• Aucun résultat trouvé

Sur la constante de temps du polonium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur la constante de temps du polonium"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242513

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242513

Submitted on 1 Jan 1911

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Erich Regener, L. Bloch

To cite this version:

Erich Regener, L. Bloch. Sur la constante de temps du polonium. Radium (Paris), 1911, 8 (12), pp.458-461. �10.1051/radium:01911008012045801�. �jpa-00242513�

(2)

Approximations. - Il est bon d’indiquer quelles approximations nous avons fuites : toutes d’ailleurs sont faites et justifiées par Hitx.

10 0 et Y étant constants, nous avons supposé que l’électron continuait à se mouvoir comme si le champ

résultant avait gardé la direction Ho; en réalité il fait

avec lui 1"angle 2, et nous aurions du remplacer Il,, par Ho cos a.

L’approximation

faite revient à négliger

(H Ho)2

e est-à-dire 10-8, à côté de 1

2° Le mouvement de rotation de vitesse angulaire

dY dt

faisant mouvoir l’électron dans le champ Il intro-

duit une force

supplémentaire

que nous

avons négligée.

Une autre viendrait

de dO dt quand

O varie. Elles sont

de l’ordre de

grandeur

de

H dY dt

et

H d0 dt.

Comme par

livpothèse

dY dt

et

d0 dt

sont, ar rapport à no du même

ordre de

grandeur

que Il par rapport à Ho,

H dY dt

et

II d0 dt

sont

négligeables

à côté de Ho no, ordre de

grandeur

de la force qui

produit

la vibration caractéristique de

l’électron.

30 Nous avons admis que le mouvement de l’élec-

tron n’est pas influencé par celui de l’atome. Ceci revient à introduire des forces

supplémentaires

de

l’ordre de grandeur de

c’est-à-dire du même ordre de grandeur que

(H Ho)2,

par rapport à

d2u dt

et d2v dt et par conséquent négli-

geables par rapport aux forces qui

produisent

le mou-

vement dans le système ouvHo.

Or, la constance des pulsation de l’électron force à

adutettrequ il est soumis, de la part de l’atome, à

certaines liaisons qui le maintiennent dans une posi-

tion à pen près fixe par rapport aux aimants élémen-

taires. Mais ces liaisons

correspondent

a des actions

très faibles,

puisqu’elles

n’apparaissent pas à côte de Ho et

de e m

dans

l’expression

de la pulsation propre dans les raies sériées; nous leur ajou tcrons les-forces supplémentaires également très faibles que nous devons introduire : ceci revient à adlnetire que les réactions de l’atome sur l’électron

dépendent

du mou-

vement de l’atome, mais restent trop faibles pour

intervenir de façon

appréciable

dans

l’expression

de la pulsation de l’électron.

Origine du mouvement de l’atome. - Dans

la théorie de Ritz, il ne reste qu’uu

point

obscur : l’origine de ce mouvement de l’atome. Ililz pense que l’on pourrait y voir un entrainement de l’atome par les électrons libres. Je crois intéressant de remar- quer que l’analogie est

grande

avec le mouvement du

bâti auquel est fixé un gyroscope. Le gyroscope serait formé par les électrons qui tournent avec une vitesse angulaire énorme, et le

couple

qui

produit

le mouvc-

ment serait dû à l’action du champ extérieur H sur

la chaîne des aimants élémentaires.

Malheureusement le calcul

complet

paraît très dif- ficile, car un même atome contient différents groupes de chaînes de bâtonnets magnétiques et d’électrons,

correspondant

aux différentes raies qu’il émet. Dans

le cas

simple

il n’y a pas de nutation, (0 constant),

on peut vérifier

qu’il

y a bien proportionnalité entre H

et w’.

[Manuscrit reçu le 15 novembre 1911].

Sur

la constante

de temps du polonium

Par Erich REGENER

[Université de Berlin. - Laboratoire de Physique.]

J’ai fait connaître il y a quelque temps 1 le résultat de numérations faites sur les rayons ce du polonium.

L’observation portait sur les scintillations produites

par les rayons x sur des lanles minces de sulfure de zinc et de diallmut. Ces numérations, jointes à la

mesure de la charge des particules x dans le vide, permettaient d’obtenir la valeur de la charge d’une particule a et par suite faisaient connaître la charge

1. Le Radium, 7 (1910) 8.

électrique

élémentaire. Comme on avait en vue le maximum de précision, il avait fallu compter un grand nombre de scintillations (16800); autrement

les oscillations naturelles de la radioactivité condui- saient à une erreur probable trop grande. Les nuiiié-

rations et les mesures dans le vide avaient pour ce motif été

prolongées

pendant t un temps assez long

pour que la désintégration du polonium fùt sensible.

