans Luc, chapitre 15, versets 11 à 32.
Émilie leur résuma la parabole afin qu’ils perdent moins de temps à comprendre ce dont il est question en leur disant:
– Un père avait deux fils. Le cadet veut recevoir la part qui lui revient de la richesse de son père et partir pour un pays lointain. Comme il a dépensé tout son argent en vivant dans le désordre, une famine sévère survint dans ce pays et il commença à sentir la pri-vation. Il travailla pour un habitant de ce pays qui l’envoya garder les cochons. La faim le tenaille alors il veut partir pour aller chez son père en se repentant d’avoir péché contre le ciel et contre son père. Tandis qu’il est encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié. Alors il envoie ses serviteurs tuer le veau gras, vêtit son fils pour festoyer. Pendant la fête, le fils aîné entend la musique il se met en colère parce que son père ac-cueillit son fils cadet repentant avec générosité et ne veut pas se rendre à la fête. Son père vient retrouver le fils aîné et lui dit qu’il fallait bien festoyer, car ton frère était per-du et il est maintenant retrouvé. C’est un résumé vite fait pour donner l’essentiel de la parabole, dit Émilie en s’adressant aux membres du groupe du vendredi. N’oubliez pas de l’approfondir en l’étudiant, c’est l’une des belles paraboles sur la miséricorde de Dieu.
– Le groupe se rencontre vendredi prochain, n’est-ce pas? demanda Louis. – Oui, vendredi prochain, même lieu, même heure, répondit Émilie.
– Tu vois, Charles, combien les gens ont besoin d’entendre la Parole de Jésus Christ, combien elle les rassure sur leur salut, combien elle leur rapporte en bienfaits immé-diats? Ils se sentent porter par elle, emmenés en des lieux bénéfiques.
– Oui, en effet, je le constate de mes propres yeux, ils aiment vraiment la Parole de Jé-sus, ajouta Charles, tout comme je l’ai moi-même aimée.
« Jésus lui dit: "Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » Jn 11, 25