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Nouvelle détermination des constantes rotationnelles du niveau de base du silane

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00208278

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208278

Submitted on 1 Jan 1975

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Nouvelle détermination des constantes rotationnelles du niveau de base du silane

G. Pierre, G. Guelachvili, C. Amiot

To cite this version:

G. Pierre, G. Guelachvili, C. Amiot. Nouvelle détermination des constantes rotationnelles du niveau de base du silane. Journal de Physique, 1975, 36 (6), pp.487-492. �10.1051/jphys:01975003606048700�.

�jpa-00208278�

(2)

NOUVELLE DÉTERMINATION DES CONSTANTES ROTATIONNELLES

DU NIVEAU DE BASE DU SILANE

G. PIERRE

Laboratoire de Spectronomie Moléculaire de la Faculté des Sciences de Dijon, 6, boulevard Gabriel, 21000 Dijon, France

G. GUELACHVILI et C. AMIOT (*)

Laboratoire Aimé-Cotton, C.N.R.S. II, Bâtiment 505, 91405 Orsay, France (Reçu le 19 décembre 1974, accepté le 30 janvier 1975)

Résumé.

2014

Le spectre infrarouge du silane relatif à la région 4 100-4 500 cm-1 a été enregistré

avec

une

très haute résolution (039403C3

=

6,5

x

10-3 cm-1)

sur un

spectromètre à transformée de Fourier. Nous observons la bande v1 + v3 et

une

bande très perturbée 2 v3. A partir de 117 couples

de transitions permises et interdites de 2 v3,

nous

déterminons 5 constantes du niveau de base du silane : 03B20, 03B30, 03C00, 03B50 et 03C10, L’écart-type entre les différences des transitions expérimentales utilisées

et les différences des niveaux de base calculés correspondants est 0,000 7 cm-1.

Abstract.

2014

The infrared spectrum of silane in the region 4 100-4 500 cm-1 has been recorded with very high resolution (039403C3

=

6.5

x

10-3 cm-1) by

a

Fourier transform spectrometer. We observe the band v1 + v3 and

a

very perturbed 2 v3 band. From 117 couples of allowed and forbidden transi-

tions in 2 v3,

we

determine 5 ground-state constants of silane : 03B20, 03B30, 03C00, 03B50 et 03C10. The standard devia-

tion between the differences of the experimental transitions used and the différences of the corres-

ponding calculated ground-states is 0.000 7 cm-1.

Classification

Physics Abstracts

5.444

1. Introduction.

-

La bande harmonique 2 V3 du silane récemment étudiée par R. Brégier et P. Lepage [ 1 ]

ou par H. W. Kattenberg et A. Oskam [2] a permis

d’identifier la structure en J des branches P et R ; cependant leurs spectres ne possédaient pas une réso- lution suffisante pour une attribution de la structure fine.

La détermination des constantes rotationnelles du niveau de base d’une molécule tétraédrique peut être faite à partir des spectres de rotation pure ou des spectres de vibration-rotation.

L’absence de moment dipolaire permanent et la faible valeur du moment dipolaire induit par la rota- tion [3] ne permet de réaliser les spectres de rotation pure par technique micro-onde [4], que si les constantes rotationnelles sont connues avec suffisamment de

précision.

L’absence d’étalon de longueur dans l’infrarouge

lointain et la faible résolution des spectromètres

travaillant dans cette région (0-500 cm - 1) interdit

toute détermination précise des constantes par l’obser- vation de la branche R [5] des spectres de rotation pure dans le niveau de base.

(*) Adresse permanente : Laboratoire de Physique Moléculaire et d’Optique Atmosphérique, Bâtiment 221, 91405 Orsay, France.

L’analyse des transitions permises des spectres

infrarouges de vibration-rotation ne permet la déter- mination du niveau de base que grâce à l’hybridation

de l’état excité [6].

Seules les transitions Raman et les transitions interdites des spectres infrarouges permettent une détermination directe ,des constantes rotationnelles relatives au niveau de base.

Nous déterminons 5 de ces constantes à partir

du spectre infrarouge 2 v3 du silane à très haute réso- lution obtenu par spectrométrie de Fourier.

2. Résultats expérimentaux.

-

Le spectre infra- rouge du silane a été enregistré au Laboratoire Aimé- Cotton à l’aide de l’interféromètre de Fourier [7].

