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Détermination des constantes géométriques d’une
balance de cotton
A. Bonhoure
To cite this version:
DÉTERMINATION
DES CONSTANTESGÉOMÉTRIQUES
D’UNE BALANCE DE COTTONPar A. BONHOURE.
(Bureau international des Poids et
mesures).
Sommaire. 2014 J’indique dans cet article comment ont été éffectuées les différentes mesures destinées
à déterminer les constantes de la balance de Cotton qui a servi aux mesures de MM. G. Dupouy et
R Jouaust. On trouvera ci-dessous la valeur des différents éléments géométriques de la balance : largeur de l’arc, épaisseur des conducteurs, longueur des bras du fléau.
Le fléau de la balance
qui
a servi auxexpériences
faisantl’objet
du mémoire de MM. G.Dupouy
et If.Jouaust 1’) est
représenté
par lafigure
1. Les lon-gueursqui
ont été mesurées sont :il La
largeur
de l’arc dans larégion
s’étendant de l’élément de courant ABjusqu’à
40 mm decelui-ci;
?~°
L’épaisseur
des conducteurs BC et AD dans la mèmerégion
del’arc ;
Fig. 1. - Fléau de la halance.
3’ La distance des arêtes des deux couteaux 0 et
C’ ;
i 4° La distance OB du couteau central au bord inté-rieur de l’arc.1.
Largeur
de 1°arc. - Lalargeur
de l’arc a été déterminée à l’aide de la machine à mesurer du Bureau international parcomparaison
avec une broche à boutssphériques
de 20 mm delongueur,
de valeurconnue.
Cette machine à mesurer
comporte
essentiellement deuxpalpeurs
à boutsplans
dont les extrémités sont des cercles de 5 mm de diamètre. Ils exercent sur lapièce qu’ils
enserrent un effort de I ~00 g environ. Dans ces mesures,l’arc, qui
avait étéséparé
du-fléau, reposait
sur untrépied
à visqui permettait
derégler
facilement son inclinaison afin que son bordconvexe soit bien
tangent
auplan
terminal de l’un despalpeurs.
Entre le bord concave de l’arc et l’autrepal-peur muni d’une cuiller
ayant
la forme d’undemi-cylindre
de I~ mm de diamètreintérieur,
on avait intercalé une bille d’acier de ce mêmediamètre,
afin que le contact avec l’arc s’effectue bien suivant l’axedes
palpeurs (fig. 2).
(1) Sur la mesure absolue des cliamps magnétiques et la mination de l’ampère en valeur absolue. J. de Physique, mars 1933.
Une
expérience
indépendante
avaitpermis,
aupréa-lable,
de s’assurer quel’alibnement
de cette bille et de la broche à boutssphériques
était satisfaisant etqu’il
n’introduisait
pas d’erreurappréciable
dans lesmesures.
Fig. 2. - Mesure de la
largeur de l’arc,
L’effort que les
palpeurs
exercent sur la broche ou sur l’arcproduit
certainement sur cespièces
des défor-mationsdifférentes,
qu’il
estimpossible
de calculerexactement en raison surtout de la
façon
dont s’établit le contact entre l’un despalpeurs plans
et le bord de l’arc. Pourtant on a pu s’assurer que l’incertitudequi
en résulte estprobablement
inférieure à M.La
largeur
de l’arc a été déterminée à différentes distances de la baseet,
enparticulier,
les mesures ont176
été
multipliées
dans larégion
où lechamp
danslequel
il se trouveplacé
cesse d’être uniforme. Voici lesrésul-tats
qui
ont été obtenus.Ces mesures ont été
prolongées,
à Bellevue,jusqu’à
l’élément
supérieur
del’arc,
mais en utilisant simple-ment un bonpalmer
Johansson.2.
Épaisseur
des conducteurs. - Les deuxcon-ducteurs de l’arc sont maintenus à distance invariable par une lame de verre sur
laquelle
ils sont fortement serrés.L’épaisseur
de chacun d’eux a été mesurée depart
et d’autre de cette lame et presquetoujours
dans desrégions
où lalargeur
de l’arc avait été déterminée. La machine à mesurerqui
a servi aussi à ces mesuresavait été pourvue d’un
palpeur spécial
P,
représenté
sur la
figure
3,
et dont la forme étaitadaptée
auprofil
de l’arcqui
estfiguré
par lapartie
hachurée. Les sur-faces de contact despalpeurs
avaient été renduesparal-lèles entre elles et
perpendiculaires
à l’axe de la machine par unrodage
effectué suivant la méthode habituelle.Fig. 3. - Mesure de l’épaisseur des conducteurs.
