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Une méthode nouvelle pour mesurer les constantes cristallines

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(1)

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Une méthode nouvelle pour mesurer les constantes

cristallines

M.V. Kunzl, J. Köppel

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

UNE

MÉTHODE

NOUVELLE POUR MESURER

LES CONSTANTES

CRISTALLINES

Par MM. V. KUNZL et J.

KÖPPEL.

Institut

spectroscopique

de l’Université

Charles, Prague.

Sommaire. 2014 On donne ici pour mesurer avec précision la constante des réseaux cristallins une nouvelle méthode, qui se sert de la valeur x =

~n 2014

~m, directement mesurée (où ~m, ~n sont les angles de

réflection dans l’ordre m et n). La relation approximative entre la constante fictive dm,n et la constante réelle d~ est :

En considérant la dépendance des valeurs

dm,n

de 03BB, on a la possibilité de trouver une telle 03BB, qui per-mettrait de déterminer à l’aide d’une seule mesure et même sans la connaissance de l’indice de réfraction

la valeur réelle de la constante.

Cette méthode est expérimentalement vérifiée et comparée avec celle de M. Siegbahn. On découvre aussi quelques autres avantages à cette méthode, surtout le fait, qu’elle est beaucoup moins influencée par les imperfections du réglage du cristal par ses défauts et par la pénétration du rayonnement dans le cristal. On remarque, que cette méthode peut servir aussi comme méthode de contrôle pour les mesures des autres auteurs.

SÈME VII.

TOME

V.

4.

AVRIL 1934.

En mesurant les constantes des réseaux cristallins

on se sert de

l’équation

de

Bragg

où l’on mesure

l’angle

9, étant donnée la

longueur

d’onde ~.

Jusqu’à présent

toutes les méthodes de

préci-sion se servaient de la mesure directe de

l’angle ~

pour mesurer les constantes des réseaux cristallins. La mé-thode de M.

Siegbahn

(et

de ses

collaborateurs)

en est L

la

plus

connue.

Dans ce

travail,

nous montrerons que l’on

peut

élabo-rer des

méthodes,

qui

se servent d’autres valeurs pour mesurer les constantes de réseaux. Ces méthodes peu-vent être de même

précision

que celles

qui

mesurent directement

l’angle

~, mais il est sûr que, dans ces mé-thodes les erreurs

systématiques (c’est-à-dire

dues aux

défauts des

cristaux,

à

l’imperfection

du

règlage,

à la

pénétration

du

rayonnement

dans le cristal

etc.)

se

feront sentir d’une autre manière que par

exemple

dans la méthode de

Siegbahn.

Les mesures

peuvent

donc être faites par

exemple

à

l’aide de la valeur de x, différence des deux

angles

ré-flecteurs ’Pm,¡J. et (On,,, où est

l’angle

réflecteur de la raie

~~

dans l’ordre m et cpn,., est

l’angle

réflecteur de la

raie À,,

dans l’ordre n. Pour évaluer la constante d à l’aide de la valeur de x, on a besoin des

équations

sui-vantes : -.

Ainsi nous obtenons deux méthodes pour mesurer

les constantes suivant que nous admettons m - n, c’est-à-dire en mesurant la différence des

angles

de raies différentes dans le même ordre ~ v, c’est-à-dire la

même raie dans des ordres différents.

Dans notre travail nous nous sommes servis exclusi-vement dela seconde des deux méthodes citées

(1).

Voilà le

procédé.

On expose une raie

spectrale

sur la même

plaque

photographique

dans deux ordres

différents,

et

on mesure la distance de cette raie dans les deux ordres sur la

plaque photographique

et ainsi on obtient

l’an-gle

x, à l’aide

duquel

la constante du réseau

peut

être

déterminée.

Ce

procédé

a été

employé déjà

par M. A. Pavelka

(~)

(1) La première méthode est étudiée par 31. F. BOUCHAL.

(2) A. PAVELKA, Bull. ont. de l’Ac. des Sc. de Bohême (1927),

i, 44.

LE JOURnAL DE PHYSIQU1; ET LE RADIUM. - SÉRIE

VII. -

T. V. 4. - AVRIL 1934. 10.

(3)

146

pour mesurer la constante du réseau de la sfalerite.

Comme il n’avait pas à sa

disposition

un

spectrographe

précis,

il a

remplacé

le cercle divisé du

spectrographe

par des mesures de

l’angle

x faites sur une

plaque

photo-graphique.

