• Aucun résultat trouvé

Study of constitutive laws for hardening or fibre reenforced materials

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Study of constitutive laws for hardening or fibre reenforced materials"

Copied!
36
0
0

Texte intégral

(1)

M´emoire de DEA d’analyse num´erique

Rapport de stage d’ing´enieur en Math´ematiques Appliqu´ees et Calcul Scientifique

Jean-Fran¸cois Babadjian

(2)

Remerciements

Je tiens `a remercier tout particuli`erement monsieur Michel Fr´emond pour m’avoir accueilli et encadr´e durant quatre mois au sein du LCPC. J’adresse ´egalement mes remerciements `a monsieur Gilles Francfort, enseignant-chercheur `a l’Institut Galil´ee, pour avoir accept´e de superviser mon travail tout au long de ce stage.

(3)

Table des mati` eres

Introduction 3

1 Etude d’un mat´eriau durcissant 4

1.1 Introduction . . . 4

1.2 Etude du probl`eme stationnaire . . . 5

1.2.1 Existence et unicit´e du probl`eme approch´e . . . 5

1.2.2 Estimations `a priori . . . 6

1.2.3 Retour au probl`eme initial . . . 9

1.3 Etude du probl`eme instationnaire . . . 10

1.3.1 Methode de Galerkin pour l’´etude du probl`eme approch´e . . . 10

1.3.2 Estimations d’´energie . . . 15

1.3.3 Retour `a l’´equation de d´epart . . . 17

2 Etude d’un mat´eriau constitu´e de fibres 19 2.1 Introduction . . . 19

2.2 Fibres non cassantes . . . 20

2.2.1 Etude du probl`eme stationnaire . . . 20

2.2.2 Etude du probl`eme instationnaire . . . 21

2.3 Fibres cassantes . . . 24

2.3.1 Etude du probl`eme stationnaire . . . 24

2.3.2 Etude du probl`eme instationnaire . . . 27

Conclusion 34

Bibliographie 35

(4)

Introduction

Nous avons effectu´e notre stage de DEA et de fin d’´etude d’ing´enieur au sein du Laboratoire Central des Ponts et Chauss´ees `a Paris avec Michel Fr´emond. Ce stage avait pour objet de mettre en application les enseignements suivis en formation d’ing´enieur en math´ematique appliqu´ees et calcul scientifique de l’Institut Galil´ee ainsi que les enseignements de DEA d’analyse num´erique de l’universit´e Pierre et Marie Curie. A cet effet, nous avons men´e durant quatre mois un travail `a caract`ere th´eorique dans le domaine de la m´ecanique du solide dont le but ´etait d’´etablir des r´esultats d’existence et d’unicit´e - ou seulement d’existence - de solutions d’´equations aux d´eriv´ees partielles r´egissant l’´evolution d’un solide. A partir de la loi de comportement de celui-ci, on ´ecrit l’´equation de la quantit´e de mouvement. Le probl`eme m´ecanique devient alors purement un probl`eme math´ematique et c’est l`a qu’intervient notre contribution.

Les probl`emes envisag´es se situeront toujours en dimension deux ou trois. Nous avons ´etudi´e deux types de mat´eriaux. Dans la premi`ere partie, on consid`ere un mat´eriau dit durcissant ou encore `a blocage c’est

`

a dire qu’il se comporte de mani`ere ´elastique tant que le d´eplacement reste born´e par une certaine valeur.

Par contre, d`es que ce seuil est atteint, il se bloque ce qui signifie que quelle que soit la contrainte exerc´ee, il ne se d´eformera plus. La deuxi`eme partie quant `a elle s’int´eresse `a un mat´eriau constitu´e de fibres.

Nous supposerons d’abord que les fibres ne peuvent pas casser et ensuite, nous ´etudierons le cas o`u la rupture est possible.

(5)

Chapitre 1

Etude d’un mat´ eriau durcissant

1.1 Introduction

On consid`ere un mat´eriau anisotrope et non homog`ene mat´erialis´e par Ω un domaine born´e r´egulier deRN. On d´enote par Ason tenseur d’´elasticit´e qui v´erifie les propri´et´es suivantes :

1. Propri´et´e de sym´etrie :∀1≤i, j, k, l≤N et p.p.x∈Ω

Aijkl(x) =Aijlk(x) =Ajikl(x) =Aklij(x) 2. Propri´et´e d’ellipticit´e : ∃α >0,∀ξ∈RN

2 et p.p.x∈Ω

N

X

k,l=1

Aijklξijξkl ≥α

N

X

i,j=1

ξij2

De plus∀1≤i, j, k, l≤N,Aijkl∈L(Ω).

On note∀1≤i, j≤N,

eij(u) = 1 2

∂ui

∂xj

+∂uj

∂xi

le tenseur des d´eformations. La loi de comportement de ce mat´eriau est donn´ee par : σ∈∂ψ e(u)

o`u ψest une fonctionnelle convexe d´efinie par ψ(ξ) =1

2A(x)ξ.ξ+IM(ξ) et IM est la fonction indicatrice de l’ensemble C ={ξ∈RN

2 /|ξ| ≤M} qui vaut 0 si|ξ| ≤M et +∞

sinon.∂ψ e(u)

correspond `a la sous-diff´erentielle deψ ene(u).

On suppose que ce mat´eriau est maintenu fixe sur le bord de Ω, ce qui se formalise par la condition de Di- richletu= 0 sur∂Ω, et qu’il est soumis `a des forces volumiquesf. Par ailleurs, le d´eplacement `a l’instant initial est donn´e paru0. Nous nous proposons d’´etudier l’´equation d’´elasticit´e associ´ee. Un tel mat´eriau se comporte de mani`ere ´elastique tant que les d´eformations restent inf´erieures `aM. Le terme suppl´ementaire intervenant dans l’´equation signifie que lorsque les d´eformations atteignent la valeurM, alors quelle que soit la contrainte exerc´ee, le solide ne se d´eformera pas plus. D’o`u l’appellation de mat´eriau durcissant.