Le tableau ci-dessous contient les résultats de ces mesures :
3. Distance des arêtes des deux couteaux.
-Les couteaux
présentant
leurarête,
l’un vers le haut, l’autre vers lebas,
il n’était paspossible
de déterminer leur distance parrapport
à un étalon connu en les visant alternativement avec lesmicroscopes
d’uncom-parateur.
On a tourné cette difficulté en divisant cette distance en deux intervalles par un fild’araignée
tenduparallèlement
aux arêtes des deuxcouteaux,
sur unsupport
approprié
qui
était fixé solidement au fléau par deux vis de serrage. Onpouvait
ainsi,
daus des.opérations séparées,
viser l’arête de l’un des couteaux et le fil commun aux deux intervalles.On a
procédé
d’abord auréglage
duparallélisme
des arêtes des couteaux et du fild’araignée
à l’aide d’une lunettep’acée
dans leprolongement
dufléau;
l’objectif
de cette lunette avait été fortement
diaphragmé
afinqu’on puisse
voir simultanément et bien aupoint,
les. arêtes des couteaux et le filqui
devaient se confondre. Dans une directionperpendiculaire
on a utilisédes-gabarits
constitués par destiges métalliques
compor-tantprès
d’une extrémité une encoche s’emboîtant sur l’arête dugrand
couteau,
l’autre extrémité fixant laposition
dupetit
couteau ou du fil dechaque
côté dufléau;
ce dernierréglage
se trouvait d’ailleurs vérifié par les mesures elles-mêmes.Lorsque
leparallélisme
a parusatisfaisant,
on acomparé
pardéplacement longitudinal
chacun des intervallesprécédemment
définis,
aux deux étalons. connus 1 R et 2 Rappartenant
au Bureau. Ces étalons de 20 cm delongueur,
divisés enmillimètres,
mais.dont on n’utilisait
chaque
foisqu’une
partie
del’échelle,
étaientplacés parallèlement
sur untrépied réglable,
à unepetite
distance l’un del’autre,
et dans leprolonge-ment du fléau
(fig. 4).
Fig. 4. - Mesure de la distance des couteaux
(intervalle 0 t’J.
Pour faciliter les observations et pour
indiquer
larégion
de l’arêtequi
devait êtrepointée,
on avait fixésur les
couteaux,
depart
et d’autre du fléau et àégale
distance,
d’étroites bandes depapier
d’étainqui
ne modifiaient nullementl’aspect
des arêtes ainsiqu’on
s’en est assuré en observant aumicroscope
leur par-faite continuité.Voici le résultat obtenu en
prenant
la moyenne des deux séries de mesuresqui
ont été faites au compara-teur universel :Distance 0 C’ : ~~0 ~ Z7 A + 5r à
16°,0
cen-trage
et de l’orientation de l’arc. - Avant lesmesu-res
qui
suivent,
M.Dupouy
aréglé
la balance de telle sorte :11, que
l’arc oscille dans unplan
qui
estperpen-diculaire à l’arête du couteau central ; 2° que les deux
conducteurs BC et AD aient comme centre commun le
point
0(fig. 1).
Pour cela on vise d’abord l’arc par la tranche au moyen d’un
petit
microscope
(grossissement
20)
muni d’un micromètre oculaire. On libère rare des butéesqui,
entemps
normal,
limitent sa course et on le fait osciller enrepérant,
dans différentespositions,
lesdéplacements
del’image
sur le micromètre. Onpeut
aisément contrôler desdéplacements
de0,01
mm et l’arc a étéréglé
de telle sorte que l’on n’observe pas des écartssupérieurs
àquelques
centièmes de milli-mètre.Le
centrage
de l’arc a été réalisé de la même manière et avec uneprécision
du même ordre.Mesure de la distance. - On
a utilisé pour la mesure de la distance de l’arête du couteau central au bord intérieur de l’arc un calibre d’une forme
particu-lière que
reproduit
lafigure
5. Une broche en acier àFig. 5. -
Calibre pour mesurer la distance du couteau central au bord intérieur de l’arc.
bouts
sphériques
estengagée
dans untube,
et cons-tammentappliquée
sur une vis V par desbagues
en caoutchouc d. Les deux branches F et F’ sont munies à leur extrémité d’une vis deréglage
près
delaquelle
un trou a étépercé.
