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D´ efinition 1.1. Une matrice A(t) est d´ erivable si et seulement si tout coefficient est d´ erivable comme fonction de t. S a d´ eriv´ ee est A 0 (t) = (a 0 i,j (t)).

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Syst` emes diff´ erentiels

1 Matrices d´ ependant d’un param` etre

On consid` ere dans ce chapitre des matrices A(t) = (a i,j (t)) dont les coefficients sont des fonctions de la variable r´ eelle t.

D´ efinition 1.1. Une matrice A(t) est d´ erivable si et seulement si tout coefficient est d´ erivable comme fonction de t. S a d´ eriv´ ee est A 0 (t) = (a 0 i,j (t)).

Les r´ esultats usuels ont lieu :

• (A(t) + B(t)) 0 = A 0 (t) + B 0 (t)

• (A(t)B(t)) 0 = A 0 (t)B(t) + A(t)B 0 (t)

• (A(t)B(t)) (n) = P

i=0,...,n n

i

A (i) (t)B (n−i) (t)

• On a aussi

(P −1 A(t)P ) 0 = P −1 A 0 (t)P On a donn´ e par ailleurs l’exemple de exp(tA) qui v´ erifie

(exp(tA)) 0 = A exp(tA) Notons qu’une matrice n lignes 1 colonne

X(t) =

 x 1 (t) x 2 (t) x n (t)

n’est rien d’autre qu’une application de R dans R n .

2 Syst` emes dif´ erentiels homog` enes

On consid` ere des fonctions Y (t) de R dans R n qui v´ ertifient une ´ equation du type Y 0 (t) = AY (t)

Pour une matrice donn´ ee A.

La formule donn´ ee au paragraphe pr´ ec´ edent montre que n’importe quelle colonne de la matrice exp(tA) v´ erifie cette ´ equation. Plus g´ en´ eralement n’importe quelle combinaison lin´ eaire des colonnes de exp(tA) v´ erifie cette ´ equation. En fait

Th´ eor` eme 2.1. L’ensemble des solutions du syst` eme Y 0 = AY est un espace vectoriel sur R de fimension n dont une base est donn´ ee par les colonnes de exp(tA).

La solution g´ en´ erale Y (t) est donn´ ee par

exp(tA)Y 0 avec Y (0) = Y 0 .

1

(2)

Par exemple si A est diagonalisable et si D = P −1 AP la solution g´ en´ erale est donn´ ee par

P

e λ

1

0 . . . 0 e λ

2

0 . . . . . . . . . . . . 0 e λ

n

 P −1

 y 1

y n

3 Syst` emes avec second membre

On consid` ere maintenant des syst` emes du type :

Y 0 (t) = AY (t) + B(t)

Proposition 3.1. La solution g´ en´ erale est somme d’une solution particuli` ere et d’une solution quelconque de l’´ equation homog` ene.

On recherche les solutions particuli` eres par variation de la constante, c’est-` a-dire sous la forme X(t)S(t), o` u X(t) est une matrice dont les colonnes forment une base de l’espace des solutions du syst` eme homog` ene (par vexemple exp(tA)) et S(t) une application de R dans R n .

On a

X 0 (t)S(t) + X(t)S 0 (t) = AX(t)S(t) + B(t) Soit

S(t) = Z

X(t) −1 B(t)dt

Voici un exemple (MIAS 2005) 1. Soit f l’application lin´ eaire de R 3 dans R 3 dont la matrice A dans la base standard est :

3 1 −1

1 1 1

2 0 2

2. Trouver les valeurs propres et les vecteurs propres.

3. Trouver un vecteur ~ u 3 de R 3 tel que (f − 2Id) 2 (~ u 3 ) 6= 0.

4. En d´ eduire une base de triangularisation.

5. Calculer A n pour tout entier n, n ≥ 0.

6. R´ esoudre le syst` eme diff´ erentiel Y 0 = AY . 7. R´ esoudre le syst` eme diff´ erentiel

Y 0 = AY +

 t 1 0

2. Trouver les valeurs propres et les vecteurs propres. On trouve 2 valeur propre triple, et

 0 1 1

 comme vecteur propre. Le sous-espace propre est de dimension 1. Pour le

2

(3)

montrer on commence pa chercher le rang de A − 2I 3 , qui est 2, la dimension cherch´ ee est celle du noyau de A − 2I 3 , soit 1.

3. Trouver un vecteur ~ u 3 de R 3 tel que (f − 2Id) 2 (~ u 3 ) 6= 0. La matrice (A − I 3 ) 2 est ´ egale

`

a 

0 0 0

2 2 −2 2 2 −2

On peut prendre

 0 0 1

 pour ~ u 3 .

4. En d´ eduire une base de triangularisation.

D’apr` es le cours -on est dans le cas d’une matrice (3, 3) qui a une valeur propre triple et telle que le sous-espace propre associ´ e soit de dimension 1- (~ u 1 = (f − 2Id) 2 (~ u 3 ), ~ u 2 (f − 2Id)(~ u 3 ), ~ u 3 ) forme une base de triangularisation. Soit

 0 2 2

 ,

−1 1 0

 ,

 0 0 1

La matrice P de changement de base est

0 −1 0

2 1 0

2 0 1

Son inverse est

1/2 1/2 0

−1 0 0

−1 −1 1

Remarque : la nullit´ e des coefficients de la troisi` eme colonne sur les deux premi` eres lignes peut faciliter beaucoup le calcul.

5. Calculer A n pour tout entier n, n ≥ 0.

Le point ` a savoir est que si

A =

λ 1 0 0 λ 1 0 0 λ

alors

A n =

λ nn−1 n(n−1) 2 λ n−2

0 λ nn−1

0 0 λ n

On peut retrouver cette formule en d´ eveloppant ` a l’aide de la formule de Newton (λI 3 +N ) n avec n ´ egale ` a

A =

0 1 0 0 0 1 0 0 0

L’application de la formule est autoris´ ee ici car I 3 et N commutent. Puis on multiplie ` a gauche et ` a droite par P et P −1 .

3

(4)

6. R´ esoudre le syst` eme diff´ erentiel Y 0 = AY puis R´ esoudre le syst` eme diff´ erentiel

Y 0 = AY +

 t 1 0

On commence par se ramener ` a r´ esoudre (voir cours) Z 0 = T Z avec

Z 0 t) =

 z 1 z 2

z 3

T =

2 1 0 0 2 1 0 0 2

On a alors

Z (t) =

( a 2 t 2 + bt + c)e 2t (at + b)e 2t

ae 2t

 = exp(tT )

 a b c

Les constantes a, b, c sont quelconques, ´ eventuellement d´ etermin´ ees par des conditions g´ en´ erales. On a enfin Y = P Z.

Pour r´ esoudre le syst` eme diff´ erentiel

Y 0 = AY +

 t 1 0

On recherche une solution particuli` ere sous la forme exp(tA)S(t) avec

S(t) = Z

P

e −2t −te −2t t

2

e 2

−2t

0 e −2t −te −2t

0 e −2t

 P −1

 t 1 0

 dt

4

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