On appelera aussi ce type de mat´eriaux, mat´eriaux `a blocage. Tant que les d´eformations restent born´ees, le mat´eriau sera ´elastique, c’est `a dire que si l’on cesse de lui faire subir des contraintes externes, il reviendra `a sa configuration initiale.

Dans une premi`ere partie, nous nous int´eresserons `a la r´esolution de l’´equation d’´elasticit´e stationnaire dont la loi de comportement est donn´ee ci-dessus :

−div∂ψ(e(u))3f dans Ω

u= 0 sur ∂Ω (1.1)

(6)

Par la suite, nous ´etudierons le probl`eme quasi-statique en rajoutant un terme de r´esistance visqueuse.

Nous aurons donc `a faire `a un mat´eriau de type visco-´elastique, c’est `a dire `a un mat´eriau ”dou´e de m´emoire” en ce sens que l’´etat de contraintes `a l’instant td´epend de toutes les d´eformations subies par le mat´eriau aux instants ant´erieurs. Il s’agit de l’´equation d’´evolution suivante :

tu−div∂ψ(e(u))3f dans QT

u=u0 sur Ω

u= 0 sur ∂Ω×]0, T[

(1.2)

Nous ne pourrons pas ´etudier ces deux probl`emes de front. A cet effet, nous allons introduire un probl`eme approch´e en rempla¸cant la fonctionψpar une fonctionψnconvexe et diff´erentiable dansRN

2, d´efinie par ψn(ξ) = 1

2A(x)ξ.ξ+n[(|ξ| −M)+]p

o`up≥2 est fix´e etnest un param`etre amen´e `a tendre vers +∞. Commeψn est une fonction convexe et diff´erentiable, alors la sous-diff´erentielle deψn coincide avec la diff´erentielle ordinaire donc

∂ψn(ξ) =Dψn(ξ) =A(x)ξ+np[(|ξ| −M)+]p−1 ξ

|ξ|

On esp`ere que lorsquen→+∞le probl`eme approch´e converge en un certain sens vers le probl`eme initial.

1.2 Etude du probl` eme stationnaire

Soitf ∈[L2(Ω)]N, nous sommes donc amen´es `a ´etudier l’´equation ( −div

A(x)e(u) +np[(|e(u)| −M)+]p−1|e(u)|e(u)

=f dans Ω u= 0 sur ∂Ω

(1.3)

1.2.1 Existence et unicit´ e du probl` eme approch´ e

Montrons, tout d’abord que le probl`eme (1.3) est bien pos´e. On remarque qu’il s’agit de l’´equation d’Euler du probl`eme de minimisation suivant :

min

v∈[W01,p(Ω)]N

n1 2

Z

A(x)e(v).e(v) +n Z

(|e(v)| −M)+p

− Z

f vo

On d´efinit la fonctionnelle Jn: [W01,p(Ω)]N →Rpar Jn(v) = 1

2 Z

A(x)e(v).e(v) +n Z

(|e(v)| −M)+p

− Z

f v

[W01,p(Ω)]N est un espace de Banach r´eflexif. Nous allons montrer queJnest une fonctionnelle strictement convexe, fortement sci et coercive.

A cet effet, posons :





















F(u) = 1 2

Z

A(x)e(u).e(u)

G(u) = Z

f u

H(u) =n Z

(|e(u)| −M)+p

(7)

On d´emontre ais´ement queF est strictement convexe et fortement sci sur [W01,p(Ω)]N et queGest convexe et fortement sci sur [W01,p(Ω)]N.

Posons maintenanth(r) =n

(r−M)+p

.hest convexe et commeH(u) =R

h(|e(u)|) on en d´eduit que H est convexe. EnfinH est continue comme compos´ee d’applications continues et doncHest fortement sci.

Et donc Jn est strictement convexe fortement sci. Il reste `a montrer que Jn est coercive. En effet

∀v∈[W01,p(Ω)]N,

Jn(v)≥n Z

(|e(v)| −M)+p

− Z

f v

Les in´egalit´es de Cauchy-Schwarz, Poincar´e et Korn impliquent que Jn(v)≥2−pnk∇vkpLp(Ω)− kfkLp0

(Ω)k∇vkLp(Ω)−Mpn|Ω|

doncJn(v)→+∞quand kvk[W1,p

0 (Ω)]N →+∞ce qui prouve queJn est coercive.

Ceci ´etablit l’existence et l’unicit´e d’une solutionun dans [W01,p(Ω)]N au probl`eme de minimisation.

CommeJn est Gˆateau-diff´erentiable sur [W01,p(Ω)]N, ce minimum est caract´eris´e par l’´equation d’Euler

∀v∈[W01,p(Ω)]N

Jn0(un).v= 0 et donc

Z

A(x)e(un).e(v) +np Z

{(|e(un)| −M)+}p−1 e(un)

|e(un)|.e(v) = Z

f v

En utilisant la formule de Green, il vient

−div

A(x)e(u)n+np[(|e(un)| −M)+]p−1 e(un)

|e(un)|

=f dans [D0(Ω)]N

On a donc d´emontr´e l’existence et l’unicit´e d’une solutionun ∈[W01,p(Ω)]N de l’´equation ( −div