A l’aide des numérations la constante de temps

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01911008012045801

(3)

du polonium a été trouvée égale à y = 0,00535 en

employant le jour comme unité de temps. La

période

de vïc ’l’ du polonium est donc 129,5 jours.

Cette valeur de la période du polonium est infé-

rieure à celle qui est donnée dans la littérature A vrai dire, celte-ci ne donne pas de nombres en accord

parfait.

C’est ainsi clue Mme Curie, dans son Traité

de Radioactivité, donne un résumé des nombres des différents auteurs oh l’on trouve des valeurs allant de

154,5 à i45 jours.

Il est connu depuis longtemps qu’on obtient difci-

cilemcnt avec les rayons c4 un courant de saturation

parfait.

Cette circonstance complique

beaucoup

la

mesure précise des constantes de temps, lorsqu’on

ne peut déterminer l’ionisation que par les rayons ’:1.,

comme c’est le cas avec le polonium.

Les mesures qui suivent ont eu pour objet de

déterminer d’abord dans quel sens les valeurs numé-

riques de la constante de temps sont influencées par cette cause d’erreur. En second lieu, on a cherché

aussi à trouvcr avec

quelque précision

la constante

de temps du polonium.

A cet effet, j’ai mesuré pour une préparation de polonium le courant de saturation ¿1 intervalles de temps déterminés et sous des champs différents. Le résultat a été que le défaut de saturation donne une

période trop grande. La valeur la

plus probable

de la période du polonium est 136 jours.

Le

polonium

provenait de la Chininfabrik Buchl,r

et Co (Braunschweig), il était déposé sur un disque

de cuivre de 1,2 cl de diamètre. Pendant les

mesures de saturation, la préparation était exempte

de rayons B, elle ne contenait donc ni RaD ni RaE.

L’intensité de la préparation était telle que les mesures de sa turation pouvaient se faire sur galvanomètre..

Le galvanomètre, du type Deprez, construit par Siemens et Halske, avait 10 000 ohms de résistance totale et une sensibilité d’environ 1,8.10-1" ampère

à 4,5 m de distance.

Le condensateur utilisé pour la mesure de l’ioni- sation avait la forme indiquée sur la fig. 1. Dans la boite

cylindrique

de laiton AA (de 19,5 cm de dia- mètre) sont fixées par des isolements à l’ambre les électrodes C et D, réunies à la batterie de charge ou

au galvanomètre. L’électrode C est hémisphérique1,

l’électrode D est constituée par le disque u polonium

dont on veut mesurer le rayonnement x par la mctllode d’ionisation2. Pour les rayons a du polonium, le dia-

mètre utilisé e,t largenient suffisant ; l’appareil est

destiné a servir également pour des rayons ce à par-

cours plus long.

Les courbes de saturation sont différentes selon

qu’on relie 1"électrode hémisphérique au galvanomètre

1. E. MEYER et E. REGENER, Ann. cl. Phys., 25 (1908) 737.

2. Les conditions requises à cet effet seront discutées dans

!a communication suivante.

ou à la batterie. La Hg. 2 fait voir les deux cas

(courbe 1 électrode a la batterie, courbe 11 électrode

au galvanomètre). Les abscisses sont les voltages lus

Fig. 1.

sur un électromètre de Braun 1, les ordonnées sont

les courants en lO_10 ampère. Chaque valeur est la

moyenne de lectures croisées avec inversion du champ.

Fig. 2.

La figure 2 fait voir que le dernier montage (électrode hémisphérique à la batterie) est le plus

favorable pour l’allure des courbes de saturation.

C’est celui qu’on a employé pour la détermination des constantes de temps. Pour expliquer les écarts des deux courbes on a fait des expériences spéciales avec

des condensateurs de formes particulières. Il en sera

rendu compte prochainement.

1. Au-dessous de 750 volts on s’est servi d’un voltmètre Sie-

mens et Halske.

(4)

La ûgure 3 représente de la même manière que la

figure 2 les courants de saturation du polonium à

4 époques comprises etitrele 24-H-1910 et le 7-I-1911 Les valeurs du courant aux hautes tensions sont des moyennes de 10 mesures chacune avec inversions successives du

champ.