Avec ce

procédé

on

peut

il est

vrai, obtenir,

assez exactement la constante du

réseau,

mieux même

qu’avec

d’autres méthodes se servant de mêmes moyens

expérimentaux,

mais pas avec autant de

précision

que par la méthode

Siegbahn.

Pour éviter les défauts de la méthode de M. Pavelka et pour obtenir la

précision

nécessaire dans les mesures de

l’angle x

(c’est-à-dire

la

précision

de

Siegbahn),

nous avons combiné le

prin-cipe

de cette méthode avec le

procédé employé

par M.

Siegbahn

pour les mesures

d’angle.

De cette manière

nous avons

imaginé

une méthode pour les mesures

pré-cises des constantes de réseaux. Cette méthode donne des résultats très

précis

et

quelquefois

même

plus

pré-cis que celles

qui

consistent en mesures

directes

de

l’angle

(û.

Nous exposons une raie

spectrale

d’une

longueur

d’onde donnée À sur une

plaque photographique

dans l’ordre m. Cela

fait,

on tourne l’alidade de

l’angle x

compté

sur le cercle divisé

etapproximativement égal

à la double différence de

l’angle

de l’ordre

justement

exposé

et de

l’angle

~,2 dans l’ordre n,

après quoi

on

expose dans l’ordre n.

La différence

est donnée par

l’équation

où à

représente

la distance des

lignes spectrales

expri-mée en

degré.

De

l’équation original

de

Bragg

pour l’ordre m et n il s’ensuit

(1)

et

La constante du réseau obtenue ainsi n’est pas

iden-tique

comme nous l’avons

déjà

mentionné,

avec la

cons-tante réelle du

réseau,

parce

que la valeur d a été

cal-culée

d’après

les

équations

non

corrigées

de

Bragg qui

ne tiennent pas

compte

à la réfraction des rayons X dans le cristal.

Pour le

rapport

de cette constante fictive à la

cons-tante

réelle,

il faut déterminer d’abord le

rapport

des constantes obtenues par les méthodes

qui

mesurent directement

l’angle

p.

(Par exemple

la méthode de

Siegbahn).

Dans les

équations :

(1) A. PAYELKA, loe. cil.

les valeurs in , n, >, sont

données,

la valeur x est

mesu-rée directement. Les

angles

tm, 9n et la « constante » d

sont donc déterminées par ces trois

équations.

Vu les écarts dans les

équations

(i)

et

(2) de Bragg

(causées

par la réfraction du

rayonnement

X),

les

angles

9m’ cpn et la valeur c~ ne sont pas

identiques

aux valeurs

réelles ;

d calculée à

partir

de

l’équaiion

{~), (2), (3)

n’est pas une

constante,

mais seulement une fonction de ne et

de n,

aussi bien que les

angles

cpm et pn

qui

sont en même

temps

des fonctions de ni et de n. Nous allons

désigner

ces valeurs

respectivement

par

d.,,,, ? *11, ~~,t~

Alors on obtient les

équations

(1), (2), (3)

modifiées :

d’où il s’ensuit

tandis que pour les valeurs

dm, dn (c’est-à-dire

pour les constantes obtenues par la méthode

Siegbahn)

on

obtient les

équations

suivantes :

où pm et c~n sont les

angles

mesurés

directement,

donc les

angles

réels de réflexion. La différence de ces

angles

doit être

identique

à la valeur x dans

l’équation

(3’)

obtenue par la méthode

indiquée.

Nous avons donc

A l’aide des

équations

(6)

et

(5)

on obtient

et en

remplaçant

sin par la valeur de

l’équation (4)

resp. sin ?, par les valeurs des

équations

(6),

(7), (8)

on obtient la relation

(4)

rapport

(’)

suivant avec la constante réelle

désignée

par d_

où 3 = 1 -

y, p. étant l’indice de réfraction. La

signi-fication des autres

symboles

est la même que dans les

équations précédentes.

En substituant ces valeurs dans la relation

(9)

nous obtenons

approximative-ment :

I?

étant donné ’

que

11

3

n

>

m.

étant donné que -

3,n

>

m.

»1

Fig.i.

Spécialement

pour n = m

+ 1,

c’est-à-dire pour les deux ordres

voisins,

on a la relation

(2)

a

D’après quoi

on

peut

déterminer, -

étant connu, la

X2

constante réelle du réseau à l’aide de la constante

fic-tive mesurée.

