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Le débit de chaleur du polonium; Détermination par voie calorimétrique de ses constantes radioactives

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Le débit de chaleur du polonium; Détermination par

voie calorimétrique de ses constantes radioactives

Alex. Saniélevici

To cite this version:

(2)

LE

DÉBIT

DE CHALEUR DU

POLONIUM;

DÉTERMINATION

PAR VOIE

CALORIMÉTRIQUE

DE SES CONSTANTES RADIOACTIVES

Par M. ALEX.

SANIÉLEVICI.

Institut du

Radium,

Laboratoire Curie.

Sommaire. 2014 L’auteur a mesuré, à l’aide d’un micr ocalorimètre adiabatique précédemment décrit par lui, le dégagement de chaleur dù au rayonnement radioactif du Po. On montre quelles sont les conditions expérimentales où il est indispensable de se plaçer pour que les mesures soient valables.

On a trouvé les résultats suivants :

1° Débit de chaleur horaire : par UES, 0394Q = 20,165.10-6 calg.

par Curie, 0394Q = 27.24 calg. 2° La

période

T a été trouvée égale à 138,7 jours.

3° Le nombre k de

paires

d’ions produits dans l’air par un rayon 03B1 du Po est k = 1,533.105.

1. Introduction. - La mesure du débit de chaleur

du

polonium

a fait

l’objet

d’un nombre restreint de

travaux,

que nous allons résumer brièvement.

Mme P. Curie et D. K. Yo;anovil»h

(1)

ont constaté que, à

quantités égales

de radium

(mesurées

par leur

rayonnement

y),

l’effet

thermique

du

rayonnement

(a

+

atomes de

recul)

cl’un sel de radium

préparé

depuis 16,-15

ans élait de 11 pour 100

supérieur

à celui

d’un sel de même

composition

fraîchement

préparé.

L’augmentation

du débit de chaleur d’un tel

sel,

par accumulation du

polonium

par l’intermédiaire de

RaD- Ra !!J1, peut

être calculée à l’aide de la formule suivante

~’ est le débit

thermique

du

polonium

accumulé en t

ans dans 1 gramme de

(Ra - Ra C,

est l’effet

thermique

du

rayonnement

(x

+

recul

radio-actif)

de

ce dernier.

Théodora Kautz

(2)

a observée de

même,

pour un sel de radium

âgé

de

13,92

ans, une augmentation de

9,5

pour 100 par

rapport

au débit de chaleur d’un sel

identique,

purifié depuis

peu.

MI" A.. Dorabialska

(3)

a mesuré, à l’aide d’un calo-rimètre

adiabatique,

l’effet

calorifique

de

préparations

de

polonium

pur.

Cependant,

la valeur moyenne à

laquelle

elle aboutit :

Q == 2’,0

1,2

pour

cent)

calg/h

par

curie,

(’) J Phys. et Rad. i 92 ~, 6, 3’~.

(2) Mitt. Inst. f. Rad. 1926, 183.

(3) C.

R., ~9?9, 189, 988.

_

est notablement inférieure à celle

qu’on pourrait

calcu-ler à

partir

du nombre de

particules a

émises,

et de

leur énergie cinétique.

Il était donc nécessaire de

reprendre

ces

détermi-nations.

D’autre

part,

les mesures

calorimétriques

permettent

de suivre la

désintégration

des éléments radioactifs et

de déterminer leur

période,

par une méthode toute différente de celles couramment

employées,

ce

qui

présente

un intérêt indéniable.

Dans le cas

particulier

du

polonium,

on connaît de nombreuses causes d’erreurs

qui peuvent

influencer les mesures de la

période

par la méthode

d’ionisation ;

pour de fortes

préparations,

par

exemple,

la saturation insuffisante conduit à des valeurs de

l’trop

fortes;

la diffusion dans le

support,

soit du Po

métallique,

soit de

PoH2,

soit de combinaisons

poloniées

du

métal-support, l’oxydation

de celui-ci ou du Po lui-même

peuvent

inversement conduire à des valeurs de !

trop

faibles.

Tous ces facteurs n’ont aucune influence directe sur

les résultats des mesures

calorimétriques,

mais ceux

qui

se traduiraient par un

dégagement

ou une

absorp-tion de chaleur

peuvent

évidemment les fausser. Nos

expériences

nous ont montré que c’est effective-ment le cas : le

polonium

déposé

sur un

support

métallique,

ce que nous

appellerons

une « source

ouv,erte » ,

donne lieu à des

phénomènes

secondaires

physico-chimiques

dont le bilan

énergétique

peut

être très considérable par

rapport

au débit

thermique

radioactif.

Nous n’entrerons pas ici dans les

détails;

qu’il

(3)

74

fise de dire que dans l’air à la

pression

normale,

saturé de vapeurs d’eau à la

température

de

l’expérience,

la résultante des

phénomènes

secondaires est

exother-mique,

et que l’établissement d’un

régime d’équilibre

physico-chimique exige

un

laps

de

temps

assez

long ;

que par

contre,

dans l’air sous

pression

réduite à

envi-ron

0, 4

mm

Hg,

la résultante est

endothermique,

et le

régime d’équilibre

s’installe

beaucoup

plus rapidement

que dans le

prelnier

cas.

