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ea iee See G efii

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Texte intégral

(1)

arXiv:math.GR/0503154 v5 22 Jul 2005

Groupesfinis

Jean-PierreSerre

(2)

Cours à l'ÉoleNormale Supérieurede Jeunes Filles,

/

rédigé par Martine Buhler etCatherine Goldstein

(Montrouge,



)

révisé ettransrit en L A

T

E X par

NiolasBillerey, Olivier Dodane et Emmanuel Rey

(Strasbourg Paris,



)

(3)

1 Préliminaires 5

1.1 Ationsde groupes . . . 5

1.2 Sous-groupesnormaux;sous-groupesaratéristiques;groupessimples . . 6

1.3 Filtrationsetthéorème de Jordan-Hölder. . . 7

2 Théorèmes de Sylow 10 2.1 Dénitions. . . 10

2.2 Existene des

p

-Sylow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2.2.1 Première démonstration . . . 11

2.2.2 Seondedémonstration (Miller-Wielandt) . . . 11

2.3 Propriétés des

p

-Sylow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2.4 Fusion . . . 13

3 Groupes résolubles et groupes nilpotents 16 3.1 Groupesrésolubles . . . 16

3.2 Suite entrale desendante . . . 19

3.3 Groupesnilpotents . . . 19

3.4 Groupesnilpotents nis . . . 21

3.5 Cas desgroupesabéliens . . . 23

3.6 Sous-groupe de Frattini . . . 25

4 Cohomologie et extensions 28 4.1 Dénitions. . . 28

4.2 Extensions. . . 30

4.3 Groupesnis:un ritèrede nullité . . . 34

4.4 Extensionsde groupesd'ordres premiers entre eux . . . 35

4.5 Relèvements d'homomorphismes . . . 37

(4)

5 Groupes résolubles et sous-groupes de Hall 39

5.1

Π

-sous-groupes . . . 39

5.2 Préliminaires :sous-groupes permutables . . . 40

5.3 Systèmespermutables desous-groupesde Sylow . . . 41

5.4 Démonstration du th.5.1 . . . 42

5.5 Un ritèrede résolubilité . . . 42

5.6 Démonstration du th.5.3 . . . 43

6 Groupes de Frobenius 44 6.1 Réuniondes onjuguésd'unsous-groupe . . . 44

6.2 Groupesde Frobenius:dénition . . . 46

6.3 Struturede

N

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

6.4 Struturede

H

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

7 Transfert 51 7.1 Dénition . . . 51

7.2 Calul dutransfert . . . 52

7.3 Exemplesd'utilisation dutransfert . . . 53

7.3.1 Premier exemple (Gauss) . . . 53

7.3.2 Seondexemple . . . 54

7.4 Transfert dansunsous-groupede Sylow . . . 54

7.5 Appliation :groupessimplesd'ordre impair inférieur à

2000

. . . . . . . 56

7.6 Appliation :groupessimplesnon abéliensd'ordre inférieur à

200

. . . . . 56

A Théorie des aratères 59 A.1 Représentationsetaratères . . . 59

A.2 Relations d'orthogonalité. . . 61

A.3 Caratères etfontionsentrales . . . 63

A.4 Exemplesde aratères . . . 64

A.5 Propriétés d'intégralité . . . 66

A.6 Appliation :théorème deBurnside . . . 68

A.7 Démonstration du théorèmede Frobenius . . . 69

Bibliographie 72

Index 73

(5)

Préliminaires

Ce hapitre estessentiellement onstituéde rappels surlathéoriegénérale desgroupes.

La lettre

G

désigne ungroupe.

1.1 Ations de groupes

Dénition 1.1 Ondit que le groupe

G

opère àgauhe sur unensemble

X

si l'ons'est

donné une appliation

G × X −→ X (g, x) 7−→ g.x

vériant les onditions :

(1)

g.(g .x) = (gg ).x

pour tout

x ∈ X

et tout ouple

(g, g ) ∈ G × G

.

(2)

1.x = x

pourtout

x ∈ X

,

1

est l'élément neutre de

G

.

Remarque. La donnée d'une ation à gauhe de

G

sur

X

équivaut à la donnée d'un

homomorphisme

τ

de

G

dans le groupe

S X

des permutations de

X

déni pour tout

g ∈ G

ettout

x ∈ X

par

τ (g)(x) = g.x.

Onaurait une dénitionanalogue pourles opérationsà droite.

Le groupe

G

déoupealors

X

enorbites :deuxéléments

x

et

y

de

X

sontdanslamême

orbite si et seulement s'il existe

g ∈ G

tel que

x = g.y

. L'ensemble des orbites est le

quotient de

X

par

G

et est noté

G \ X

dansle as d'uneation à gauhe (et

X/G

dans

leas d'uneation àdroite).

Dénition 1.2 Onditque

G

agit transitivementsurX si

G \ X

est réduità unélément.

En partiulier, legroupe

G

agit transitivement surhaqueorbite.

Dénition 1.3 Soit

x ∈ X

; on appelle stabilisateurde

x

(ou xateurde

x

)et on note

H x

le sous-groupe de

G

formédes éléments

g ∈ G

qui xent

x

(i.e. telsque

g.x = x

).

(6)

Remarque. Si

G

opèretransitivementsur

X

etsi

x ∈ X

,onaunebijetionde

G/H x

sur

X

donnéepar

gH x 7−→ g.x

,

G/H x

estl'ensembledeslassesàgauhede

G

modulo

H x

.