L’allure des valeurs des constantes fictives est

représentée

sur le

graphique

n° 1

(fig.

1).

Sur l’axe des

(1) Voir par ex. M. SIEGBAHY, Spektroskopie der Rôntgenstrahlen (1930), p. 36. A. H. COMPTON, X-Rays and electrons (1927).

(2) Y. KUNZL et J. KÂPPEL, C. R. (1933), 940, 196.

abscisses,

on

porte

l’ordre m, sur celui des ordonnées on

porte

les valeurs des constantes de réseaux

exprimées

en UX et diminuées de la valeur 3

336,0

UX. Sur le

gra-phique

on voit aussi l’allure des constantes fictives

dn

calculées à

partir

du

rapport

(10),

où on a substitué à

d_

la valeur trouvée par la nouvelle méthode. Le

rap-port

(10)

et le

graphique

n° 1 montrent que les valeurs fictives

de dn

tendent vers la valeur

d_.

La courbe 2

représente

l’allure des valeurs fictives

(marquées

par

un

astérisque)

calculées par la formule

approximative

(~2);

dans cette formule on a substitué à x la valeur tirée des

angles ’rn

correspondant

aux valeurs

respecti-ves

dn.

En outre nous avons

porté les

valeurs

dm’n

tirées des formules

(4),

(5) (marquées

par un

petit cercle).

Comme on

voit,

les valeurs sont en bon

accord,

véri-fiant ainsi la

justesse

de la formule

(12).

Mais,

entre les valeurs des constantes fictives obtenues par notre pro-cédé et aussi par des méthodes mesurant

l’angle ;

(5)

148

concerne non seulement leur

grandeur,

mais aussi leur nature. Les valeurs

de dn

sont

indépendantes

des lon-gueurs d’onde à l’aide

desquelles

elles sont

mesurées,

car le

rapport ,d

reste

(dans

le domaine de la

dispersion

A-normale)

constant. Au

contraire,

les valeurs i sont fonction de la

longueur

d’onde

employée (’).

La

méthode,

qui

vient d’être

décrite,

a été vérifiée

expérimentalement

par les mesures de la constante de réseau de la face

rhomboédrique

du

quartz

(10fi).

Cette constante est

importante

pour la

spectroscopie

parce

qu’elle

comble la lacune se trouvant entre la constante de la calcite

/~

=

3,02904 Â

et la constante

de la face

prismatique

du

quartz

(2)

doo ==

4,24602

Á.

Cette constante

(10l 1)

a été simultanément mesurée par

la méthode de

Siegbahn

pour

pouvoir

comparer les deux méthodes.

Les mesures ont été faites à l’aide d’un

spectrographe

à vide de

Siegbahn

très

précis

pour les moyennes

lon-gueurs d’onde. Le cristal

employé

n’était pas entière-ment satisfaisant.

Donc,

pour obtenir des raies aussi nettes que

possibles,

il fallait couvrir les

parties

défec-tueuses de la

surface par

une feuille mince de

plomb.

Le

réglage

du cristal et les mesures de la constante du

spectrographe

ont été faits par les méthodes utilisant autant que

possible

de mêmes moyens

qui

sont

em-ployés

pour les mesures de la constante de

réseau,

c’est-à-dire d’un

spectrographe

et d’un

comparateur.Le

réglage

de la surface cristalline dans la

position

paral-lèle à l’axe a été fait par la

comparaison

du

parallélisme

mutuel des raies

exposées

sur les deux

parties

du

spectrographe,

par une méthode

analogue

à celle de

Siegbahn.

Le

réglage

propre du cristal dans la

posi-tion

identique

à celle du

spectrographe

a été fait comme

d’ordinaire,

à l’aide d’un

microscope.

La constante du

spectrographe,

c’est-à-dire la distance de la face de

ré-flexion à la

plaque photographique,

a été déterminée par une nouvelle

méthode,

qui

sera mentionnée dans

un autre travail

(3).

La valeur moyenne de la constante du

spectrographe

mesurée par nous était de

Comme nous l’avons

déjà

dit,

nous nous sommes

servis de la nouvelle méthode pour les mesures de la constante de la face

rhomboédrique

(10il)

du

quartz.

En même

temps,

cette constante a été mesurée à l’aide

de la méthode de

Siegbahn.

