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Partie 2 Caractère féministe du texte

2.3 Les personnages

Les personnages dépeints dans la pièce sont très variés. Plusieurs figures y apparaissent.

Un monologue met par exemple en scène une prostituée lesbienne et dominatrice : « The woman who loved to make vaginas happy » (Ensler 2008, 105). Une autre figure présente est celle de la femme apprentie qui découvre son vagin et son clitoris au cours d’un atelier (« The vagina workshop » (Ibid. 2008, 43)). La femme en colère contre les examens gynécologiques et les tampons est également représentée (« My angry vagina » (Ibid. 2008, 69)). Ces personnages peuvent être perçus comme des personnages féministes pour leur engagement et leur histoire.

Toutefois, comme d’autres auteurs, nous avons remarqué que certains de ces personnages sont stéréotypés. Shelly Scott estime que cette caractéristique ressort notamment dans le monologue où les actrices imitent différents gémissements de plaisir (2003, 407).

57 2.4 LES RÉACTIONS SUSCITÉES

Les auteurs des différents articles ont presque tous fondé leur analyse sur au moins une représentation de la pièce à laquelle ils ont assisté. Scott explique que, même si les représentations ne se ressemblent pas, les réactions sont similaires (2003). Elle évoque une atmosphère festive, une foule exubérante et une ambiance digne de la fin d’un concert (Ibid.). En général, le public est un peu gêné avant le début de la représentation, puis il se détend peu à peu jusqu’au moment où il est invité hurler « con » ou « cunt » en chœur avec les actrices. Après une standing ovation, qui semble être de mise partout pour ce spectacle selon Scott (Ibid.), le public sort de la salle ravi, uni par un sentiment d’appartenance à une communauté (Cooper 2007;

Scott 2003).

Mais qu’en est-il des réactions concrètes ? Nous avons peu d’informations au sujet des initiatives concrétisées après les représentations mis à part le mouvement V-Day. Comme l’explique Scott, si les spectateurs ont été émus, ils ne vont pas forcément s’unir afin de trouver des solutions politiques et concrètes aux problèmes soulevés par la pièce (2003, 411).

2.5 CONCLUSION INTERMÉDIARE

Au vu des considérations de la section précédente (Caractère féministe du texte, page 54) et de la section sur le féminisme (Chapitre n°1Partie 1, page 11), il est évident que The Vagina Monologues est une œuvre féministe. En effet, il s’agit d’une œuvre qui a pour but de lutter contre les discriminations et plus précisément contre les violences faites aux femmes.

Si nous reprenons la définition du théâtre féministe de Plana (Survol du théâtre féministe, page 21), pour qu’une pièce soit qualifiée de féministe, elle doit être une :

œuvre politique qui interroge de façon centrale, complexe et approfondie les représentations du féminin et les relations entre les sexes, qui les travaille selon un mode d’approche dialogique, dans une forme expérimentale, avec des objectifs philosophiques et critiques, éventuellement utopiques et/ou fantasmatiques. (2012, 322)

The Vagina Monologues peut effectivement être qualifiée d’œuvre politique, même si pour certains auteurs Ensler simplifie les problèmes (Bain 2012). La forme peut également être considérée comme expérimentale (Halligan 2014) et son but est sans aucun doute critique et idéaliste. Ainsi, la pièce peut être considérée comme féministe.

En général, les auteurs estiment que la pièce appartient à la deuxième ou à la troisième vague du féminisme. Par exemple, selon Scott, les féministes qui prennent part aux représentations ou au V-Day ont l’impression d’appartenir à un nouveau féminisme. Or, elle

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estime que The Vagina Monologues n’apporte rien qui n’ait pas déjà été dit par la deuxième vague (2003, 418). Nous nous pencherons sur ce point à la section sur la critique liée au féminisme (Critiques liées au féminisme, page 59).