Si

x ∈ X

,ilexiste

g ∈ G

telque

x = g.x

.Alors

H x = gH x g −1

.Donhangerde point

de base revient à remplaer lestabilisateur de

x

par un de ses onjugués.Inversement, si

H

est un sous-groupe de

G

, alors

G

agit transitivement sur

G/H

et

H

stabilise la

lasse de

1

.Ainsiladonnéede

X

surlequel

G

opèretransitivement revient àelle d'un sous-groupede

G

,déterminé àonjugaison près.

Exemple.Soit

X

unedroiteanedéniesurunorps

K

etsoit

G

legroupedessimilitudes

G = { x 7→ ax + b, a ∈ K , b ∈ K } .

Le groupe

G

opère transitivement sur

X

.Si

x ∈ X

, le stabilisateur de

x

est le groupe

deshomothéties entrées en

x

.

Appliation. Soit

G

un groupe ni, dont on note

| G |

l'ordre. Soit

X

un ensemble

G

opère. Ona

X = `

i∈I Gx i

les

Gx i

sont les orbites(2 à 2 disjointes) sousl'ation de

G

,les

x i

formantunsystèmedereprésentantsdesélémentsde

G \ X

.Onavuque

Gx i

est

enbijetionave

G/H x i

,don

| Gx i | = | G | . | H x i | −1

.Onendéduit

| X | = P

i∈I | G | . | H x i | −1

puis

| X | . | G | −1 = P

i∈I | H x i | −1

.

Cas partiulier. Le groupe

G

opère sur lui-même par automorphismes intérieurs; on a une appliation :

G −→ S G

x 7−→ int x

int x (y) = xyx −1 = x y

. Les orbites sont les lasses de onjugaison. Le stabilisateur d'un élément

x

de

G

est l'ensemble deséléments de

G

qui ommutent à

x

(on l'appelle

entralisateur de

x

et on le note

C G (x)

). On a

1 = P

i∈I | C G (x i ) | −1

(x i ) i∈I

est un

système de représentants des lasses de onjugaison. Pour

x i = 1

, on a

C G (x i ) = G

et

don

sup i∈I | C G (x i ) | = | G |

.

Exerie.

(i)

Si

h

est un entier

> 1

, montrer qu'il n'y a qu'un nombre ni de déompositions

1 = P h i=1 1

n i

ave

n i ∈ Z

,

n i > 1

. [Par exemple, si

h = 3

, les seuls

n i

possibles sont

(3, 3, 3)

,

(2, 4, 4)

et

(2, 3, 6)

.℄

(ii)

En déduire que, si un groupe ni

G

a un nombre de lasses de onjugaison égal à

h

, l'ordre de

G

est majoré par une onstante

N (h)

ne dépendant que de

h

. (On peut

prendre

N (h)

de la forme

c 1 c 2 h

,

c 1

,

c 2

sont des onstantes

> 0

. J'ignoresi l'on peut

faire beauoup mieux.)

1.2 Sous-groupes normaux; sous-groupes aratéristiques;

groupes simples

Dénition 1.4 Onditqu'unsous-groupe

H

de

G

est normal (ouinvariant)sipourtout

x ∈ G

et tout

h ∈ H

, on a

xhx −1 ∈ H

.

(7)

Cela revient à dire que le sous-groupe

H

est stable par tout automorphisme intérieur.

Une tellesituation sedéritpar une suite exate:

{ 1 } // H // G // G/H // { 1 } .

Remarque. Si

H

estunsous-groupede

G

,ilexisteun plusgrand sous-groupede

G

dans

lequel

H

estnormal, àsavoir l'ensembledes

g ∈ G

telsque

gHg −1 = H

.Onl'appelle le

normalisateur de

H

dans

G

,etonlenote

N G (H)

.Onditqu'une partiede

G

normalise

H

sielle estontenue dans

N G (H)

.

Dénition 1.5 Ondit qu'un sous-groupe

H

de

G

est aratéristique s'il est stable par tout automorphisme de

G

.

Un telsous-groupe estnormal.

Exemple. Le entre de

G

(ensemble deséléments qui ommutent à tousles éléments de

G

) est un sous-groupe aratéristique. Il en est de même du groupe dérivé de

G

, ainsi

dessous-groupes

D n G

,

C i G

et

Φ(G)

dénis au hap. 3 .

Dénition 1.6 On dit qu'un groupe

G

est simple lorsqu'il a exatement deux sous-

groupes normaux :

{ 1 }

et

G

.

Exemples.

(1)

Les seulsgroupes abéliens simples sont les groupes yliques d'ordre premier,'est-

à-direles groupes

Z/pZ

ave

p

premier.

(2)

Legroupe alterné

A n

est simple si

n > 5

.

(3)

Legroupe

PSL n (F q )

est simplepour

n > 2

saufdansleas

n = 2

et

q = 2

ou

3

.

1.3 Filtrations et théorème de Jordan-Hölder

Dénition 1.7 Uneltration dugroupe

G

estunesuitenie

(G i ) 06i6n

desous-groupes telle que

G 0 = { 1 } ⊂ G 1 ⊂ · · · ⊂ G i ⊂ · · · ⊂ G n = G

ave

G i

normaldans

G i+1

, pour

0 6 i 6 n − 1

.

On appelle gradué de

G

(assoiéà la ltration

(G i ) 0 6 i 6 n

)et on note

gr(G)

la suite des

gr i (G) = G i /G i−1

,pour

1 6 i 6 n

.

Dénition 1.8 Uneltration

(G i ) 06i6n

de

G

estdite de Jordan-Höldersi

G i /G i−1

est

simple pour tout

1 6 i 6 n

.