Ici nous avons

employé

la

raie

CuKa,

X =

1537,395

UX

(’)

dans le

premier

et

deuxième ordre.Le

temps

d’exposition

était 10 minutes dans le

premier

ordre et 20 minutes dans le second. La

(1) Il s’ensuit la possibilité de déterminer à l’avance pour cha-que constante une certaine longueur d’onde qui nous donnerait directement une constante fictive égale par sa valeur à la

cons-tante réelle (sans que l’on ait besoin de l’indice de réfraction). L’analyse et les résultats seront publiés en même temps que la vérification expérimentale dans un travail particulier.

(2) 0. BERGQuisT, 2. Physik (1930), 66, !~9~.

(3) V. KUNZL et J. KôPPEL, C. R. (i933), 196, 707.

(4) M. SIEGBAHN, loc. ci’.

température

a été

prise

toutes les 5 minutes. Elle

res-tait constante

pendant

l’exposition.

La distance des raies a été

prise

au

comparateur.

Les valeurs trouvées se lisent sur les tableaux sui-vants : les tableaux n° 1 et n° II montrent les valeurs

de ?

trouvées par la méthode de

Siegbahn,

le tableau

n° III les valeurs x trouvées par notre méthode. La

première

colonne contient les distances des raies

exprimées

en millimètres et trouvées au

comparateur ;

la deuxième

colonne,

les mêmes distances

exprimées

en

degrés;

la

troisième,

les

positions

relatives du

porte-film ;

la

cinquième,

les écarts de

température

pour

chaque

pose

(relatifs

à

18~C) ;

-, la

sixième,

les

valeurs des

angles corrigées

pour 18° C. La correction

a été faite pour les

angles

mesurés par la méthode

Siegbahn

suivant la relation

(1)

La correction des

angles

x est déterminée par la

rela-tion

analogue

résultant de la différentiation de

l’équa-tion

(3)

en

employant

la relation

précédente :

où les valeurs

peuvent

être

approximatives.

al (toil) - 1

035. ~io-g,

coefficient de dilatation

per-pendiculaire

à la face

rhomboédrique

a été calculé à l’aide des coefficients de dilatation de l’axe

principal

et de l’axe secondaire

(1).

Les corrections de la

température

pour 1,C sont pour q1, CP2 et x

respectivement

Dans la dernière colonne se trouvent les valeurs moyennes avec des

erreurs qui peuvent

être commises. Dans le tableau n°

III,

on a en outre

indiqué

la

diffé-rence ’l..~ des

angles

~2 mesurés par la méthode de

Siegbahn.

Ces tableaux nous montrent que les limites de

pré-cision des valeurs mesurées par la méthode

Siegbahn

et par notre propre méthode sont

égales.

Les deux mé-thodes sont donc entachées des mêmes erreurs fortuites.

Il est évident que la valeur de x dans le tableau III

directement mesurée s’accorde avec la valeur xX cal-culées à

partir

des valeurs des

angles

i2 mesurés par la méthode de

Siegbahn.

Mais pour la

comparaison

des résultats des deux

méthodes,

il ne suffit pas de

comparer les deux valeurs

de y..,

pour "/..’1;; l’erreur

peut

(6)

TABLEAU I.

TABLEAU II.

TABLEAU III.

être

plus

grande

parce

qu’ici

on mesure

séparément

deux valeurs différentes. Pour

pouvoir

comparer ces

deux

méthodes,

calculons les constantes fictives

cor-respondant

à

l’équation (6),

ou

(4)

et

(5)

et enfin les

constantes réelles de

l’équation (10),

ou

(12),

dont les valeurs nous serviront à. la

comparaison

des deux

mé-thodes. La valeur

(1)

à

D-

=

3.60.10-12,

nécessairepour

calculer les constantes

réelles,

est donnée par la

rela-(1) Y. KUNZL et J. KÜPPBL, r. R, (1933), p, î87. 0. BHRGQüfST,

(7)

150

tion résultant de la formule

théorique

pour la

disper-sion du

rayonnement X d’après

Lorentz :

(dans

le cas de la

dispersion normale)

où N est le nombre des électrons dans 1

cm3,

e est la

charge

de

l’électron,

c est la vitesse de la lumière. Les

constantes calculées ainsi se trouvent dans le ta-bleau IV. Les indices

supérieurs

des

symboles doo

nous

indiquent

la

constante,

dont la constante

fic-tive a été déduite.

TABLEAU IV.

