• Aucun résultat trouvé

Sur le spectre micro-ondes des halogénures de méthyle dans des états vibrationnels excités

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur le spectre micro-ondes des halogénures de méthyle dans des états vibrationnels excités"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206923

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206923

Submitted on 1 Jan 1970

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Georges Graner

To cite this version:

Georges Graner. Sur le spectre micro-ondes des halogénures de méthyle dans des états vibrationnels

excités. Journal de Physique, 1970, 31 (5-6), pp.435-438. �10.1051/jphys:01970003105-6043500�. �jpa-

00206923�

(2)

SUR LE SPECTRE MICRO-ONDES DES HALOGÉNURES DE MÉTHYLE

DANS DES ÉTATS VIBRATIONNELS EXCITÉS

par

Georges

GRANER

Laboratoire

d’Infrarouge (*),

Chimie

Physique,

Faculté des Sciences de

Paris,

Bât.

350, 91, Orsay (Reçu

le 3

février 1970)

Résumé. 2014 Les

fréquences

des transitions J = 1 ~ J = 0 des

toupies symétriques

dans des

états vibrationnels vn = 1 ou vt = 1 sont

perturbées

lorsque les vibrations vn et vt sont reliées par une intereaction de Coriolis suivant X 2014 Y. Il en résulte que les constantes rotationnelles Bv mesurées dans ces états doivent être corrigées pour tenir compte de cet effet. L’exemple des cons-

tantes B2 et B5 de CH3Cl montre que la correction à apporter peut être

plus

de mille fois plus

grande

que l’erreur

expérimentale.

Abstract. 2014 The

frequencies

of J =1 ~ J = 0 transitions of symmetric top molecules in

vn = 1 or vt = 1 vibrational states are perturbed when there is a X2014 Y Coriolis resonance between

vn and vt. Therefore the Bv rotational constants which are measured in those states have to be corrected for this effect. The example of B2 and B5 in CH3Cl shows that the correction

might

be more than 1 000 times larger than the experimental error.

Introduction. - La

spectroscopie

moléculaire dans le domaine des micro-ondes est un outil

précis

pour la détermination des constantes rotationnelles des molé- cules dans leur état vibrationnel fondamental. Elle

permet également

d’étudier les molécules dans un état vibrationnel excité mais nous voudrions montrer dans cet article que les résultats obtenus doivent être utilisés

avec

précaution,

compte tenu des résonances

qui

peu- vent intervenir.

En

1968,

de

Jongh

et

Dijkerman [1]

ont mesuré les

fréquences

des transitions rotationnelles

du chlorure de

méthyle,

tant dans l’état vibrationnel fondamental que dans

plusieurs

états vibrationnels excités et en ont déduit les constantes rotationnelles

Bv correspondantes.

La base du raisonnement est très

classique :

au

premier

ordre

d’approximation, l’énergie

de vibration- rotation pour une molécule du type

toupie symétrique

est donnée par la formule suivante :

Ici k est la variable

algébrique

dont K est la valeur

absolue est la constante de Coriolis dans l’état vibrationnel i.

La

fréquence

d’une transition J = 1 - J = 0 dans l’état

vibrationnel vi

= 1 est facile à déterminer si l’on considère que les transitions rotationnelles correspon-

(*) Equipe de Recherche Associée au C. N. R. S.

dent à Ak = 0 et que J = 0 entraîne nécessairement

li

à la même valeur dans les deux états

(soit

0

si vi

est

une

vibration v ,,

non

dégénérée,

ou ± 1

si v,

est une

vibration vt dégénérée).

En

fait, l’énergie

donnée par la formule

(1)

doit

être

complétée

par de nombreux termes

supplémen-

taires

qu’on

trouvera dans le tableau

(XXIV, 2A)

de la

référence

[2] qui s’applique

pour J ~

1,

K ~ 1.

Les

fréquences correspondantes

ne sont

plus

données

par

(2)

mais par

si la vibration excitée est non

dégénérée

ou par

si la vibration excitée est

dégénérée.