Proposition 1.1 Si

G

est ni,

G

possède une suite de Jordan-Hölder.

Si

G = { 1 }

, on a la suite de Jordan-Hölder triviale (

n = 0

). Si

G

est simple,on prend

n = 1

.Si

G

n'estpassimple,onraisonneparréurrenesurl'ordrede

G

.Soit

N ⊂ G

,

N

normaldans

G

d'ordre maximal.Alors

G/N

estsimple,arsinonil existerait

M

normal

dans

G

ontenant stritement

N

etdistint de

G

.Comme

| N | < | G |

,onpeutappliquer

l'hypothèse de réurrene et si

(N i ) 06i6n

est une suite de Jordan-Hölder pour

N

, alors

(N 0 , · · · , N n−1 , N, G)

en estune pour

G

.

(8)

Remarque. Si

G

est inni,il peut ne pasposséder de suite de Jordan-Hölder :'est par exemple leasde

Z

.

Théorème 1.2 (Jordan-Hölder) Soit

G

ungroupe ni etsoit

(G i ) 0 6 i 6 n

une suitede

Jordan-Hölder de

G

. Le gradué de

G

, à permutation près des indies, ne dépend pas de la suite hoisie.

Il sut demontrer quesi

S

estun groupe simple etsi

n (G, (G i ), S)

est lenombre

de

j

tels que

G j /G j−1

estisomorphe à

S

,alors

n (G, (G i ), S)

ne dépendpas dela suite

(G i )

.

Onommene par une remarque :si

H

est unsous-groupede

G

,une ltration

(G i )

sur

G

induit une ltration

(H i )

sur

H

dénie par

H i = G i ∩ H

.De même,si

N

estnormal,

on aune ltration sur

G/N

déniepar

(G/N ) i = G i /(G i ∩ N )

.Lasuite exate

{ 1 } // N // G // G/N // { 1 }

seonserve parltration :

{ 1 } // N i /N i−1 // G i /G i−1 // (G/N ) i /(G/N ) i−1 // { 1 }

d'oùnalement lasuite exate

{ 1 } // gr i (N) // gr i (G) // gr i (G/N ) // { 1 } .

Sila ltration initialeest de Jordan-Hölder,

gr i (G)

estsimple pour tout

i

,don

gr i (N )

est isomorphe à

{ 1 }

ou à

gr i (G)

.Par réindexation, on peut don obtenir une ltration de Jordan-Höldersur

N

etde même sur

G/N

.

Cette remarque permetde démontrer lethéorème;on a en eet deuxpossibilités: soit

gr i (N ) = { 1 }

et

gr i (G/N ) = gr i (G)

, soit

gr i (N ) = gr i (G)

et

gr i (G/N ) = { 1 }

. On

en déduit une partition de

I = { 0, . . . , n }

en deux parties :

I 1 = { i, gr i (N ) = { 1 }}

et

I 2 = { i, gr i (N ) = gr i (G) }

.

Onraisonnealors par réurrene surl'ordrede

G

.Si

G = { 1 }

,iln'y apasde problème.

Sinon, on peut toujours supposer que

G

n'est passimple. Soit alors

N

un sous-groupe normal tel que

| N | < | G |

et

| G/N | < | G |

. L'hypothèse de réurrene s'applique à

N

et

G/N

:

n N, (N i ) i∈I 2 , S

et

n G/N, ((G/N ) i ) i∈I 1 , S

sont indépendantsdelaltration.

Or

n G, (G i ) i∈I , S

= n N, (N i ) i∈I 2 , S

+ n G/N, ((G/N ) i ) i∈I 1 , S ,

don

n G, (G i ) i∈I , S

est indépendant delaltration hoisie.

Appliation. On retrouve ainsi l'uniité de la déomposition d'un entier en produit de

fateurs premiers. En eet, si

n = p h 1 1 · · · p h k k

, on a pour

Z/nZ

laltration de Jordan-

Hölder suivante :

Z/nZ ⊃ p 1 Z/nZ ⊃ p 2 1 Z/nZ ⊃ · · · ⊃ p h 1 1 Z/nZ ⊃ · · ·

Don

Z/p i Z

apparaît

h i

fois danslegradué, d'oùl'uniité.

(9)

Exemples.

(1)

Filtrationde

S 3

:

A 3

estnormaldans

S 3

et

A 3

estyliqued'ordre

3

.D'oùlaltration

{ 1 } ⊂ A 3 ⊂ S 3 .

(2)

Filtration de

S 4

:

A 4

est normaldans

S 4

ave

( S 4 : A 4 ) = 2

.Dans

A 4

, il existe un

sous-groupenormal

D

de type

(2, 2)

:

D = { 1, σ 1 , σ 2 , σ 3 }

ave

σ 1 = (a, b)(c, d),

σ 2 = (a, c)(b, d), σ 3 = (a, d)(b, c).

Ona don laltration

{ 1 } ⊂ { 1, σ i } ⊂ D ⊂ A 4 ⊂ S 4 .

L'ordre des quotients suessifsest

2, 2, 3, 2

. Le hoix de

i

étant arbitraire, il n'y a pas uniité delaltration.

(3)

Filtration de

S n

pour

n > 5

:legroupe

A n

étant simple,ona laltration

{ 1 } ⊂ A n ⊂ S n .

(10)

Théorèmes de Sylow

Soit

p

un nombre premier etsoit

G

ungroupe ni.