Kaeser estime que The Vagina Monologues est une œuvre féministe car, selon elle, il en ressort que « les hommes et les femmes ne sont pas traités et n’ont pas été traités en égaux dans notre société ». Il ressort également, notamment de l’introduction de la version de 1999, une « volonté de changer cette situation » (« I say “vagina” because I want these bad things to stop » (Ensler 2008, xlii)). Ensler rêve aussi « d’un nouvel ordre où les hommes et les femmes seraient égaux » qu’elle énonce dans son introduction (Kaeser 2003, 45). Kaeser estime que ces éléments sont présents dans les différents monologues et donc que The Vagina Monologues est féministe « tant au niveau du plan, de la structure syntaxique et de la position de l’auteure qu’au niveau des thèmes qu’ils développent » (Ibid. 2003, 46‑47). Cependant, comme nous le verrons dans la section suivante, certains ne partagent pas cet avis.

PARTIE 3 CRITIQUE

Nous avons choisi de nous concentrer sur les critiques universitaires les plus récentes, pertinentes et complètes. Toutefois, les auteurs pensent en majorité que la littérature et les travaux critiques sur le sujet ne sont pas suffisants. Benjamin Halligan évoque une frustration à cet égard (2014).

3.1 CRITIQUE LIÉE À LA VISION RÉDUCTRICE DE LA FEMME

Plusieurs auteurs s’accordent sur le fait que l’œuvre d’Ensler offre une vision réductrice de la femme. Commençons par Scott, selon qui il est dangereux de réduire l’expérience des femmes à leur vagin. En effet, d’après elle, Ensler cherche à rassembler les femmes d’horizons différents sous prétexte qu’elles possèdent un organe commun en les représentant, au propre comme au figuré, par celui-ci. Or, toutes les femmes ne sont pas liées par le simple fait de posséder cet organe (Scott 2003, 418).

Hall, quant à elle, explique qu’Ensler pense le corps féminin « normal » comme étant nécessairement défini par le vagin. Elle étudie comment The Vagina Monologues établit le vagin comme un signe d’incarnation féministe, de subjectivité et de force des femmes :

the narrative force of The Vagina Monologues is the ability of the normative vagina to appropriate different women’s experiences and yet still produce the same story of the “normal” female body as a body with a vagina. Such naturalizations of inequality are reinforced by sexist pronouncements of the

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inevitability of patriarchy and by feminist celebrations of women’s “natural”

bodies. (Hall 2005)

Halligan estime, pour sa part, que les textes se rapprochent de la vision réductrice des hommes et des femmes telle que représentée dans Men are from Mars, Women are from Venus (Gray 1992). Les monologues se fondent sur le plaisir sexuel phallocentrique et hétérosexuel : les hommes sont des objets de désir et un objectif de satisfaction sexuelle (Halligan 2014).

Halligan soutient également que le vagin semble être au cœur du monde d’Ensler, alors que les textes féministes qui remontent à vingt ou trente ans mettaient en évidence la sexualité dans un contexte beaucoup plus large (2014).

3.2 CRITIQUES LIÉES AU FÉMINISME

Srimati Basu, de son côté, critique la portée soi-disant mondiale du féminisme exprimé dans la pièce, mais qui, en réalité, ne peut être compris et appliqué qu’aux États-Unis. Pour elle, la portée de The Vagina Monologues n’a pas été suffisamment étudiée par la critique (2010). Elle ajoute que :

In the context of [The Vagina Monologues], I am thus loath to conclude that lack of global representativeness per se is a grave problem: the non-inclusion of diverse nationalities has often not been a barrier for empathetic responses outside the United States. (Ibid. 2010, 39)

Elle estime également que The Vagina Monologues implique trop fortement une supériorité des féministes américaines, appelées à sauver les « autres » :

The phrase is a dramatic demonstration of the “us” and “them” implied in [The Vagina Monologues], “us” being enlightened, empowered feminists in the United States and perhaps even [The Vagina Monologues] audiences in other parts of the world who are drawn into this exclusivity, contrasted with “them,”

who have to be “saved” by others rising on their behalf and who are presumed to have neither voice nor agency. (Ibid. 2010, 46)

Selon Basu, les monologues de cette pièce dépeignent la violence principalement en dehors des États-Unis :