Dans la formule

(4)

est la constante de résonance

du type

(2, - 1)

que d’autres auteurs, comme Bauer

et Maes

[3], appellent

r.

Il faut remarquer que, bien que

d’après [2],

le dédou-

blement 1 donne des termes d’ordre

4,

la constante

correspondante qt0

n’intervient pas

ici,

à cause des

valeurs

particulières

de J et de k.

Les formules

précédentes

auraient pu être obtenues

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003105-6043500

(3)

Rôle des résonances. - Les formules

qui précèdent

ne sont toutefois pas valables si des interactions exis- tent entre des niveaux

d’énergie.

C’est le cas pour l’interaction de Coriolis suivant X - Y entre 2 vibra-

tions v.

et vr. Di Lauro et Mills

[4]

ont étudié cette

interaction en

infrarouge entre v2

et v5 de

CH3F

et

CD3Cl.

Comme ils l’ont

montré,

une telle

résonance,

non

diagonale

en

k, mélange

des états

qui

ont même J et

ont même valeur de r = k - 1. On est amené ainsi à

diagonaliser

des matrices

qui,

dans le cas le

plus géné-

ral sont d’ordre

3,

mais se réduisent à l’ordre 2 ou 1 dans des cas

particuliers.

De

plus,

comme nous le verrons, cette résonance de Coriolis renforce le dédoublement de type 1

classique,

pouvant donner un dédoublement

géant [5].

Reprenons

dans ces conditions le calcul des fré- quences de transition J = 1 - J = 0 dans les états excités.

Pour J =

0,

les niveaux ne sont pas

perturbés.

On

a

donc, d’après

la formule

(1)

ou même une formule

plus poussée

Pour J =

1,

considérons successivement les blocs

correspondants

à

chaque

valeur de r.

a) r

= + 2. - On obtient pour r = ± 2 une

matrice 1 x 1

correspondant

à l’état

qui

n’est donc pas

perturbé.

b)

r =

:t 1.

- On obtient deux matrices

2 x 2,

d’ailleurs

équivalentes.

Celle

correspondant

à r = + 1

relie les deux états

et

L’état

Ep

étant un de ceux

qui

nous

intéresse,

nous

allons écrire la matrice :

où, d’après

la référence

[2],

les

énergies

sont données

par

Le terme non

diagonal, d’après [4],

vaut ici :

soit ici

et est le coefficient de

couplage

de Coriolis Les

énergies perturbées

sont données par

Si la

perturbation

est

modérée, ~

est voisin de

E~

et la transition

qui

est censée donner la valeur de 2

Bt,

vaut

d’après (6)

et

(11) :

c) r

= 0. - Les 3 états à considérer sont les suivants

A l’ordre

d’approximation

donné par la relation

(1),

les niveaux

EY

et

Ea

ont même

énergie.

En tenant

compte

de l’interaction de

type (2, 2),

la

matrice reliant ces trois niveaux est la suivante

Dans cette matrice W est donné par la formule

(9) et q’

est la constante

classique

de dédoublement 1.

Comme

prévisible,

si W est

nul,

on trouve les deux

niveaux

Ey

+

4 qt

et

Ea

n’est pas

perturbé.

Au

contraire,

si

qt

est

nul,

il y a un dédoublement de nature diffé- rente. Un des niveaux a pour

énergie Ey

et les deux

autres sont les valeurs propres de la matrice suivante

(cf.

réf.

[4])

-

Les

énergies Ey

et

Eb

sont données par

[2] :

(4)

Dans le cas

général

ni W

ni qt

ne sont

nuls,

il faut

diagonaliser

la matrice 3 x 3

précitée.

Sans

précisions supplémentaires

sur les valeurs relatives de

W, de qt

et de

Ey - ElJ,

il est difficile d’en dire

plus. Toutefois,

bien souvent, il existera un niveau voisin de

Es

et

la transition

qui

est censée donner la valeur de 2

Bu

a pour

fréquence, d’après (5)

et ce

qui précède :

En

appliquant

les relations

(13)

et

(16)

à un cas

particulier,

nous allons voir que les

Bi

ainsi observés

sont très différents des

B,

réels.