2.1 Dénitions

Dénition 2.1 Ondit que

G

est un

p

-groupe sil'ordre de

G

estune puissane de

p

.Si

G

est d'ordre

p n m

ave

m

premierà

p

,on ditqu'unsous-groupe

H

de

G

est un

p

-Sylow

de

G

si

H

est d'ordre

p n

.

Remarques.

(1)

Soit

S

un sous-groupe de

G

;

S

est un

p

-Sylow de

G

si et seulement si

S

est un

p

-groupe et

(G : S)

est premierà

p

.

(2)

Tout onjuguéd'un

p

-Sylowde

G

estun

p

-Sylowde

G

.

Exemple. Soit

K

unorpsnide aratéristique

p

à

q = p f

éléments.Soit

G = GL n (K)

legroupe desmatries inversibles

n × n

à oeientsdans

K

.Ce groupeest isomorphe

à

GL(V )

V

estun espae vetoriel sur

K

de dimension

n

.Onremarque quel'ordre

de

G

est lenombrede basesd'un espaevetoriel de dimension

n

sur

K

,soit :

| G | = (q n − 1)(q n − q) · · · (q n − q n−1 ) = q n(n−1)/2 Y n i=1

(q i − 1) = p f n(n−1)/2 m,

m = Q n

i=1 (q i − 1)

estpremier à

q

,don à

p

.

Considérons d'autre partle groupe

P

onstitué desmatriestriangulaires supérieures à oeients diagonaux égaux à

1

. C'est un sous-groupe de

G

d'ordre

| P | = q n(n−1)/2 = p f n(n−1)/2

.Don

P

est un

p

-Sylowde

G

.

2.2 Existene des

p

-Sylow

Le but de ettesetion estde démontrer lepremier théorèmede Sylow:

Théorème 2.1 Tout groupe ni possède au moins un

p

-Sylow.

(11)

2.2. Existene des

p

-Sylow 11

2.2.1 Première démonstration

Elle reposesurla propositionsuivante:

Proposition 2.2 Soit

H

unsous-groupe de

G

etsoit

S

un

p

-Sylow de

G

. Alorsil existe

g ∈ G

tel que

H ∩ gSg −1

soit un

p

-Sylow de

H

.

Soit

X

l'ensemble deslasses à gauhe de

G

modulo

S

.Le groupe

G

(resp.

H

) agitsur

X

par translations. Les stabilisateurs des points de

X

sous

G

(resp. sous

H

) sont les

onjugués de

S

(resp. les

H ∩ gSg −1

).Or

| X | 6≡ 0 (mod p)

ar

S

est un

p

-Sylow de

G

.

L'unedesorbites

O

de

X

sousl'ation de

H

aunnombred'élémentspremierà

p

(sinon

| X |

seraitdivisible par

p

);soit

x ∈ O

etsoit

H x

lestabilisateurde

x

dans

H

.Legroupe

H x

est un

p

-groupe, de laforme

H ∩ gSg −1

(pour un ertain

g

) et

(H : H x ) = |O|

est

premier à

p

.Don

H x

estun

p

-Sylowde

H

de laforme

H ∩ gSg −1

.

Corollaire 2.3 Si

G

a des

p

-Sylow et si

H

est un sous-groupe de

G

, alors

H

a aussi

des

p

-Sylow.

Appliation. [Unepremière preuve du th.2.1℄ Soit

G

un groupe nid'ordre

n

.Onpeut

plonger

G

dansle groupe symétrique

S n

. D'autrepart,

S n

se plongedans

GL n (K)

(où

K

est unorps nide aratéristique

p

) :si

σ ∈ S n

et si

(e i ) 16i6n

est une basede

K n

,

on assoie à

σ

la transformation linéaire

f

dénie par

f (e i ) = e σ(i)

. Don

G

se plonge

dans

GL n (K)

. D'après l'exemple du Ÿ 2.1 ,

GL n (K)

possède un

p

-Sylow. Le orollaire

i-dessuspermetde onlure.

2.2.2 Seonde démonstration (Miller-Wielandt)

Onsupposeque

| G | = p n m

ave

m

premier à

p

.Onnote

X

l'ensembledesparties de

G

à

p n

éléments et

s

lenombrede

p

-Sylowde

G

.

Lemme 2.4

| X | ≡ sm (mod p)

.

Legroupe

G

opèresur

X

partranslationsàgauhe.Soit

X = `

i X i

ladéompositionde

X

enorbitessousl'ationde

G

.Si

A i ∈ X i

,ona

X = `

i GA i

.Onnote

G i

lestabilisateur de

A i

.Onrappelle que

| GA i | = | G | / | G i |

.

Remarque :

| G i | 6 p n

. Soit en eet

x ∈ A i

. Si

g ∈ G i

, alors

gx

appartient à

A i

, don

peut prendre

p n

valeurs. On a don au plus

p n

hoix pour

g

. On distingue don deux

as:

Si

| G i | < p n

,alors

| GA i |

estdivisible par

p

.

Si

| G i | = p n

,alors

G i

estun

p

-Sylowde

G

.

Réiproquement soit

P

un

p

-Sylow de

G

;

P g ∈ X

pour tout

g ∈ G

et le stabilisateur de

P g

est

P

.Demême,si

P

stabiliseune partie

A

de

X

,alors

P A ⊂ A

don pourtout

a ∈ A

, on a

P a ⊂ A

don

A = P a

. (les deux ensembles ont mêmes ardinaux). Don

P

stabilise exatement son orbite sous l'ation de

G

(et le ardinal de ette orbite est

| G/P | = m

). Finalement

| X | = X

i /|G i |<p n

| GA i | + X

i / |G i |=p n

| GA i |

soit

| X | ≡ 0 + sm (mod p)

(12)

2.3. Propriétés des

p

-Sylow 12

d'oùle résultat.