Il existe

cependant

un moyen très

simple

et efficace d’obtenir

rapidement

cet état

d’équilibre

où la résul-tante des

phénomènes

seconùaires étant devenue

nulle,

seul subsiste l’effet

thermique

radioactif : c’est de

pla-cer la

préparation

de

polonium

dans un gaz

inerte,

l’azote par

exemple.

Et l’on

peut

admettre que le résul-tat cherché est atteint

lorsque l’augmentation

horaire de la

température

du calorimètre obéit à une loi de la forme

où À est la constante radioactive du

polonium.

MI"’ A. Dorabialska

(’)

a

trouvé,

pour la

période

de ce radio-élément la valeur

7"== 137,6

0,4

pour

cent)

jours. Rappelons

que les résultats des mesures par la méthode d’ionisation varient de

13~~,~

jours

(2)

à 148

jours

(3),

et que les valeurs les

plus

récentes sont

grou-pées

autour de 140

jours

(1).

R.

Grégoire

(e)

a

trouvé,

par la mesure du courant d’ionisation totale

Iproduit

par un faisceau de rayons a

du

Po,

dont on a déterminé le nombre par la mesure

du courant i de

charge qu’ils transportent,

et en admet-tant que les rayons a sont tous

porteurs

d’une double

charge

élémentaire,

que le nombre de

paires

d’ions,

produits

dans l’air à

pression

normale par une

parti-cule x de ce

radioélément,

est =n 1,53.10

Nous verrons que l’on

peut

déduire des mesures de débit de chaleur une valeur de

k,

en très bonne con-cordance avec le nombre de

Grégoire.

Si enfin on

part

de ce nombre pour calculer

Z,

nom-bre de rayons a émis dans

l’angle

solide 4x par

un gramme de Ra et par

seconde,

on aboutit à

nombre en

parfait

accord avec celui obtenu directe-ment sur le RaC’ par Braddick et Cave

(6).

2.

Expériences. -

Nous avons

utilisé,

pour les mesures de débit de

chaleur,

le microcalorimètre

adia-batique

non-isotherme que nous avons décrit dans une

(1) Butl. Acad. Pol., 1931, 6 A. 522-530.

(2) ST. àIBYeR et E. v. ScHWEiDLER, Ber. 1905, 114, 389.

(3) J. w. Waters, Phil. 1910, 19, 905.

(4) Mme P. Curie, J. Phys. et Rad., 19-90, 1, 12.

(5)

« Dénombrement des rayions « par la mesure de la charge

électrique qu’ils tranSPOTtent ) Thèse, Paris, 1933.

(e) Proc. Ray. Soc.; i928, A 380.

publication

antérieure

(1).

Pour la mesure de l’intensité des

préparations

de

polonium (courant

de

saturation

entretenu dans

l’angle

solide

2 x,

par

absorption

totale du

rayonnement

a,),

nous

avoiis fait usage de

l’appareil

absolu décrit par Mme P. Curie

Chaque

préparation

était mesurée successivement dans deux de ces

appa-reils,

la moyenne des deux valeurs obtenues

comporte

une

approximation

de

0,5

p. cent environ.

Première série de mesure. - La source de rayons

a du

polonium

a été

préparée

par volatilisation sur un

disque

d’or,

d’après

la méthode de Rona et Schmidt

(3).

Le

support

a été

plané, poli,

lavé

à l’éther,

à l’alcool et

à l’eau

bidistillée,

puis

séché dans l’étuve à et en fin conservé durant

plusieurs jours

dans un

dessi-cateur à vide

garni

de La volatilisation a été faite dans un courant d’azote sec, Le

dépôt

de Po a

l’aspect

d’une tache circulaire très faiblement

colorée,

de 4 mm

de diamètre environ. Les dimensions du

support

sont 14 mm de

diamètre,

0,2

mm

d’épaisseur.

Fig. 1 e

La

préparation

est recouverte par un second

disque

d’or,

identique

au

support,

afin

d’empêcher

le contact entre le

polonium

et le métal du

calorimètre,

qui

est constitué par un

petit

boîtier

d’argent

pur, fermé par

un couvercle de même

matière,

qui

maintient les deux

disques

pressés

l’un contre l’autre.

La

capacité calorifique

de l’ensemble est

/if ===0,6677

calg.

L’intensité initiale de la

préparation,

mesurée trois heures

après

la

volatilisation,

était

7o

===4119

0,4

pour

100)

UES, le 25. VI.1934.

L’état

d’équilibre physico-chimique

est atteint 48 heures

après

l’introduction dans l’enceinte

calo-rimétrique

d’azote maintenu sec par la

présence

de

P20~.

,

La courbe 1 donne l’évolution de l’activité

thermique

de la

préparation

à

partir

de ce moment.