Application

au chlorure de

méthyle.

- Dans le cas

des

vibrations v2

et V5 de

CH3Cl,

une

analyse

des

spectres infrarouges

a été faite par

Holladay

et Niel-

sen

[6] qui

donne

-

et

ou

selon

qu’on adopte

la numérotation en K de la réfé-

rence

[6]

ou une numérotation décalée de 3 unités.

D’autre

part,

le coefficient

(is

est relativement bien connu,

puisqu’on

en connaît une valeur

approximative [4] [7]

pour

CH3F, CD3C’, CH3Br

et

CD3Br

et que

nous avons pu récemment confirmer cette valeur pour v2 + V5 et 2 v5 de

CH3CI [8].

On a

probablement 0,45 ~y ~ 1 0,60. D’après (9)

et

compte

tenu de la valeur B N

0,443,

on en déduit

CALCUL DE

B5.

- Dans ces

conditions,

il est

légitime

de

développer l’expression (13),

ce

qui

donne

Bien que nous

n’ayons

aucune idée sérieuse sur la valeur de

qi 2,

il semble raisonnable

d’admettre,

pour le terme

8(qi2)2/(A -

B + 2

A(5)

de la formule

(8),

une valeur inférieure à

0,001 cm-1.

Dans ces condi-

tions, d’après (7)

et

(8),

on aura

suivant la numérotation de v 5

adoptée.

Le terme en

W4

de la formule

(18)

est alors

négligeable

et nous avons :

Il est

possible

que le troisième terme de

l’expression précédente

soit

plus grand

que le

quatrième,

mais il

est

plus

vraisemblable

qu’il

est de l’ordre de

grandeur

de

DJ qui

vaut

6,04

x

10-7 cm .

En le

négligeant,

faute d’informations

supplémentaires,

on peut calculer les valeurs vraies de

Bs

à

partir

des valeurs de

(Bs)pert

données par la référence

[1].

Nous avons fait

figurer

ces valeurs dans le tableau

I,

pour les 2 numérotations

possibles de v5

et pour différentes valeurs raisonnables

de Çj.

CALCUL DE

B2.

- Pour obtenir

B2,

il faut calculer

l’énergie Ea,

du niveau

perturbé proche

de

E~

et utiliser

l’équation (16).

En

fait,

seule la

quantité Eô, - Es

nous intéresse. Elle se calcule à

partir

de la matrice 3 x 3

précitée,

à condition de connaître trois gran-

deurs,

à savoir

Ey - Ea,

W et

qt.

Les relations

(14)

et

(15) permettent

d’avoir un bon ordre de

grandeur

de

EY - Ea

suivant la numérotation

adoptée

pour la bande vs.

En ce

qui

concerne

W,

nous avons vu

précédemment

que,

puisque (’fi

est

compris

entre

0,45

et

0,60,

W est relativement bien connu.

Le

problème

est

plus

délicat

pour qt

que nous

ne connaissons pas. Il est toutefois peu vraisemblable que cette constante

dépasse 0,001 cm-1

en valeur absolue.

Heureusement,

la valeur de

~ dépend

très

peu

de qt

et, en faisant varier

systématiquement qt

entre -

0,01

et +

0,01 cm-1,

nous avons pu vérifier TABLEAU 1

(*) Valeurs extraites de la réf. [1]. Toutes les valeurs sont en cm-’.

(5)

(*) Valeurs extraites de la référence [1 ].

en

diagonalisant

la matrice que la valeur de

B2

ne

change

pas de

plus

de 1 x

10- 6 cm-1 :

une variation si

petite

est ici sans

importance.