Ce lemme nousdonne leth. 2.1. En eet,d'aprèse lemme, lalassede

s

modulo

p

ne

dépend quede l'ordrede

G

.Or

G = Z/ | G | Z

a ununique

p

-Sylow(qui estisomorphe à

Z/p n Z

).Don

s ≡ 1 (mod p)

;en partiulier,

s

estnon nul.

Remarque. Ona démontréenfaitquelenombrede

p

-Sylowd'ungroupe

G

estongruà

1

modulo

p

.Onretrouveraette propriétéultérieurement.

Corollaire 2.5 (Cauhy) Si

p

divisel'ordrede

G

,alors

G

ontientunélémentd'ordre

p

.

Eneet,soit

S

un

p

-Sylowde

G

(ilenexisted'aprèsleth.2.1);

S

n'estpasréduit à

{ 1 }

ar

p

divise l'ordre de

G

.Soit

x ∈ S

distint de

{ 1 }

.L'ordre de

x

est une puissane de

p

,soit

p m

(

m > 1

).Alors

x p m−1

est d'ordre

p

.

2.3 Propriétés des

p

-Sylow

Théorème 2.6 (Seond théorème de Sylow)

(1) Tout

p

-sous-groupe de

G

est ontenu dans un

p

-Sylow de

G

.

(2) Les

p

-Sylowde

G

sontonjugués.

(3) Le nombre des

p

-Sylow est ongru à

1

modulo

p

.

Lemme 2.7 Soit

X

un ensemble ni sur lequel opère un

p

-groupe

P

et soit

X P

l'en-

semble des éléments de

X

xéspar

P

. Alors

| X | ≡ | X P | (mod p)

.

Les orbites à un élément de

X

sous l'ation de

P

sont elles onstituées d'un point de

X P

.L'ensemble

X − X P

est don réunion d'orbites non triviales, de ardinal divisible

par

p

.

Onpeutalorsdémontrerlespoints

(1)

et

(2)

duth.2.6:soit

S

un

p

-Sylowde

G

etsoit

P

un

p

-sous-groupede

G

.Onappliquelelemme2.7àl'ensemble

X

deslassesàgauhede

G

modulo

S

:

| X | 6≡ 0 (mod p)

don

| X P | 6≡ 0 (mod p)

. Enpartiulier, ilexiste

x ∈ X

xé par

P

. Le stabilisateur de

x

ontient don

P

et est un onjugué de

S

. Don

P

est

ontenu dansunonjugué de

S

('est-à-diredansun

p

-Sylow de

G

).

Pour le point

(2)

, on applique

(1)

à

P = S

S

est un

p

-Sylow de

G

.Il existe

g ∈ G

tel que

S ⊂ gSg −1

,don

S = gSg −1

.

Pour lepoint

(3)

,on donne une nouvelle démonstrationbasée surlelemme suivant : Lemme 2.8 Soient

S

et

S

deux

p

-Sylow de

G

. Si

S

normalise

S

,alors

S = S

.

Soit

H

lesous-groupe de

G

engendré par

S

et

S

.Le groupe

H

normalise

S

qui est un

p

-Sylowde

H

.Don

S

est leseul

p

-Sylow de

H

(les

p

-Sylowde

H

sont onjugués); or

S

estun

p

-Sylowde

H

don

S = S

.

Montrons le point

(3)

. Si

X

est l'ensemble des

p

-Sylow de

G

,alors

S

opère sur

X

par

onjugaisonetd'aprèslelemme2.8 ,

S

estleseulélémentde

X

par

S

.Onréapplique

lelemme 2.7(ave

P = S

) :

| X | ≡ 1 (mod p)

.

(13)

Corollaire 2.9 Si

S

est un

p

-Sylow de

G

, alors

G : N G (S)

≡ 1 (mod p)

.

L'appliation

f

de

G/N G (S)

dansl'ensembledes

p

-Sylowde

G

,déniepar

f (¯ g) = gSg −1

(où

g

estun représentant quelonque de

¯ g

) estbijetive.

Onavuquepourtoutsous-groupe

H

de

G

,ilexisteun

p

-Sylowde

G

dontl'intersetion ave

H

est un

p

-Sylow de

H

.Ce n'est pasvrai pour tout

p

-Sylow de

G

. Maissi

H

est

normal, on a:

Proposition 2.10 Soit

H

unsous-groupe normalde

G

etsoit

S

un

p

-Sylowde

G

.Alors

(1)

S ∩ H

est un

p

-Sylow de

H

.

(2) L'image de

S

dans

G/H

est un

p

-Sylow de

G/H

(et on les obtient tous ainsi).

(3) (Frattini)Si

Q

est un

p

-Sylow de

H

,alors

H.N G (Q) = G

.

(1)

Evident.

(2)

L'image de

S

dans

G/H

estisomorpheà

S/(H ∩ S)

.Si

p a

(resp.

p b

)estlapuissane

de

p

maximale divisant l'ordre de

H

(resp. de

G/H

),

p a+b

est la puissane maximale

de

p

divisant l'ordre de

G

. Par suite,

S

a

p a+b

éléments. De plus,

H ∩ S

a au plus

p a

éléments don

S/(H ∩ S)

au moins

p b

etdon exatement

p b

.Il s'ensuit que

S/(H ∩ S)

estun

p

-Sylowde

G/H

.D'autrepart, onobtient tousles

p

-Sylowpar onjugaison,d'où

(2)

.