Comme on le voit sur ce

tableau,

la valeur de la

constante réelle trouvée par nous, et de la

cons-tante calculée par différence x* des

angles

qït, ~2 mesurés par la méthode de

Siegbahn

sont en bon

accord,

ce

qui

est dû à l’accord de x et x*. Mais les valeurs des constantes réelles et trouvées par

00 00

la méthode de

Siegbahn

s’accordent aussi

bien dans les limites de

précision,

seulement cet accord semble

déjà

atteindre ces limites. Il est

remarquable

que les deux valeurs et ont une différence avec les

00 00

valeurs

respectives

et

d (1,2)

dans le même sens.

Ces différences

mêmes, quoi

qu’elles

ne

surpassent

pas dans nos mesures les limites de

précision,

nous

laissent supposer que les valeurs de la méthode

Sieg-bahn sont entachées d’une erreur

systématique.

On

peut

éliminer cette erreur en calculant la différence des

angles

mesurés.

Ces erreurs

systématiques

peuvent

être,

comme on

le

sait,

d’origine

différente. Les

spectrographes

pour

l’analyse

du

rayonnement

X doivent satisfaire la

con-dition de

Bragg ;

c’est-à-dire que la fente et la

plaque

photographique

doivent être

placées

sur un

cercle,

dont le centre soit sur la surface réfléchissante du

cristal. Dans le cas où la surface du cristal ne passe par

le centre

(c’est-à-dire

par l’axe du

spectrographe),

mais

en est écartée de la distance

~,

la

ligne spectrale

sera

déplacée

de la valeur

(’)

(1) H. SEEMAN, Ann. 1916, 5i, p, 391. BVAGNBR, Ann. der

Physik,

i916, 49, p. 625.

Le

déplacement

de

la

raie

spectrale peut

être causé aussi par des défauts du cristal. Le cristal est souvent

unilatéralement courbé. Si nous nous

imaginons

que

cette courbure transforme la face en un

cylindre

de

rayon p, le

déplacement

du rayon

réfléchi,

c’est-à-dire le

déplacement

de la raie est donné par

(1)

où s est la

largeur

de la face du cristal effective

pendant

la réflection. Ce

déplacement

peut

être de l’ordre de

0,0~ mm.

Enfin le

déplacement

des maxima du noircissement de la raie

spectrale

sur la

plaque photographique

(dont

on se sert pour les

mesures)

peut

être causé par la

pénétration

du

rayonnement

dans le cristal. Ce

dépla-cement,

d’après

les mesures de M.

Siegbahn

(2)

pour

les

longueurs

d’onde

plus grandes que t, 5 Á

et pour un

cristal

parfait

n’influence pas les mesures. Mais dans le cas où le cristal est moins bon et où les

longueurs

d’onde sont

plus

courtes,

il

dépasse

les limites de

pré-cision et intervient de

façon

analogue

à un

réglage

im-parfait

du cristal.

Si nous examinons la lecture des

angles

dans la méthode de

Siegbahn

et de

l’angle

x mesuré par

notre

méthode,

nous voyons que le

déplacement

ôn

entre en

jeu

dans la valeur mesurée de comme une erreur

systématique 2013,

tandis que dans la valeur

xm,n n’intervient que par la déviation

Il est

évident,

que les

déplacements

mentionnés entrent dans les valeurs mesurées comme des erreurs

systématiques

et cela

beaucoup

plus

dans la méthode de

Slegbahn ()

que dans la notre Les valeurs des constantes

d(i,2),

s’accordent assez

bien,

tandis que les valeurs montrent un

petit

écart de la valeur

En calculant

les constantes fictives

d,,

d~

(dans

le tableau

IV,

désignées

par

d~~’2~)

à l’aide de

d~i~~~,

puis

en calculant les

angles

cor-respondants

on voit que ceux-ci diffèrent des

angles

mesurés par la méthode de

Siegbahn

de 5" dans le

premier

ordre,

et 7" dans le second. La deuxième valeur est

plus

grande

(quoique

les valeurs

d~9~

diffèrent moins que celles de et cela est dû

probablement

à la fonction

(1) H. SEEMAN, loc. Cil. WAGNER, loc. cit.

(2) M. SIEGBAHN, Spektroskopie der

Rôntgenstrahlen

(1931), p. 119.

(8)

En

supposant

que le

déplacement

soit causé par

l’imperfection

du

réglage,

on

a L11

= 0.007 mm tiré

de la différence des

angles

dans le

premier

ordre et

6.2

=

0,005

mm dans le

deuxième,

ce

qui

correspond

aux limites de

précision

atteintes par notre

spectro-graphe.