A(x)e(un) +np[(|e(un)| −M)+]p−1|e(ue(un)

n)|

=f dans Ω un= 0 sur ∂Ω

1.2.2 Estimations ` a priori

Commeun est l’unique minimiseur deJn, on a

Jn(un)≤Jn(0)

donc 1

2 Z

A(x)e(un).e(un) +n Z

(|e(un)| −M)+p

≤ Z

f un

D’apr`es les in´egalit´es de Cauchy-Schwarz et de Poincar´e et en minorant le premier membre, il vient α

2 Z

|e(un)|2+n Z

(|e(un)| −M)+p

≤Ckfk[L2(Ω)]Nkunk[H1 0(Ω)]N

Donc en utilisant l’in´egalit´e de Korn





kunk[H1

0(Ω)]N ≤Ckfk[L2(Ω)]N

Z

(|∇un| −M)+p

≤ C n

(8)

On peut donc extraire une sous-suite telle que

un* u faiblement dans [H01(Ω)]N Par ailleurs,

Z

|e(un)|p≤2pZ

(|e(un)| −M)p

+Mp|Ω|

≤2pZ

(|e(un)| −M)+p

+CMp|Ω|

≤C On peut donc extraire une sous-suite telle que

e(un)* e(u) faiblement dans [Lp(Ω)]N2 Et comme

Z

|∇un|p≤C Z

|e(un)|p On peut `a nouveau extraire une sous-suite telle que

∇un *∇u faiblement dans [Lp(Ω)]N2 Donc

un * u faiblement dans [W01,p(Ω)]N

Montrons maintenant queke(u)k[L(Ω)]N2 ≤M. Nous allons avoir besoin d’un argument d’int´egration : Lemme 1 Soitfn une suite de fonctions positives qui tend versf faiblement dansLr(Ω),(r≥1)et soit An={x∈Ω :fn(x)≥K} un ensemble mesurable tel que |An| →0. Alorsf ∈L(Ω) etkfkL ≤K.

D´emonstration.Soitϕ∈ C0(Ω) et soitε >0. Alors pournassez grand

Z

Ω/An

ϕ(fn−f) ≤ε Donc

Z

Ω/An

ϕf ≤ε+

Z

Ω/An

ϕfn

≤ε+K Z

Ω/An

|ϕ|

Par ailleurs, comme |An| → 0, ϕf χAn → 0 pp et comme |ϕf χAn| ≤ |f ϕ| ∈ L1(Ω) on en d´eduit par convergence domin´ee que

R

Anϕf →0.

En faisant maintenant tendreεvers 0, il vient Z

ϕf ≤K

Z

|ϕ|

D’o`u le lemme.

On voudrait appliquer le lemme 1 `a fn = |e(un)| et K = M +η, o`u 0 < η < 1. Posons An = {x ∈ Ω :|e(un)| ≥M+η}. Il s’agit de montrer que|An| →0. En effet,

ηp|An| ≤ Z

An

(|e(un)| −M)+p

≤ Z

(|e(un)| −M)+p

≤C n →0 Donc

|An| →0

Le lemme 1 nous dit alors que|e(u)| ∈L(Ω) etke(u)k[L(Ω)]N2 ≤M+η. En faisant tendreη vers 0 on en d´eduit queke(u)k[L(Ω)]N2 ≤M.

(9)

Nous allons `a pr´esent d´emontrer qu’il y a en fait convergence forte. En effet, on a prouv´e que un ´etait l’unique minimiseur deJn donc∀0< t <1

Jn(un)≤Jn(tu) 1

2 Z

A(x)e(un).e(un) +n Z

(|e(un)| −M)+p

− Z

f un

≤t2 2

Z

A(x)e(u).e(u) +n Z

(|te(u)| −M)+p

−t Z

f u Or|e(u)| ≤M ⇒t|e(u)| ≤tM ⇒t|e(u)| −M ≤M(t−1)≤0. DoncnR

(|te(u)| −M)+p

= 0.

En minorant le premier membre et en passant `a la limite sup dans celui-ci, il vient lim sup1

2 Z

A(x)e(un).e(un)− Z

f u≤ t2 2

Z

A(x)e(u).e(u)−t Z

f u

En faisant tendre t → 1 et en tenant compte du fait que F est faiblement sci (car F est convexe et fortement sci), on en d´eduit que

lim sup Z

A(x)e(un).e(un)≤ Z

A(x)e(u).e(u)≤lim inf Z

A(x)e(un).e(un) Donc

lim Z

A(x)e(un).e(un) = Z

A(x)e(u).e(u)

Et commee(un)* e(u) faiblement dans [L2(Ω)]N2 on en d´eduit que lim

Z

A(x) e(un)−e(u)

. e(un)−e(u)

= 0

Et donc, d’apr`es la propri´et´e d’ellipticit´e deA(x),e(un)→e(u) fortement dans [L2(Ω)]N2. L’in´egalit´e de Korn implique que∇un→ ∇ufortement dans [L2(Ω)]N2. On peut donc extraire une sous-suite telle que

∇un→ ∇upp.

Lemme 2 Soit fn une suite de fonctions qui tend vers f presque partout et telle que kfkLp(Ω) ≤ C (1< p <∞), alors f ∈Lq(Ω) etfn →f dansLq(Ω),∀1≤q < p.

D´emonstration.Sifn→f pp, alors|fn|p→ |f|ppp. d’autre part, le lemme de Fatou implique que Z

|f|p= Z

lim inf|fn|p≤lim inf Z

|fn|p<+∞

carfn ∈Lp(Ω). Doncf ∈Lp(Ω).