(3)

Soit

g ∈ G

. Ona

gQg −1 ⊂ gHg −1 = H

(

H

est normal). Or

gQg −1

est un

p

-Sylow

de

H

, don il existe

h ∈ H

tel que

gQg −1 = hQh −1

, don

h −1 g ∈ N G (Q)

et don

g ∈ H.N G (Q)

.Ainsi

G ⊂ H.N G (Q)

,don

H.N G (Q) = G

.

Corollaire 2.11 Soit

S

un

p

-Sylow de

G

et soit

H

un sous-groupe de

G

ontenant

N G (S)

. Alors

N G (H) = H

.

H

estnormal dans

N G (H)

etontient

S

qui estdon un

p

-Sylow de

H

.On applique le

point

(3)

de la proposition i-dessus :

H.N G (S) = N G (H)

. Don

N G (H) ⊂ H

d'où le

résultat.

En partiulier, si

S

estun

p

-Sylowde

G

,ona

N G N G (S)

= N G (S)

.

2.4 Fusion

Soit

S

un

p

-Sylowde

G

.Onnote

N

lenormalisateurde

S

dans

G

.Onseposeleproblème

de savoir sideuxéléments de

S

onjugués dans

G

sont onjugués dans

N

.On ala:

Proposition 2.12 (Burnside) Soient

X

et

Y

deuxpartiesdu entre de

S

, onjuguées

dans

G

etsoit

g ∈ G

telque

gXg −1 = Y

. Alors il existe

n ∈ N

tel que

nxn −1 = gxg −1

pourtout

x ∈ X

. En partiulier,

nXn −1 = Y

.

On veut trouver

n ∈ N

tel que

nxn −1 = gxg −1

pour tout

x ∈ X

i.e.

g −1 nxn −1 g = x

pour tout

x ∈ X

.Donon herhe

n ∈ N

tel que

g −1 n ∈ A = C G (X)

(le entralisateur de

X

).Or

X

estontenu dansleentrede

S

don

A

ontient

S

.Demême,

Y = gXg −1

don

g −1 Sg

est ontenu dans

A

. Les groupes

S

et

g −1 Sg

sont des

p

-Sylow de

A

(il

sut de regarder leurs ordres) don sont onjugués dans

A

: il existe

a ∈ A

tel que

ag −1 Sga −1 = S

.Don

n = ga −1

appartient à

N

et

g −1 n

appartient à

A

.

(14)

Corollaire 2.13 Soient

x

et

y

deux éléments du entre de

S

. S'ils sontonjugués dans

G

, ilssont onjugués dans

N

.

Remarque. L'hypothèse

x

et

y

appartiennent auentrede

S

nepeutêtresupprimée:

si l'onprend

G = GL 3 (Z/pZ)

et

S =

 

1 × ×

0 1 ×

0 0 1

 

alors

N =

 

 × × ×

0 × ×

0 0 ×

 

etles éléments

x =

1 1 0 0 1 0 0 0 1

et

y =

1 0 0 0 1 1 0 0 1

sont onjugués dans

G

etne lesont pasdans

N

.

Disonsque deuxéléments

x, y

de

S

sontloalement onjugués s'ilexiste unsous-groupe

U

de

S

lesontenant tel que

x

et

y

soient onjuguésdans

N G (U )

.

Théorème 2.14 (Alperin) La relation d'équivalene sur

S

engendrée par la relation

x

et

y

sontloalement onjugués est la relation

x

et

y

sontonjugués dans

G

.

En d'autrestermes :

Théorème 2.15 Si

x, y ∈ S

sontonjugués dans

G

, il existe une suite

a 0 , . . . , a n

d'élé-

ments de

S

telle que :

(1)

a 0 = x

et

a n = y

.

(2)

a i

est loalement onjuguéde

a i+1

pour

0 6 i 6 n − 1

.

Cela résulte duthéorème pluspréis suivant :

Théorème 2.16 Soit

A

une partiede

S

etsoit

g ∈ G

telque

A g ⊂ S

.Il existe alorsun

entier

n > 1

, des sous-groupes

U 1 , . . . , U n

de

S

etdes éléments

g 1 , . . . , g n

de

G

ave :

(1)

g = g 1 · · · g n

.

(2)

g i ∈ N G (U i )

pour

1 6 i 6 n

.

(3)

A g 1 ···g i−1 ⊂ U i

pour

1 6 i 6 n

.

Remarque. Pour

i = 1

,

(3)

signie que

A ⊂ U 1

. Noter que l'on a

A g 1 ···g i ⊂ U i

pour

1 6 i 6 n

,ommeonlevoit en ombinant

(2)

et

(3)

.Ona en partiulier

A g ⊂ U n

.

Le théorème i-dessusestun orollairede elui-i(prendre

A

réduit àun élément).

Démonstration.Soit

T

lesous-groupede

S

engendré par

A

.Onraisonnepar réurrene

sur l'indie

(S : T )

de

T

dans

S

. Si et indie est

1

, on a

T = S

, d'où

S g = S

et

g ∈ N G (S)

.Onprend alors

n = 1

,

g 1 = g

et

U 1 = S

.

(15)

Supposons don

(S : T ) > 1

, i.e.

T 6 = S

. Le groupe

T 1 = N S (T )

est alors distint de

T

.C'estun

p

-sous-groupede

N G (T )

.Choisissonsun

p

-Sylow

Σ

de

N G (T )

ontenant

T 1

.