Sur le bord de cestrous,
et vers l’ex-térieur ducalibre,
on a tracé un sillonperpendiculaire
aux branches de lafourche ;
il marque laplace
des filsqu’on
tend au-dessus des trous. On a uiillsé successi-vement pour cet usage, avec la mêmecommodité,
des filsd’araignée
et des fils de verre et dequartz,
puis
des fils desoie,
plus
résistants,
mais d’un diamètre un peu fort et moinsrégulier.
Lafigure
6représente
le fléau et le calibredisposés
pour une mesure,après
que lalongueur
de celui ci a étéajustée
et déterminée.Fig. 6. - Mesure de la distance du couteau central
au bord intérieur de l’arc.
L’extrémité libre de la broche est maintenue en contact avec l’élément de courant par une
bague
encaoutchouc non
représentée
sur lafigure;
les fils seplacent
depart
et d’autre ducouteau,
gensiblement dans leprolongement
de l’arête. Le banc du compara-teur surlequel
repose toutl’ensemble, pouvant
être animé d’un mouvementparallèle
au couteau etrecti-ligne,
on observe alors dans unmicroscope
à micro-mètre L lesdifférences,
trèspetites,
despositions
des fils parrapport
à l’arête du couteau. La moyenne deces
différences, ajoutée
à la valeur ducalibre,
donne la distance cherchée.Le calibre est mesuré dans une
opération
distincte,
dont le schéma estreprésenté
par lafigure 7.
Un filayant
étéfixé,
soustension,
enquatre
points
g,h,
i, j,
(fig. 5)
on vérifiaitqu’il
était resté bienrectiligne
sur toute salongueur,
à l’aide de la machine à diviser du Bureau dont ledéplacement
du banc avait été rectifié récemment. Pourcela,
le calibre étantplacé
sur leapproxima-178
tivement
parallèle
audéplacement
et on lepointait
successivement au-dessus des trous et dans larégion
centrale,
avec unmicroscope
fixe muni d’un micro-mètre dont la tare était connue.Lorsqu’un léger
défautd’alignement
a étéconstaté,
on aappliqué
la correctionnécessaire,
déterminée par cetteexpérience,
à la valeur du calibre. l,apetite
broche b(fig. î)
porte
un trait en son centre, au fond del’entaille;
elle estsupportée
etguidée
par une cuiller chaussée snr la broche B et elleest
appliquée
contre celle-ci par lepoids
P d’une cen-taine de grammes. Parsimple
déplacement
longitu-Fig. i. - Détermination de la
longueur du calibre ayant servi
à la mesure de la distance du couteau central au bord intérieur
de l’aic.
dinal il est donc
possible
de déterminer la valeur du calibre et de la demibroche,
parcomparaison
avecune échelle connue. On fait une seconde série
d’obser-vations,
ou la broche est retournée bout pourbout,
etcomme sa
longueur
totale est bien connue, on déduit la valeur du calibre de ces deuxexpériences.
La por-tion de filcomprise
entre les deux branches de la four-chie est alorssupprimée
et l’onprocède
à la détermi-nationprincipalc qui
a étéindiquée
précédemment.
Un
premier
groupe decinq
scnes de mesures a conduit au résultat moyen suivant :Après
que la liaison entre l’arc et le fléau eût étérenforcée,
on aprocédé
à deux nouvelles séries de mesuresqui
ontdonné,
par leur moyenne, lalongueur
indiquée
ci-dessous :Dans ces dernières
expériences
on aéquilibré
enpartie
lepoids
du calibre afin de réduire l’effortqu’il
exerce sur l’arc au cours de la mesureprincipale.
Cette modification et lesquelques
améliorations de détailqu’on
aapportées
à lapréparation
des mesures,don-nent
probablement
à ce résultat uneprécision plus
grande.
Cette étude a montré
qu’on pourrait
faciliter la détermination de la distance du couteau central au bord intérieur del’arc,
et parconséquent
améliorer sensiblement laprécision
durésultat,
si l’élément decourant et les couteaux étaient dans le même
aligne-ment. Il
y aurait
aussi leplus grand
avantage
àeffec-tuer les mesures de la
largeur
de l’arc et del’épaisseur
des conducteurs sous un effort moindre despalpeurs.
afin de diminuer les déformations des surfaces en con-tact surlesquelles
il restetoujours
unepetite
incerti-tude. Dans l’ensemblepourtant,
laqualité
desinstru-ments