Par ailleur, d’apr`es le th´eor`eme d’Egoroff, ∀ε >0,∃Aε mesurable tel que|Ω/Aε|< εet sup

x∈Aε

|fn(x)−f(x)| →0 Ainsi, en appliquant L’in´egalit´e de H¨older,∀q∈[1, p[, on a : Z

|fn−f|q = Z

Ω/Aε

|fn−f|q+ Z

Aε

|fn−f|q ≤Z

|fn−f|pq/p

|Ω/Aε|1−q/p+ sup

x∈Aε

|fn(x)−f(x)|q

|Ω| →0 carq < p.

Et le lemme 2 est ainsi d´emontr´e.

En se souvenant que ∇un est born´e dans tous les [Lp(Ω)]N2, ∀p < +∞ et en appliquant le lemme

(10)

2, on en conclut que ∇u∈[Lq(Ω)]N2,∀q < p <+∞et ∇un → ∇ufortement dans [Lq(Ω)]N2. Et donc un→ufortement dans [W01,q(Ω)]N,∀2≤q <+∞.

Posons maintenantRn(e(un)) =n

(|e(un)| −M)+p−1 e(u

n)

|e(un)|.Rn(e(un)) est sym´etrique care(un) l’est.

Le probl`eme (1.3) s’´ecrit alors ( −div

A(x)e(un))−divRn(e(un)

=f dans Ω un= 0 sur ∂Ω

1.2.3 Retour au probl` eme initial

Notons

K={v∈[W01,q(Ω)]N ∀q <∞, tel que|e(v(x))| ≤M p.p. x∈Ω}

De cette mani`ere, on au∈ K

Nous allons commencer par d´emontrer le r´esultat suivant :∀v∈ K Rn(e(un)), e(v)−e(un)

[L2(Ω)]N2 ≤0 Rappelons queRn(e(un)) =n

(|e(un)| −M)+p−1 e(un)

|e(un)| et soit doncv∈ K Distingons deux cas :

1. si|e(un)| ≤M, alorsRn(e(un)) = 0 et donc Rn(e(un)), e(v)−e(un)

[L2(Ω)]N2 = 0 2. si|e(un)| ≥M, alors d’apr`es l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz :

e(un).e(v)− |e(un)|2≤ |e(un)||e(v)| − |e(un)|2≤ |e(un)|(M− |e(un)|)≤0 donc Rn(e(un)), e(v)−e(un)

[L2(Ω)]N2 =nR

(|e(un)| −M)+n−1 e(un)

|e(un)|.(e(v)−e(un))≤0 et donc

Rn(e(un)), e(v)−e(un)

[L2(Ω)]N2 ≤0 Ce qui ´etablit le r´esultat attendu.

NotonsIla fonction indicatrice de l’ensembleKc’est `a dire,I(v) = 0 siv∈ K etI(v) = +∞sinon. On a I(v) =

Z

IM(e(v(x)))dx

∀v∈ K, prenonsv−un comme fonction test dans la formulation variationnelle, il vient Z

A(x)e(un).(e(v)−e(un)) + Z

Rn(e(un)).(e(v)−e(un)) = Z

f(v−un) et donc

Z

A(x)e(un).(e(v)−e(un))≥ Z

f(v−un) Par passage `a la limite, il vient d’apr`es les convergences ´etablies ci-dessus

Z

A(x)e(u).(e(v)−e(u))≥ Z

f(v−u) Ce qui est l’in´equation d’Euler du probl`eme de minimisation

minv∈K

n1 2

Z

A(x)e(v).e(v)− Z

f vo

(1.4) Posons

J(v) = 1 2

Z

A(x)e(v).e(v)− Z

f v

(11)

On a d´ej`a vu queJ´etait une fonctionnelle strictement convexe sci et coercive sur [W01,q(Ω)]N. Par ailleurs, K est un convexe, ferm´e non vide. Il existe donc une unique solutionu∈ K `a ce probl`eme. L’in´egalit´e que nous avons obtenue signifie aussi que

f+ div(A(x)e(u))∈∂I(u)

Nous allons avoir besoin d’expliciter la sous-diff´erentielle de I. Pour ce faire, posons Λ : [W01,q(Ω)]N →[Lq(Ω)]N,u7−→e(u). Λ estC1 et∀v∈[W01,q(Ω)]N,<Λ0(u), v >=e(v).

F : [Lq(Ω)]N →R,w7−→R

IM(w). CommeIM est convexe sci, on sait que

∂F(w) ={g∈[Lq0(Ω)]N :g(x)∈∂IM(w(x))pp}

Comme

I(u) = Z

IM(e(u)) = (F◦Λ)(u) Alors sih∈∂I(u),∀v∈[W01,q(Ω)]N on a

< h, v >=

Z

w(x)e(v(x))dx

o`u w(x)∈∂IM(e(u(x))) pp. Et donch=−divw. On en d´eduit alors que f+ div(A(x)e(u)) =−divZ O`u

Z(x)∈ −div(∂IM(e(u(x)))pp Finalement, on a d´emontr´e la

Proposition 1 Sif ∈[L2(Ω)]N, alors l’´equation









−div(A(x)e(u))−divZ=f dans [D0(Ω)]N Z(x)∈ −∂IM(e(u(x)) p.p. x∈Ω

|e(u(x))| ≤M p.p. x∈Ω admet une unique solutionu∈[W01,q(Ω)]N,∀q <∞.

1.3 Etude du probl` eme instationnaire

Soient f ∈ L2(0, T; [L2(Ω)]N) etu0 ∈[H01(Ω)]N tel que |e(u0)| ≤M pp, nous allons nous int´eresser dans cette partie `a la r´esolution de l’´equation d’´evolution













tu−div

A(x)e(u) +np[(|e(u)| −M)+]p−1|e(u)|e(u)

=f dans QT u(0) =u0 sur Ω

u= 0 sur ∂Ω×]0, T[

(1.5)

1.3.1 Methode de Galerkin pour l’´ etude du probl` eme approch´ e

NotonsRn(e(u)) =np[(|e(u)| −M)+]p−1|e(u)|e(u) =Dφn(e(u)), o`uφn(e(u)) =n[(|e(u)| −M)+]p est une fonction convexe de classeCp−1.