These global locations serve to signify the terror that is used to hold the laughter in balance, to validate the seriousness of the enterprise, while the

“vagina” pieces are more directly associated with pleasure and sexuality and set in the United States […]. “Monologues” mean that violence is represented in the first person, but unlike the U.S. monologues, the non-U.S. pieces are not first-person narratives. (Ibid. 2010, 32)

Halligan explique, quant à lui, que le style de The Vagina Monologues est difficile à définir, car il ne s’agit ni d’un spectacle humoristique ni d’un divertissement. Toutefois, cette pièce est profondément liée aux cultures populaires et militantes. En effet, elle recourt à des formes de

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théâtre expérimental et est associée aux politiques identitaires ainsi qu’à des éléments de la deuxième vague féministe, mais elle s’inscrit également dans le courant de la « culture de l’obscénité » (raunch culture), qui appartient plutôt, selon l’auteur, au féminisme de la troisième vague. Selon lui, ce paradoxe semble mettre en exergue les tensions générationnelles entre la deuxième et la troisième vague féministe (Halligan 2014).

Halligan soutient que l’abstraction du vagin opéré par The Vagina Monologues est nécessaire pour ancrer les piliers de la troisième vague : l’émancipation grâce au témoignage, le contrôle de son corps et de ses désirs, les gains matériels, la liberté et l’individualisme. La satisfaction sexuelle était contestée comme objectif de la deuxième vague. Toutefois, la troisième vague, censée être plus souple, ne semble pas vouloir la réintroduire en tant qu’objectif (Halligan 2014).

En outre, le but de ce texte est de venir à bout des violences faites aux femmes. Ensler semble penser qu’elles seront réduites si les femmes pensent davantage à leur vagin (Bain 2012). Or, Selon Scott, à la fin des représentations, les spectateurs ne parlent que des parties humoristiques du spectacle et même si le rire est un outil de satire sociale qui permet, par son effet thérapeutique, de lever un tabou (Halligan 2014), ils n’évoquent pas les problèmes sociaux liés aux violences sexuelles évoqués dans la pièce (Scott 2003).

Scott conclut qu’un « féminisme dilué peut être contre-productif, car, comme le néolibéralisme, il pousse des personnes bien intentionnées à penser qu’elles font le bien alors qu’en réalité elles ne font que panser des plaies qui devraient être recousues »42 (2003, 418‑19).

Ainsi, la portée du féminisme de cette œuvre semble, pour certains, être limitée aux États-Unis, où une certaine supériorité par rapport au reste du monde se fait ressentir. Par exemple, les monologues sur le thème de la violence ne sont pas, contrairement aux autres, racontés à la première personne. Par conséquent, une certaine distance par rapport aux problèmes dénoncés apparaît. En outre, il est difficile de situer cette œuvre dans les remous des différentes vagues féministes, mais, à notre avis, elle se situerait plutôt dans la troisième vague. Il faut également préciser que, malgré l’enthousiasme suscité généralement par la pièce, il n’y a que peu de réactions concrètes visant à résoudre les problèmes évoqués. Certains pensent même que cette pièce donne l’impression de faire le bien, alors que les problèmes sont beaucoup plus graves et des solutions bien plus importantes devraient être proposées.

42 Citation en langue source: “A diluted brand of feminism can be counterproductive because, like neoliberalism, it leads well-intentioned folks into thinking they are doing good when they are merely putting band-aids on wounds that require stitches.”

61 3.3 CRITIQUES LIÉES AU STYLE

Certains auteurs ont également critiqué le style du texte. Selon Scott, notamment, le texte est « médiocre » et « peu élaboré », mais l’énergie qui électrise le public ainsi que le sentiment de communauté sont impressionnants (2003, 407‑8). D’après Bain, Ensler a un style superficiel, car certains monologues sont caricaturés et embellis (2012).

Hall estime qu’Ensler souligne le sentiment de communauté entre les femmes sur scène et dans le public : leur vagin les unit malgré leurs nombreuses différences. La pièce génère un sentiment d’unité. D’après Hall, « dans le contexte des violences patriarcales, The Vagina Monologues aide à guérir, à survivre et à résister »43 (2005).