La limite de résolution instrumentale apodisée est

de 6,5 x 10- 3 cm-1. La précision absolue du pointé

des nombres d’ondes est de 3 x 10-3 cm-’ ; et la précision relative est meilleure que 10 - 3 cm -1.

Dans ce spectre apparaissent 2 bandes dans la

région de 4 100 à 4 500 cm -1; celles-ci ont été attri-

buées à VI + V3 et à 2 v3. La bande 2 V3 a l’aspect

d’une bande de vibration triplement dégénérée. Celle-ci

est cependant fortement perturbée et présente un grand nombre de raies interdites d’intensité non

négligeable.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003606048700

(3)

488

Avec une longueur d’absorption de 40 cm et une pression de 7 torrs les intensités relatives des raies permises et des raies interdites, permettent à la fois

une mesure précise des positions de ces deux types de transitions (Fig. 1).

117 couples de transitions de la bande 2 V3 s’éten- dant de 4 235 à 4 368 cm -1, ont servi à l’analyse.

Ils appartiennent aux branches P et R et vont de P 12

à R 10. 95 transitions sur 183 appartenant à la bran- che R et 101 transitions sur 193 appartenant à la branche P ont été attribuées. A cause des recouvre- ments de raies de la branche Q, celles-ci n’ont pas été introduites dans le calcul de détermination des cons- tantes.

3. Rappels théoriques.

-

La symétrie dans Td des fonctions vibrationnelles de l’état excité relatif à la

bande harmonique 2 v3 est E + F2. Pour les molé-

cules tétraédriques seuls les sous-niveaux vibration- nels F2 sont permis en infrarouge. L’interaction,

de type Coriolis, entre les sous-niveaux vibrationnels E et F2, est du second ordre et peut être négligée dans

une première étude. Nous ne nous intéresserons, en conséquence, qu’au sous-niveau F2, analogue à une

fondamentale triplement dégénérée [8].

Les niveaux de rotation-vibration sont alors carac-

térisés par les nombres quantiques J, R, C, N [9].

J nombre quantique de rotation totale.

R nombre quantique de rotation pure.

C indice de symétrie du niveau dans Td.

N indice qui permet de distinguer les niveaux ayant même C, R et J.

Les règles de sélection strictes sont : AJ

=

0, ± 1 donnant naissance aux branches Q, R, P ; et AC

=

0.

FIG. 1.

-

Partie du spectre de la bande 2 v3

vers

4 342 cm-1

1

pour R 5 et 4 268 em-’ pour P 7 et attribution des raies. Les tran- sitions écrites

sur une

même ligne aboutissent à

un

même niveau

excité.

(4)

De plus, dans l’hypothèse l’hamiltonien est

quasi diagonal en R et N, on n’observe que les tran- sitions obéissant aux règles de sélection AR

=

0

et AN

=

0. Ces transitions sont dites permises. Les transitions interdites sont celles qui violent les règles précédentes.

Les transitions généralement désignées [10] par :

peuvent être plus simplement notées [11, 12]

où :

X

=

P, Q ou R respectivement pour

e

=

+, 0 ou - respectivement pour

Les transitions permises sont du type :

Certaines transitions aboutissent au même niveau

excité ; leur différence dépend uniquement des cons-

tantes du niveau de base.

Ces différences peuvent être classées en 3 catégories.

Le niveau de base d’une molécule XY4 s’exprime

sous la forme [9, 8]

où :

Les es termes Termes F( 4 J J)a AICNCN et eT F( 6 J J ) A1CNCN sont sont les coef- les coef-

ficients de Clebsch-Gordan adaptés à la symétrie

du tétraèdre [13].

La différence des énergies du niveau de base a pour

expression :

où Li est un terme très petit ( 10 - 3 cm -1 dans le

cas du silane pour Ja 12) et qui a pour expression :

4. Résultats.

-

4 .1 ATTRIBUTION DES TRANSITIONS.

-

La structure tétraédrique des transitions permises

ainsi que leurs intensités permettent facilement leurs identifications. Les constantes du niveau de base,

déterminées à partir de la bande v3 [12], et les identi- fications précédentes, permettent le calcul approxi-

matif des transitions interdites; celles-ci sont alors

identifiées (voir Fig. 1).