(12)

Unicit´e du probl`eme approch´e

Commep≥2 alors [W01,p(Ω)]N ,→[H01(Ω)]N. Soit l’op´erateurB d´efini par :

B:L2(0, T; [H01(Ω)]N)→L2(0, T; [H−1(Ω)]N), u7−→Bu=−div(A(x)e(u))−divRn(e(u)) Montrons queB est un op´erateur strictement monotone. Soientu, v ∈[H01(Ω)]N

Z T 0

hBu(t)−Bv(t), u(t)−v(t)iH1

0,H−1dt

≥α Z T

0

k∇u(t)− ∇v(t)k2

[L2(Ω)]N2dt+ Z T

0

(Rn(e(u(t)))− Rn(e(v(t))), e(u(t))−e(v(t)))[L2(Ω)]N2dt

≥α Z T

0

k∇u(t)− ∇v(t)k2

[L2(Ω)]N2dt

En effet, par caract´erisation de la convexit´e deφn au premier ordre, on en d´eduit queDφn est monotone, c’est `a dire que∀t∈]0, T[

(Dφn(e(u(t)))−Dφn(e(v(t))), e(u(t))−e(v(t)))[L2(Ω)]N2 ≥0 et donc

Z T 0

(Rn(e(u(t))− Rn(e(v(t))), e(u(t)−e(v(t))[L2(Ω)]N2dt≥0 Ce qui d´emontre effectivement queB est un op´erateur strictement monotone.

Nous sommes `a pr´esent en mesure de d´emontrer l’unicit´e d’une solution de (1.6). En effet, prenons u et ¯udeux solutions de (1.6), alors il vient par estimation d’´energie que

1 2

d

dtku(t)−u(t)k¯ 2[L2(Ω)]N +hBu(t)−Bu(t), u(t)¯ −u(t)i¯ = 0 Donc∀t∈]0, T[

1 2

d

dtku(t)−u(t)k¯ 2[L2(Ω)]N ≤0 Par int´egration,∀t∈]0, T[

ku(t)−u(t)k¯ [L2(Ω)]N ≤0

caru(0) = ¯u(0) =u0et doncu= ¯uce qui traduit l’unicit´e de la solution de (1.6).

Existence du probl`eme approch´e

C’est ici que nous allons employer une m´ethode de Galerkin. Soit {ϕi} une base hilbertienne de [L2(Ω)]N form´ee des vecteurs propres de l’op´erateur de l’´elasticit´e avec condition de Dirichlet. On note {λi}les valeurs propres correspondantes qui forment une suite de nombres positifs qui tend vers +∞. On a donc

−div(A(x)e(ϕi)) =λiϕi Notonsum(t) =Pm

i=1umi (t)ϕi. On a fm(t) =

m

X

i=1

fim(t)ϕi→f(t) fort dansL2(0, T; [L2(Ω)]N) et

um0 =

m

X

i=1

um0,iϕi→u0 fort dans [L2(Ω)]N

(13)

Nous allons commencer par montrer que l’´equation













tum−div

A(x)e(um)) +Rn(e(um)

=fm dans QT um(0) =um0 sur Ω

um= 0 sur ∂Ω×]0, T[

admet une solution dans Vm = [ϕ1, ..., ϕm] le sous-espace vectoriel de dimension finie engendr´e par les mpremiers vecteurs de la base hilbertienne. En multipliant parϕi et en int´egrant sur Ω, il vient

Z

tumϕi+ Z

A(x)e(um).e(ϕi) + Z

Rn(e(um)).e(ϕi) = Z

fmϕi

⇒ d dt

Z

umϕi+ Z

A(x)e(um).e(ϕi) + Z

Rn(e(um)).e(ϕi) =fim

⇒ dumi

dt +λiumi + Z

R(e(um)).e(ϕi) =fim

On pose maintenantUm= (um1, ..., umm),Fm= (f1m, ..., fmm),U0m= (um0,1, ..., um0,m) et on note R(Um)i=

Z

Rn(e(um)).e(ϕi) et enfin

Λ = diag(λj) DoncUmv´erifie l’´equation

dUm

dt + ΛUm+R(Um) =Fm Um(0) =U0m

Um 7−→ ΛUm+R(Um)−Fm est continue car Λ est une application lin´eaire et φn est de classe Cp−1. On en d´eduit l’existence d’une solution Um de l’´equation diff´erentielle ci-dessus sur un inter- valle de temps [0, T(U0m)[ d´ependant de la donn´ee initiale. L’existence d’une solution globale sur [0, T] est obtenue si |Vm(t)| n’explose pas quand t tend vers T(U0m). Autrement dit, il existe une solution um∈ C1(]0, T(U0m)[;Vm) de













tum−div

A(x)e(um)) +Rn(e(um)

=fm dans QT um(0) =um0 sur Ω

um= 0 sur ∂Ω×]0, T[ Estimations d’´energie

On voudrait `a pr´esent faire tendre le param`etremvers l’infini, afin de se ramener au prob`eme (1.6).

