HAL Id: jpa-00233214
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Une méthode nouvelle pour mesurer les constantes
cristallines
M.V. Kunzl, J. Köppel
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
UNE
MÉTHODE
NOUVELLE POUR MESURER
LES CONSTANTESCRISTALLINES
Par MM. V. KUNZL et J.
KÖPPEL.
Institut
spectroscopique
de l’UniversitéCharles, Prague.
Sommaire. 2014 On donne ici pour mesurer avec précision la constante des réseaux cristallins une nouvelle méthode, qui se sert de la valeur x =
~n 2014
~m, directement mesurée (où ~m, ~n sont les angles de
réflection dans l’ordre m et n). La relation approximative entre la constante fictive dm,n et la constante réelle d~ est :
En considérant la dépendance des valeurs
dm,n
de 03BB, on a la possibilité de trouver une telle 03BB, qui per-mettrait de déterminer à l’aide d’une seule mesure et même sans la connaissance de l’indice de réfractionla valeur réelle de la constante.
Cette méthode est expérimentalement vérifiée et comparée avec celle de M. Siegbahn. On découvre aussi quelques autres avantages à cette méthode, surtout le fait, qu’elle est beaucoup moins influencée par les imperfections du réglage du cristal par ses défauts et par la pénétration du rayonnement dans le cristal. On remarque, que cette méthode peut servir aussi comme méthode de contrôle pour les mesures des autres auteurs.
SÈME VII.
TOME
V.
N°4.
AVRIL 1934.
En mesurant les constantes des réseaux cristallins
on se sert de
l’équation
deBragg
où l’on mesure
l’angle
9, étant donnée lalongueur
d’onde ~.
Jusqu’à présent
toutes les méthodes depréci-sion se servaient de la mesure directe de
l’angle ~
pour mesurer les constantes des réseaux cristallins. La mé-thode de M.Siegbahn
(et
de sescollaborateurs)
en est Lla
plus
connue.Dans ce
travail,
nous montrerons que l’onpeut
élabo-rer des
méthodes,
qui
se servent d’autres valeurs pour mesurer les constantes de réseaux. Ces méthodes peu-vent être de mêmeprécision
que cellesqui
mesurent directementl’angle
~, mais il est sûr que, dans ces mé-thodes les erreurssystématiques (c’est-à-dire
dues auxdéfauts des
cristaux,
àl’imperfection
durèglage,
à lapénétration
durayonnement
dans le cristaletc.)
seferont sentir d’une autre manière que par
exemple
dans la méthode deSiegbahn.
Les mesures
peuvent
donc être faites parexemple
àl’aide de la valeur de x, différence des deux
angles
ré-flecteurs ’Pm,¡J. et (On,,, où est
l’angle
réflecteur de la raie~~
dans l’ordre m et cpn,., estl’angle
réflecteur de laraie À,,
dans l’ordre n. Pour évaluer la constante d à l’aide de la valeur de x, on a besoin deséquations
sui-vantes : -.
Ainsi nous obtenons deux méthodes pour mesurer
les constantes suivant que nous admettons m - n, c’est-à-dire en mesurant la différence des
angles
de raies différentes dans le même ordre ~ v, c’est-à-dire lamême raie dans des ordres différents.
Dans notre travail nous nous sommes servis exclusi-vement dela seconde des deux méthodes citées
(1).
Voilà leprocédé.
On expose une raiespectrale
sur la mêmeplaque
photographique
dans deux ordresdifférents,
eton mesure la distance de cette raie dans les deux ordres sur la
plaque photographique
et ainsi on obtientl’an-gle
x, à l’aideduquel
la constante du réseaupeut
êtredéterminée.
Ce
procédé
a étéemployé déjà
par M. A. Pavelka(~)
(1) La première méthode est étudiée par 31. F. BOUCHAL.
(2) A. PAVELKA, Bull. ont. de l’Ac. des Sc. de Bohême (1927),
i, 44.
LE JOURnAL DE PHYSIQU1; ET LE RADIUM. - SÉRIE
VII. -
T. V. 4. - AVRIL 1934. 10.
146
pour mesurer la constante du réseau de la sfalerite.
Comme il n’avait pas à sa
disposition
unspectrographe
précis,
il aremplacé
le cercle divisé duspectrographe
par des mesures del’angle
x faites sur uneplaque
photo-graphique.