3.4 POINTS POSITIFS

Malgré les critiques, les auteurs estiment que la pièce soulève des aspects importants et possède un réel impact. Basu relève une des forces de cette œuvre :

Arguably, the force of [The Vagina Monologues] lies in its simultaneous invocation of sex and violence, in the audacity of sex beyond violence. Getting past the joyous shock value of sex, the play champions the power of naming the body and claiming desire as a means of sexual empowerment. It emphasizes resistance to forms of sexual violence and the pain associated with sexuality. This focus on violence is frequently used as a way to trump the focus on sex, especially for those who would accuse the play of sheer pornographic intent. There is no denying the effect of testimonies in the play, indeed the transformative power of the play to help myriad women find voice to name both sexual desire and sexual violence. (2010, 34‑35)

Ainsi Basu estime que la pièce a servi notamment à aider les femmes à reconnaître les plaisirs sexuels et à dénoncer la violence sexuelle (2010). Elle ajoute que The Vagina Monologues est :

a powerful example of third-wave feminism, in that it revives many of the elements of second-wave feminism such as feminist performance art, consciousness-raising techniques, an emphasis on the body, use of anger, and a naming of the oppressor, while also being sensitive to and integrating many of the critical insights of feminists since the second wave. (Ibid. 2010, 35) Hall estime, quant à elle, que :

Ensler’s text is politically useful for feminists because it utilizes women’s experiences of their bodies to provide an avenue for many women to reclaim and learn to love and celebrate their female bodies. (2005, 102)

43 Citation en langue source: “In this context of patriarchal violence, The Vagina Monologues contributes to healing, survival, and resistance”

62 Elle ajoute également que :

The Vagina Monologuesis perhaps the most recent incarnation of feminist art that seeks to represent women’s bodies on women’s own terms in an attempt to critique misogynistic portrayals of female bodies and women in patriarchal culture. (Ibid. 2005, 110)

Ainsi, il ressort que la pièce possède une certaine force et permet aux femmes de se concentrer sur leur corps et ses représentations dans une culture essentiellement patriarcale.

Elles peuvent également apprendre à aimer leur corps.

3.5 SOLUTIONS PROPOSÉES

Plusieurs « solutions » ont été proposées pour résoudre les aspects problématiques du texte d’Ensler.

Hall préconise d’organiser des débats féministes amusants, accessibles et inspirants sur le sexe, mais souhaiterait que les personnes intersexes44 et racisées y soient inclues. Selon Hall, toutes les femmes devraient pouvoir se reconnaître dans ces monologues. Or, certaines catégories, comme les personnes intersexes ne sont pas représentées. Pour combler ce vide, l’Intersex Society of North America (ISNA) propose la première « solution » : ajouter un monologue concernant les personnes intersexes. Or, pour Hall, c’est une position intenable car

« il ne serait pas envisageable qu’Ensler fasse état de toutes les expériences dans son texte »45 (2005). Cette solution ne peut donc pas être adoptée sans risquer de commettre un impair.

Hall estime que les corps intersexes remettent en question la notion de féminité associée au vagin par Enlser. Ainsi, si les corps intersexes encouragent et détruisent les systèmes d’oppression, The Vagina Monologues et V-Day ne devraient pas uniquement ajouter de nouveaux monologues et distribuer du matériel « éducatif », mais faire davantage d’efforts. La pièce et le mouvement devraient également critiquer constamment le lien entre le vagin et la représentation de la femme, car comme le soutient Hall « nous ne remettons pas en question des

44 Définitions reprises du site « Collectif intersexes et alliées ». Personnes intersexuées : « désigne l’ensemble des personnes qui dérogent aux figures développementales normatives « mâle » et « femelle » créées par la médecine, et susceptibles d’être « corrigées » par celle-ci durant la tendre enfance ou à l’adolescence » (adapté de Bastien Charlebois, 2014, p. 237). Personnes intersexes : « désigne les personnes intersexuées ayant conscience de faire partie d’une groupe de personnes ayant subi la même invalidation médicale, adoptant une vision positive et non-pathologisante de leur corps et affirmant une identité politique » (« Allié.e.s » 2016).