Pour ce faire, nous allons effectuer une estimation d’´energie en multipliant l’´equation Z

tumϕi+ Z

A(x)e(um).e(ϕi) + Z

Rn(e(um)).e(ϕi) = Z

fmϕi

parumi , en sommant pouriallant de 1 `a met en int´egrant sur Ω, il vient apr`es minoration du premier membre

1 2

d

dtkum(t)k2[L2(Ω)]N+αk∇um(t)k2[L2(Ω)]N2+ Z

Rn(e(um(t))).e(um(t))≤ Z

fm(t)um(t)

(14)

CommeR

Rn(e(um(t))).e(um(t))≥0, en utilisant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz, on en d´eduit que 1

2 d

dtkum(t)k2[L2(Ω)]N+αk∇um(t)k2

[L2(Ω)]N2 ≤ kfm(t)k[L2(Ω)]Nkum(t)k[L2(Ω)]N

En particulier kum(t)k[L2(Ω)]N

d

dtkum(t)k[L2(Ω)]N =1 2

d

dtkum(t)k2[L2(Ω)]N ≤ kfm(t)kL2([L2(Ω)]Nkum(t)k[L2(Ω)]N

Par int´egration il vient

kum(t)k[L2(Ω)]N ≤ kfmkL1(0,T;[L2(Ω)]N)+kum0k[L2(Ω)]N ≤C DoncT(U0m) =T et

kumkL(0,T;[L2(Ω)]N)≤C D’un autre cˆot´e, on a

Z T 0

k∇um(t)k2

[L2(Ω)]N2dt≤ kumkL(0,T;[L2(Ω)]N)kfmkL1(0,T;[L2(Ω)]N)≤C donc

kumkL2(0,T;[H01(Ω)]N)≤C Par ailleurs,

np Z

QT

(|e(um)| −M)+p−1

|e(um|= Z

QT

Rn(e(um)).e(um)≤C

⇒np Z

QT

(|e(um)| −M)+p

+M np Z

QT

(|e(um| −M)+p−1

≤C

Or Z

QT

|e(um)|p≤2p Z

QT

(|e(um| −M)p+ (2M)p|QT| ≤C

Donc Z

QT

|e(um)|p≤2p Z

QT

(|e(um| −M)+p

+C(2M)p|QT| ≤C et donc

ke(um)kLp(0,T;[Lp(Ω)]N2)≤C En particuliere(um)* e(u) faible dansLp(0, T; [Lp(Ω)]N2).

En d´esignant parp0 l’exposant conjugu´e dep(p0 =p−1p ), on constate que kDφn(e(um(t)))kp0

[Lp0(Ω)]N2 = (np)p0 Z

(|e(um(t))| −M)+p0(p−1)

= (np)p0 Z

(|e(um(t))| −M)+p

≤C Et donc

kDφn(e(um))kp0

Lp0(0,T;[Lp0(Ω)]N2)≤C

⇒Dφn(e(um))* Yn faible dansLp0(0, T; [Lp0(Ω)]N2).

Il s’agit `a pr´esent de montrer queYn =Dφn(e(u)).

Lemme 3 Soit φ une fonction convexe, C1 et `a croissance p. On suppose que wm * w faible dans Lp(0, T;Lp(Ω))et queDφ(wm)* Y faible dansLp0(0, T;Lp0(Ω)). On suppose de plus que

lim sup Z T

0

Z t 0

Z

Dφ(wm)wm≤ Z T

0

Z t 0

Z

Y w Alors, Y =Dφ(w).

(15)

D´emonstration.Par caract´erisation de la convexit´e au premier ordre, la diff´erentielle deφest une appli- cation monotone. Et donc∀v∈Lp(0, T;Lp(Ω))

Z T 0

Z t 0

Z

(Dφ(wm))−Dφ(v))(wm−v)≥0 Par passage `a la limite sup, il vient par convergence faible

Z T 0

Z t 0

Z

(Y −Dφ(v))(w−v)≥0 On posev=w+su, avecs∈R et u∈Lp(0, T;Lp(Ω)). Donc

−s Z T

0

Z t 0

Z

(Y −Dφ(w+su))u≥0 En simplifiant pars









 Z T

0

Z t 0

Z

(Y −Dφ(w+su))u≤0 si s >0

Z T 0

Z t 0

Z

(Y −Dφ(w+su))u≥0 si s <0 Commeφest `a croissancepon en d´eduit qu’il existe unC >0 tel que

|Dφ(w+su)| ≤C|w+su|p−1 donc

|Dφ(w+su)|p0 ≤C|w+su|p

Orw+su→wdansLp(0, T;Lp(Ω)) donc par d’apr`es la r´eciproque de la convergence domin´ee, il existe ung∈Lp(0, T;Lp(Ω)) tel que|w+su| ≤g. Et donc

|Dφ(w+su)|p0 ≤Cgp∈L1(0, T;L1(Ω))

Par ailleurs, par continuit´e deDφon aDφ(w+su)→Dφ(w)pp, donc d’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee,Dφ(w+su)→Dφ(w) dansLp0(0, T;Lp0(Ω)). En passant `a la limite quands→0, il vient

Z T 0

Z t 0

Z

(Y −Dφ(w))u= 0 SoitY =Dφ(w) ce qui prouve le lemme.

umv´erifie l’´equation

tum−div

A(x)e(um) +R(e(um)

=fm Par passage `a la limite au sens des distributions,uv´erifie l’´equation

tu−div

A(x)e(u) +Yn

=f

Nous voudrions appliquer lemme pr´ec´edent `a wm = e(um). φn est bien une fonction convexe, C1 et `a croissancep. Il reste `a v´erifier que

lim sup Z T

0

Z t 0

Z

n(e(um))e(um)≤ Z T

0

Z t 0

Z

Y e(u)

n(e(um(t))), e(um(t)

[L2(Ω)]N2 = (fm(t), um(t))[L2(Ω)]N− A(x)e(um(t), e(um(t)

[L2(Ω)]N2

(16)

tum(t)), um(t)

[L2(Ω)]N

Or

lim sup Z T

0

Z t 0

(fm(t), um(t))[L2(Ω)]N = Z T

0

Z t 0

(f(t), u(t))[L2(Ω)]N

carfm→f fortement dansL2(0, T; [L2(Ω)]N) etum* ufaiblement dansL2(0, T; [L2(Ω)]N).