Avec ceprocédé
onpeut
il estvrai, obtenir,
assez exactement la constante duréseau,
mieux mêmequ’avec
d’autres méthodes se servant de mêmes moyensexpérimentaux,
mais pas avec autant deprécision
que par la méthodeSiegbahn.
Pour éviter les défauts de la méthode de M. Pavelka et pour obtenir laprécision
nécessaire dans les mesures de
l’angle x
(c’est-à-dire
la
précision
deSiegbahn),
nous avons combiné leprin-cipe
de cette méthode avec leprocédé employé
par M.Siegbahn
pour les mesuresd’angle.
De cette manièrenous avons
imaginé
une méthode pour les mesurespré-cises des constantes de réseaux. Cette méthode donne des résultats très
précis
etquelquefois
mêmeplus
pré-cis que cellesqui
consistent en mesuresdirectes
del’angle
(û.Nous exposons une raie
spectrale
d’unelongueur
d’onde donnée À sur uneplaque photographique
dans l’ordre m. Celafait,
on tourne l’alidade del’angle x
compté
sur le cercle diviséetapproximativement égal
à la double différence del’angle
de l’ordrejustement
exposé
et del’angle
~,2 dans l’ordre n,après quoi
onexpose dans l’ordre n.
La différence
est donnée par
l’équation
où à
représente
la distance deslignes spectrales
expri-mée endegré.
Del’équation original
deBragg
pour l’ordre m et n il s’ensuit(1)
et
La constante du réseau obtenue ainsi n’est pas
iden-tique
comme nous l’avonsdéjà
mentionné,
avec lacons-tante réelle du
réseau,
parce
que la valeur d a étécal-culée
d’après
leséquations
noncorrigées
deBragg qui
ne tiennent pas
compte
à la réfraction des rayons X dans le cristal.Pour le
rapport
de cette constante fictive à lacons-tante
réelle,
il faut déterminer d’abord lerapport
des constantes obtenues par les méthodesqui
mesurent directementl’angle
p.(Par exemple
la méthode deSiegbahn).
Dans les
équations :
(1) A. PAYELKA, loe. cil.
les valeurs in , n, >, sont
données,
la valeur x estmesu-rée directement. Les
angles
tm, 9n et la « constante » dsont donc déterminées par ces trois
équations.
Vu les écarts dans leséquations
(i)
et(2) de Bragg
(causées
par la réfraction durayonnement
X),
lesangles
9m’ cpn et la valeur c~ ne sont pasidentiques
aux valeursréelles ;
d calculée àpartir
del’équaiion
{~), (2), (3)
n’est pas uneconstante,
mais seulement une fonction de ne etde n,
aussi bien que lesangles
cpm et pnqui
sont en mêmetemps
des fonctions de ni et de n. Nous allonsdésigner
ces valeursrespectivement
pard.,,,, ? *11, ~~,t~
Alors on obtient les
équations
(1), (2), (3)
modifiées :d’où il s’ensuit
tandis que pour les valeurs
dm, dn (c’est-à-dire
pour les constantes obtenues par la méthodeSiegbahn)
onobtient les
équations
suivantes :où pm et c~n sont les
angles
mesurésdirectement,
donc lesangles
réels de réflexion. La différence de cesangles
doit être
identique
à la valeur x dansl’équation
(3’)
obtenue par la méthodeindiquée.
Nous avons doncA l’aide des
équations
(6)
et(5)
on obtientet en
remplaçant
sin par la valeur del’équation (4)
resp. sin ?, par les valeurs deséquations
(6),
(7), (8)
on obtient la relation
rapport
(’)
suivant avec la constante réelledésignée
par d_
où 3 = 1 -
y, p. étant l’indice de réfraction. La
signi-fication des autres
symboles
est la même que dans leséquations précédentes.
En substituant ces valeurs dans la relation(9)
nous obtenonsapproximative-ment :
I?
étant donné ’
que
11
3
n>
m.étant donné que -
3,n
>
m.»1
Fig.i.
Spécialement
pour n = m+ 1,
c’est-à-dire pour les deux ordresvoisins,
on a la relation(2)
a
D’après quoi
onpeut
déterminer, -
étant connu, laX2
constante réelle du réseau à l’aide de la constante
fic-tive mesurée.