45 Citation en langue source: “it would be unreasonable to expect Ensler to represent all experiences in her text.”

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systèmes dominants en soulignant la normalité […] des corps et des parties du corps et leur relation à l’identité »46 (2005). Elle ajoute que :

In order to effectively resist patriarchal devaluations of vaginas and women, The Vagina Monologues will also have to challenge two core beliefs that sustain the institutions of patriarchy, compulsory heterosexuality, and compulsory ablebodiedness: (1) the belief that genitals are prediscursive and thus natural (Butler 2011, 10) and (2) the belief that the vagina is an essential part of normal female embodiment. Without these challenges, the narrative reconstruction of the vagina offered in The Vagina Monologuesis yet another narrative rehabilitation of the norms of heteropatriarchal female embodiment.

(Ibid. 2005, 115)

Roxanne Bain propose, quant à elle, une version kabarett (et non cabaret)47 de The Vagina Monologues afin de renverser le théâtre féministe problématique d’Ensler. Ce faisant, Bain souhaite concilier théâtre et théorie, ce que, d’après elle, Ensler ne fait pas. L’auteure estime que cette dernière attire l’attention sur les problèmes en les simplifiant. Selon elle, glorifier le vagin n’est pas suffisant ; il faut attirer l’attention sur la manière dont la société construit la féminité et les violences sexuelles (Bain 2012).

3.6 CONCLUSION

Pour terminer ce chapitre, reprenons les points de la pièce d’Ensler qui sont principalement critiqués : les femmes y sont uniquement représentées par leur vagin et la pièce est hétéronormée et ethnocentrée. Or, si les différents auteurs critiquent un ou plusieurs aspects de cette pièce, ils relèvent qu’une certaine force ainsi qu’un sentiment de communauté se dégagent de ces monologues.

Diverses solutions ont été proposées pour résoudre ces problèmes. La solution additive semble être la plus simple, même si elle est irréalisable, car il faudrait tenir compte de toutes les expériences (personnes intersexes, en situation de handicap, LGBT+, etc.). Bain, pour sa part, créée une version kabarett de la pièce afin de critiquer certains aspects, tels que la non-inclusion des hommes dans le débat (2012).

En outre, nous estimons qu’il serait difficile de « satisfaire » tout le monde, car représenter toutes les expériences est presque impossible. Cependant, nous pourrions imaginer ajouter des éléments qui incluraient davantage d’expériences non hétéronormées (lesbiennes, bisexuelles,

46 Citation en langue source: “They will also have to constantly critique rather than assume the connection between vaginas and female embodiment. We do not challenge dominant systems by emphasizing the normality or naturalism of bodies and body parts and their relation to identity.”

47 La distinction entre ces deux termes est expliquée ainsi: “These terms were adopted […] after the First World War in order to separate cabaret performances ‘whose prime function was to entertain’ from [the kabarett ones] that ‘had a duty to maintain an adversarial stance in order to change society’ (Senelick 1993, p. xiii cité par Bain).

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queer, transsexuelles, comme dans un des monologues de la version de 2008 intitulé « They beat the girl out of my boy… Or so they tried » (Ensler 2008, 141)), et non ancrés dans un contexte américain « blanc ». Ensler dit avoir interrogé des femmes de toutes les origines, mais cela ne ressort pas forcément dans le texte, mis à part dans les « didascalies ». Il faudrait également envisager d’aborder des sujets qui n’ont pas été traités, tels que la ménopause, le harcèlement de rue ou l’asexualité.

PARTIE 4 BILAN

Pour notre part, nous estimons que même si les femmes semblent être réduites à leur vagin dans cette œuvre, le message véhiculé par Ensler est clair et que les tabous sont levés

Pour notre part, nous estimons que même si les femmes semblent être réduites à leur vagin dans cette œuvre, le message véhiculé par Ensler est clair et que les tabous sont levés