Ensuite par semi-continuit´e inf´erieure

− Z T

0

Z t 0

A(x)e(u(t)), e(u(t))

[L2(Ω)]N2

≥ −lim inf Z T

0

Z t 0

A(x)e(um(t), e(um(t)

[L2(Ω)]N2 = lim sup− Z T

0

Z t 0

A(x)e(um(t), e(um(t)

[L2(Ω)]N2

Et enfin, on d´emontre par densit´e des fonctionsC1([0, T];Cc(Ω)) dansH1(0, T;L2(Ω)) que

− Z T

0

Z t 0

tum(s)), um(s)

[L2(Ω)]N

=−1 2

Z T 0

kum(t)k2[L2(Ω)]N +Tkum0k2[L2(Ω)]N

⇒lim sup− Z T

0

Z t 0

Z

tum(t)um(t)≤ −1 2

Z T 0

ku(t)k[L2(Ω)]N +Tku0k[L2(Ω)]N =− Z T

0

Z t 0

Z

tu(t)u(t)

On constate effectivement que lim sup

Z T 0

Z t 0

Z

n(e(um)e(um)≤ Z T

0

Z t 0

Z

Yne(u)

Appliquant maintenant le lemme, on d´eduit queYn =Dφn(e(u)) =Rn(e(u)). On a finalement montr´e l’existence et l’unicit´e d’une solutionun ∈Lp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [L2(Ω)]N) de l’´equation













tun−div

A(x)e(un) +np[(|e(un)| −M)+]p−1|e(ue(un)

n)|

=f dans QT

un(0) =u0 sur Ω

un= 0 sur ∂Ω×]0, T[

1.3.2 Estimations d’´ energie

En effectuant les mˆemes estimations d’´energie qu’au paragraphe pr´ec´edent en rempla¸cantfmparf, on d´emontre queun est suite born´ee dansLp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [L2(Ω)]N). On peut donc extraire une sous-suite telle queun * ufaiblement dansLp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [L2(Ω)]N).

On d´emontre aussi que

Z

QT

Rn(e(un)).e(un)≤C

⇒np Z

QT

(|e(un)| −M)+p−1

|e(un)| ≤C

⇒np Z

QT

(|e(un)| −M)+p

+M np Z

QT

(|e(un)| −M)+p−1

≤C Donc en particulier

kRn(e(un))k[L1(Ω]N2 =np Z

QT

(|e(un)| −M)+p−1

≤ C M

(17)

Donc

Rn(e(un))→ Rdans[D0(QT)]N2 Par ailleurs, multiplions l’´equation par∂tun puis int´egrons sur Ω, il vient

k∂tun(t)k2[L2(Ω)]N +1 2

d

dt A(x)e(un(t)), e(un(t))

[L2(Ω)]N+ d dt

Z

φn(e(un(t))) =

= f(t), ∂tun(t)

[L2(Ω)]N ≤1

2kf(t)k2[L2(Ω)]N +1

2k∂tun(t)k2[L2(Ω)]N

On int ˜A¨gre entre 0 etT, commee(u0)≤M on en d´eduit queφn(e(u0)) = 0 et donc 1

2k∂tunk2L2(0,T;[L2(Ω)]N)

2ke(un(t)))k2[L2(Ω)]N ≤ 1

2kf(t)k2[L2(Ω)]N+1

2kAkL(Ω)N4ke(u0)k2[L2(Ω)]N

On a donc

k∂tunk2L2(0,T;[L2(Ω)]N)≤C ke(un))kL(0,T;[L2(Ω)]N)≤C

En regroupant toutes les pr´ec´edentes estimations, on en d´eduit par compacit´e faible que

tun* ∂tu faible dans L2(0, T; [L2(Ω)]N)

un* u faible dans L(0, T; [H01(Ω)]N)∩Lp(0, T; [W01,p(Ω)]N) Par ailleurs, d’apr`es le th´eor`eme d’Ascoli,

un→u fort dans C0([0, T]; [L2(Ω)]N)

Nous allons maintenant d´emontrer que ke(u)k[L(QT)]N2 ≤M. A cet effet, posons An ={(x, t)∈QT :

|e(un)(x, t)| ≥M+η}. Il s’agit de montrer que|An| →0. En effet, Z

An

(|e(un)| −M)+p

≤ Z

QT

(|e(un)| −M)+p

≤ C n →0 Donc

ηp|An| →0⇒ |An| →0

Par ailleurs, on sait que un * u faiblement dans L2(0, T; [H01(Ω)]N). Donc e(un) * e(u) faiblement dansL2(0, T; [L2(Ω)]N2). D’apr`es le lemme 1,|e(u)| ∈L(0, T; [L(Ω)]N2) etke(u)kL(0,T;[L(Ω)]N2)≤ M+η. En faisant tendre η vers 0 on en d´eduit queke(u)kL(0,T;[L(Ω)]N2)≤M.

Donc|e(u)(x, t)| ≤M p.p. (x, t)∈QT. Posons

K={v∈Lp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [H01(Ω)]N) :|e(v)(x, t)| ≤M p.p.(x, t)∈QT} Doncu∈ K.