L’allure des valeurs des constantes fictives est
représentée
sur legraphique
n° 1(fig.
1).
Sur l’axe des(1) Voir par ex. M. SIEGBAHY, Spektroskopie der Rôntgenstrahlen (1930), p. 36. A. H. COMPTON, X-Rays and electrons (1927).
(2) Y. KUNZL et J. KÂPPEL, C. R. (1933), 940, 196.
abscisses,
onporte
l’ordre m, sur celui des ordonnées onporte
les valeurs des constantes de réseauxexprimées
en UX et diminuées de la valeur 3
336,0
UX. Sur legra-phique
on voit aussi l’allure des constantes fictivesdn
calculées àpartir
durapport
(10),
où on a substitué àd_
la valeur trouvée par la nouvelle méthode. Lerap-port
(10)
et legraphique
n° 1 montrent que les valeurs fictivesde dn
tendent vers la valeurd_.
La courbe 2représente
l’allure des valeurs fictives(marquées
parun
astérisque)
calculées par la formuleapproximative
(~2);
dans cette formule on a substitué à x la valeur tirée desangles ’rn
correspondant
aux valeursrespecti-ves
dn.
En outre nous avonsporté les
valeursdm’n
tirées des formules(4),
(5) (marquées
par unpetit cercle).
Comme on
voit,
les valeurs sont en bonaccord,
véri-fiant ainsi lajustesse
de la formule(12).
Mais,
entre les valeurs des constantes fictives obtenues par notre pro-cédé et aussi par des méthodes mesurantl’angle ;
148
concerne non seulement leur
grandeur,
mais aussi leur nature. Les valeursde dn
sontindépendantes
des lon-gueurs d’onde à l’aidedesquelles
elles sontmesurées,
car le
rapport ,d
reste(dans
le domaine de ladispersion
A-normale)
constant. Aucontraire,
les valeurs i sont fonction de lalongueur
d’ondeemployée (’).
La
méthode,
qui
vient d’êtredécrite,
a été vérifiéeexpérimentalement
par les mesures de la constante de réseau de la facerhomboédrique
duquartz
(10fi).
Cette constante estimportante
pour laspectroscopie
parcequ’elle
comble la lacune se trouvant entre la constante de la calcite/~
=3,02904 Â
et la constantede la face
prismatique
duquartz
(2)
doo ==
4,24602
Á.Cette constante
(10l 1)
a été simultanément mesurée parla méthode de
Siegbahn
pourpouvoir
comparer les deux méthodes.Les mesures ont été faites à l’aide d’un
spectrographe
à vide deSiegbahn
trèsprécis
pour les moyenneslon-gueurs d’onde. Le cristal
employé
n’était pas entière-ment satisfaisant.Donc,
pour obtenir des raies aussi nettes quepossibles,
il fallait couvrir lesparties
défec-tueuses de la
surface par
une feuille mince deplomb.
Leréglage
du cristal et les mesures de la constante duspectrographe
ont été faits par les méthodes utilisant autant quepossible
de mêmes moyensqui
sontem-ployés
pour les mesures de la constante deréseau,
c’est-à-dire d’un
spectrographe
et d’uncomparateur.Le
réglage
de la surface cristalline dans laposition
paral-lèle à l’axe a été fait par lacomparaison
duparallélisme
mutuel des raiesexposées
sur les deuxparties
duspectrographe,
par une méthodeanalogue
à celle deSiegbahn.
Leréglage
propre du cristal dans laposi-tion
identique
à celle duspectrographe
a été fait commed’ordinaire,
à l’aide d’unmicroscope.
La constante duspectrographe,
c’est-à-dire la distance de la face deré-flexion à la
plaque photographique,
a été déterminée par une nouvelleméthode,
qui
sera mentionnée dansun autre travail
(3).
La valeur moyenne de la constante duspectrographe
mesurée par nous était deComme nous l’avons
déjà
dit,
nous nous sommesservis de la nouvelle méthode pour les mesures de la constante de la face
rhomboédrique
(10il)
duquartz.
En mêmetemps,
cette constante a été mesurée à l’aidede la méthode de
Siegbahn.