D'après le th. 2.6, il existe

u ∈ G

tel que

Σ u ⊂ S

. Posons d'autre part

V = T g

; on a

V ⊂ S

par hypothèse. Legroupe

Σ g

estun

p

-Sylowde

N G (V ) = N G (T ) g

.

Comme

N S (V )

estun

p

-sous-groupede

N G (V )

,ilexiste

w ∈ N G (V )

telque

N S (V ) w

⊂ Σ g

.Posons

v = u −1 gw −1

.On a

g = uvw

.

Onva maintenant déomposer

u

et

v

:

(i) On a

T u ⊂ Σ u ⊂ S

. Comme l'indie de

T 1

dans

S

est stritement inférieur à elui

de

T

,l'hypothèse deréurrene montrequ'ilexiste dessous-groupes

U 1 , . . . , U m

de

S

et

deséléments

u 1 ∈ N G (U 1 ), . . . , u m ∈ N G (U m )

ave

u = u 1 · · · u m

et

T 1 u 1 ···u i−1 ⊂ U i

pour

1 6 i 6 m

.

(ii) Posons

T 2 = N S (V )

et

T 3 = T 2 v −1 = T 2 wg −1 u

.Comme

T 2 w

est ontenu dans

Σ g

,on a

T 3 ⊂ Σ gg −1 u = Σ u

.Legroupe

T 3

estontenudans

S

,et

T 3 v = T 2

aussi.Commel'indiede

T 3

eststritementinférieuràeluide

T

,onendéduitommei-dessusl'existenedesous-

groupes

V 1 , . . . , V r

de

S

et d'éléments

v j ∈ N G (V j )

,ave

v = v 1 · · · v r

et

T 3 v 1 ···v j−1 ⊂ V j

pour

1 6 j 6 r

.

Il resteàvérierquelessous-groupes

U 1 , . . . , U m , V 1 , . . . , V r , V

de

S

etladéomposition

g = u 1 · · · u m v 1 · · · v r w

de

g

satisfontaux onditionsdu théorème.

Ona

u i ∈ N G (U i ), v j ∈ N G (V j ), w ∈ N G (V )

par onstrution, ainsique

T u 1 ···u i−1 ⊂ U i

(

1 6 i 6 m

) puisque

T

estontenu dans

T 1

.

Il reste à voirque

T u 1 ···u m v 1 ···v j−1 ⊂ V j

pour

1 6 j 6 r

.

Or

T u 1 ···u m = T u

est ontenu dans

T 3 = T 2 wg −1 u

; en eet,

V = T g

est normalisé par

w −1

;on adon

T gw −1 = V ⊂ N S (V ) = T 2

,d'où

T ⊂ T 2 wg −1

et

T u ⊂ T 2 wg −1 u

.

Ondéduit de làque

T u 1 ···u m v 1 ···v j−1 = T uv 1 ···v j−1 ⊂ T 3 v 1 ···v j−1 ⊂ V j ,

e qui ahève ladémonstration.

(16)

Groupes résolubles et groupes

nilpotents

3.1 Groupes résolubles

Soit

G

un groupe etsoient

x, y

deux éléments de

G

.L'élément

x −1 y −1 xy

est appelé le

ommutateur de

x

et

y

.Onlenote

(x, y)

.Ona

xy = yx(x, y).

Si

A

et

B

sont deux sous-groupes de

G

, on note

(A, B)

le groupe engendré par les

ommutateurs

(x, y)

ave

x ∈ A

et

y ∈ B

. Le groupe

(G, G)

est appelé le groupe des

ommutateurs de

G

ou enore le groupe dérivé de

G

et est noté

D(G)

. C'est un sous-

groupe aratéristique de

G

.De sadénitionrésulteaussitt la:

Proposition 3.1 Soit

H

un sous-groupe de

G

. Les propriétés suivantes sont équiva-

lentes :

(1)

H

ontient

D(G)

.

(2)

H

est normal et

G/H

est abélien.

En e sens,

G/D(G)

estleplus grandquotient abélien de

G

.Onlenote parfois

G ab

.

Onpeutitérerleproédé etdénirlasuite dessous-groupesdérivésde

G

:

D 0 G = G,

D n G = (D n−1 G, D n−1 G)

pour

n > 1.

Ona

G ⊃ D 1 G ⊃ D 2 G ⊃ · · ·

.

Dénition 3.1 Ungroupe

G

est dit résolubles'il existeunentier

n > 0

tel que

D n G = { 1 }

. On appelle alors lasse de résolubilité de

G

et on note

cl(G)

le plus petit entier

n

positif pour lequel

D n G = { 1 }

.

Ainsi,

cl(G) = 0

équivaut à

G = { 1 }

et

cl(G) 6 1

équivaut àdire que

G

est abélien.

(17)

Proposition 3.2 Soit

G

un groupe et soit

n

un entier

> 1

. Les propriétés suivantes

sont équivalentes :

(1)

G

est résoluble de lasse

6 n

,

(2) Il existe une suite

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

de sous-groupes normaux de

G

tels que

G i /G i+1

soit abélien pour

0 6 i 6 n − 1

,

(2') Il existe une suite

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

de sous-groupes de

G

tels que

G i

soit normal dans

G i−1

et que

G i−1 /G i

soit abélien, pour

1 6 i 6 n

,

(3) Il existe un sous-groupe abélien

A

normal dans

G

tel que

G/A

soit résoluble de

lasse

6 n − 1

.