4.2 CALCUL DES CONSTANTES DU NIVEAU DE BASE.

-

Les quantités

et

ont été calculées pour Ja - J6

=

0, 1, 2 et Ja 16.

La différence des énergies du niveau de base (1)

est obtenue en faisant la différence des fréquences

des transitions aboutissant à un même niveau excité

Les constantes du niveau de base sont calculées par la méthode des moindres carrés à partir de l’éq. (1)

et des valeurs expérimentales.

Seules les raies isolées ont été retenues pour le

calcul des constantes, le tableau 1 donne la liste des

117 couples de transitions utilisées. L’écart quadra-

tique moyen est de 0,000 7 cm-1 ce qui est compa-

rable à l’incertitude instrumentale.

(5)

490

TABLEAU 1

1. Transitions. II. Nombre d’ondes observé en cm-1. III. Différences des nombres d’ondes observés en cm-1.

IV. Différence des nombres d’ondes calculés en cm -1. V. Ecart (observé-calculé) en 1/1000 cm-1

(6)

TABLEAU 1 (suite)

TABLEAU Il

Constantes rotationnelles du niveau de base du 28SiH4

Le tableau II donne la valeur des constantes po, yO, nO, 8° et Po avec leurs écarts-types et leurs inter- valles de confiance à 99 %. Les constantes du 4e ordre n° et p° sont données à titre indicatif, leurs intervalles de confiance étant du même ordre de grandeur que leurs valeurs absolues. La constante ÇO n’a pu être déterminée : sa contribution énergétique est trop faible pour des valeurs de J 12.

5. Conclusion.

-

Nos résultats sont en accord avec

ceux obtenus à partir de la bande v3 [12] et du spectre

(7)

492

de rotation pure [5] reproduit dans le tableau IV, cependant la qualité du spectre nous permet d’obtenir les constantes f1°, y° et avec une précision nettement supérieure et de déterminer un ordre de grandeur des constantes et p°. En particulier la connaissance de go et de p° permet de calculer les valeurs des transitions rotationnelles [14].

TABLEAU III

Constantes moléculaires permettant de calculer les transitions rotationnelles de la branche Q exprimées

en cm -1 et en Hz

Le tableau III donne les résultats obtenus pour les constantes eo et po dans les notations de Kirschner

et Watson en cm-1 et en Hz [15].

Les résultats obtenus peuvent être encore améliorés

avec les spectres micro-onde ou avec des spectres

infrarouges en utilisant des grandes valeurs de J ; dans ce cas l’attribution des transitions permises

serait plus simple avec les bandes fondamentales V3

ou v4.

TABLEAU IV

Résultats obtenus lors des précédents travaux

Bibliographie [1] BREGIER, R. et LEPAGE, P., J. Mol. Spectr. 45 (1973) 450.

[2] KATTENBERG, H. W. et OSKAM, A., J. Mol. Spectr. 49 (1974) 52.

[3] DORNEY, A. J. et WATSON, J. K. G., J. Mol. Spectr. 42 (1972)

135.

[4] HOLT, C. W., GERRY, M. C. L. et OZIER, I., Phys. Rev. Lett. 31 (1973) 1033.

[5] ROSENBERG, A. et OZIER, I., Can. J. Phys. 52 (1974) 575.

[6] DANG-NHU, M., POUSSIGUE, G., TARRAGO, G., VALENTIN, A., CARDINET, P., J. Physique 34 (1973) 389.

[7] GUELACHVILLI, G., Nouv. Rev. Opt. Appl. III, 6 (1972) 317.

[8] BOBIN, B., J. Physique 33 (1972) 345.

[9] MORET-BAILLY, J., J. Mol. Spectr. 15 (1965) 344.

[10] MORET-BAILLY, J., Cah. Phys. 15 (1961) 237.

[11] TARRAGO, G., DANG-NHU, M. et POUSSIGUE, G., J. Mol. Spectr.

49 (1974) 322.

[12] DANG-NHU, M., PIERRE, G. et SAINT-LOUP, R., Mol. Phys. 28 (1974) 447.

[13] MORET-BAILLY, J. et MONTAGUTELLI, J., J. Mol. Spectr. 15 (1965) 355.

[14] Fox, K., Phys. Rev. A 6 (1972) 907.

[15] KIRSCHNER, S. M. et WATSON, J. K. G., J. Mol. Spectr. 47

(1973) 351.

Références

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