Ici nous avonsemployé
laraie
CuKa,
X =1537,395
UX(’)
dans lepremier
etdeuxième ordre.Le
temps
d’exposition
était 10 minutes dans lepremier
ordre et 20 minutes dans le second. La(1) Il s’ensuit la possibilité de déterminer à l’avance pour cha-que constante une certaine longueur d’onde qui nous donnerait directement une constante fictive égale par sa valeur à la
cons-tante réelle (sans que l’on ait besoin de l’indice de réfraction). L’analyse et les résultats seront publiés en même temps que la vérification expérimentale dans un travail particulier.
(2) 0. BERGQuisT, 2. Physik (1930), 66, !~9~.
(3) V. KUNZL et J. KôPPEL, C. R. (i933), 196, 707.
(4) M. SIEGBAHN, loc. ci’.
température
a étéprise
toutes les 5 minutes. Elleres-tait constante
pendant
l’exposition.
La distance des raies a étéprise
aucomparateur.
Les valeurs trouvées se lisent sur les tableaux sui-vants : les tableaux n° 1 et n° II montrent les valeurs
de ?
trouvées par la méthode deSiegbahn,
le tableaun° III les valeurs x trouvées par notre méthode. La
première
colonne contient les distances des raiesexprimées
en millimètres et trouvées aucomparateur ;
la deuxième
colonne,
les mêmes distancesexprimées
en
degrés;
latroisième,
lespositions
relatives duporte-film ;
lacinquième,
les écarts detempérature
pourchaque
pose(relatifs
à18~C) ;
-, lasixième,
lesvaleurs des
angles corrigées
pour 18° C. La correctiona été faite pour les
angles
mesurés par la méthodeSiegbahn
suivant la relation(1)
La correction des
angles
x est déterminée par larela-tion
analogue
résultant de la différentiation del’équa-tion
(3)
enemployant
la relationprécédente :
où les valeurs
peuvent
êtreapproximatives.
al (toil) - 1035. ~io-g,
coefficient de dilatationper-pendiculaire
à la facerhomboédrique
a été calculé à l’aide des coefficients de dilatation de l’axeprincipal
et de l’axe secondaire(1).
Les corrections de la
température
pour 1,C sont pour q1, CP2 et xrespectivement
Dans la dernière colonne se trouvent les valeurs moyennes avec des
erreurs qui peuvent
être commises. Dans le tableau n°III,
on a en outreindiqué
ladiffé-rence ’l..~ des
angles
~2 mesurés par la méthode deSiegbahn.
Ces tableaux nous montrent que les limites de
pré-cision des valeurs mesurées par la méthode
Siegbahn
et par notre propre méthode sont
égales.
Les deux mé-thodes sont donc entachées des mêmes erreurs fortuites.Il est évident que la valeur de x dans le tableau III
directement mesurée s’accorde avec la valeur xX cal-culées à
partir
des valeurs desangles
i2 mesurés par la méthode deSiegbahn.
Mais pour lacomparaison
des résultats des deux
méthodes,
il ne suffit pas decomparer les deux valeurs
de y..,
pour "/..’1;; l’erreurpeut
TABLEAU I.
TABLEAU II.
TABLEAU III.
être
plus
grande
parcequ’ici
on mesureséparément
deux valeurs différentes. Pour
pouvoir
comparer cesdeux
méthodes,
calculons les constantes fictivescor-respondant
àl’équation (6),
ou(4)
et(5)
et enfin lesconstantes réelles de
l’équation (10),
ou(12),
dont les valeurs nous serviront à. lacomparaison
des deuxmé-thodes. La valeur
(1)
à
D-
=3.60.10-12,
nécessairepour
calculer les constantesréelles,
est donnée par larela-(1) Y. KUNZL et J. KÜPPBL, r. R, (1933), p, î87. 0. BHRGQüfST,
150
tion résultant de la formule
théorique
pour ladisper-sion du
rayonnement X d’après
Lorentz :(dans
le cas de ladispersion normale)
où N est le nombre des électrons dans 1cm3,
e est lacharge
del’électron,
c est la vitesse de la lumière. Lesconstantes calculées ainsi se trouvent dans le ta-bleau IV. Les indices
supérieurs
dessymboles doo
nous
indiquent
laconstante,
dont la constantefic-tive a été déduite.
TABLEAU IV.