(1) ⇒ (2)

Posons

G i = D i G

pour tout

i > 0

. Puisque

D(G)

est stable par tout auto-

morphisme (même non intérieur!) de

G

,

D i G

est normal dans

G

pour tout

i

.La suite

(G i ) i>0

ainsidénievérie don

(2)

.

(2) ⇒ (2 )

est trivial.

(2 ) ⇒ (1)

Par réurrenesur

k

onvoitque

D k G ⊂ G k

pour tout

k

,d'où

D n G = { 1 }

.

(1) ⇒ (3)

Onprend

A = D n−1 G

.

(3) ⇒ (1)

D'aprèsl'impliation

(1) ⇒ (2)

,appliquée à

G/A

età

n − 1

,ilexiste unesuite

A 0 = G ⊃ A 1 · · · ⊃ A n−1 = A

de sous-groupes normauxde

G

tellequelasuite desquotients

G/A ⊃ A 1 /A ⊃ · · · ⊃ A n−1 /A = { 1 }

vérie laondition

(2)

. Alorslasuite

G ⊃ A 1 ⊃ · · · ⊃ A n−1 ⊃ { 1 }

vérie la ondition

(2)

et l'impliation

(2) ⇒ (1)

appliquée à

G

et à

n

permet de

onlure.

Remarque.Toutsous-groupe(ettoutgroupequotient)d'ungrouperésolubledelasse

6 n

est résoluble delasse

6 n

.

Proposition 3.3 Soit

G

un groupe ni et soit

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

une

suite de Jordan-Hölder de

G

. Pour que

G

soit résoluble, il faut et il sut que

G i /G i+1

soit ylique d'ordre premier pour

0 6 i 6 n − 1

.

Remarquons d'abord que si un groupe est simple etrésoluble, alors son groupe dérivé,

étant normal, est réduit à

{ 1 }

;le groupe estdon abélien et, étant simple, estylique

d'ordre premier. Lethéorème en résulte.

Exemples.

(1)

Lesgroupes

S n

sont résolublessietseulement si

n 6 4

.

(2)

Ungroupe simple nonabélien n'est pasrésoluble.

(3)

Soit

V

unespae vetoriel de dimension

n

surun orpsommutatif

K

etsoit

V = V 0 ⊃ V 1 ⊃ · · · ⊃ V n = 0

(18)

un drapeau omplet(i.e. une suite déroissantede sous-espaesvetoriels de

V

tels que

codim(V i ) = i

).On pose

G = { s ∈ GL(V ) | sV i = V i , 0 6 i 6 n }

(si on hoisit dans

V

une base adaptéeau drapeau,

G

peut être identié au groupe des

matriestriangulaires supérieures).

Ondénit alors une suite desous-groupes

(B i ) 06i6n

de

G

par

B i = { s ∈ G | (s − 1)V j ⊂ V i+j , 0 6 j 6 n − i } .

En partiulier,

B 0 = G

.

Onvadémontrer que

(B j , B k ) ⊂ B j+k

pour

0 6 j 6 n

et

0 6 k 6 n

ave

0 6 j + k 6 n

.

Soienten eet

s ∈ B j

,

t ∈ B k

et

x ∈ V i

.Il existe

v i+k ∈ V i+k

tel que

tx = x + v i+k ,

puis

stx = sx + sv i+k = x + w i+j + v i+k + t i+j+k

(ave

w i+j ∈ V i+j

et

t i+j+k ∈ V i+j+k

).Demême

tsx = t(x + w i+j ) = x + v i+k + w i+j + t i+j+k

(ave

t i+j+k ∈ V i+j+k

).Don

stx ≡ tsx (mod V i+j+k )

ou enore

s −1 t −1 stx ≡ x (mod V i+j+k )

d'oùle résultat.Enpartiulier :

• (B 0 , B i ) ⊂ B i

pour

0 6 i 6 n

,don les

B i

sontnormaux dans

B 0 = G

.

• (B i , B i ) = D(B i ) ⊂ B 2i ⊂ B i+1

pour

1 6 i 6 n

, don les quotients

B i /B i+1

sont

abélienspour

1 6 i 6 n − 1

.

Enn,

B 0 /B 1 = G/B 1

s'identieau groupedesmatriesdiagonales (abélienar

K

est

ommutatif).Donlasuite

B 0 = G ⊃ B 1 ⊃ · · · ⊃ B n = { 1 }

vérielaondition

(2)

et

G

est résoluble.

(4)

On verra ultérieurement (th. 5.4) que tout groupe d'ordre

p a q b

(où

p

et

q

sont

premiers) estrésoluble.

(5)

Mentionnonsaussile(trèsdiile)théorèmedeFeit-Thompson 1

:toutgrouped'ordre

impair estrésoluble (ou enore :l'ordred'ungroupe simple nonabélien estpair).

(6)

Lesgroupesrésolublesinterviennententhéoriedesorps.Soit

K

unorpsdearaté-

ristique

0

etsoit

K

unelturealgébriquede

K

.Onnote

K rad

lepluspetitsous-orpsde

K

ontenant

K

telquepour tout

x ∈ K rad

ettoutentier

n > 1

,onait

x 1/n ∈ K rad

.On

démontrequ'uneextension galoisienneniede

K

estontenuedans

K rad

sietseulement

si songroupe de Galois est résoluble (i.e. une équation est résoluble par radiaux si et

seulement sisongroupede Galois estrésoluble.C'est delàqueprovient laterminologie

résoluble).

1

Référene:W.FeitetJ.G.Thompson,Solvabilityofgroupsofoddorder,PaiJ.Math.

13

(



),

775 − 1029

.

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