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Chapitre 2: RECENSION DES ÉCRITS

4.3. ANALYSE DES DONNÉES

4.3.1. DÉFINITION DES VARIABLES

4.3.1.2. Indicateurs de la qualité de l’alimentation

4.3.1.2.2. Éléments constitutifs du C-HEI

Il s’agit de neuf variables qui, lorsqu’exprimés en scores, servent à calculer le score global du C-HEI. Toutefois dans cette étude, ces variables utiisées pour créer les sous- scores sont reprises individuellement du C-HEI pour représenter des aspects spécifiques potentiellement reliés à la qualité de l’alimentation. Nous les présentons dans leurs unités d’origine et elles sont catégorisées en fonction des recommandations (du GAC, de l’OMS, ou selon d’autres auteurs).

4.3.1.2.2.1. Fruits et légumes

En tant que variable indépendante, l’adhésion au GAC pour les fruits et légumes était définie pour les femmes et les hommes par la consommation d’au moins sept portions d’aliments par jour (Santé Canada, 2007).

En tant que composante du C-HEI, le score maximal de 20 était attribué pour les fruits et légumes lorsque le participant en avait consommé au moins sept portions. Ce score diminuait progressivement de 2,86 unités pour chaque portion consommée en moins. Le score nul correspondait à la consommation d’aucun aliment appartenant à cette catégorie du GAC.

4.3.1.2.2.2. Produits céréaliers

L’adhésion au GAC pour le lait et substituts était définie par la consommation d’au moins six portions de produits céréaliers pour les femmes et sept pour les hommes (Santé Canada, 2007).

Lorsque cette variable était décrite comme composante du C-HEI, le score maximal de 10 était attribué aux participants adhérant au GAC. Ce score diminuait progressivement de 1,67 chez les femmes et de 1,83 chez les hommes pour chaque portion consommée en moins, le score minimal de zéro étant attribué aux personnes n’ayant consommé aucun aliment appartenant au groupe de produits céréaliers.

4.3.1.2.2.3. Lait et substituts

Les femmes et les hommes étaient considérés comme adhérant au GAC s’ils avaient consommé au moins deux portions de lait et substituts pour les adultes de 19 à 50 ans et trois portions pour ceux âgés de 51 ans ou plus (Santé Canada, 2007).

Quand cette variable était considérée comme composante du C-HEI, les scores 10, 5 et zéro étaient respectivement attribués aux participants âgés de 19 à 50 ans ayant consommé deux, une et aucune portion de lait et substituts. Pour ceux de 51 ans et plus, les consommations de trois, deux, une ou aucune portion de lait et substituts correspondaient successivement aux scores de 10, 6,67, de 3,33 et zéro.

4.3.1.2.2.4. Viandes et substituts

En tant que variable indépendante, l’adhésion au GAC pour les viandes et substituts était définie par la consommation d’au moins deux portions d’aliments de ce groupe pour les femmes et trois pour les hommes (Santé Canada, 2007).

En tant que composante du C-HEI, les scores 10, 5 et zéro étaient respectivement attribués aux femmes ayant consommé deux, une et aucune portion de viandes et substituts. Pour les hommes, les consommations de trois, deux, une ou aucune portion de viandes et substituts correspondaient successivement aux scores de 10, 6,67, de 3,33 et zéro.

4.3.1.2.2.5. Pourcentage d’énergie provenant des gras totaux

L’apport est estimé en termes de pourcentage de l’apport énergétique total (Kennedy et al., 1995). L’apport énergétique provenant des gras totaux était considéré comme « acceptable » s’il était inférieur à 35% (Otten et al., 2006a) de l’apport énergétique total et, dans le cas contraire, il était classé comme « excessif ».

Lorsque cet indicateur était utilisé comme composante du C-HEI, le score maximal (10) était attribué lorsque ce pourcentage était de 35 ou moins; il diminuait d’un point pour chaque pourcentage additionnel jusqu’au minimum de zéro lorsque cette proportion atteignait 45%. Signalons que d’autres études ont plutôt utilisé le seuil de 30% (Drewnowski et al., 1996; Guo et al., 2004; Shatenstein et al., 2005).

4.3.1.2.2.6. Pourcentage d’énergie provenant des gras saturés

Comme pour les gras totaux, l’apport est estimé en termes de pourcentage de l’apport énergétique total (Kennedy et al., 1995). L’apport énergétique provenant des gras saturés était considéré comme « acceptable » s’il était inférieur à 10% de l’apport énergétique total (Drewnowski et al., 1996). Dans le cas contraire, il était considéré comme « excessif» (Drewnowski et al., 1996).

Le score de 10 était attribué lorsque cette proportion était de 10% ou moins; il diminuait progressivement de 2 points pour chaque pourcentage additionnel jusqu’à un minimum de zéro lorsque cette proportion atteignait 15%. Notons qu’au Canada, aucun seuil n’est proposé actuellement; on recommande de réduire au minimum la consommation de gras saturés tout en s’assurant d’une alimentation équilibrée (Otten et al., 2006).

4.3.1.2.2.7. Consommation de sodium

Le calcul des scores est basé sur les milligrammes de sodium consommés. L’apport en sodium était considéré comme « acceptable » si inférieur à 2400mg/j et plutôt « excessif» si supérieur à 2400mg/j (Shatenstein et al., 2005; Kennedy et al., 1995).

En tant que composante du C-HEI, le score de 10 était attribué aux personnes consommant au plus 2400g de sodium par jour; il diminuait progressivement d’un point pour une consommation additionnelle de 210g/j jusqu’à un minimum de zéro lorsque cette proportion atteignait 4500mg.

4.3.1.2.2.8. Consommation de cholestérol

Comme pour le sodium, le calcul des scores est basé sur les milligrammes de cholestérol consommés. La consommation de cholestérol était jugée « acceptable » si inférieure à 300mg/j et plutôt « excessive » si supérieure à 300mg/j (Shatenstein et al., 2005;

Lorsque le cholestérol était utilisé comme composante du C-HEI, le score de 10 était attribué aux personnes consommant 300mg ou moins de cholestérol par jour; il diminuait progressivement d’un point pour une consommation additionnelle de 15g/j jusqu’au minimum de zéro lorsque cette proportion atteignait 450mg.

4.3.1.2.2.9. Variété alimentaire

La variété alimentaire au niveau des ménages, souvent considérée comme proxy de l’adéquation nutritionnelle, serait un indicateur utile de la sécurité alimentaire des ménages (Drewnowski et al., 1996; Kendall et al., 1996; Ruel, 2003).

Dans notre étude, le score de variété alimentaire a été calculé comme une variante du score de diversité alimentaire (Kant et al., 1991). Selon que le rappel de 24h comprenait des aliments provenant des quatre groupes ensemble, de trois groupes, de deux groupes, d’un seul groupe ou d’aucun des quatre groupes, les scores respectifs de variété alimentaire de 10, 7,5, 5, 2,5 ou zéro étaient attribués.

Comme variable indépedante, la variété alimentaire comprenait deux catégories: l’alimentation était considérée comme variée lorsqu’elle comprenait au moins un aliment par jour provenant de chacun des quatre groupes du Guide Alimentaire Canadien, Premières Nations, Inuits et Métis par jour (= 4 groupes); dans le cas contraire, elle était considérée comme non variée (< 4 groupes) (Shatenstein et al., 2005).

4.3.1.2.3. Autres indicateurs de la QA, liés à l’apport énergétique et aux fibres