Comme on le voit sur ce
tableau,
la valeur de laconstante réelle trouvée par nous, et de la
cons-tante calculée par différence x* des
angles
qït, ~2 mesurés par la méthode deSiegbahn
sont en bonaccord,
cequi
est dû à l’accord de x et x*. Mais les valeurs des constantes réelles et trouvées par00 00
la méthode de
Siegbahn
s’accordent aussi
bien dans les limites deprécision,
seulement cet accord sembledéjà
atteindre ces limites. Il estremarquable
que les deux valeurs et ont une différence avec les00 00
valeurs
respectives
etd (1,2)
dans le même sens.Ces différences
mêmes, quoi
qu’elles
nesurpassent
pas dans nos mesures les limites de
précision,
nouslaissent supposer que les valeurs de la méthode
Sieg-bahn sont entachées d’une erreur
systématique.
Onpeut
éliminer cette erreur en calculant la différence desangles
mesurés.Ces erreurs
systématiques
peuvent
être,
comme onle
sait,
d’origine
différente. Lesspectrographes
pourl’analyse
durayonnement
X doivent satisfaire lacon-dition de
Bragg ;
c’est-à-dire que la fente et laplaque
photographique
doivent êtreplacées
sur uncercle,
dont le centre soit sur la surface réfléchissante du
cristal. Dans le cas où la surface du cristal ne passe par
le centre
(c’est-à-dire
par l’axe duspectrographe),
maisen est écartée de la distance
~,
laligne spectrale
seradéplacée
de la valeur(’)
(1) H. SEEMAN, Ann. 1916, 5i, p, 391. BVAGNBR, Ann. der
Physik,
i916, 49, p. 625.Le
déplacement
dela
raiespectrale peut
être causé aussi par des défauts du cristal. Le cristal est souventunilatéralement courbé. Si nous nous
imaginons
quecette courbure transforme la face en un
cylindre
derayon p, le
déplacement
du rayonréfléchi,
c’est-à-dire ledéplacement
de la raie est donné par(1)
où s est la
largeur
de la face du cristal effectivependant
la réflection. Cedéplacement
peut
être de l’ordre de0,0~ mm.
Enfin le
déplacement
des maxima du noircissement de la raiespectrale
sur laplaque photographique
(dont
on se sert pour les
mesures)
peut
être causé par lapénétration
durayonnement
dans le cristal. Cedépla-cement,
d’après
les mesures de M.Siegbahn
(2)
pourles
longueurs
d’ondeplus grandes que t, 5 Á
et pour uncristal
parfait
n’influence pas les mesures. Mais dans le cas où le cristal est moins bon et où leslongueurs
d’onde sont
plus
courtes,
ildépasse
les limites depré-cision et intervient de
façon
analogue
à unréglage
im-parfait
du cristal.Si nous examinons la lecture des
angles
dans la méthode deSiegbahn
et del’angle
x mesuré parnotre
méthode,
nous voyons que ledéplacement
ôn
entre en
jeu
dans la valeur mesurée de comme une erreursystématique 2013,
tandis que dans la valeurxm,n n’intervient que par la déviation
Il est
évident,
que lesdéplacements
mentionnés entrent dans les valeurs mesurées comme des erreurssystématiques
et celabeaucoup
plus
dans la méthode deSlegbahn ()
que dans la notre Les valeurs des constantesd(i,2),
s’accordent assezbien,
tandis que les valeurs montrent unpetit
écart de la valeur
En calculant
les constantes fictivesd,,
d~
(dans
le tableauIV,
désignées
pard~~’2~)
à l’aide ded~i~~~,
puis
en calculant lesangles
cor-respondants
on voit que ceux-ci diffèrent desangles
mesurés par la méthode deSiegbahn
de 5" dans lepremier
ordre,
et 7" dans le second. La deuxième valeur estplus
grande
(quoique
les valeursd~9~
diffèrent moins que celles de et cela est dû
probablement
à la fonction(1) H. SEEMAN, loc. Cil. WAGNER, loc. cit.
(2) M. SIEGBAHN, Spektroskopie der
Rôntgenstrahlen
(1931), p. 119.En
supposant
que ledéplacement
soit causé parl’imperfection
duréglage,
ona L11
= 0.007 mm tiréde la différence des
angles
dans lepremier
ordre et6.2
=0,005
mm dans ledeuxième,
cequi
correspond
aux limites deprécision
atteintes par notrespectro-graphe.