A chaque série de mesure

on étalonnait le galvanomètre. Les observations iso-

Fig. 3.

lées sont un peu distantes dans le temps, de sorte que la diminution d’activité du

polonium

se fait

déjà

un

peu sentir. Les points marqués sur les courbes ont été rapportés chaque fois à 6 heures de

l’après-midi,

correction

qui pouvait

se faire avec une connaissance

approchée

de la constante de temps.

Les courbes de la ngure 5 ont permis de calculer

une série de valeurs de la période. On a pris dans chaque courbe les valeurs du courant

correspondant

aux voltages 5600, 2400 et 1200 volts. Ces valeurs ont été associées deux à deux (courbes 1 et 2, 2 et 3,

Tableau I.

5 et 4) pour le calcul de T. De la sorte il était pos- sible de voir l’influence dn défaut variable de satura- tion sur la constante de temps. Le tableau I résume

lcs résultats.

Comme on voit, dans les trois dernières colonnes,

les valeurs de la

période

décroissent quand le voltage

augmente, en d’autres termes, la

période

est d’autant

plus

courte que la saturation est meilleure. Dans la dernière colonne la valcur cori-espoti- dant à 2400 volts est à vrai dire un peu plus faible que

celle qui

correspond

a a000,

mais l’écart est de l’ordre des

erreurs

d’expérience

plus

grandes

dans cette série que (lans les autres , à cause du

voisinage dans le temps des

courbes 111 et IV, ainsi que de la grande réduction des courants mesurés. La valeur de T pour 1200 volts dans la 4·’ colonne n’est pas notablement plus

grande

que les deux autres, de sorte que cette série a bien la même allure que les autres.

La cause yui fait que le dé- faut de saturation entraine pour la

période

des valeurs trop

grandcs

est facile à voir, sur-

tout par l’inspection des courbes de la figure 5. Les courants in-

tenses mesures d’abord

(courbe

1) sont trop petits si la satura-

tion n’est pas complète; les cou-

rants plus faibles mesurés plus

tard sous le même

voltage

sont relativement mieux sa-

turés, on trouve donc en apparence une chute de cou- rant trop petite, c’est-à-dire une période trop longue.

Les lignes horizontales du tableau 1 montrent une

diminution de la

période,

aux erreurs d’expériences près. Ceci signifie qu’avec l’affaiblissemcnt de la prépa- ration, la saturation, toutes choses égales d’ailleurs, devient plus facile. Ce phénomène est naturellement le mieux marqué aux basses tensions (1200 volts),

où même les courbes Hf et IV conduisent encore à

une valeur manifestement trop forte. Mais mcmc sous

5600 volts on peut encore apercevoir la diminution

de T, car ici les erreurs d’expérience sont petites1.

Ceci montre que la tension la plus élevée utilisée ici, soit 5600 volts, est tout juste suffisante pour assurer dans tous les cas la saturation.

Les valeurs les plus petites du tableau 1 sont,

d’après ce qui

précède,

les valeurs les plus probable

1. Les dernières valeurs pour claque courbe ont été mesu-

rées avec un soin particulier.

(5)

de T. Le nombre 156 jours parait exact à i/2 jour près, La valeur correspondante de À = 0,003096 (rap- portée au jour).

Les mesures précédentes ont été effectuées au gal-

iaiioniètre et avec une préparation de polonium très

active. Généralement oll emploie des

préparations

fai-

bles et l’élcctromètrc. On pourrait penser qu’avec

cette méthode l’erreur due au défaut de saturation est moindre, la saturation étant meilleure avec une

ionisation l’aible. Mais les quelques expériences que

j’ai effectuées avec l’élcctrométre et des préparations

faibles montrent au contraire qu’il n’en est rien le plus souvent. Il faut ici encore tenir plus de compte qu’on ne l’a fait jusqu’ici de l’erreur due au défaut

de saturation. Dans les mesures précises, il conviendra

de tracer chaque fois au moins les parties supé-

rieures des courbes de saturation pour pouvoir

juger,

comme nous venons de le faire avec le

polonium,

de

Finnuence exercée sur la

période

apparente par le manque de saturation.

[Manuscrit reçu le 6 novembre 1911].

[Traduit par L. BLOCH].

Influence de

la forme

du condensateur

sur

l’allure

de

la

courbe de

saturation

obtenue

avec

les rayons

03B1

Par Erich REGENER

[Université de Berlin. - Laboratoire de Physique.]

On sait depuis

longtemps

combien il est difficile

d’obtenir le COUl’ant de saturation avec les rayons (1..

Dans des

champs

qui perniettent de mesurer correc-

tement l’ionisation due aux rayons B ou y, on obtient

encore avec des rayons ct de même intensité un accrois- sement du courant avec le voltage.