Le tableau 1 réunit les données et les résultats de

cette série de mesures. Les

quantités

de Po non

détruit sont calculées sur la base T’ _ 140

jours.

q/h

calg

est donné par le

produit

A7.,A

Tlh.

Les nombres (i) J. Phys., 1933, 30, 5~13-~28.

(2) J. Chim.

Phye.,

1923, 22, 4 1.

(4)

de la dernière colonne sont le

quotient

de la division de

qjh

par la

quantité

de Po non détruit à la date

corres-pondante.

;0’

Courbet.

TABLEAU 1.

.

La

moyenne de ces 9 mesures est

Pour le calcul de la

période

nous utilisons les

équa-tions

La moyenne des 7 valeurs du tableau Il est

TABLEAU II.

Deuxième série de mesures. - Une deuxième source

de rayons a de Po a été

préparée

par

dépôt

électrochi-mique

sur une lame de nickel pur tournant dans une

solution

azotique

de

polonium

pur. Les dimensions de la lame étaient 4 mm de

largeur

sur 20 mm de

longueur.

L’intensité initiale de la source était 18093 U E S

(+

0,6

pour

100).

Conservée

pendant

trois

jours

dans le

dessicateur,

elle a ensuite été enfermée dans un tube

de

plomb

contenant de l’azote sec. L’enceinte

calorimé-trique

contient le même gaz, maintenu sec par la

pré-sence d’une

quantité

suffisante de

P205.

La

capacité calorifique

du microcalorimètre est

l~= ~ ,06 î’~

calg.

Fig. 2.

(5)

76

Courhe 2.

L’équilibre physico-chimique

est atteint 5

jours après

la mise en marche de

l’expérience, qui

a été

poursuivie

pendant

37

jours.

La courbe 2 retrace l’ensemble de l’évolution

ther-mique

de la

préparation.

La branche ab

correspond

à la

période

de 5

jours

où des

phénomènes

secondaires

exothermiques

se font

sentir ;

la branche bc

correspond

à la

période

l’équilibre physico-chimique

est atteint. Voici d’autre

part,

réunis dans le tableau

III,

les données et les résultats de cette deuxième série de mesures.

La moyenne de ces 12 mesures est

Pour la

période

on obtient les résultats suivants :

TABLEAU IV.

La moyenne de ces 5 valeurs est

3. Conclusions. -

a)

Débit de chaleur. Le débit de chaleur horaire de 1 UES de Po a été trouvé

égal

à

b)

Période. --

Pour la

période

nous trouvons T=1

13R,7

0,4

pour

100)

jours

valeur de

0,9

pour 100 inférieure à la

période

commu-nément admise

(l40 jours).

c)

Nombre de

paires

d’ions

produits

dans l’air par un rayon « du Po. - Le nombre

expérimental

~?0,16~.10-~

calg

représente

l’énergie

transportée

par heure par le

rayonnement

(x

+

recul

radioactif)

de 1 UES de

polonium.

En transformant en ergs et en d

iv,1-sant par

3600,

il vient

L’énergie

des atomes de recul radioactif du Po vaut

de

l’énergie

des

particules

a de cet

élément;

on a

donc

Soit z le nombre de

particules

a émises par seconde par la

quantité

de Po

qui

entretient dans

l’angle

solide

2 x un courant dp saturation de 1

UES ;

soit e

l’énergie

cinétique

d’une de ces

particules.

On aura

La valeur de donnée par

l’expression

(6)

en est la vitesse initiale

(1).

Il vient

et par

conséquent

Le

polonium

étant

déposé

à la surface d’un supporl

métallique,

la moitié seulement de ces z

particules

sont

émises dons

l’angle

solide 2’it. Soit i le courant d’ionisa-tion

produit

par une

particule

x; on aura

D’autre

part, i

est donné par le

produit

du nombre k de

paires

d’ions formés dans l’air par une

particule a

du

Po,

et de la

charge

élémentaire

(’)S. ROSENBLUM 8t G. Dupouys, (1. R., 1932, 194, 1919.

cela donne k =

ile

==

i ,53s.

,105

(+

0,5

pour

100)

nombre

qui

concorde avec celui de R.

Grégoire,

dans

les limites des erreurs

expérimentales.

d)

Si l’on admet que le nombre Z de

particules

oc émises par seconde

par 1

curie de Po est

égal

à

3,68.i0’°;

et si d’autre

part

on

prend,

pour le nombre

de ces mêmes

particules

émises par sec par 1 UES de

Polonium, la valeur z trouvée

ci-dessus, on

calcule que la

quantité

de Po

qui

entretient dans

l’angle

solide 2 m

un courant d’ionisation par

absorption complète

du

rayonnement, égal

à

1 UES,

vaut

7,43.10-7

curie :

~

e)

Débit

de chaleur par curie de Po. ---

L’égalité

ci-dessus donne immédiatement que le débit de chaleur de 1 curie de

polonium

est

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