Cette déviation duréglage
et son influence surles valeurs mesurées se trouve dans notre cas dans les
limites de
précision.
TABLEAU
Pour vérifier
expérimentalement
et d’une manière satisfaisante à l’aide des moyens à notredisposition,
l’influence du
déplacement
mentionné de la raie spec-trale sur laprécision
de deuxméthodes,
nous avonsprocédé
defaçon
inverse. Nous avonsdéréglé exprès
le cristal de la valeur A =
0,1
mm, c’est-à dire d’une valeurbeaucoup
plus grande
que ne l’est l’erreurordi-naire dans les mesures
précises.
L’influence dedéré-glage
devra se manifester d’une manièreconsidérable-ment différente dans les deux méthodes. Les mesures
ont été faites comme
auparavant
et sontindiquées
surle tableau V. La
première
colonne contient les valeursmoyennes des
angles c,,,
corrigées
pour 18 C° et lesva-leurs x de la
nouvelle
méthode pour leréglage juste
ladeuxième,
les mêmes valeursdéréglées
intention-nellement. La troisième colonne contient les valeursSn
02
201320132013d-)
,1 t ...
l "
d’
resp.2013-2013
mesurées,
laquatrième
les mêmes-
2 qvaleurs calculées suivant la relation .
pour
~ - 0,1
mm.Comme on le
voit,
les valeurs deSiegbahn
diffèrentdans le
premier
ordre de120" , dans
le deuxième dei 10",
les valeurs calculées
correspondantes respectivement
de 111" et de101",
cequi
est un accord assez bon. Les valeurs de la nouvelle méthode ne diffèrent que de 7"pour celle calculée
10",
pour ledéréglage,
que nous avons mentionnéplus
haut.L’exemple
cité prouve quele
réglage imparfait
estapproximativement
10 foisplus
rare dans notre méthode que pour celle mesurantdirectement
l’angle
p(par
exemple
la méthode deSieg-bahn).
Comme nous l’avons
déjà
dit,
l’erreur duréglage
A =
0,005mm
se trouve dans notre cas dans les limites deprécision
qui peuvent
être atteinte par lespectro-graphe.
La construction des nouveauxspectrographes
précis
deSiegbahn
a étéperfectionnée jusqu’au point
depermettre
de lire lesangles
avec uneprécision qui
nous découvrirait l’erreur
systématique
dans leré-glage
d’une valeur A = 0.001 mm. Mais cedegré
deprécision
nepeut
être obtenu que pour les cristauxentièrement
parfaits
et même ici il fautnégliger
leserreurs inévitables causées par les défauts du cristal et
par la
pénétration
durayonnement
X dans le cristal pour leslongueurs
d’ondeplus
courtes que 1.5 A.C’est ainsi
qu’on
peut
expliquer
aussiplusieurs
erreurs
systématiques
qui
existent même dans lesmesures les
plus précises.
Parexemple,
la constante de réseau de la faceprismatique
duquartz
a étéme-surée par MM.
Siegbahn
etDolejsek
(’),
etpuis
aussi par M. 0.Bergquist
(2).
Quoique
leurs valeursattei-gnent
laprécision
d’une i" etquelquefois
mêmeplus,
elles diffèrent de ~0"qui
se manifestentsystématique-ment pour toutes les
longueurs
mesurées. Il y a aussi des erreursanalogues
chez d’autres auteurs.Remarque. -
A l’aide de notreméthode,
onpeut
aussi calculer la constante de réseau en se servant de
la valeur x, déduite des
angles
mesurés par la (né-thodes de M.Siegbahn (dans
ce cas avec uneprécision
moindre,
deux valeurs directementmesurées);
onpeut
donc s’en servir avec succès pour contrôler le
degré
de
précision
dureglage,
ledegré
de lapénétration
durayonnement
dans le cristal(3),
laperfection
du cristalet enfin pour contrôler les mesures en
général.
Nousavons pu constater ces faits en examinant les mesures
données par d’autres auteurs.
(1) M. SIEGBAHN et V. DOLEJSEK, Z.
Physik
(1922), 10. (~) 0. BERGQUIST, loc. Cil.(3) V. KUNLz-J . KOPPEL, Vestnik III, radiologického hongresu v
Praze, duben 1933.