Montrons maintenant que∀v∈ K Z

QT

Rn(e(un)).(e(v)−e(un))≤0 En effet, R(e(un)) = Dφn(e(un)), o`u φn(e(un)) = n (|e(un)| −M)+p

est une fonction convexe. Par caract´erisation de la convexit´e au premier ordre, il vient

φn(e(v)(t))≥φn(e(un)(t)) + Rn(e(un)(t)), e(v)(t)−e(un)(t)

[L2(Ω)]N2

(18)

Si l’on choisitv∈ K alorsφn(e(v)(t)) = 0 et donc 0≥φn(e(un)(t))+ Rn(e(un)(t)), e(v)(t)−e(un)(t)

[L2(Ω)]N2 ≥ Rn(e(un)(t)), e(v)(t)−e(un)(t)

[L2(Ω)]N2

carφn≥0. Enfin, en int´egrant entre 0 etT, on en d´eduit que∀v∈ K Z

QT

Rn(e(un)).(e(v)−e(un))≤0 ce qui correspond effectivement au r´esultat attendu.

∀v∈ K, on multiplie l’´equation

tun−div A(x)e(un) +Rn(e(un)

=f parv−un puis on int`egre surQT, il vient

− ∂tun, v−un

L2(0,T;[L2(Ω)]N)− A(x)e(un), e(v)−e(un)

L2(0,T;[L2(Ω)]N)+ (f, v−un)L2(0,T;[L2(Ω)]N)≤0 D’apr`es les r´esultats de convergence d´ej`a ´etablis, on en d´eduit par passage `a la limite que∀v∈ K

− ∂tu, v−u

L2(0,T;[L2(Ω)]N)− A(x)e(u), e(v)−e(u)

L2(0,T;[L2(Ω)]N)+ (f, v−u)L2(0,T;[L2(Ω)]N)≤0

1.3.3 Retour ` a l’´ equation de d´ epart

Existence d’une solution Nous avons donc d´emontr´e que

−∂tu+ div(A(x)e(u)) +f ∈∂I(u)

o`uId´esigne la fonction indicatrice de l’ensembleK. On d´emontre de la mˆeme mani`ere que dans la partie stationnaire l’existence d’une solution de l’´equation

















−∂tu+ div(A(x)e(u))−divZ=f dans D0(QT)

u=u0 sur Ω

Z(x, t)∈∂IM(e(u(x, t))) p.p. (x, t)∈QT

|e(u)(x, t)| ≤M p.p. (x, t)∈QT

dansLp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [H01(Ω)]N)∩H1(0, T; [L2(Ω)]N) Unicit´e de la solution

Il ne nous reste plus qu’`a montrer l’unicit´e de la solution. Pour cela d´efinissons l’op´erateurB par B :L2(0, T; [H01(Ω)]N)→L2(0, T; [H−1(Ω)]N), u7→Bu=−div(A(x)e(u))−divZ

o`u Z(x, t) ∈ ∂IM(e(u(x, t))) pp. Nous allons montrer que B est un op´erateur strictement monotone.

Soientu, v∈L2(0, T; [H01(Ω)]N) Z T

0

hBu(t)−Bv(t), u(t)−v(t)iH−1,H01dt

≥αk∇u−∇vk2L2(0,T;[L2(Ω)]N)+ R(e(u))−R(e(v)), e(u)−e(v)

L2(0,T;[L2(Ω)]N)≥αk∇u−∇vk2L2(0,T;[L2(Ω)]N)

En effet, comme IM, est la fonction indicatrice d’un ensemble convexe,IM est une fonction convexe. Il

(19)

vient par caract´erisation de la convexit´e au premier ordre que la sous-diff´erentielle deIM est monotone.

Nous sommes `a pr´esent en mesure de d´emontrer l’unicit´e d’une solution de l’´equation. En effet, pre- nons u et ¯u deux solutions de l’´equation, alors il vient par estimation d’´energie et par int´egration en temps que

1

2ku−uk¯ 2L2(0,T;[L2(Ω)]N)+hBu−Bu, u¯ −ui¯ = 0

Donc 1

2ku−uk¯ 2L2(0,T;[L2(Ω)]N)≤0

caru(0) = ¯u(0) =u0et doncu= ¯uce qui traduit l’unicit´e de la solution de l’´equation.

Finalement nous avons d´emontr´e la proposition suivante

Proposition 2 Sif ∈L2(0, T; [L2(Ω)]N)etu0∈[H01(Ω)]N tel que|e(u0)| ≤M pp, alors l’´equation

















−∂tu+ div(A(x)e(u))−divZ =f dans D0(QT)

u=u0 sur Ω

Z(x, t)∈∂IM(e(u(x, t))) p.p. (x, t)∈QT

|e(u)(x, t)| ≤M p.p. (x, t)∈QT

admet une unique solutionudansLp(0, T; [W01,p(Ω)]N)∩L(0, T; [H01(Ω)]N)∩H1(0, T; [L2(Ω)]N).

Références

Documents relatifs

Petite note concernant une matrice similaire ` a celle dont on doit chercher les puissances : la matrice 2 −1.

[r]

Si G ´ etait ab´ elien, tous ses sous-groupes seraient distingu´ es et toutes les extensions in- term´ ediaires seraient galoisiennes.. Montrer que G admet un unique sous-groupe

On appelle isom´ etrie (resp. d´ eplacement) du carr´ e une isom´ etrie (resp. un d´ eplacement) du plan laissant stable l’ensemble de ces sommets.. D´ emontrer que les isom´

On consid`ere un domaine bidimensionnel (le carr´e unit´e) assimil´e ` a un mat´eriau conducteur de la chaleur,

6 bis) (facultatif) Construire (num´eriquement) un mat´eriau compos´e de deux mat´eriaux homog`enes classiques (d´ecrits par leur coefficients de Lam´e), qui ait un comportement

Tout op´ erateur diff´ erentiel poss` ede une solution fondamentale.. De plus, toute solution fondamental est C ∞ sur R

[r]