Cette déviation du

réglage

et son influence sur

les valeurs mesurées se trouve dans notre cas dans les

limites de

précision.

TABLEAU

Pour vérifier

expérimentalement

et d’une manière satisfaisante à l’aide des moyens à notre

disposition,

l’influence du

déplacement

mentionné de la raie spec-trale sur la

précision

de deux

méthodes,

nous avons

procédé

de

façon

inverse. Nous avons

déréglé exprès

le cristal de la valeur A =

0,1

mm, c’est-à dire d’une valeur

beaucoup

plus grande

que ne l’est l’erreur

ordi-naire dans les mesures

précises.

L’influence de

déré-glage

devra se manifester d’une manière

considérable-ment différente dans les deux méthodes. Les mesures

ont été faites comme

auparavant

et sont

indiquées

sur

le tableau V. La

première

colonne contient les valeurs

moyennes des

angles c,,,

corrigées

pour 18 C° et les

va-leurs x de la

nouvelle

méthode pour le

réglage juste

la

deuxième,

les mêmes valeurs

déréglées

intention-nellement. La troisième colonne contient les valeurs

Sn

02

201320132013

d-)

,

1 t ...

l "

d’

resp.

2013-2013

mesurées,

la

quatrième

les mêmes

-

2 q

valeurs calculées suivant la relation .

pour

~ - 0,1

mm.

Comme on le

voit,

les valeurs de

Siegbahn

diffèrent

dans le

premier

ordre de

120" , dans

le deuxième de

i 10",

les valeurs calculées

correspondantes respectivement

de 111" et de

101",

ce

qui

est un accord assez bon. Les valeurs de la nouvelle méthode ne diffèrent que de 7"

pour celle calculée

10",

pour le

déréglage,

que nous avons mentionné

plus

haut.

L’exemple

cité prouve que

le

réglage imparfait

est

approximativement

10 fois

plus

rare dans notre méthode que pour celle mesurant

directement

l’angle

p

(par

exemple

la méthode de

Sieg-bahn).

Comme nous l’avons

déjà

dit,

l’erreur du

réglage

A =

0,005mm

se trouve dans notre cas dans les limites de

précision

qui peuvent

être atteinte par le

spectro-graphe.

La construction des nouveaux

spectrographes

précis

de

Siegbahn

a été

perfectionnée jusqu’au point

de

permettre

de lire les

angles

avec une

précision qui

nous découvrirait l’erreur

systématique

dans le

ré-glage

d’une valeur A = 0.001 mm. Mais ce

degré

de

précision

ne

peut

être obtenu que pour les cristaux

entièrement

parfaits

et même ici il faut

négliger

les

erreurs inévitables causées par les défauts du cristal et

par la

pénétration

du

rayonnement

X dans le cristal pour les

longueurs

d’onde

plus

courtes que 1.5 A.

C’est ainsi

qu’on

peut

expliquer

aussi

plusieurs

erreurs

systématiques

qui

existent même dans les

mesures les

plus précises.

Par

exemple,

la constante de réseau de la face

prismatique

du

quartz

a été

me-surée par MM.

Siegbahn

et

Dolejsek

(’),

et

puis

aussi par M. 0.

Bergquist

(2).

Quoique

leurs valeurs

attei-gnent

la

précision

d’une i" et

quelquefois

même

plus,

elles diffèrent de ~0"

qui

se manifestent

systématique-ment pour toutes les

longueurs

mesurées. Il y a aussi des erreurs

analogues

chez d’autres auteurs.

Remarque. -

A l’aide de notre

méthode,

on

peut

aussi calculer la constante de réseau en se servant de

la valeur x, déduite des

angles

mesurés par la (né-thodes de M.

Siegbahn (dans

ce cas avec une

précision

moindre,

deux valeurs directement

mesurées);

on

peut

donc s’en servir avec succès pour contrôler le

degré

de

précision

du

reglage,

le

degré

de la

pénétration

du

rayonnement

dans le cristal

(3),

la

perfection

du cristal

et enfin pour contrôler les mesures en

général.

Nous

avons pu constater ces faits en examinant les mesures

données par d’autres auteurs.

(1) M. SIEGBAHN et V. DOLEJSEK, Z.

Physik

(1922), 10. (~) 0. BERGQUIST, loc. Cil.

(3) V. KUNLz-J . KOPPEL, Vestnik III, radiologického hongresu v

Praze, duben 1933.

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