Bragg et Kleeman ont, comme on sait, discuté ce phénomène, et le rapportent à ce qu’ils nomment

« recombinaison initiale )). M. Moulin1 a fait récem- ment, sur les indications de M. Langevin, des expé-

riences qui amènent à concevoir d’une autre manière la recombinaison initiale. Il a montré, en effet, que la courbe de saturation caractéristique des rayons Gt ne s’obtient que lorsque ceux-ci se meuvent

parallèlement

aux lignes de force électriques; la courbe anormale devient de plus en

plus

normale u mesure que la direc- tion d’émission des rayons oc se rapproche de la direc-

tion

perpendiculaire

au champ. Il s’ensuit que la re-

combinaison initiale n’appartient pas en propre aux ions des rayons ’J., mais qu’elle constitue pour ainsi dire un phénomène local. Il est dû à ce que les ions très nombreux produits par les rayons ce sont

au moment de leur production concentrés le long de lignes de grande densité, savoir le long des trajectoires

des rayons. Si la direction du champ électrique est pa- rallèle à ces files d’ions, les ions passent à côté les uns

des autres et leurs chances de recombinaison sont très grandes même dans un champ intense; de là, la difficulté de la saturation. Quand le champ est trons- versal, les files d’ions sont immédiatement disloquées,

la rccolubinaison devient normale et la courbe de satu- 1. 1lI. lBIOULIX, Le Radium, 5 (1908) 136; C-R,, 148 (1909)

1757. Le Radium, 7 (1910) 500.

ration également. Le premier effet, savoir le manque de saturation, est d’autant plus marqué que la densité

est plus grande sur une file d’ions. Tant que les files d’ions ne s’influencent pas mutuellement

(rayons

bien

parallèles

et ne se coupant pas), l’effet dont il

s’agit doit être indépendant du nombre des files, c’est- à-dire du nombre des rayons x et par suite de l’intensité d’ionisation que l’on mesure.

La mauvaise courbe de saturation que donnent les rayons 7. est un gros inconvénient dans la comparaison

de r activité des corps radioactifs faite au moyen des rayons x. Les constantes de temps déterminées de cette

façon peuvent facilenlent, comme je l’ai montré récem- ment, être trop petites, car il y a prépondérance des

courants faibles (mesurés plus tard) par suite d’une meilleure saturation.

Ceci m’a conduit à essayer les différentes formes de condensateurs au point de vue de leur

plus

ou moins grande aptitude à donner la saturation avec les rayons

x. Je suis parti de l’idée suggérée par les résultats de M. Moulin que le condensateur le plus favorable doit

être celui oii le trajet des rayons se rapproche le plus

de la normale au champ. Les mesures ont confirmé

cette prévision.

J’ai utilisé les condensateurs de la fig. i (1-IV)t.

Dans la boite de laiton aa se trouvent les électrodes bc

portées par les morceaux d’ambrer. Les électrodes bc sont interchangeables avec celles de la fig. 1 (11-IV).

La préparation de polonium I’ était un disque de cuivre

de 15 mm. de dialnètre et 2,5 mm. d’épaisseur, re-

couvert de polonium sur sa face planer Le voltage

1. Voir aussi fig. 5.

2. La tranche était inactne.

Références

Documents relatifs

Il faut signaler aux autorités de la santé publique tout ani- mal qui a mordu un humain ou est soupçonné d’avoir la rage, que l’on sache ou non si la rage terrestre est pré-

L'échantillon, un disque d'Aclar ou de verre couvert de cellules qui se sont développées pendant environ deux semaines, est retiré du puits contenant le milieu de culture avec des

*Source : sondage Ifop réalisé en mai 2018 pour l’Agence française pour la

sèment les graphiques obtenus à des jours successifs avec une méme source, on serait donc amené à calculer pour chaque jour un coefficient par lequel il

Si votre réunion se déroule sur un campus et que des ressources d’aide en santé mentale pour étudiants sont disponibles, vous pouvez aussi faire appel à celles-ci.. Si la

 Collecter les questions nécessitant un approfondissement en termes d’étude ou de recherche auprès des différentes sous directions de la direction et bureaux de la direction

Il s’agit de recueillir des informa ons d’actualité sur les microplas ques, et plus par culièrement sur leur présence dans l’environnement (air, eau, sol),

Aubry se faisant l'interprète de tous les fabricants, déclare que c'est avec plaisir qu'i Is acceptent cette démarche des ouvriers et qu'ils sont décidés, eux aussi, à demander de