Dans ces

conditions,

on peut effectuer le calcul en

faisant qt

= 0 dans la matrice 3 x 3. Un calcul du même genre que celui fait pour

B,

donne alors

et nous pouvons calculer les valeurs vraies de

B2

à

partir

des valeurs de

(B2)pert

de la référence

[1] ] (Tableau II).

Conclusion. - Nous venons de voir que, bien que la résonance de Coriolis

entre v2

et v5 de

CH3Cl

soit

relativement

faible,

son effet sur

B2

et

B,

est considé-

rable. Bien que l’erreur

expérimentale

soit

probable-

ment inférieure à 1 x

10 ~cm B

ces valeurs observées doivent être affectées de corrections de l’ordre de

10-3 cm - 1 .

Ces effets seraient évidemment

beaucoup plus

spec- taculaires dans une résonance

plus

forte comme celle

de

CH3F (cf.

réf.

[4]),

où l’effet de la constante de dédoublement 1 serait

probablement plus important.

Il est donc souhaitable que la

plus grande prudence

soit utilisée dans l’extraction de constantes rotation- nelles à

partir

des transitions hertziennes dans des états vibrationnels excités.

L’auteur tient à remercier le Professeur

Serge

Maes

dont les remarques ont fortement contribué à amélio-

rer le

présent

travail.

Note

ajoutée

aux

épreuves.

- Un nouvel examen

de la référence

[6 a],

sur les conseils de T. H.

Edwards, suggère

que la numérotation

qui

donne

v5 = 1

452,23

cm-1 est

préférable.

Bibliographie [1]

DE JONGH

(J. P.)

et DIJKERMAN

(H. A.),

J. Mol. Spectry,

1968, 25, 129-130.

[2]

TARRAGO

(G.),

Thèse Paris 1965, Cahiers de

Physique, 1965,

176 et 177.

[3] BAUER

(A.)

et MAES

(S.),

J.

Physique, 1969,

30,169-180.

[4]

DI LAURO

(C.)

and MILLS (I.

M.),

J. Mol.

Spectry.,

1966, 21, 386-413.

[5] GARING

(J. S.),

NIELSEN (H. H.) and RAO

(K. N.),

J. Mol. Spectry, 1966, 3, 496-527.

[6] a)

HOLLADAY

(T. M.),

Ph. D.

Thesis, University

of Tennessee, 1962.

b)

HOLLADAY (T.

M.)

and NIELSEN

(A. H.),

J. Mol.

Spectry, 1964,

14,

371-396.

[7] MORINO

(Y.)

and HIROSE

(C.),

J. Mol. Spectry, 1967, 24, 204-224.

[8]

MORILLON (M.), GRANER

(G.),

ALAMICHEL

(C.),

BETREN-

COURT

(C.),

BETRENCOURT

(M.),

PINARD

(J.),

J.

Physique,

1970, 31.

Références

Documents relatifs

❑ 2 – Lorsqu’un très grand nombre de telles molécules est soumis à un champ électrique uniforme et constant E = E ˆ z , on constate que, à l’équilibre thermodynamique à

Si votre planche à découper est fortement marquée, vous pouvez aussi la laisser tremper directement dans du vinaigre blanc pendant 5 à 10

La fiabilisation de l’oscillateur d’interrogation constitué de l’oscillateur cryogénique asservi en phase sur un des masers a hydrogène et sa distribution vers la

Après lecture attentive et complète du document de cours "Le four à micro- ondes" répondre sur copie double aux questions suivantes ( avec des3. phrases sinon les points

Bruit 4 : bruit reçu par l’antenne de la station de base en plus du signal issu du satellite incluant le bruit du ciel (bruit de fond galactique), le bruit thermique atmosphérique

=0 (dans l’abaque de Smith cela équivaut à ramener le point au centre).. | constant.. 2) 2) le stub ram le stub ram ène le point au centre en compensant alors la

Largeur de bande Étroite à Large Multi-octave Gain par étage Haut à faible.. dépendamment de la largeur

Chapitre 2 : Régime le long d’une ligne de transmission 1) Coefficient de réflexion. 2)